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| Sujet: Mission rang C | Monter la garde Lun 25 Fév - 0:35 | |
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Monter la garde. C'est enfin l'heure de la pause, malheureusement les ninjas des portes ne peuvent pas partir tous en même temps, rendez-vous là-bas et monter la garde trois heures durant afin de laisser du temps à nos collègues d'aller se rafraichir un peu et se remplir la panse. Lieu : Portes de Konoha. Lignes demandées : 70 Gains : 80 Ryos + 100 XP // 50 Ryos pour le kage.
Je venais tout juste de passer chuunin et c’est le cœur plein d’espérance que je m’éveillai ce matin là. J’allais sans doute recevoir, enfin, des missions dignes de mon niveau. C’est donc avec cette idée en tête que je pris une bonne douche dans mon petit appartement du centre-ville de Konoha. J’avais récemment appris à apprécier la petite routine du matin des gens civilisés. Bien sûr, rien ne battait un petit tour dans une rivière ou auprès d’une cascade, mais il y avait dans l’eau chaude de la douche un subtil plaisir réconfortant. Toutefois, je ne m’habituais toujours pas aux satanés savons et shampoings qui avaient tous une odeur chimique alors qu’ils se proclamaient haut et fort sertis de senteurs fraîches et authentiques! M’enfin, peu importe. J’attachai donc ma longue chevelure écarlate et j’enfilai mon kimono et mes getas, attachant mon katana restant à ma ceinture. Et maintenant, direction la tour du kage pour savoir qu’elle serait mon affectation de la journée!
Je m’attendais à aller chasser du bandit ou à aider à reconstruire, quelque chose de palpitant quoi! Mais non. La secrétaire me remis mon ordre de mission et c’est en poussant un soupir que je déroulai le parchemin pour y découvrir…que j’allais devoir assurer la garde aux portes sur l’heure du changement de chiffre des gardes habituels. Mais c’était quoi cette connerie?! Je venais de me battre presque à armes égales contre un ninja puissant possédant un espèce de chakra démoniaque incroyable et je me retrouvais à peine qualifée pour surveiller la porte? Mais il y avait quelqu’un qui voulait me faire une blague de merde là! C’était pas sérieux. Pourtant, je du reconnaître que non quand la secrétaire me fit remarquer que mon nom était bel et bien écrit sur ledit parchemin. Je poussai un soupir et sortis de la tour, marchant vers la porte Nord en trainant des pieds, la mine rageuse.
J’arrivai finalement à la porte pour y trouver un seul Chuunin qui y faisait le pied de grue. Je m’approchai, la mine toujours aussi basse. Il me repéra alors avant de s’avancer vers moi avec un petit pas nerveux, les lèvres pincées et un petit air de dédain. Il avait à la main une petite tablette pleine de feuilles qu’il me tendit sans attendre.
« Vous avez ici tous les démarches à suivre. Si quelqu’un passe, veillez à vérifier son identité et à vous assurer qu’il n’est pas un ennemi de Konoha. Vous êtes autorisée à vous défendre en cas d’attaque, mais vous devrez impérativement garder les attaquants en vie et sous haute surveill… »
Je lui arrachai la tablette des mains, prétextant que je savais très bien lire et que je me débrouillerais sans son petit manuel appris par cœur. Il haussa les épaules et continua son chemin, trop heureux de m’abandonner à mon sort pour aller profiter du reste de la journée sans s’inquiéter. Je m’assis donc en tailleur au beau milieu de la porte, déposant mon katana, toujours dans son fourreau, devant moi. Mon regard marron scruta l’endroit et je réalisai que j’étais toute seule pour veiller sur cette porte. Cela pouvait vouloir dire deux choses. La première, ils me faisaient vraiment confiance. La seconde, les dirigeants du village n’en avaient rien à branler de cette fichue porte. Je soupirai, commençant à feuilleter son petit manuel insignifiant. Demander les papiers…bla bla bla…vérifier le bandeau ninja…bla bla bla…vérifier le bingo book…bla bla…zzz….zzzz.
J’entendis alors un raclement de gorge irritée, ouvrant lentement l’une de mes prunelles marron pour voir le sol sablonneux. Eh merde, je m’étais endormie en plein service, au beau milieu de la porte. Je m’assis en essuyant un peu mon visage couvert de poussière, cherchant des yeux mon supérieur qui devait être assez mécontent. Mais non. À la place, je trouvai devant moi un voyageur armé de deux dagues, le visage caché par un voile noir, l’air de vouloir commettre un délit. Et il me regardait, comme abasourdi, incapable de savoir ce qu’il convenait de faire dans une situation comme celle-là. Les yeux encore endormis, je jetai un regard au petit guide du parfait dormeur de porte pour voir ce que je devais faire.
« Bon, selon ce truc, j’aurais besoin de votre identité, votre bandeau ninja si vous en possédez un et j’aimerais savoir ce qui vous amène à Konoha no kuni et j’aimerais savoir si vous êtes un criminel endurci venu ici pour faire exploser le centre-ville. »
Je lui jetai un regard las et morne. Il venait de me déranger durant ma sieste et je n’avais pas trop apprécié. Je me grattai la tête, me réveillant lentement. Puis, voyant qu’il ne sortait toujours pas ce que je lui avais demandé, je levai mon regard vers lui pour répéter, lorsque je remarquai qu’il me menaçait maintenant de ses deux dagues. Bah c’était bien ma veine. Tomber sur un criminel assez courageux pour attaquer un garde de Konoha, mais trop con pour l’achever dans son sommeil. Tu parles d’un criminel. Je me levai lentement, prenant également mon katana. Il recula d’un pas, m’ordonnant de demeurer immobile. Je lui souris. Un sourire carnassier et empreint d’une furieuse envie de tuer.
« T’as pas choisi ta journée pauv’ con. Fallait me laisser dormir et passer gentiment ton chemin. »
Il tremblait comme une feuille le pauvre nigaud. Certain que j’allais dégainer mon sabre et le trancher finement jusqu’à ce qu’on ne le reconnaisse plus. Remarque ce n’est pas moi que ça aurait dérangée. En le laissant partir il risquait d’avoir l’occasion de revenir plus tard encore plus fort et de causer de réels problèmes pour le village. Je soupirai donc d’ennui. Je me devais seulement de le mettre hors d’état de nuire en attendant le retour des vrais gardes. Ni une ni deux, j’effectuai un puissant balayage pour l’envoyer au sol avant de le saisir par la peau du coup, le trainant derrière moi pour l’asseoir violemment sur une petite chaise de bois qui craqua. Je cherchai du regard de quoi l’y attacher. Ce serait plus facile et beaucoup plus pratique comme ça. Je finis par trouver de la corde dans le petit bureau réservé aux surveillants de la porte et je l’y attachai pour ensuite le placer en plein soleil. Je m’assis en face de lui, à l’ombre, une bonne gourde d’eau fraîche à la main que je sirotai allègrement devant lui. Il se débattit comme un beau diable, me suppliant de le laisser repartir ou, au moins, de lui donner un peu d’eau. Il se mit ensuite à pleurnicher comme une fillette, braillant que ce que je faisais n’étais pas du tout humain. Un rictus mauvais traversa mon visage.
« Ça tombe bien, j’suis pas humaine. Je suis une Kyofu. »
Le reste de ma garde se passe presque sans incident et j’accueilli un groupe de marchands qui dévisagèrent mon prisonnier avec de grands yeux. Lorsque je leur eu expliqué la situation, ils m’offrirent de magnifiques sourires et décidèrent d’étancher également un peu leur soif, quel hasard. En fin d’après-midi, le garde aux lèvres pincées revint accompagné d’un collègue. Ils parlaient à voix fortes du dernier tournoi qui avait eu lieu et bla bla…que des trucs insignifiants à mes oreilles en gros. Je me levai et avançai vers eu, trainant la chaise en bois, et donc mon prisonnier, vers eux. Je l’abandonnai entre eux deux.
« Il n’y a presque rien eu de suspect appars ce gamin qui se sentait d’attaque pour attaquer Konoha. J’en ai marre je rentre chez moi. »
Et c’est ainsi que je repartis, ma longue crinière écarlate flottant dans le vent à ma suite et mes getas claquant à chacun de mes pas. Je poussai un soupir de découragement. J’espérais réellement que mes prochaines missions seraient plus exigeantes et, surtout, plus passionnantes. Je savais bien que c’était important, qu’il fallait des gens pour garder les portes, mais lors de véritables attaques ces gardes ne servaient généralement à rien d’autre qu’à de la chair à canon. Alors à quoi bon? Je préférais encore gagner en puissance pour faire une réelle différence…Eh! Oh! Je disais quoi moi là! Ouais, c’était tant mieux si la défense était aussi pourrie, ça m’aiderais lorsque je pourrais enfin détruire le village! Ouais, ça c’était mieux! Ça l’était… 82 lignes avec compteur |
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