Victim.

We're all just victims of a crime.

C'était son habitude. Se poser sur le plus haut clocher de la ville pour observer au loin, les horizons, veiller sur ce qui lui servait d’abri, c'était son petit train train quotidien. Et pourtant, ce soir, dans le creux de sa main se juchant sa petite boule de cristal lui permettant de voir à environ 15 km à la rondes, il fut clair qu'elle distingua des présences étrangères. Or, elle n'y portait pas trop attention, les ninjas de konoha s'étaient déjà hâtés à contrer les ennemis, beaucoup plus alertes depuis la fuite de Minato. Luna, tant qu'à elle, resta tout simplement perchée sur l'un des quatre piliers qui retenaient une immense cloche dorée au centre de la tour du cloché. Elle observait dans sa boule, jeta des coups d'oeil aux alentours. Il ne lui pris que quelques minutes pour voir un homme qui survolait la ville. Une homme aux cheveux roux, mais aucun détail de plus. Un des amis de Minato ? Elle avait reconnu son chakra, il est si étrange après tout. Mais bon, qui sait de qui l'homme roux s'agissait ? Impossible de reconnaître quoique ce soit de la puissance de l'autre, sans le sensorielle. Et elle, était beaucoup trop flemmarde pour l'activer.

Elle se laissa donc carrément paître sur le clocher, la tête contre le pilier, les yeux à demi-clos. Elle poussa un long soupire puis laissa doucement l'attraction de la terre s'occuper de sa tête qu'elle tomba sur sa propre épaule, ou presque, frôlant le sommeil et ainsi les bras de Morphée. Totalement calme malgré les circonstances, - ou plutôt bien assommée par le manque de sommeil durant ces trois derniers jours - elle ne se fit pas prier pour rejoindre le sommeil. Mais à peine eut-elle fermé les yeux, la tête engouffrée dans son capuchon, que quelque chose vint troubler son repos. Lentement, la petite tourna la tête sur l'un des côtés du clocher. La jeune princesse de glycine aperçu là une silhouette assise au bord du vide, zyeutant le ciel. Elle eut un petit sourire, puis laissa à nouveau sa tête se poser contre le petit mur derrière elle. La nièce de Minato poussa un second soupire et ferma à nouveau les yeux, mais gardant toujours l'image de l'homme à la cape en tête.

- Tu m'as réveillée, Minato. J'arrivais enfin à dormir.

Articula-t-elle lentement, sur un ton las et remplit de fatigue, mais toujours avec un sourire accueillant aux lèvres. Puis, son regard devint plus sévère, et elle fronça les sourcils, à demi entre la confusion et le doute, voir un peu la méfiance et un soupçon de violence.

- Pourquoi tu reviens à Konoha ? Pour faire joujou et tuer des rejetons, encore ? Et c'est qui l'autre rouquin ?

Tonna-t-elle d'un ton plutôt accusateur.

Save me

I'm trapped in a vile world.

Luna, toujours les yeux rivés sur son oncle qui venait tout juste d'arriver, ne broncha point lorsque celui-ci sembla lui ébouriffer les cheveux. Au contraire, son émotion changea du tout au tout. Elle eut un mince sourire tout en gardant le contacte visuel avec l'autre, les yeux ravis malgré le fait qu'elle était un peu inquiète de ce qui pouvait se passer actuellement à konoha. Lui aussi souriait, et c'était bien ce qui était l'une des causes de la joie que la petite camouflait un minimum. À vrai dire, il était normal pour une ninja assez patriotique de vouloir protéger sa nation, et avec ce que l'autre blondinet avait fait dans le passé, la confiance ne se remboîtait pas en seulement quelques semaines. Mais dans tous les cas, cela ne l'empêchait pas de ressentir une petite étincelle de chaleur dans son coeur froid, même si elle le cachait assez bien, du aux circonstances. Après tout, elle se voyait dans l'obligation de protéger sa nation.

" Allons jeune princesse, ne veux tu pas m'appeler "mon parrain adoré" ou "mon oncle que j'aime à la folie"? Allez ma belle petite nièce! "

Un second sourire suivit de petits yeux clos en guise de joie. Luna se sentait toujours inquiète, mais cette petite phrase eut pour effet de dissiper momentanément ces dites craintes. Elle plaça une main derrière sa tête comme pour la gratter, relativement gênée par le moment. Non, elle ne l'avait pas dit, mais cela ne voulait pas dire pour le moins du monde qu'elle ne le pensait pas. Après tout, présentement, son oncle était sa seule famille. Elle baissa le regard vers le sol, puis lorsqu'il allât s'asseoir près d'elle, la petite leva le regard vers le ciel, et posa doucement sa petite tête sur l'épaule de son oncle, pour fermer les yeux et se laisser bercer non sans trop le vouloir dans les bras de Morphée, comme si soudainement le sommeil lui venait, comme si enfin elle était à l'aise. L'autre tendit son bras vers la voie lactée, vers le ciel étincelant qui abattait son fardeau émotionnel sur notre misérable monde, c'est-à-dire, la pluie. Elle s'abattait dans la mains tendue de l'autre qui attirait l'attention de la petite, pour venir dégouliner jusqu'à mi bras et s'affaisser sur le sol de la tour du clocher. Son visage était maculé d'eau ruisselante, alors que celui de la jeunotte restait au sec sous sa capuche, seul le bout de quelques mèches faisant l'objet de la trajectoire de l'eau.

" Voyons... est-ce donc la véritable image que tu as de moi? Je m'en vois bien attristé ma jeune princesse. Tu as encore du chemin à faire... Tu sais que j’éprouve certains plaisirs à certaines actions mais.. je pense que tu me connais mieux que ça. Nous n'avons pas eu une discussion pour rien, tu n'en as pas eu une avec ton père pour rien puis... tu m'as déjà affronté, plusieurs fois, tu devrais commencer a arriver à me déchiffrer, ne serait-ce qu'une infime partie de mon fonctionnement, tu n'es pas une sawada pour rien, tu n'es pas fille de sachiko pour rien. Enfin, je l'espère, fillette. Un rouquin... Je ne vois pas vraiment ce dont tu veux parler... Oh, si, ce rouquin.. C'est seulement un roux métalleux qu'est fan de grosse musique genre advenged, children of boddom, rammstein et autre, d'après moi. Je l'ai rencontré proche d'un bar, lors de l'une de mes aventures plus ou moins loufoques, m'enfin, là n'est pas la question. Nous avons quelques à te demander, lui et moi. "


- Faut pas être métaleux pour aimer Avenged et Children of Bottom ~ - La jeunotte leva les yeux vers les prunelles bleutés de l'autre, l'air sérieux, mais aussi remplit de fatigue.

- La confiance se gagne coûte que coûte. Articula-t-elle lentement. Je n'ai jamais su aimer, parce que en fait, quand on y repense, je n'ai qu'en mémoire que quelques mois d'existence. Mais je me sens vide. J'ai du mal à éprouver. C'est chaud, là. Elle pointa son coeur, l'air innocente, telle une fillette de 6 ans. Quand je te vois, tonton, je me sens en sécurité, comme si... Comme si j'étais avec un.. parent, comme vous l'appeler. J'imagine que c'est bon signe, c'est agréable en tout cas. Ses joues se teintèrent d'un petit rose pâle et elle souria timidement. On m'a appris à ne jamais rien éprouver, je n'y suis jamais arrivée. Je dois protéger Konoha, mais je n'ai pas envie de devoir me battre contre la seule personne à l'instant qui peut m'apporter ça. Elle tapota à nouveau son coeur. Je ne sais pas ce que c'est, je te dis. Tu le sais, toi ?

Elle laissa son regard tomber vers le sol, ses épaules s'affaisser et décolla sa tête de l'épaule de l'autre pour poser son menton sur ses avants bras accroupis au dessus de ses genoux. Luna prit un moment de réflexion, elle se sentait plutôt mal à l'aise de devoir demander une telle chose, plutôt ignorante. Elle avait eut le même sentiment quand elle avait été aggripée par Sasuke, le jour ou il l'avait sauvé de Gobi. Mais depuis, pas le moindre signe de vie. À la seule différence de Minato, le sentiment était différent. Plus... affectif et reconnaissant que sécuritaire. Et puis, il y avait Tsunashiyo ?... Tsuna.. yoshi ? Oui c'est ça, Tsunayoshi. Lorsqu'elle l'avait vu, elle avait l'impression de toujours l'avoir connu, même si ce visage aux yeux dorés, ne lui évoquait aucun souvenir. La jeune princesse de glycine avait l'impression de vivre un terrible vide, comme s'il lui manquait une partie très importante de sa vie.

- Quand je suis arrivée ici, je ne savais ni mon âge, ni mon affinité, ni que j'étais Jinchuriki. Je ne savais pas ce que c'était, une forêt, ni même que le monde était si grand. Je ne savais même pas ce que c'était, une famille, des parents. Elle marqua son monologue d'une pause, s'étrangla un peu, comme si la tristesse l'envahissait. Ni des amis, et je ne le sait toujours pas. Mais, au moins, je suis heureuse. J'ai quelqu'un à qui demander... Mon parrain adoré ?

Elle pesa ses derniers mots elle arqua à nouveau un sourire, qui fut vite interrompu par une masse de chakra très importante qui vint la déranger de façon assez radicale, se retournant rapidement et prenant rapidement pied, dos à Minato, face à ce nouvel interlocuteur qui fut source d'interruption et de dérangement. Ses sourcils se froncèrent, et, sur ses gardes, elle observa l'autre qui semblait léviter prêt de la tour. Elle chuchota à son oncle, entre ses dents, l'air inquiète.

- C'est lui, le métaleux ?

Voilà, Tendô est arrivé o/

Minato étant partit en vacances, il m'a dit de répondre o/

The bird

And the worm.

La silhouette qui se dressait près d'elle semblait plutôt inquiétante. Couverte à demi par l'ombre du cloché porté sur l'avant de son corps, on ne pouvait voir là qu'à peine quelque traits de deux pupilles perçantes teintées de spirales lancer leur fusilles sur les prunelles bleutés de Minato. Toujours à ses côtés, mais sur ses pieds tenant fermement au sol, la toute petite restait sur ses gardes, échangeant des regards furtifs sur le corps étendu de Minato à la silhouette lévitant dans le ciel. Elle semblait avoir fait une chute si radicale pourtant, pourquoi mais surtout, quelle affinité lui permettait-il de léviter ainsi ? Je veux dire, sans monture, rien. Était-il non seulement réel, s'agissait-il d'un hologramme ? Non. Son chakra était bien trop présent pourqu'il s'agisse de cela. Il était malheureusement bien trop réel. Elle baissa la tête à demi, son regard n'osant pas croiser celui de son interlocuteur. Pas avant d'avoir vu son visage. Elle le guettait que du coin de l'oeil.

"Excusez-moi d'interrompre des retrouvailles...- Il marqua une courte pause - Très émouvante. Alors voilà donc sûrement la jeune Luna, non ? N'est-ce pas là ta chère et tendre nièce, Minato ? Il semble que tu avais raison... Je ne peux rien dire à ce sujet."

Il avait raison ? Alors c'était prévu ? La toute petite jeta un regard accusateur mais tout aussi intrigué à son oncle. Qu'est-ce qu'ils lui voulaient, encore ? Qu'avait-elle fait. Étais-ce encore cette histoire de village ? Voulaient-ils la tenir à l'écart de la bataille, car ils comptaient l’agrémenter davantage ? Toutes ces questions se bousculèrent dans sa tête. Elle leva la tête pour enfin apercevoir l'autre émerger de l'obscurité, elle serra les dents et les poings, sur ses gardes. Elle prépara même quelques mudras discrètement, mais probablement vainement. Cet homme avait l'air puissant, et menaçant. Ses prunelles écarlates au grand jour témoignaient d'une froideur sans fin, et son visage était maculé de piercings foncés surmontant un teint effroyablement clair, comme celui d'un cadavre, comme celui de Luna. Son regard plongea sauvagement dans celui de Luna qui se teinta automatiquement de doré, à peine quelques secondes plus tôt violet. Elle recula d'un pas alors que son chakra doré, du à son démon, commençait à l'entourer au niveau des chevilles.

"Mon Dieu,... N'est-ce pas là une belle nuit ? Il y a même l'ambiance qui va avec - dit-il en faisant référence aux bruits des explosions au loin -... Tu peux te relâcher, rien ne sert à ce que tu reste sur tes gardes, je ne te ferais aucun mal... Si j'avais voulu te tuer, je l'aurai fait bien plus tôt,depuis le temps que je vous observe. Tu sais, ton oncle est quelqu'un d'exceptionnel. Des Hommes comme lui, il n'y en a pas énormément malheureusement. J'ai beaucoup d'estime pour lui... Donc j'en ai pour toi, cela de soi, tu es tout de même la nièce de l'un de mes camarades. Mais qu'est-ce que je fais là ?"

- Tss.

Répondit-elle automatiquement dès qu'il finit de prononcer le mot ''tuer'', d'un ton presque inaudible. Non pas pour provoquer, juste qu'elle avait désagréablement du mal à admettre qu'elle devait le lui laisser ; il avait raison. Mais après tout, c'était quoi ce changement de ton nettement trop radical, et nettement trop doux, soudainement ? Cela ne fit qu'accentuer ses gardes mentales, mais elle laissa son chakra doré disparaître doucement, se redressant, les bras le long du corps, étant maintenant de toute ouïe. La princesse de glycine enchaîna sur un ton plus que calme, assez intrigué.

- Pourquoi toute cette flatterie soudainement. Qu'est-ce que tu attends de moi, qu'as-tu à me demander ? Et si tu trouves que des explosions et des cris de gens en détresse forment une belle harmonie de bruitage et une belle nuit teintée de rouge au clair de Lune... Elle marqua son discours d'une pause, et fronça les sourcils. Tu as un sérieux problème.

Elle lança un regard furtif à Minato, abandonnant ses côtés pour s'approcher à pas lent de l'autre, se situant peut être a environ un mètre et demi de lui. Il la surplombait, de sa taille et sa hauteur. À vrai dire, 1m35, ce n'est pas beaucoup, non plus.

"Trêves de bavardage. Je ne suis pas venu ici pour faire des louanges même si je ce que j'ai dis à propos de toi Minato, est vrai. Quant à toi, jeune fille, on verra bien jusqu'où j'irai. D'abord, je tiens à éclaircir beaucoup de point sur ce que tu es. Et surtout sur pourquoi tu l'es. Je suis sûr que tu as déjà entendu parler des Bijuus et que tu es ce qu'on appelle vulgairement un hôte, n'est-ce pas ? Si je me trompe, dis le moi. Tu dois aussi savoir que des hôtes, il y en a eu beaucoup dans ce Monde mais sais-tu seulement ce que tu es en réalité ? Et la raison pour laquelle tu l'es ? Sais-tu aussi ce qu'est ce village pour toi ? Mais surtout sais-tu ce que sont les villages Ninjas ? Je suis quasiment certain que Minato t'en as déjà touché deux mots voir même plus. Mais si tu le veux bien, je souhaiterai te parler de plusieurs choses à propos de vous, les enveloppes charnelles éluent pour abriter ses démon, vous les bâtards de la Sociétés qui êtes mis à l'écart. Ce sentiment de mise à l'écart, de solitude, d’hypocrisie, je suis sûr que tu l'as déjà ressenti... Donc je t'écoutes, que sais-tu de toi même et de ta raison d'être, jeune ninja de Konoha ?"

C'était un long discours, qui l'avait frappé droit au coeur. Surtout sur les derniers mots. Ce ton glacial qui devenait maintenant effroyablement pesant. Luna recula de plusieurs pas, craignant alors une avance de l'autre. S'il avançait, elle serait prise à se fracasser contre l'un des piliers du clocher. Elle zyeutait toujours Minato, comme si elle implorait une réponse, de l'aide. Cela ne laissait rien présager de bon, et si ça continuait, elle devrait fuir. Impossible de combattre les deux à la fois. Minato, seul, peut être. Minato et ce bizarroïde, jamais au monde elle n'y arriverait. Et là, personne ne pourrait venir jouer à Spiderman sur le clocher ; les ninjas étaient tous occupés au combat. Bien joué Minato, bien joué, Frankeinstein. Echec. Mais le et mat, il était pour plus tard. Pour l'instant, elle se contenta de répondre, le regard tourné au sol pour ne pas avoir à défier celui de l'autre, du roux. Ce regard fuyant toujours doré, qui préférait le visage stoïque du sol d'argile.

- Ce que je sais de moi-même ? C'est une bonne question. Je m'appelle Lumina. Ne m'appelle pas Luna, je déteste ça. Minato est mon oncle, mon père s'appelle Tsunayoshi, ma mère Sachiko, je ne les ai jamais connus. Et puis rien. Je me suis réveillée sur les berges d'un port au loin, je n'avais jamais vu rien de tel. J'ai marché, à bout de souffle je suis aboutie à Konoha, ou le Kage m'a gentilment pris sous son aile et m'a abbrité, m'a sauvé de... Elle prit un temps pour réfléchir. Houkou je pense. Il n'aime pas quand je l'appelle Gobi, ça fait sauvage, il dit. Tonna-t-elle avec affection en posant une main sur son ventre. C'est le seul qui n'ait jamais disparu, il a toujours été là pour moi. J'imagine que c'est ça, un Bijuu. Me sentir rejetée par la société ? Peut être, je ne connais pas la société, ma mémoire remonte à il y a de cela quelques mois. Je l'évite, elle m'effraie. J'ai peur de les blesser, je ne voudrais pas faire de mal à une mouche, personne ne mérite de telles souffrances. Dit-elle innoçamment, en jetant un oeil à son village. Pourquoi suis-je la gardienne de Houkou ? Peut être parce que je l'aime. Je ne sais pas, je pensais que tout le monde avait un ami comme ça, mais que eux l'avaient gentiment dressé. Un jour peut être l'aurais-je dressé, et alors je serai normale comme tous les autres Ninjas. Houkou n'est pas un démon, c'est mon ami. Mon seul ami...

Ce discours totalement naïf et innocent, émanant d'un coeur tout simplement faussement pur, malgré les apparences. Luna pensait tout ce qu'elle disait. Après tout, rares sont ceux qui lui auront glisser quelques mots sur ce cas, mis à part Minato. La princesse de Glycine entendit alors une voix raisonner dans sa tête, celle de Houkou, justement.

- Tu devrais t'enfuir, Belladone. Je ne prédis rien de bon.

Et ces paroles ne firent que faire augmenter le taux d'inquiétude dans le coeur de Luna. Elle osa enfin défier le regard de l'autre.

- Que veux-tu de moi et Houkou ?