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| Sujet: Mission rang D | Sauvons le marché Sam 16 Fév - 22:31 | |
| Suite aux récents événements, les hommes étaient quand même trop idiots et trop ridicules pour comprendre qu’il n’y avait jamais vraiment eu de danger et ils redoutaient de s’aventurer dans la forêt du pays du feu. Si ça ne tenait qu’à moi, ça aurait été très bien comme ça et je serais allée aux portes de Konoha grogner avec les pumas. Mais non, mon but était plus grand. Gagner la confiance des gens de Konoha, devenir forte et détruire le village de l’intérieur. Il était donc de mon devoir de me montrer utile afin de pouvoir recevoir un enseignement dans les arts ninjas pour devenir plus forte. J’avais un grand réseau d’amis en dehors de Konoha qui me connaissaient et me faisaient confiance, je devais faire pareil ici pour arriver à mes fins. La forêt dépendait de moi.
Nous avions donc rendez-vous aux portes de Konoha vers les dix heures du matin. J’y rencontrerais trois marchands accompagnés de leur immense charrette de provision. Mon travail était de les escorter jusqu’à un village pour leur montrer qu’il n’y avait aucun danger pour qu’il puisse recommencer le commerce. Personnellement, je trouvais l’idée un peu ridicule. S’il n’y avait pas de danger, pourquoi leur fournir une escorte? Et c’est là que je compris que leur réelle préoccupation n’était pas les animaux, mais bien les bandits. Il n’y avait que des hommes pour faire réellement peur aux hommes, ils sous-estimaient trop les animaux, ne leur portait pas suffisamment d’intérêt.
Quand j’arrivai aux portes, les hommes n’étaient pas encore là. Il n’y avait que mon ami le geai bleu, se nettoyant les ailes tout en piaillant fiévreusement contre le village. Je le saluai et il vint se poser sur mon épaule sans attendre, heureux de me voir. Il m’informa que tout était prêt comme je l’avais demandé. Parfait. Nous aurions donc une escorte d’oiseaux qui, volant un peu plus loin tout autour, pourraient nous informer de la présence de brigands. Tout était fin prêt pour le grand départ et tout allait se dérouler à merveille.
Ils arrivèrent enfin et nous pûmes partir. Une femme aux courbes généreuses et aux parures riches. Je cru même voir une peau de renard sur son épaule, mais décidai de l’ignorer dès lors et de reporter mon attention sur les deux autres. Un homme aux traits fins et au regard calculateur, un serpent. Ses vêtements étaient moins tape-à-l’œil, mais leur étoffe semblait d’une excellente qualité. Le dernier était un petit homme rondelet au regard porcin, ses gros doigts boudinés sertis de bagues, son ventre grondant perpétuellement pour avoir un peu plus à manger. Derrière eux, un cheval traînait une caravane de bois, conduit par un jeune homme au regard las et aux vêtements plus modestes. Je jetai un regard horrifié à la caravane et au cheval dont le regard semblait terne, éteint. Je me précipitai vers lui pour retirer le mord de sa bouche, m’exposant aux critiques du conducteur et au regard surpris des hommes. Le cheval me regarda, un éclat de surprise dans ses yeux. Je m’adressai à lui dans la langue des animaux.
« Pauvre de toi…comment osent-ils…Malheureusement je ne peux rien faire pour toi, mais si tu peux m’obéir et tirer la caravane comme il faut, je m’arrangerai pour qu’ils ne te remettent pas le mord du reste du voyage, d’accord? »
Il hennît joyeusement, ébouriffant sa crinière et labourant le sol de ses pattes. Ce n’était qu’un petit progrès, mais ça signifiai beaucoup pour lui. Je regardai ensuite son attelage pour voir qu’à certains endroits le cuir frottait directement sur sa peau, ce qui serait sans doute dérangeant. Je réquisitionnai donc le châle de la femme en tissu pourpre et le glissai entre le cheval et l’attelage, fixant le tout pour que ça tienne, sans pour autant blesser le cheval. Les hommes voulurent s’y opposer, mais devant mon regard de braise ils se retinrent et nous nous mîmes en route. Je posai ma main sur la nuque du cheval, le flattant pour l’encourager. C’est ainsi que je le guidai tout au long du trajet, n’adressant pas la parole aux humains. Les oiseaux revenaient et repartaient, m’informant de la situation. Nous ne rencontrâmes pas de bandit et, bien évidemment, pas d’animaux dangereux. Ils voulurent me congédier plus tôt que prévu, mais je refusai pour pouvoir faire le chemin inverse avec eux le lendemain, m’assurant ainsi du confort du cheval. Je dormis dans l’écurie avec le cheval et le geai bleu, plus motivée que jamais à faire tomber ce système pervers et perfide. 51 lignes avec compteur |
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