Vert de jalousie, rouge comme le sang, bleu comme les larmes, noir comme les coeurs, les coeurs endurcit de toute la douleur. Mauve comme la vengeance, ce doux mixe entre les larmes et le sang donnant cette couleur belle, mais triste. Vert, vert de jalousie, comme le gazon en été sur lequel les gens se battent, jaloux de toute cette tension, cette liberté dont jouissent les gens, les voyant s'entre-tuer sur lui, les voyant gâcher ce merveilleux cadeau qu'est la vie, les enviant de tout son être, sans pouvoir rien faire d'autre qu’accueillir plus de cadavre sur son propre corps. Jaune, comme le soleil faisant tranquillement pourrir tous les corps sur ce gazon vert de jalousie. Blanc, comme la neige recouvrant ces corps lorsque le combat à enfin cesser, recouvrant de son blanc réconfortant ces personnes sans logis, ni accepter en enfer ou au paradis, les enrobant de son froid meurtri, jusqu'au jour ou quelqu'un les trouveras. Mais ces plaines blanches ne cessent d'exister à travers l'histoire, sous lesquelles se retrouvent un nombre incroyable de corps, ayant combattu pour de médiocres raisons, ayant chercher une réponse à leur question, pour tomber sur une solution maudite qui leur coûta leurs vies, et créer plus de rouge sur ce blanc, pour ensuite faire plus de bleu sur le rouge, noircir les coeurs et étendre le violet du monde. Ce doux violet et ce rouge se mixant d'une façon harmonieuse dans un seul homme. La haine et la vengeance, le sang et les larmes, dans un seul homme, marchant tranquillement dans ces rues sombres et lugubres, n'ayant nulle part ou aller. Toutes ces âmes réunis dans un dernier corps, prêt à mourir encore et encore au combat, prêt à vendre son âme encore et encore pour simplement, devenir plus puissant. Mais dites-moi mon Dieu, est-ce que vouloir la puissance est pêcher? Est-ce que se battre est pêcher? Et si c'est le cas, est-ce que je suis un pêcheur? Mais dites-moi mon Dieu, pourquoi lors de ma première mort ne suis-je pas disparu en enfer? Pourquoi m'avoir renvoyer ici si ce n'est pas pour me battre?

Dans les rues sombres de son esprit, le Chuunin marchait aux côtés de sa Hokage à travers la ville. Il faisait soleil, il faisait beau, mais pourtant, Omei n'y voyait que du noir dans son âme, écoutant les oiseaux chantés, les percevant comme des cris plaintif plutôt que des chants. Les murs de la salle d'entraînement se trouvaient face à lui, qu'il ouvrit les portes. Les deux personnes entrèrent et se retrouvèrent face à face au milieu d'une scène un peu malaisé. Quoi dire avant un combat? Les mots étaient inutile. Ils le savaient tous les deux ce qui allait se passer, ce moment qu'ils partageraient, à apprendre à se connaître en combat singulier. Omei n'avait encore jamais perdu, essuierait-il sa première défaite? La question lui avait vaguement traverser l'esprit, mais il s'en fichait. Son oeil s'activa, examinant la salle, sans aucun endroit pour se cacher, n'étant qu'une simple grande salle rectangulaire. Les prochains mouvements allaient être bien plus qu'étranger aux stratégies du Prince Rouge, contre cet adversaire qu'il n'avait encore jamais combattu. En position de combat, le Prince Rouge fixa son adversaire et s'exprima clairement ;

« À vous la première offensive. »

Nous avions fait route ensemble vers le terrain d’entraînement. Un trajet silencieux durant lequel nous n’avions pas échangé un seul mot. Il semblait perdu dans ses pensées. À quoi pouvait-il bien penser? Aucune idée. Mais de savoir qu’il se croyait comparable à une arme réduisait de beaucoup les possibilités. Qu’avait-il donc pu vivre pour l’amener à croire à une telle chose? J’étais réellement curieuse, mais en même temps je n’avais pas le droit de lui demander des choses qu’il ne souhaiterait sans doute pas me révéler. Après tout, je n’aurais pas voulu parler de ce qui m’était arrivé durant les deux années de mon enlèvement à qui que ce soit. Pas même à Yukio. D’ailleurs, parlant de lui. Depuis notre dispute le jour de ma nomination, j’avais l’impression que les choses s’étaient calmées. Simplement, elles s’étaient trop calmées. Nous ne nous voyions que rarement étant donné mon départ tôt le matin et le soir quand je rentrais j’étais complètement épuisée par tout ce travail de bureau. Il fallait le faire, bien sur, mais je n’aimais pas sacrifier mes liens avec autrui pour un simple travail. C’était quelque chose que je détestais en fait. L’idée de forger un nouveau lien avec un membre du village était réconfortante d’une certaine façon. J’avais l’impression de ne pas faire tout ça pour rien. Qu’il y avait des gens qui se donneraient la peine de me connaître et de vouloir en apprendre plus sur leur Kage. Je ne serais pas qu’un être sans visage assis sur un trône. Je voulais qu’ils me connaissent comme je les connaîtrais et que nous puissions nous entraider comme le feraient des amis. Mais arriverais-je à faire comprendre à cet individu ma vision des choses? Ma vision selon laquelle je ne pouvais que le traiter comme un égal?

Je le saurais sans doute à l’issue de ce combat qui promettait d’être intéressant. Après tout, il ne serait pas venu me défier s’il n’avait pas quelque chose à prouver et, surtout, s’il ne s’était pas cru assez fort pour tenir le coup contre moi. Nous étions donc entrés dans une grande salle d’entraînement et je me demandai durant un vague instant si cet endroit était réellement une bonne idée. M’enfin, je suis certaine que je pourrais gratter un peu d’argent pour les réparations si nécessaire. Espérons juste qu’il reste quelque chose de tout ça une fois le combat terminé. Je ne savais pas jusqu’où j’aurais besoin d’aller, mais si je ne voulais pas détruire l’endroit, je devrais me passer d’une partie de mon arsenal. Enfin, déjà ce n’était pas certain que j’ai besoin de m’en servir non plus. Mais autant y penser, juste au cas. Il ne fallait jamais sous-estimer un adversaire, me dis-je en me positionnant face à lui, me préparant au combat. Il prit pour la première fois la parole depuis que nous avons quitté le bureau, m’invitant à porter la première offensive.

- Très bien, bonne chance à toi. Et puisse ce combat t’apporter ce que tu recherches.

Sur ce, je joignis mes mains pour former le mudra du serpent et utilisai un genjutsu auditif de mon cru, poussant un incroyable rugissement calqué sur celui de mon Eidolon. Il était si puissant que l’on pouvait presque en sentir les murs trembler et, déjà, il devait s’attaquer au cerveau de mon opposant pour le paralyser et lui faire voir l’illusion de l’immense dragon se tenir à ma place, ajoutant au côté impressionnant de la technique avec un petit bonus visuel, bien que cette image en soit ne servait à rien. Le son faisait tout le travail. Je profitai de l’effet de cette technique pour en utiliser une autre, sans attendre. J’effectuai les mudras avec la vitesse et la précision d’une habituée avant de déclencher l’une de mes techniques de Shôton, le blocage de cristal. Avec cela, des cristaux devraient se former sous lui et rapidement l’immobiliser complètement, sans pour autant lui faire de mal. Je ne voulais pas non plus blesser un de mes ninjas, quelle idée. Mais bon, ce serait une bonne façon de tester ses ressources, j’avais hâte de voir ce qu’il valait après tout.


Techniques utilisées :


Spoiler:

Très bien, bonne chance à toi. Et puisse ce combat t’apporter ce que tu recherches.

Sur ces mots, le visage d'Omei s'illumina. Une sorte de rictus grandit tranquillement sur son visage jusqu'à ce que la flamme dans ses yeux commence à brûler. Les mudras commencèrent à voler à une vitesse incroyable. Il allait se battre contre un Kage, c'était probablement la chose la plus merveilleuse qu'il ne puisse faire. Elle était rapide, très rapide. Le cri commença à flotter dans les airs que le Chuunin chercha de son mieux sa provenance. En cherchant de tout côtés il perdit de vue la Hokage pour se retrouver face à un gigantesque dragon se tenant devant lui, criant de toutes ses forces. Son rictus revint de plus belle, son corps ne bougeant plus face à toute la peur qui s'enfonçait dans ses veines. Cette peur qu'il avait perdu il y a bien longtemps l'impressionnait au plus haut point, son adversaire avait réussit à horriblement l'exciter. Le sourire de plus en plus gros, les mots sortirent eux-même de sa bouche;

« Approches. »

Ses bras le long de son corps étaient aussi mou que possible, et ses jambes n'osaient pas avancer, la peur le glaçait, l'effrayait, tandis que tranquillement sous ses pieds le cristal commençait à grimper de plus en plus rapidement, pour finalement l'emprisonner dans un grand cristal rose. Omei se mit à rire intérieurement, il s'était bien fait avoir. Du loin de ses yeux, il voyait la jeune dame réapparaître sous le dragon, et le cri disparaître. Hallucination auditive, ingénieux. À voir comment les choses se profilaient, il aurait de la difficulté à se sortir de ce trou. Mais comme le verre, il y avait un problème à sa prison. Elle entourait de tous les côtés le Prince Rouge, lui empêchant tous mouvements, c'était parfait contre n'importe quelle personne normale, mais Omei n'était pas un être normal.

Autour du Prince Rouge, un chakra rougeoyant se mit à prendre place, tranquillement, et deux queues poussèrent, au début seulement en forme de chakra, et bientôt matérielle, faisant exploser la prison qui avait entouré le monstre. De la même façon que si on remplit un bol d'eau, il contiendra l'eau et prendra la forme, mais s'il déborde, il est impossible de garder l'eau à l'intérieur, c'est simplement aussi simple que ça. (J'ai demander validation aux modos/admins avant de faire ce mouvement). Maintenant libéré de ses chaînes, le monstre se tenait devant la Godaime Hokage, deux queues rouges de rage sortant de lui, entouré d'une sorte de couche de chakra à l'allure dangereuse. Ses bras et ses pieds en étaient imbibé comme une sorte d'armure, mais pas le reste de son corps. Il n'avait pas encore fait pousser assez de queue pour être entouré totalement de tout cette armure. Le sourire horriblement grand, la moitié de son visage pris de chakra, une antene sur sa tête, il fixa de la façon la plus sadique son adversaire et se prépara à foncer.

« Ne me sous-estimez pas, Godaime. »
« Ne me sous-estimez pas, Godaime. »