La Déesse Nüwa a pour représentation un visage de femme suivi d’un long corps sinueux et écailleux, certains se prêtent à penser qu’il s’agit d’un corps de serpent faisant ainsi croire que cette déesse n’est qu’une épateuse vile. Toutefois les plus subtils des hommes religieux ont compris qu’il s’agissait là d’un corps de dragon. Le mythe raconte :

« Dans les temps très anciens, les piliers qui soutenaient le ciel aux quatre points cardinaux se rompirent et la terre se fissura. Le ciel ne couvrait plus entièrement la terre, et la terre ne portait plus entièrement le ciel. Le feu ne cessait de s’étendre ; les eaux débordaient de partout. Les fauves dévoraient les honnêtes gens, et les oiseaux de proie enlevaient vieillards et enfants. Ainsi Nüwa fit-elle fondre des pierres de cinq couleurs et avec la pâte qu’elle en obtint, elle répara le ciel azuré ; elle trancha les quatre pattes d’une grande tortue de mer pour en faire des piliers supportant le ciel aux quatre points cardinaux, terrassa un dragon noir qui tourmentait le peuple; de plus, elle mit le feu à des roseaux et avec la cendre elle jugula les crues. La voûte céleste était restaurée et à nouveau supportée par quatre solides piliers, les eaux étaient domptées, le monde apaise, les bêtes nuisibles exterminées, et le peuple put enfin vivre en paix. »
De la fonte des cinq pierres se libérèrent des créatures aux longs corps allongés, pas plus grandes qu’un doigt de la déesse ils pouvaient voler malgré le fait qu’ils ne possédaient pas d’ailes. Dans un souffle Nüwa les dispersa aux quatre coins du monde. Les dragons existaient-ils vraiment, ce fut la question que l’on se posa pendant plusieurs dizaines de générations ? Certains affirment avoir vu des créatures rayonnantes qui volaient au-dessus des nuages lors de tempête mais personne ne pouvait en être sûr, jusqu’à l’apparition du clan Aïki, à ce moment, les apparitions furent répétées, ont dit alors d’eux : « lorsque les dragons entendent le tonnerre, ils se lèvent ; les nuages arrivent et, s’étant tous formés, les dragons montent et circulent ainsi dans le ciel ». Les dragons sont les symboles de la sagesse, chacune de leurs paroles sont pesées, bien qu’ils soient associés aux forces de la nature ils sont certes très dangereux mais loin d’être agressifs. De part leur longévité exceptionnelle ils sont aussi synonymes d’immortalité mais aussi de persévérance récompensée par la réussite. Il existe cinq dragons dans le monde, chacun étant associé à une affinité précise.

Tian : C’est le dragon céleste, gardien du royaume des cieux il créait les éclairs lors des tempêtes pour inviter les autres dragons à le rejoindre. Les plus religieux du pays disent qu’il est le plus proche des dieux et qu’il les côtoie. Il est associé au Raiton.

Shen : C’est le dragon spirituel, incarnation ultime de la sagesse il sait reconnaitre le courage d’un élan de folie. Ses écailles sont d’un bleu azur profond et il est dit que, proche de Tian, il marche sur les nuages pour faire tomber la pluie, fertilisant ainsi la terre mais il peut aussi créer des catastrophes, sinon pourquoi les craindre ? Il est associé au Suiton.

Di : C’est le dragon terrestre, protecteur des continents il veille à la bienfaisance de la Terre, contrairement à ses deux autres frères il vit au plus profond des océans, dans les profondeurs de la roche. Il est associé au Doton.

Huang : C’est le dragon messager, créature divine il est dit qu’il transmet les pensées de chaque être vivant par la force de l’air, être aimant et aimé il est de loin le dragon le moins hostile de tous mais il peut être d’une férocité implacable. Il est associé au Fuuton.

Wang : C’est le Roi des dragons, le plus puissant d’entre eux mais d’une sagesse tout aussi égale. Il sommeille au fond des volcans, créant des éruptions lors de son réveil. Téméraire peu de gens l’ont vu sortir d’une montagne de feu ou y entrer. Il est associé au Katon.

Une légende raconte que le premier membre du clan Aïki étant un vagabond, rejeté de tous par sa maladresse qui l’avait conduit à des actes stupides et incontrôlés. Il arpentait le monde, n’ayant plus rien à perdre et ne voulant plus faire de mal à personne. Les histoires de dragons étaient connues de tous, qui n’avait jamais voulu voir un Tian éclatant volant entre les éclairs ou un Wang réveillé sortant d’une bouche de feu. On racontait que les Dragons étaient des dieux et qu’ils pardonnaient les fautes aux mortels si ceux-ci s’en rependaient, le plus accessible d’entre eux était certainement le Roi, et surtout celui qui avait le plus de pouvoir des cinq. L’homme se mit donc à marcher vers le plus grand volcan éteint du monde, son voyage dura des années mais il ne perdit jamais de vue son objectif, atteindre cette montagne et demander audience au Roi. Lorsqu’il arriva enfin sur le versant du volcan il l’escalada pour atteindre la bouche, il cria alors là, le nom du Grand Roi. Le cri libéra tant de force que Wang se réveilla, intelligent il sortir de son refuge sans provoquer de catastrophe. Lorsqu’il vit la petite créature mortelle il se pencha vers elle, demandant qu’elle pouvait être la raison pour laquelle un homme était assez courageux pour réveiller un dragon. La raison parut incrédule aux yeux de Wang mais le toucha toutefois. Il ouvrit la gueule et ce ne fut pas un rugissement féroce qui se fit entendre mais un chant mélodieux qui fila aux quatre coins du monde. Les cinq frères furent alors réunis. L’impuissance du petit être face au monde laissait les dragons perplexes. En commun accord ils décidèrent que chacun d’eux allait créer teimai, une partie d’eux-mêmes dans une incarnation physique. Les dragons posèrent alors les conditions, les teimais devaient choisir un compagnon pour partager leur vie, cet homme ou cette femme se devait d’avoir des sentiments nobles. Lorsqu’un compagnon mourrait son teimai disparaissait, rejoignant ses frères sous forme d’énergie pure, un nouveau teimai serait alors créer, cherchant un compagnon à lui. Le Teimai de Wang choisit alors le vagabond comme compagnon tandis que les quatre autres partirent en chercher. Les dragons repartirent alors dans leurs antres ne laissant aucune trace après avoir fait promettre au vagabond de ne jamais parler de cela. Un lien fort unissait chaque binôme, les forçant à se retrouver un jour, lorsqu’ils étaient enfin cinq, ils étaient pour eux en famille.

Jamais personne ne put dire si cette légende était vraie ou pas, toutefois, la famille qui avait été baptisée en Clan Aïki continua d’exister. Les membres du Clan étaient étroitement liés, certaines générations furent même témoins de lien d’amour entre deux membres. L’origine géographique de chaque membre étant différente ils avaient décidé de se retrouver tous les ans, à la même date, la date présumée de la création du clan, au solstice d’été. Chaque membre possédait encore son Teimai, le caractère de ces « mini-dragons » était différent pour chaque membre, le Teimai s’habituait à son compagnon et ses traits de caractère se définissaient alors. La mort d’un membre était une chose terrible et la réunion des autres étaient immédiates, il s’agissait d’un double deuil car le Teimai disparaissait lui aussi. Le membre remplaçant celui décédé n’était jamais rejeté et au contraire était accueilli avec chaleur, il s’agissait très souvent de jeunes enfants ou adolescents mais parfois un Teimai pouvait choisir une personne déjà bien âgé. Il n’y eut jamais aucun conflit entre deux membres, même lors de guerres ninjas, chaque membre s’arrangeait pour ne pas être confronter à son frère ou à sa sœur, et si c’était le cas ils convenaient ensembles d’une solution pour repartir chacun de son côté.

Teimai :

Un Teimai est d’après la légende, une partie de l’âme du dragon l’ayant créé. Par exemple, le Teimai issu de Wang est un petit dragon aux couleurs vives comme le feu. Le physique des Teimais ne sont pas prédéfinis même si quelques traits sont toujours présents comme la couleur. Il existe un Teimai pour chaque dragon, il va de soi qu’un membre à l’affinité Katon ne peut pas être accompagné du Teimai de Di. Chaque Teimai est doté de parole, il peut voler mais ne peut pas porter de charge sauf s’il utilise du chakra de son compagnon transféré par ce dernier. La taille varie mais ne dépasse jamais les cinq mètres de long pour un mètre de hauteur, ceci étant la taille maximale.



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