Ces tâches ne finiraient-elles donc jamais? J’avais hâte de finalement pouvoir prouver ma valeur autrement. Me battre un peu, en découdre avec des saletés d’humains et leur prouver que la puissance du clan Kyofu dépassait l’entendement. Je voulais accomplir des choses plus grandes que le simple accompagnement de marchands gras et gâtés. Mais il fallait commencer par le bas de l’échelle et bla bla bla… Je commençais à avoir hâte de monter en grade et en importance. Je devrais d’ailleurs me rapprocher un peu plus de la femme aux cheveux roses…M’enfin, pour l’instant je devais aller aider dans la reconstruction. Déjà, je me voyais faire une belle grosse tâche physique qui me demanderait des efforts surhumains. Peut-être même pourrais-je faire un concours de force contre l’un des hommes déjà présent? Mais non, je fus amèrement déçue lorsque l’on m’expliqua que je devais me contenter de classer les livres avec d’autres jeunes femmes à la force physique insuffisante pour donner un coup de main dans la reconstruction. Ouais, j’avais hâte de me démarquer.

Tout d’abord, ils nous répartirent dans les différentes sections. Les livres pour enfant, les romans, les livres scientifiques, les livres d’histoire et, finalement, les rouleaux. Je me retrouvai attitrée aux livres pour enfants étant donné que s’ils étaient mal placés, ce n’étaient pas les jeunes qui viendraient s’en plaindre. Ils prenaient ce qu’ils trouvaient et c’était fini. Nous dûmes donc récurer les murs et le sol avant de remettre en place les anciennes étagères et de remplacer les étagères brisées. Ensuite, nous dûmes apporter les boîtes de livres de la réserve pour les remettre à leur place et c’est là que je fus particulièrement utile. Les autres jeunes femmes ne portaient qu’une seule boîte, moi deux. Et il y en avait et pas qu’un peu. Au final, je me retrouvai à aller porter les boîtes toutes seules pendant que d’autres les classaient. Cette tâche physique me convenait bien mieux, je n’aurais jamais été capable de me concentrer assez longtemps pour classer autant de livres.

Après facilement une vingtaine de voyages, je m’assis à même le sol, en profitant pour respirer un peu. Elles esquissèrent un sourire avant de me féliciter et de me demander, gênée, si ça ne me dérangeait pas d’aller aider les filles de la section livres scientifiques, étant donné que les boîtes étaient beaucoup plus lourdes et qu’elles avaient prit un retard considérable. Je me relevai donc d’un bond, prêt pour un peu de travail. Je me rendis donc dans l’autre réserve, celle où le reste des livres étaient entreposés. Une trentaine de boîtes m’attendaient encore, mais cette fois je ne pu qu’en porter une à la fois. S’entraîner avec des ours ça avait du bon parfois. À la fin de la journée, toutes les filles me félicitèrent pour mon excellente forme physique, m’encourageant à poursuivre dans la voie des shinobis. C’était si rare qu’une femme sache réellement s’imposer dans ce milieu, ça leur faisait plaisir de voir quelle fière représentante des femmes je ferais. Je leur promis de donner tout ce que j’avais pour devenir plus forte avant de rentrer chez moi, vidée d’énergie et prête pour une bonne sieste.