Je frappais d’un rythme régulier sur un punching bag, mes gants bien en place. Il était rare que j’ais suffisamment de temps pour moi pour m’entraîner un peu. La dernière fois que j’avais pu le faire, c’était lorsque ma dispute avec Yukio avait mal tourné et que ma chimère s’était manifestée. Mais bon, je n’avais pas trop le choix. Aujourd’hui toutefois, je pouvais le faire par pur plaisir. J’avais pris la journée de congé pour rencontrer mon équipe. Car oui, à partir d’aujourd’hui, je serais officiellement une sensei. C’était dur à se dire, mais en même temps ça me convenait. Après tout, j’avais enseigné durant quelques années à mon village natal, Oerba. Bon, c’était seulement aux plus jeunes, l’éducation de base quoi, mais il n’en demeurait pas moins que cela me manquait. Me lever à tous les matins pour retrouver ma petite bande de gamins surexcités qui avaient hâte que je leur apprenne à se battre et qui voulaient tout savoir des derniers exploits de mon aimé, c’était un plaisir que je n’avais pas connu depuis trop longtemps. Et puis, j’avais hâte de rencontrer mes nouveaux élèves. Le premier, Kakuzo Koori, un élève qui possédait un loup, animal noble et très pratique lors de missions grâce à leur odorat. Je ne savais pas trop pourquoi je l’avais choisi en fait, mais je l’avais pris dans mon équipe. J’avais l’impression que c’était ce que je devais faire. Le second était Sarutobi Hiruzen, un ninja qui aurait été rajeuni par l’un de ses anciens élèves et qui avait besoin d’un peu d’aide pour retrouver ses capacités. J’étais curieuse de m’entretenir avec lui était donné qu’Hashirama Senju, le fondateur du village, aurait été son enseignant. Peut-être pourrais-je en apprendre plus sur cet homme inspirant et grâce à cela assumer au mieux mes nouvelles fonctions? Et le dernier mais non le moindre, Yukikun, mon fiancé. En y repensant, je ne savais pas si c’était une bonne idée, mais il avait insisté. J’avais donc finalement accepté de le prendre dans mon équipe en espérant que tout se passerait bien, je n’avais pas envie que l’on se dispute devant le reste de l’équipe ou quelque chose du genre. Ça n’aurait pas été très professionnel et pour une première impression, c’était loin d’être la meilleure option. D’ailleurs, parlant de ça, une petite douche ne me ferait pas de tort avant leur arrivée d’ailleurs, me dis-je en faisant route vers les vestiaires des filles. Je pu donc me laver vite fait et mettre d’autres vêtements avant de passer un coup de brosse dans ma longue chevelure noire encore humide. Plus qu’à lacer mes souliers et j’étais prête pour y retourner!

Ils ne tarderaient sans doute pas à arriver, je devais donc préparer le terrain pour leur petite épreuve. D’ailleurs, que pourrais-je leur faire faire…hmm. On m’avait dit qu’une tradition de Konoha consistait à tester de jeunes équipes de genin à l’aide de « l’épreuve de la clochette ». Durant cette épreuve, le sensei accrochait deux clochettes à leur ceinture et leur donnait comme défi de les attraper. Puis, ils les mettaient en garde en leur disant que celui qui n’aurait pas de clochette serait puni d’une façon ou d’une autre, le tout visant à désunir l’équipe alors que la seule façon de gagner était justement de travailler en équipe. J’aurais sans doute utilisé la même stratégie, mais je craignais qu’Hiruzen connaisse trop bien cette méthode. Je devais donc trouver autre chose. Après quelques minutes de réflexion, je trouvai quelque chose qui conviendrait sans doute. Oui, ce serait parfait! Je m’assis ensuite sur l’un des troncs de bois présents, en tailleur, et attendit patiemment l’arrivée de mes élèves.

Bien le bonjour à vous et bienvenue en direct du grand journal de l’ânerie, aujourd’hui nous accueillions un idiot pas comme les autres... Ah ? Ça non plus ça ne te plait pas ? Dommage, je trouverais autre chose t’inquiète pas... Oh aller soit pas aussi réserver, dans le fond tu adores mes émissions je le sais... Des titres de merde ? Je vais te faire ravaler tes dents tu vas voir enfoiré ! Je te le rappelles pour une nième fois, je suis ici le narrateur, je suis dans la partie qui m’est réserver, celle où je met ce que je veux et si je veux dire que tu n’es qu’un débile qui se fera péter les dents au premier tournant alors je le dis, pigé ?... C’est bien, je préfère le moment unique durant lequel tu te la ferme, ça me fait un bien fou, j’ai l’impression de pouvoir connaitre enfin la paix de cette façon... Non pas le pet, la paix espèce d’idiot, bon sang mais qui m’a refilé un débile pareil ? Tu ferais mieux de continuer dans le cinéma, tu seras peut-être moins chiant pour moi... Oui pas faux ça aussi, je n’aurais plus besoin de m’occuper de toi, ça me fera réellement un bien fou ça. Enfin bref, tu te décides à faire quoi aujourd’hui ? Je te rappelle que Rukia risque d’en avoir marre de te voir faire la loque tout les jours, tu ne trouves pas que tu dors un peu trop ?... Je me fiche qu’elle soit Hokage et qu’elle ait du travail elle, le souci là c’est toi, non mais regardes toi, tu passes un temps fou au lit... Jaloux d’un idiot qui ne fou rien de ses journées ? Non désolé, je ne suis pas asses fainéant pour seulement penser à ne rien faire, là est toute la différence entre toi et moi. Aller hop, hop, hop debout, on se dépêche, c’est l’heure du réveil le petit déjeuner n’attend pas, je te rappel que tu as quelque chose d’important à faire aujourd’hui !

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C’est dans un nouveau sursaut que je tombais du lit, il n’était pas très tard contrairement à ce que l’autre idiot pouvait bien vous raconter, mais il n’avait pas tord sur un point, nous avions aujourd’hui quelque chose de très important à faire, la rencontre d’équipe. Oui vous avez bien compris, j’ai fais ma demande, j’ai demandé à intégrer une petite équipe afin de me familiariser avec les demandes du village et éventuellement aussi avec certains ninjas de ce village. Sortit de Ru-chan et de Mika, je ne connaissais pas grand monde ici, pas que je ne veuille pas les connaitre mais plutôt que je n’en prenne pas le temps. Je me contente de faire deux ou trois bricoles par ci et là, quelques travaux solitaire, des aménagements chez nous mais stop. Si, parfois je sors m’entrainer un peu, j’ai d’ailleurs tendance à y aller avec Mika depuis quelques temps maintenant, elle a besoin d’une formation ailleurs qu’à l’école, les moqueries sont toujours présentes et j’ai ainsi décidé de l’aider à leurs faire fermer leurs caquet, mais ce n’est pas encore gagné, elle a du mal avec son talent, mais je lui fais confiance, elle y arrivera bien assès vite.

Je me relevais donc alors que je venais de tomber de mon lit et regardais la pendule accroché au dessus de la porte, oui pas mal. Je commençais à m’approcher de l’armoire, puis, je venais de réaliser et me tournais à nouveau vers la pendule. Merde je vais être en retard ! D’un geste brusque, j’attrapais mes affaires et couru rapidement dans la salle de bain afin de prendre une bonne douche, il me fallu en tout et pour tout six minutes et trente-sept secondes [Et oui j’ai pris le chronomètre, mais il n’a fait que ce laver, rincer, sécher là !] Oui bon ça va hein !? J’enfilais en moins de deux mon caleçon et mon pantalon, en même temps oui, oui, gain de temps à fond ! Je mis ensuite ma première veste, un coup de peigne, brossage des dents et je courais à nouveau dans la chambre afin d’enfiler mon bandana noir, remettre mes bijoux, est-ce important ? Non, c’est vital. Je fis le lit en moins de temps qu’il ne faille pour le dire et roulais dans les escaliers comme idiot. Et oui, à trop vouloir me dépêcher, j’ai encore loupé une marche. Arrivé en bas, je soupirais un bon coup et me relevais afin de sauter dans mes bottes et d’enfiler mon long manteau beige.

Je pouvais désormais sortir de l’appartement. [Et bien, ce n’est pas trop tôt, maintenant tu es vraiment en retard !] Sérieux !? [Bien plus que sérieux, tu devais être là-bas il y a quarante-cinq secondes !] Merde. Elle va me démolir moi à cette allure ! Je fermais la porte à double tour, enfilais mes gants et je pouvais maintenant prendre le départ de la course. Je faisais mon possible, j’étais actuellement en plein sprint, pas même le temps de regarder quoi que ce soit ou de prendre quelque chose à manger, je courrais encore et toujours quand soudain le drame arriva. Une jeune fille traversa la route et je la percutais de plein fouet, m’arrêtant pour l’aider à se relever, c’est là que je vis Mika et je m’excusais auprès d’elle durant un bon moment, mais quand je lui expliquai mon retard, elle me conduisit jusqu’aux terrains en empruntant alors un raccourci. Par chance, j’arrivais avec seulement trois minutes et vingt et une seconde de retard, je soufflais et avançais doucement. Il parait que la neige adoucit les mœurs, espérons qu’elle me sauve. D’un signe, la neige se mit à tomber sur le terrain d’entrainement et je fis mon entrer, Ru-chan était là, assise sur un tronc, face à elle un homme que je ne connaissais pas, pipe en bouche. On est pas censé être trois ?

« Bonjour, désolé pour le retard, j’ai eu un petit soucis sur la route. »

Voilà, merveilleuse entrée sous la neige, espérons que le dernier ne soit pas trop en retard ou bien il risque d’avoir plus de soucis encore que moi. Je la connais bien, elle n’a jamais aimé que l’on arrive en retard, bien que moi je sois peut-être moins excusable que les autres, espérons que ma neige me sauvera aujourd’hui.

J’étais donc assise sur mon tronc d’arbre, attendant patiemment mes élèves. De plus, je venais tout juste de recevoir un mémo m’informant que Kakuzo Koori, mon troisième élève, ne pourrait être présent pour cause non spécifiées. J’espérais qu’il avait une excellente raison de ne pas être là et de faire faux bond à son sensei, encore plus à son Hokage. Mais bon, quoi qu’il en soit, il ne fallu pas longtemps pour que mon second élève fasse son apparition, Sarutobi Hiruzen. Ses cheveux étaient foncés et il portait une armure digne des hommes de sa génération, portant une pipe ouvragée à sa bouche pour en prendre une bouffée parfumée à la menthe. Ses premières paroles pour moi furent très simples. Il s’annonça prêt à en découdre, désirant redevenir l’homme qu’il était autrefois. Je débarquai de la souche pour me placer face à lui, les poings sur les hanches et un sourire franc sur mon visage, écoutant la suite avant de lui répondre.

- La volonté du feu ne cesse jamais de brûler et c’est là toute sa force. Vous n’avez pas besoin de la raviver, seulement de vous rappeler que vous la portez en vous. Et pas besoin d’être si formel avec moi, Sarutobi-sama, vous êtes mon aîné après tout.

Nous attendîmes donc l’arrivée de Yukikun qui, ce qui ne me surprit même pas, arriva avec un peu plus de trois minutes de retard. Une fine neige commença à tomber sur le terrain et j’haussai un sourcil, perplexe. Il se préparait déjà pour l’affrontement? C’est qu’il était prévoyant ce matin, s’en était presque effrayant. J’espérai qu’il n’avait pas oublié de fermer un robinet ou d’éteindre le four et me préparai à le questionner sur les causes de son retard. C’est alors que je vis au loin la petite tête de Mikazuki s’éloigner à la course. Hmm. Je pourrais peut-être passer l’éponge pour cette fois ci, peut-être la jeune fille avait-elle eu besoin de son aide et cela pourrait expliquer ce petit retard. J’acquiesçai donc et ne demandai rien de plus avant de prendre la parole.

- Malheureusement, le troisième membre de l’équipe n’a pas pu se joindre à nous pour des raisons personnelles. Nous ferons donc ce que nous avons à faire sans lui pour l’instant, en commençant par nous présenter. Je veux donc savoir votre nom, votre nindo et également un résumé de vos capacités. Je vous ferai ensuite passer un petit test avec lequel Sarutobi-sama devrait déjà être familier, avec un petit ajout de mon cru qui devrait rendre le tout plus intéressant encore. Alors, qui commence?