Aujourd'hui encore, Dieu ne m'avait pas rappeler à lui me laissant ainsi le loisir de profiter de la vie encore un peu. Je l'en remerciait car je pus alors profiter d'une journée radieuse durant laquelle le village de Kiri était bercé par les rayons chaleureux du soleil qui brillait de milles feux. C'était donc dans mon habit de nonne habituel et ma croix orthodoxe autour du cou que je sortais de l'orphelinat, délaissant un peu mes protégés, pour profiter des surprises que mon bienfaiteur allait placé sur ma route. Je me baladais dans les rues de Kiri, chapelet dans la main gauche et écritures saintes dans la main droite sous ce soleil qui baignait la ville dans une chaleur douce. Au détour d'une ruelle, j'entendis un cri. Je me dirigeais donc vers la source de cette distraction auditive quand je débouchais sur une ruelle sombre dans laquelle un homme plutôt frêle s'en prenait à une femme. Si je comprenais bien tout, il tentait de lui arracher son sac. Je m'approchais alors doucement de l'homme les mains en évidence pour ne pas l'effrayer. Mes habilités de soldat 'élite m'avaient permis d'approcher discrètement de l'individu. J'avais quand même instauré une distance de sécurité entre nous avant d'attirer son attention. C'est les les écritures saintes sous les yeux que je m'adressais à lui.

-Comme l'a si bien notre seigneur, tu ne voleras point ! Disais-je en lisant mon livre des saintes paroles.

L'homme sursautait car il n'avait pas connaissance de ma présence ici. Il se retourna vers moi et semblait surprit par mon apparence de colosse. Il attrapait la femme, plaça son couteau sous la gorge de cette dernière et s'en servait comme bouclier humain entre lui et moi. Enfin, il tendait son couteau vers moi d'un air méchant.

-Casse-toi le travelo ou je transperce cette truie et je te tue après le porteur de robe de mes deux... !

Je refermais alors mon livre des saintes paroles que je rangeais dans la poche de ma robe de nonne et baissa la tête vers e sol en l'agitant de gauche à droite comme un signe de désapprobation à son comportement.

- Tututut... Après un tel acte, tu te dois de passer à confesse ou alors je me devrais d'expier ta faute et ça pour notre seigneur !

- Crève le gothique !

C'en était trop. Qu'il se moque du fait qu'un homme porte une robe noire passe encore bien que cela ne m'atteigne pas puisque j'ai été formé à résister à la torture psychologique mais il venait de se moquer des choix de Dieu et cela ne passerait pas. Tandis que la femme hurlait, je levais ma tête vers l'homme. Bien que mes yeux soient d'un bleu limpide, j'avais alors un regard noir pour ce pécheur. Je me devais de réagir. Je levais alors ma main droite vers l'agresseur. Mon pouce était levé, mon index et mon majeur pointaient vers l'homme et mes deux autres doigts étaient repliés vers le creux de ma main. J'imitais un "pistolet" avec ma main droite comme le font les enfants. Visant sa tête qui dépassait de derrière l'épaule gauche de la femme captive avec mes deux doigts, je murmurais un "Hessendan" et les phalanges de mon index et de mon majeur partirent à toute vitesse se figer dans le crâne de l'agresseur alors que je serrais mon crucifix de la main gauche. Décidément, les facultés des Kaguyas étaient géniales. Je regardais le corps gisant de l'homme abattu.

-Puisse Dieu te pardonner pour tes fautes !

Je me tournais alors vers la femme visiblement choquée mais qui grâce à mes douces paroles et à l'attention que je lui portais arrivait à se calmer progressivement. Elle me remerciait de l'avoir sauver ce à quoi je répondais que c'était normal. Elle me prit alors par la main et me proposa de me payer un repas pour me remercier. J'essayais de refuser gentiment mais elle me tirait déjà vers un nouveau bâtiment : Le mouton rose ! Ce nom me fait penser à une fille que j'ai connu il y a très longtemps. C'était parce qu'elle avait les cheveux roses que son visage me venait à l'esprit. Mari... Je me contorsionnais pour passer la porte car elle faisait moins que mes 2 mètres 08. Il n'y avait que 4 personnes en salle et le gérant devait être dans une arrière-salle car je ne le voyais pas. Nous nous installions donc et attendions pour pouvoir passer commande quand soudain ... !

Le mouton rose... Cette enseigne portait vraiment bien son nom puisque le rose était la couleur qui dominait l'endroit... Le rose... Cette couleur m'évoque tellement de souvenirs ! Des bons comme des moins bons d'ailleurs. Je me rappelle de Mari. J'étais de un an son aîné à l'orphelinat. Le dialogue ne s'était pas noué tout de suite entre nous. J'ai commencé à la connaitre par le biais de plaintes des enfants qui venaient me parler. Tous étaient d'accord pour dire que son côté irrésistible et charmant n'était qu'une façade pour dissimuler une langue de vipère sans égale. Je décidais de me faire une idée. D'abord de loin. C'était un charmant petit brin de fille aux cheveux roses. Son visage s'imprimait dans votre tête jusqu'à devenir la seule pensée qui vous accompagne de la journée. Elle était vraiment belle et rien ne laissait présager qu'elle dissimulait un énorme point noir ! Car oui, malgré son aspect de fille sage, Mari est pourrie de l'intérieur. Avec les garçons en tout cas. Elle a le don, dès lors qu'elle s'adresse à un individu de sexe masculin, de le mettre plus bas que terre et de lui donner une furieuse envie de se suicider. La première fois que j'ai discuté avec, je me suis senti comme...

La voix de la femme que je venais de sauver me tirait de ma rêverie. Je reprenais contact avec la réalité et regardais la jeune demoiselle face à moi. Elle semblait intrigué par moi et finissait par me demander comment un grand gaillard comme moi a finit par s'engager dans les ordres. Je lui expliquais alors d'où provenait ma cicatrice sur la joue droite et en quoi elle a été le point de départ de ma relation avec Dieu et ses fidèles. Pendant que je lui narrais mon parcours, je la vis descendre sa main vers le couteau posé en face d'elle sur la table. Ni une ni deux, je lui attrapais la main, lui tordais et la menaçait de lui exploser le bras si elle faisait le moindre geste dangereux. C'est dans un cri de douleur qu'elle me dit qu'elle voulait juste réarranger ses couverts car elle était maniaque. Je la relâchais alors.

-Désolé... Vieux réflexe de guerre. Il faut toujours être sur le qui-vive !

Alarmée par ma réaction, elle s’inquiétait des conséquences que l'engagement militaire précoce avait put engendrer en moi. Je lu expliquais que grâce à mon expérience de guerre, j'étais plus apte à préparer les orphelins dont je m'occupais à la vraie vie. Intéressée mais le bras en compote, elle m'en demandait plus sur la vie avec mes "enfants". Je lui expliquais alors comment je leur apprenais à résister à la torture qu'elle soit physique ou mentale, comment se défendre et comment devenir plus fort. Elle tenta de m'envoyer une claque dans le visage que j'arrêtais en me traitant de monstre, de méchant personnage qui ne respecte pas les enfants.Offusqué mais ne laissant aucune émotion transpirer sur mon visage, je relâchais sa main.

- J'obéis aux ordres de Dieu qui m'a demandé d'aider mon prochain. Je prend soin d'eux comme s'ils étaient mes propres enfants, la chair de ma chair. Jamais je ne pourrais leur faire du mal ! D'ailleurs, la preuve ! Ils m'ont attribué le surnom de Sister ! Ce sont des gosses vraiment attachants.

Surprise par de telles paroles, elle pensait avoir mal comprit sur les tortures et se calma donc. J'en profitais pour lui expliquer qu'être éduqué comme chez les militaires n'avait pas de mauvais côtés car en plus d'apprendre les raies valeurs et la résistance aux épreuves de la vie, on sait aussi s’amuser
.
-D'ailleurs, j'ai une blague pour vous ! "Ce sont deux militaires qui discutent ensemble. #Hey ! Pourquoi la bouffe au camps est dégeu' ?# #C'est pour nous motiver à gagner la guerre plus vite pour retrouver la nourriture de Maman !# #Mais la bouffe d'ici est meilleure que celle maman !#"

Je me mis à rire bruyamment alors que la femme me regardait bizarrement. Il y avait un silence alors que je continuait à rire. Mon regard se fit plus sérieux, plus noir dès lors que je regardais la demoiselle.

-Le lendemain, ce soldat n'est jamais revenu du champ de bataille !

La femme fut parcourue d'un frisson alors que je rigolais à gorge déployée de nouveau. Mes mains entouraient le bord de la table et mes doigts tapaient frénétiquement la cadence sur le bois. Soudain un raclement de la part de la personne qui m'invitait pour me signaler que le serveur se tenait derrière nous prêt à prendre notre commande. Le serveur ? Non, la serveuse ! Son "Bienvenue" était celui d'une femme... Et pas n'importe laquelle... Mes mains serraient tellement fort le bord de la table qu'il cédait sous la pression. Je tournais ma tête vers notre hôtesse.

-Mari... Murmurais-je !

Elle était là, devant moi après tant d'années... 8 ans pour être précis. Je la détaillais sous toutes les coutures. Qu'elle était jolie dans son petit ensemble. Décidément, c'était une femme charmante... Tout à fait charmante. Irrésistible même...

*Que...Que m'arrive-t-il ?*

Non, ce n'était pas possible, je ne pouvais pas avoir des sentiments pour Mari : Pas tout de suite, pas déjà ! Alors que j'allais la saluer, elle commençait à ouvrir la bouche pour laisser éclater sa première insulte. Je me sentais partir. Je voulais exploser mais je gardais un visage parfaitement neutre et je croisais les bras en regardant notre charmante maîtresse de maison.

- Travelo! Désolé! Ennuyeux! Autant pour moi! Puceau! Je m'en excuse! Autiste! Pardon! Nuisance! Ne m'en veux pas!Lolicon! Encore pardon!Comme tu ne m’as pas manqué!Vraiment désolé!

Même si je bouillonnais de rage d'être ainsi insulté par la fille que "j'aime?" à l'intérieur j'avais réussi à garder une expression de visage parfaitement neutre. La fille qui m'accompagnait choqué par cette attitude me demandait si je comptais réagir. Je lui murmurais un non et elle partait alors très indignée. Personnellement, je restais à regarder Mari. On avait tellement de choses à se raconter.

- A part être devenue une femme magnifique Mari, qu'as-tu fait ces 8 dernières années ?

HRP : C'du rp hein! x) J'ai l'impression que je me déchaîne un peu trop >.< Maiiis bon, c'le perso x)

Assis, je regardais une Mari dont la conduite n'avait pas du tout changée depuis que l'on ne s'était pas revu ! Toujours aussi langue de vipère, elle avait réussi à faire fuir la femme qui m'avait invité à venir manger pour me remercier de l'avoir sauver. Elle ne reviendra pas de sitôt pensais-je avec un petit sourire. Quoi qu'il en soit, je n'aurais souhaité pour rien au monde que le comportement de Mari ait ait changé car même si à l'intérieur je bouillonnait, c'était ce côté hautain , sournois et narcissique qui m'avait plu chez elle. C'était ce fort caractère qui m'avait poussé à l'apprécier plus que quiconque. C'était une femme certes mais jamais elle ne se laisserait marcher sur les pieds et elle ne se gênait pas pour le montrer aux autres.

Je la vis lancer un regard méchant à l'adresse de la femme qui s'en allait puis Mari s'asseyait en face de moi. Je me redressais alors sur ma chaise pour lui faire face. Bras croisés je regardais cette magnifique femme à la chevelure rose tandis qu'elle semblait plus intéressée par mes mains. Par mes mains ? Non... Par le morceau de table que je venais d'abîmer. Elle relevait son regard vers moi. Je voyais sa main se placer délicatement sous mon menton tandis que son visage s'approchait du mien. Nos regards plongèrent l'un dans l'autre. Mon cœur commençait à battre la chamade. Un baiser allait-il réellement sceller nos retrouvailles ? Alors que j'osais avancer moi aussi mon visage, un sourire se dessina sur son joli visage. Pas n'importe quel sourire... C'était le sourire qu'elle faisait quand elle s’apprêtait à déverser un flot impressionnant de son venin verbal. Pour le baiser, je pouvais me la mettre derrière l'oreille car cela n'arrivait pas. Au contraire, j'eu une nouvelle fois droit à sa langue de vipère. Elle commença par me dire que je ne valais pas mieux qu'une table. Ensuite, elle prétendait que je jouissais de mon statut d'homme de foi , chose qui ne semblait pas l'étonnée malgré qu'elle ne pouvait pas savoir que je m'étais engagé dans les ordres, pour faire ce que bon me semblait. Ensuite, elle me dit que je ne méritais même pas d'être un meuble et que mon existence devait prendre fin au plus vite. Là c'est sure, j'avais sacrément ramassé. Je soupirais alors pour tenter de ne pas céder même si la tache était de moins en moins aisée tandis que je m'assurais que mon visage gardait toute sa sérénité.

- Désolé ! Je m'engage à te rembourser cette table jusqu'au dernier sou !

Notre échange verbal avait du être suffisamment pour que nos voisins de table entendent puisqu'ils regardaient Mari comme s'ils la craignaient. Celle-ci leur renvoyait un regard agressif ce qui avait pour conséquence de leur faire baisser la tête sur le verre de saké. Que de brebis effrayées par le grand méchant loup. Elle se retournait de nouveau vers moi. Nous étions maintenant séparés par la distance que représentait la taille de la table. Elle m’apprenait qu'elle était devenue la gérante de ce restaurant et me demanda d'une manière qui lui est très personnelle comment ma vie a évolué depuis l'orphelinat.

-Tu m'as l'air d'avoir bien réussi ! Quand à moi, je me suis engagé dans l'armée et depuis une blessure qui a faillit prendre ma vie, je sers Dieu et je m'occupe des orphelins qui ont croisés ma route !