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| Sujet: Une lueur dans la nuit [Solo] Dim 30 Sep - 20:15 | |
| Le soleil tombait sur le désert de Suna. L'immense étendue de sable s'éteignait peu à peu, des animaux étranges sortaient quand la lune se montrait haute dans le ciel... Le silence était bouleversé par le murmure du vent qui venait soulever les minuscules grains de sable des dunes. L'air résonnait du chuchotement discret des pas de la demoiselle sur le sol. Gracieuse, enveloppée d'une cape blanche, on aurait dit un fantôme, la Dame du désert... À l'ouest, le ciel était encore bleu clair, tandis qu'à l'est, un bleu royal servait de rideau à la pleine lune. Le paysage était tout simplement merveilleux, et les prunelles illuminées d’Ichiba représentaient bien son état d’esprit. Enthousiaste. Un vieil ami lui avait parlé d’un trésor caché dans les sépultures du pays du vent, et lui proposait de venir le chercher avec lui. C’était un homme auquel les caravaniers faisaient confiance depuis longtemps, il ne les avait jamais trahis. C’est pourquoi la demoiselle était partie le rejoindre à l’entrée dudit cimetière. C’était à la fois effrayant et prometteur…
L’homme l’attendait sur un cheval noir, fier et légèrement hautain. C’était un homme d’une quarantaine d’année, un marchand chevronné et un explorateur hors pair. Il avait découvert plus d’une centaine d’articles rares, et presque tout autant d’artefacts uniques. On raconte même qu’il a participé à la recherche des objets sacrés du Sage des Six chemins. Une légende dans l’univers des marchands ambulants… Il fixa la jeune femme, et un bref sourire illumina son visage grave. « Tu ressembles à ton père, petite, c’est pas croyable ! » Ichiba sourit elle aussi, et s’engagea à sa suite dans l’étroit portail du cimetière. L'ambiance macabre donnait des frissons à la jeune femme, mais la cupidité classique aux marchands la poussait à avancer malgré la peur qui étreignait ses tripes. Sous le regard moqueur de la lune, les deux individus déplièrent une carte pour découvrir l'emplacement du trésor...
L'homme descendit de son cheval, tandis qu'Ichiba tournait, retournait, et tournait de nouveau la fichue carte. C'était un plan étrangement dessiné, avec une rose des vents dans le haut à gauche, et un crâne ensanglanté dans le bas à droite... Rassurant, me direz-vous ? Très certainement, je vous répondrais d'un ton sarcastique. La demoiselle allait perdre patience, quand soudain, elle placa le bout de parchemin devant l'astre nocturne. Lentement, sous les yeux attentifs et soudainement intéressés de son compagnon, elle aligna le crâne avec la lune, dans l'espoir de trouver une piste miraculeuse illuminée par on-ne-sait-quelle divinité mystère... Le souffle coupé, les yeux brillants, Ichiba attendit... Malheureusement pour les explorateurs, les objets étant la création de simples mortels, les dieux n'en avait rien à faire de leur recherches intenses.
Désespérés, ils marchaient de long en large du lieu de sépultures depuis plusieurs heures. Les yeux avides de richesses scrutaient attentivement toutes les tombes, tous les mausolée, les arbres, les pierres... Puis, dans un éclat de lucidité, le vieux marchand détala vers l'arbre au centre du cimetière. Ichiba le suivit, intriguée. Soudainement, une intense lumière éclaira les environs. Même la lune détourna les yeux devant l'éclat des lanternes éternelles... Une pile de ces artefacts, le même que la jeune Caravanière avait vendu à Lumina... Le marchand, déçu de n'avoir trouvé que cela, laissa Ichiba partir avec une dizaine de ces lumières éternelles. La jeune femme repartit vers la caravane, heureuse de pouvoir renflouer ses stocks...
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