Cela faisait maintenant deux jours que j'étais devenu le Nidaime Raïkage. Lorsque j'avais pris possession des lieux, il m'avait semblé irrémédiable de devoir changer la décoration de mon bureau. À vrai dire, il n'y avait quasiment rien à part un bureau, un fauteuil et une armoire dans cette pièce. J'avais fait commander de nombreuses choses pour y remédier. J'avais changer le bureau par un nouveau constitué d'une plaque ovale soutenue par quatre pieds, le tout en marbre italien, le plus beau que l'on puisse trouver. J'avais même déniché un cendriller en platine sensationnel. La vielle armoire avait été substituée par une autre, faîte de bois rarissime et magnifique, et protégé par une plaque de verre d'une triple épaisseur. J'avais fait accroché un peu partout des tableaux, des plantes, des objets de décoration en tout genre. J'avais par ailleurs personnellement choisi mon nouveau fauteuil, en cuir, doté d'un dispositif de massage et d'un confort inégalé. De plus, j'avais fait installer un petit coin musculation tout au fond à droite, contre la baie vitrée qui laisse admirer un panorama exceptionnel de Kumo : haltères, poids, tapis de course, tout y était. Et, enfin, dans le coin opposé, au fond à gauche donc, j'avait fait mettre un jacuzzi splendide, pour les moments où je voudrais admirer Kumo par la baie vitrée tout en me relaxant. Sans aucune prétention, je travaillais dans l'un des plus beau bureau qui existe au monde.

Le soleil régnait sur Kumo, aujourd'hui, comme toujours d'ailleurs. Nos fameux nuages ne partaient pas, un bon signe pour les superstitieux. J'étais à moitié allongé sur mon fauteuil, les pieds sur mon bureau. Fantastique cette option qui permet de le baisser et de le bloquer à une position mi-allongée, ou allongée, vraiment. Enfin bref. Je me suis allumé une clope, et j'ai laissé mon subconscient prendre possession de mon corps. Je m'abandonnais à ma liberté. Un moment privilégié de ma journée. Soudain, un petit coup résonna, quelqu'un allait rentrer. Pas maintenant, merde, j'étais limite en train de m'endormir, quoi, c'est pas réglo ! De ma position, je vis une jeune kunoichi, la même que j'avais rencontré aux portes et qui m'avait traité de tous les noms. Un phénomène la petite, et maintenant elle venait me voir. Une situation assez drôle. Je me suis redressé, j'ai tiré une latte, et j'ai déposé ma cigarette dans mon cendriller si sublime.

[Aa] - Toi, hein ? T'as l'air plutôt étonnée. Alors, que me vaut ta visite ?

Je me suis arrêté net, avant de lui exposer plus clairement mon ironie et mon amusement face à cet situation. Pourquoi ? Un étrange sentiment qui me perturbait. Cette fille semblait comme possédée, par le diable, ou autre chose, mais un esprit malveillant l'entourait. Mon état lors de notre première rencontre avait du m'empêcher de m'en rendre compte. Il était de mon devoir de la débarrasser de ce monstre qui la manipulait. Elle n'était pas elle-même. Quelle aura maléfique ! Pauvre petite. Sans plus m'attarder sur le sujet, je pris dans mon dos le katana officiel de Kumo, et lui lança quelques millimètre au dessus de la tête, après lui avoir ordonner de ne pas bouger. Peut-être que si cette chose qui l'entourait se sentait attaquée, elle partirait. Rien. Aucun changement. Je me suis levé, et lui ai crié d'un ton grave.

[Aa] - Hey, jeune fille. Dis à cette chose de partir, elle n'est pas la bienvenue à Kumo. Nous ne voulons pas d'esprits démoniaques, ceux qui sèment la mort et s'en ravissent. Alors tu as le choix, tu fais disparaître cette chose, où je le ferais, au péril de ta vie cependant. Rends toi à l'évidence, cette chose te manipule, tu n'es plus toi même, écoutes moi et dis lui de s'en aller, maintenant.

À elle de choisir, il fallait espérer qu'elle fasse le bon choix, sinon elle allait mourir ici, et maintenant. Si elle m'écoutait, elle risquait de se voir métamorphosée, psychologiquement tant physiquement, cette chose la brimait.