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 Mission rang D empoisonné

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MessageSujet: Mission rang D empoisonné   Mission rang D empoisonné Icon_minitime1Dim 18 Nov - 19:03

Un émissaire était venu lui transmettre la nouvelle, plus tôt dans la soirée. Il était manifestement le seul du village – hormis quelques jeunes adolescents, rongés par la couardise – capable d’intervenir. Malgré son âge, tout de même avancé, il disposait toujours d’une vigueur que personne ne parvenait à expliquer ; sa bonté, naturelle, rendait impossible la réaction indifférente, très répandue au village. Il ne fallut pas plus de quelques instants au messager – qui avait pris un air très théâtrale- pour convaincre son interlocuteur : ses dires étaient trompeurs, le pacte, interlope. Il n’aurait nullement de récompense. Peut-être le savait-il. En tout cas, il accepta sans rechigner de parcourir le désert à la recherche d’une solution médicinale. Il partit donc le lendemain, à l’aube.

Le soleil juchait déjà, de son arc majestueux, les monts et les plaines, noyés sous l’épaisse mer d’or ; océan, que Raito fendait au rythme de ses pas, sourds et réguliers. La nature rayonnait en son royaume, établie et disposée de telle sorte que les rares verdures, agonisantes, paraissaient être ces choses que l’art aime à embrasser. Un plafond dégagé, cotonneux, bénissait d’un bleu azur, le périple du téméraire – ou ridicule – protagoniste dont le visage, crispé, était empreint d’un regard bienfaiteur – d’une niaiserie presque attendrissante - qu’un vent tiède et apaisant, caressait de son voile invisible. Aux portes du rocailleux désert, il s’arrêta et observa le paysage : quelques signes de vie en marge de l’illusionniste étendue venait contraster la mort qui régnait en ces terres hostiles ; terres dont les carcasses et autres ossatures animales jonchaient le sol, éparses ; squelettes parsemés d’insectes. Les mouches, elles, semblaient les lécher dans un bourdonnement incessant ; c’était un manège infernal qui se jouait dans le muet cimetière des âmes errantes et dépravées. Mais, nul besoin pour notre honorable héros de s’apitoyer sur le malheur naturel d’une mort perpétuelle. Il avançait, il avançait. Et, au fur et à mesure qu’il marchait, un vent véhément et malfaiteur venait perturber le singulier étranger, défait.

Les secondes paraissaient des minutes, les minutes des heures, et le souffle du désert engourdissait un peu plus, à chaque instant, les pensées du promeneur solitaire dont l’optimiste, désuet, avait laissé place aux noires idées du néant, de l’angoisse et de la mélancolie. C’est seul face à soi que l’on arrive à atteindre son être ; il prit soudain conscience de son caractère, trop simplet. Il n’avait que faire de la vie d’un pauvre homme, puni de sa témérité et dont la sentence ne semblait un rien être une de ces criantes injustices. Il marcha jusqu’au soir, sans réellement savoir où il allait. Peut-être était-il guidé par une inconsciente divinité ou peut-être se refusait-il à admettre l’oubli de la boussole, s’imaginant guidé, que dis-je, se voulant guidé. La pénombre commençait à recouvrir, de sa ténébreuse et dense enveloppe, l’étendue, de plus en plus sombre. Subsistait dans le ciel, pareil à un tapis parsemé de lueurs étonnantes, des rayures rosées par un soleil moribond, dont le linceul, laissait à l’horizon, d’ineffables traces. Rien de mieux à faire, dans une trépidante aventure, que de contempler la nature, sauvage et hostile, magnifique et terrible, entière et ambivalente. Un vent nouveau parcourait la plaine rocailleuse. Et, l’ultime lueur du jour lui permit d’observer un arbre, seul et singulier, isolé en ces dangereuses terres. Il devait mesurer près de cinq mètres de hauteurs ; trois branches mères ornaient le tronc dont l’écorce tombante, dénudait le chêne de sa veste printanière. Les feuilles verdoyantes, se voyaient embrasser de blanchâtres et minuscules pétales, qui laissaient annoncer la naissance prochaine de fleurs. Comment pouvait-il survivre en ces terres mortuaires, la beauté, naturelle ? Mais à peine eût-il eu le temps de s’interroger sur ce mystère, que la nuit vînt d’un coup, d’un seul, plonger le désert, dans l’obscurité. Il ne parvenait plus qu’à discerner avec peine, l’ombre de l’arbre.
Il s’arrêta pour dormir, réveillé dans la nuit par la piqure d’un scorpion. Près de lui, une fleur médicinale, l’antidote. Il la saisit et commença à revenir sur ses pas. Il hésita longuement sur le chemin du retour, à consommer la plante. Mais il attendit de revenir au malade, pour prendre une décision : il était allongé, agonisant. Il décida de lui donner et partit seul, errant. La maladie l’envahissait un peu plus de minute en minute ; il finit par s’écrouler.
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