Il semblerait que cette mission risquait de mieux se passer que prévu. Pour cause, dès ma première question, la réponse de Kabuto ne pouvait pas être meilleure à mes oreilles, il possède un talent d’infiltrations, certes moins dégoutant que le mien, mais aussi un peu plus visible. Pour cause, un serpent est tout de suite plus gros qu’un pauvre petit insecte ridicule n’est-ce-pas ? Toutefois, l’important n’est pas la taille ou la puissance d’une technique, mais plutôt la façon de s’en servir. Utiliser une superbe technique d’une manière catastrophique fait automatiquement de cette technique une catastrophe. Kabuto est jônin, il tient forcément ses techniques d’une façon correcte, bon pour l’instant il faut se rendre à Kiri, peu importe ce qu’il se passe autour, pas besoin de prendre trop de temps à la réflexion actuellement, attendons déjà d’être dans le bateau, j’aurais le temps de réfléchir au reste ensuite. Je jetais malgré tout un coup d’œil par la droite et par la gauche de temps à autres, il faut rester censé, je ne peux pas être toujours sure de mon coup, un kage en sortit, n’y a-t-il rien de mieux pour l’exécuter après tout ? Restant de marbre, je fini quand même par parler à nouveau à Kabuto histoire de ne pas le laisser sur sa faim.

« Les serpents hein !? Voilà quelque chose de peu commun à ma connaissance... Donc en alliant tes serpents à mes insectes ont devraient pouvoir ramener les informations bien plus rapidement que prévu, parfait. »

Une phase numéro deux ? Malheureusement non, prendre les informations oui, mais l’attaques n’est pas prévu pour l’heure, en revanche, si l’on venait à se faire repérer et attaquer, un seul mot d’ordre, capturer ou donner la mort ! Continuant d’avancer toujours plus loin, le port de l’ouest apparaitrait d’ici très peu de temps sous nos yeux, la construction du port s’est terminée il y a très peu de temps, du coup quelques détails restent encore à peaufiner, mais il est déjà pas mal fait à l’heure actuelle. Nous avancions toujours puis, après une demi-heure de marche complémentaire, nous finissions par arriver. Un port fait en grande partie de bois exactement comme nous en avions rêvé Akeno et moi, il a d’ailleurs surement utilisé son affinité de terre pour solidifier la base de la construction tel que je le connais. Nous enfonçant alors dans le port, un jeune homme aux cheveux sombres et au visage plutôt fermé fit son apparition devant nous, les bras croisés il me lança un regard noir dont il avait le secret.

« C’est à cette heure là que tu arrives ? Tu es retard chère amie »

« Tu ne changeras jamais n’est-ce-pas ? Akeno... Tu as réussi à trouver ce que je voulais ? »

Aucune réponse de sa part, il sourit simplement et tourna les talons avant de prendre la route, je fit signe à Kabuto de venir et nous suivions maintenant mon ami jusqu’à un bateau, ni trop grand ni trop petit, un homme nous attendait déjà, le navigateur à coup sur, parfait, les voiles sont blanches rien à signaler, aucune marque du pays du feu ou de Konoha, parfait, comme d’habitude il est parfait. Nous montions dans le bateau après que j’ai remercié mon ami d’un petit baiser sur la joue puis d’un signe de main lui fit un au revoir, nous rentrerons par ici de toute façon. Le navigateur ? Je ne le connais pas, mais nul doute qu’il ne nous trahira pas, Akeno le tuerais avec un million de souffrance dans le cas contraire, on ne dirait pas à première vue, mais ce type est une vraie brute. M’enfin peu importe, le voyage devrait nous prendre approximativement un jour et demi on a le temps de tout calculer pour le coup. Je me mis à l’avant du bateau sentant l’odeur du grand large et le vent s’écraser sur mon visage, comme cette sensation m’avait manqué, je suis quand même mieux sur un bateau qu’enfermer dans ce maudit bureau après tout. Enfin, ce n’est pas vraiment le moment de voir ce qui est bien ou non, j’ai une mission à remplir pour commencer, ce n’est pas le moment de penser à ce genre de bêtises. Je ne parlais guère, j’attendais, plus nous nous approchions et plus nous étions sujet à des représailles, le moindre faux pas peut finalement nous être fatale, ce n’est pas le moment pour douter de nous, on a pas le droit ! Je montais ma main droite devant mon visage et regardait l’insecte qui se trouvait sur mon index, vous allez devoir m’aider grandement aujourd’hui, l’échec n’est pas une possibilité, seule la réussite nous est permis, Yuuki, Akeno, Fu, pour une fois, prêter moi votre intelligence, votre courage et votre force, j’aurais surement besoin de tout cela pour une réussite totale... Suis-je seulement capable de cela ? Après tout je ne suis pas censé décevoir mon village, si je loupe, je ne mérite clairement pas mon rôle à Konoha, ont-ils fait une erreur en me nommant finalement ? Bon sang, encore des questions sans intérêt... Devant, la terre, nous arrivons enfin, sous cette pluie battante, au pays de l’eau.

Terre droit devant, ça y est, nous arriverons à destination, petit à petit les terres du pays de l’eau se dessinaient devant nous, la pluie se faisait de plus en plus présente à chaque mètre supplémentaire. Les deux hommes présents avec nous n’étant pas affiliés à Konoha ils ne nous accompagneraient pas, cette mission c’est Kabuto et moi uniquement. Le but premier étant bien entendu de récolter un maximum d’information sur ce village, j’ai en réalité un autre but dans ma tête rose, un but précis et qui peut apporter ce que Konoha attend, une revanche, laissez une offensive telle que celle que l’on a reçu non payer n’est pas possible, nous devons forcément réagir, et le tout dépendra bien évidemment de cette mission en grande partie. A peine avions nous poser un pied sur le sol de l’archipel que le ninja aux serpents me demanda déjà ce que nous allions faire présentement. En effet, une très bonne question, je ne lui ai précisé aucun détail, tout ce que j’ai fait c’est lui expliquer brièvement que nous devions récolter des informations, mais rien de plus, il est peut-être temps de le mettre au courant.

« A partir de maintenant, nous ne sommes plus des ninjas de Konoha, n’oublie pas que nous sommes présentement en terrain hostile. Tu le sais déjà, Kiri nous a attaqué récemment et bien entendu on ne peut guère les laisser s’en tirer, pour cause si nous sommes là ce n’est pas simplement pour un espionnage classique, c’est avant tout une prise d’informations. Le moindre détail doit être analyser, on ne doit rien laisser au hasard, on doit repérer avec exactitude l’emplacement des postes ennemis, les passages cachés ou exposé, la sécurité de leurs village, tout ce qui peut nous être utile pour le jour fatidique, le jour où nous mènerons l’assaut sur Kiri. Il faut tout connaitre et ne rien laisser au hasard. Il serait judicieux de se séparer, en cas de soucis il nous suffirait d’envoyer un signe quelconque pour que l’autre puisse rejoindre. »

Le point de débarquement pour commencer était assès simpliste, rien de particulier à noter, même nos construction du pays du feu sont mieux battis que celle-ci étonnamment. Aucun signe de défense, ni avant postes ni même de police des eaux, quelle curieuse idée de faire cela, tout le monde sait pourtant que le port est la première source de problèmes au monde non ? Tout le monde y passe forcément, surtout pour se rendre dans un pays entourer par les eaux, le pays de l’eau n’est rien de plus qu’un ramassis de crétins à première vue. Faisant sortir un insecte, je le laissai se poser sur l’épaule du ninja de Konoha qui m’accompagnait sur cette mission.

« Garde le prêt de toi, si j’ai un soucis, tu n’auras qu’à le suivre pour retrouver ma trace, j’en ferais de même pour retrouver la sienne, il faut toujours avoir un coup d’avance sur l’ennemi éventuel après tout. »

Ce genre d’insecte appartient aux traceurs, de manière plutôt simple, le male trouve la femelle et vis-et-versa, classique mais un insecte est indétectable, peu de chance d’être débusqué au final. Je regardais devant moi, loin devant ou du moins au mieux que je le pouvais, pas de grand danger à signaler à première vue, mais nous n’étions pas encore au village de Kiri bien que la direction en était déjà toute tracé. Suivre un chemin, c’est presque comme-ci on nous invitait à nous rendre dans le village pour faire ce que l’on a à y faire, plutôt étrange comme endroit, j’ai comme un mauvais pressentiment, mais bon après tout on ne peut pas non plus leurs en vouloir. Dans le fond je dois bien le reconnaitre, j’ai un doute, comme un pays aussi simpliste aurait pu lancer une attaque aussi bien organisé sur mon village ? Et d’autant plus sans se faire repéré, c’est juste improbable, il y a forcément un détail qui m’échappe, mais lequel ? Qu’ai-je bien pu louper au final ? Que sait-il réellement passer pour que cela se produise ? Toute ces questions sans réponses me turlupine, mais je dois en faire abstraction, je dois garder mon objectif en vue, pour le bien de mon village.