L'ombre d'un horrible passé semblait à nouveau approcher de nous, de notre village et de notre peuple. L'ombre d'un passé peu lointain, qui, si l'on en croit les rumeurs, était sur le point de nous rattraper en ce temps là. Une ombre? Non, plutôt un brouillard, le brouillard épais émanant de Kiri, village qui apportait sur nous toute sa haine quelques mois auparavant. Les rumeurs s'étendait jusqu'en notre village, faisant renaître chez beaucoup la peur de la guerre. En ce temps là, quand je marchais dans les rues de mon cher village, je ressentais cette peur chez l'habitant moyen. Le centre ville était légèrement moins peuplé qu'à son habitude et les visages étaient plus sombre. De mauvais souvenirs enfouis semblaient ressortir de terre afin de nous exploser au visage. Nous, les shinobis du village, détestions cette ambiance car le villageois lambda ne nous accordait pas la confiance qui nous était dû. Ils auraient du pourtant bien savoir que nous protégerions notre village quoiqu'il nous en coûte. C'était ça, la mentalité des shinobis. Suna était comme une mère pour nous tous. Ils n'avaient donc pas à s'inquiéter pour leur propre avenir.
C'est pour cela que je reçus un ordre de mission là. C'était un jour comme les autres, le matin était chaud sous le soleil du printemps, ce soleil si particulier au désert. J'avais quitté l'atelier du régiment pour m'installer dans les bureaux, une pièce était encore dédié à ça bien sur, mais j'en avais pris une autre, que j'avais aménagé à mon goût. Sur les murs, j'avais affiché quelques photos et je comptais bien compléter ce mur de photos avec des clichés de mon équipe et moi ainsi que des images du régiment tel qu'il était à mon époque car la plupart des photos présentes dans ma chambre représentaient l'ancienne époque, celle de mon grand père évidemment. Je devais me rendre à un avant poste près de la frontière avec le pays du Feu. Ce jour est important pour moi car c'est le premier où je décidai de ne pas boire avant la mission, ni avant de partir, ni sur la route. Je ne prenais qu'une bière dans mes affaires et elle était réservée à la fin de la mission, lorsque j'aurais remplis mon rôle, pas avant. Il s'agissait là d'une mission de guerre, pas d'une petite confrontation dans un bar. Ce type de mission était très important pour le village, il me fallait donc la remplir avec toute mon attention, que Suna puisse avoir total confiance en moi. Je devais faire mon devoir seul cette fois,on ne m'accompagnerai pas dans cette mission. Ce n'était pas grave, cela changeais un peu et ça faisait grandir en moi une fierté toute nouvelle, je changeais de registre de mission, on me confiait des choses de plus en plus importante et le fait qu'on me donne cette tache à moi seul prouvais que les autorités du village avaient foi en mes capacités de combat et de discernement. Ah fierté quand tu nous tiens.
En partant de chez moi, les pensées de gloire ne quittaient mon esprit. Je me rendais à l’hôpital où je devais récupérer un tas de matériel médical pour les premières lignes. Heureusement que je fonctionne sur l'invocation, il aurait été très désagréable de porter une grande quantité de choses sur une longue route comme ça. Je marchais donc en direction de l'hôpital quand je rencontrai Shintaro, le petit si prometteur dans l'art du Kugutsu no Jutsu qui en quelques instants avait déjà réussi à émettre des fils de chakra quasiment parfaits. J'adorais ce môme, je l'avais même emmener en mission avec moi, une mission pour la renaissance du régiment. Je discutais donc quelques instants avec lui. Au bout de quelques minutes, je partis en lui disant de passer au régiment quelques jours plus tard, quand je serai revenu de mission en gros. A l’accueil de l'hôpital, on semblait m'attendre car quand je me présentais en montrant l'ordre de mission et mes papiers, la femme tenant l'accueil me fit venir derrière, dans une petite pièce et me confia un gros sac, je le soupesais, bien trop lourd pour le traîner plusieurs lieues durant. Invocation, Kataionna apparut. * Tiens ma belle, je te remplis le bide.* Je déposais le sac dans le ventre de ma belle et remercia la femme avant de prendre congé.
Voici venu le moment du départ, direction la frontière. Pas d’alcool avant de partir... quelle idée tordue j'avais eu là, néanmoins, je me devais de suivre la promesse faite à moi-même. C'est là que je me suis dis qu'effectivement, c'était chiant de ne pas boire mais surtout que je devais être alcoolique puisque j'étais déjà énervé de n'avoir rien à boire pour la route. J'avais l'impression qu'il était malsain pour mon corps d'ingurgiter de l'eau...
( En cours.)