C'était le grand jour, oui un nouveau grand jour pour moi, j'intégrais une équipe aujourd'hui, je savais que Seilas en faisait partie et que notre leader se nommait Onô Ryoichi. Un chuunin était venu me donner un parchemin indiquant l'heure et le lieux du rendez vous, j'étais plus qu'impatient mais il m'avait transmis l'information à huit heure en sachant que le rendez-vous était à quatorze heure tapante. En gros, bien trop en avance pour un impatient professionnel tel que moi. En plus, le dit-chuunin, un homme nommé Yoriko, m'avait réveillé , en y prenant un malin plaisir sans doutes vu son air ravis devant mon visage bouffis du matin . Premier problème du matin, plus de cigarette, je n'arrive jamais, même en me forçant à me dire * Tiens, il ne m'en reste que quatre, il faut que j'en garde une pour demain matin.* enfin, en fait, je me le dis, mais je ne m'y tiens pas, c'est assez différent. C'est assez dingue comment la motivation varie selon les choses auquel on doit l'offrir. Donc, première chose à faire, acheter des cigarettes, j'y courais, oui j'étais encore à moitié à poil et alors ? Tu veux la bagarre peut-être ? Rah bordel, le vendeur est fermé, il faut que j'aille à l'autre, mais il est plus loin et surtout, j'ai raté ma clope du réveil allongé  tranquillement dans le plumard, jambes croisé et regard à moitié vitreux. Cette délicieuse cigarette... Non au lieu de ça, me voilà à courir à moitié à poil dans les rues de Suna pour aller acheter de quoi nourrir ma futur mort. C'est cœur battant et poings fermés que je cours au croisement de deux rues, le vendeur s'y trouvait... Ouvert ! Yahou ! Dansez avec moi pauvres pêcheurs car la nicotine ne me manquera guère aujourd'hui, ni demain d'ailleurs...

« Chef, file moi une cartouche de clopes s'il te plait ! » Que tous les dieux soient loués et que la mère du vendeur soit bénie d'avoir un jour mis à bat d'un veau pareil, con comme un pied mais toujours avec tout un tas de cigarettes à vendre, remarque, quand on est un imbécile comme ça, il vaut mieux être gentil, je ne donnerai pas cher de sa vie si il en plus il essayait d'être méchant. Enfin bref, je retournais chez moi, chez moi ? Ouais, enfin au régiment quoi... Cette fois le pas était beaucoup moins accéléré. Encore les traces d'oreiller sur le face, je me baladais en short et pied nue, remarque c'était le village du sable hein, j'étais sur la plage, mais sans l'eau. L'eau ? Rah bordel que j'avais soif, mais on devait faire attention à nos rations d'eau à Suna, bon, j'allais boire un coup en arrivant bien sur mais par exemple les douches était limité à une par jour, c'est suffisant mais j'adorais en prendre à chaque fois que l'envie m'en prenait, c'est à dire très très souvent. Seulement, en arrivant à l'atelier, un élan écologique s'empara de moi, je ne voulais pas gâcher l'eau que dans notre désert même, certains mourraient de soif, c'était une pensée insupportable. Je laisserais donc l'eau pour ceux qui en avait vraiment besoin... A la place, je boirai de la bière, bonne résolution de cette journée. Je me posais à la table, pendant que l'eau du thé chauffait, je me décapsulais une bière et sortis une clope, là j'étendais mes jambes comme si je revenais d'une très longue et rude journée de travail, je tournais le regard vers l'horloge, il n'était que huit heure quarante. Quelle horreur, je détestais attendre bordel. Bon, bah je décidais de retourner me coucher. Oh, des jolies femmes, nues, allongées sur mon lit mais est-ce un rêve ?

Driiiiiiiiiiiiiiing Driiiiiiiiiiiiiiiiiing *

*Ferme la salopard de réveil, laisse moi dans mon rêve. Ah oui, c'était un rêve.* Pensais-je avec acharnement, hélas, il ne semblait vouloir coopérer... Vilain. Je fut bien forcé d'ouvrir les yeux et de lever mon noble fessier au bout d'un moment, après peut-être dix minutes à se demander si ce rendez-vous en valait la peine, jusqu'à ce que je me rappel l'objet du dit-rendez-vous. Il était donc temps de re fumer une clope et de reprendre un p'tit déjeuner, oui oui, à treize heures quinze, tout à fait, ça arrive et même en étant sobre. J'allais accompagner mon bol de lait de soja avec un verre d'eau mais soudain, je me souvenais de mon engagement en faveur de l'écologie pour l'avenir de notre planète, je pris donc une bière, ah l'engagement écologique, c'était très important pour moi. Me voici donc avec mon bol de lait de soja, mes céréales et ma bières, ça manquait cruellement de bidoche tout ça mais malheureusement pour moi, les dieux m'en sont témoins, je n'ai pas acheter de viandes depuis plusieurs semaine et il me reste seulement un peu de porc, périmé, sinon c'est pas drôle. Je pensais d'ailleurs à le jeter car les vers avaient visiblement décidés d'établir leur domicile en ce bout de ce qui fut autrefois un cochon vivant, pauvre bête et surtout quelle vie de merde il a eu élevé toute sa misérable vie entassé sur ses frères pour finir dans une assiette ou pire, rongé de ver dans un atelier de Suna.

Intégrer une nouvelle équipe, c'est pas ce qu'il y a de plus facile. Bah ouais, tu stresses, comment sera le senseï, si il y a une gonzesse dans l'équipe, quelles sont ses mensurations, est-ce que son visage est beau à voir, autant de questions qui peuvent vous ronger le cerveaux si vous êtes un homme faible. Enfin bref, je me préparais tranquillement, bah ouais, le terrain d'entraînement n°4 était à quelques pas de chez moi, nul besoin de courir dans ces circonstances voyez-vous ? Je m'habillais correctement, à la Sunajin, quinze tonnes de tissus pour recouvrir un reste de cadavre de dromadaire. Putain, j'en faisais des efforts ces temps-ci niveau fringues, tout ça pour donner une bonne image du village. J’espérais sincèrement que quelqu'un s'en rendait compte, que je ne fasse pas tout ça pour rien J'avais fière allure... Ouais bon c'est faux, mais soyons tous sympa envers moi-même et disons le tout de même. Merci. Comme à mon habitude, je laissais mes marionnettes ici, c'était leur place et je les invoquerai en cas de besoin, cependant, je prenais bien sur quelque chose à manger, au cas où il nous fasse un entraînement test bizarre durant lequel on se retrouverait sans nourriture. Quelques bière aussi, peut-être en boivent-ils aussi. Enfin, je sortais de chez moi, l'horloge affichait treize heure cinquante-cinq, c'était l'heure. C'est main dans les poches et cigarette aux lèvres que je marchais dans les rues de Suna, un petit sac contenant ce que j'ai énuméré plus haut. Lorsque j'arrivais sur le terrain, il n'était pas encore tout à fait quatorze heure et je vis qu'il n'y avait absolument personne. Quelle plaie, j'aime les gens qui sont un minimum en avance. Si il est en retard, on risque pas de s'entendre.

En attendant, je coulais une nouvelle bibine.

Seilas Singhär était debout depuis 7 heures, le peu de repos qu'il avait eut l'avait suffi. Il avait petit-déjeuner rapidement, un simple bol de lait et quelques morceaux de pains. Il n'était pas difficile et pas gourmand une qualité sans précédant. Dès lors il mangea peu, puis il partit pour son entraînement du matin, direction le terrain d’entraînement n°1, celui-ci avait été réservé pour plusieurs genins, dans le but d'un entraînement personnel et peu dérangeant pour autrui. Conditions parfaites pour le ninja de Suna qui ne voulait pas être dérangé par d'autres shinobi. Il s'entraîna alors au maniement du ckakra mais plus précisément sur l'intégration de chakra à son tento, Anya. C'était une technique de samourai consistant à rendre le tranchant de la lame plus efficace et lui donnant plus de portée. Il essaya donc d'intégrer la quantité suffisante de chakra en Anya puis modela ce chakra pour qu'il prenne la forme et les proportions voulu. Finalement il testa la technique sur plusieurs rondins de bois, admirant un tranchant hors norme. Après deux heures d’entraînement il rentra dans son petit appartement et découvrit après avoir poussé la porte un parchemin lui étant destiné. Il le ramassa et commença à le lire. Cela était au sujet de la création d'une équipe shinobi. Seilas resta impassible. Il était content d'avoir été enfin mis en équipe, cela lui permettrait d'apprendre bien des choses de la part de son sensei mais cela lui permettait aussi de participer à des missions plus périlleuses. Améliorant son travail d'équipe. Mais un point l'inquiéta avant qu'il lise tout le parchemin... Ses partenaires... Qui allaient-ils être ?

Comme à chaque fois que l'on désignait un partenaire à Seilas celui-ci se mit à espérer qu'il ne tombe pas sur des plaies, ou sur un sensei incompétent ou non ivesti. Mais lorsqu'il lu le parchemin il fut déjà rassuré. Il n'aurait qu'un seul coéquipier et il le connaissait déjà, Hitorogami Saku. Il l'avait rencontrer pour la première fois lors de leur mission de Rang C qui s'était agréablement bien déroulé, puis il avait fait une nouvelle mission qui cette fois-ci avait échouer, à cause de l'attaque d'un mystérieux Nukenin. Enfin, Seilas était content, il aimait bien ce shinobi, direct, franc, pas compliqué, il était facile à comprendre. Un coéquipier efficace, dont il ne doutait en rien de ces capacités qui se tournaient paraît-il à l'art du Kugutsu. Leur sensei s'appelait Onô Ryoichi, Seilas n'avait jamais entendu parler de lui et il ne se fit aucun pré-avis à son égard. Il laisserait ses propres yeux en décider. Il fallait au ninja de Suna de se rendre sur le terrain d'entraînement à 14 heures. Seilas acquiesca au papier, le laissa sur la table puis alla vers sa douche. Il la prit à température ambiante, dégageant de la buée dans toute la salle de bain. Puis il attrapa une serviette, se sécha, s'habilla avec ses habits habituels, sa tunique grise, son gantelet qu'il serra au maximum. Il était maintenant midi. Seilas déjeuna un bol de nouille avec une sauce soja délicieuse. Puis il attendit treize heures trente pour partir.

Seilas traversa Suna, beaucoup de monde se bousculait dans le village du sable. Il alla à pas lent, il n'était pas en retard, et il ne voulait pas être en avance non plus. L'heure précise serait suffisante, il savait que son sensei et Saku aurait des à priori sur sa personne dans un des cas. Autant ne pas en avoir. Il ne souhaita pas que l'on pense qu'il était un retardataire impoli, comme il ne voulait pas que l'on pense que c'était un ninja présent avant l'heure, disponible et investi. Non pas que Seilas ne voulait pas s'investir, il voulait simplement ne pas démarrer cette équipe sur des arrières pensées sur son comportement, il ne voulait pas être étudié selon ces faits et gestes. Il arriva donc à 14 heures précises, pas une minute de plus pas une minute de moins. Sur le terrain d'entraînement constitué pratiquement entièrement de sable il ne vit que Saku attendre patiemment. Seilas s'avança vers lui et lui dit :

- Bonjour. Notre sensei n'est pas là?

En retard ? Peut être, peut être pas. Sachant que Seilas ne voulait pas d'à priori sur lui il n'en fit aucun sur le dénommé Onô Ryoichi, à quoi pouvait-il bien ressembler ?!

J'attendais quelques minutes et personne ne semblait être là. Je suis moi-même toujours ponctuel, il est donc logique que je n’apprécie pas particulièrement le retard des autres. Je sortais à nouveau une cigarette, bon, je sais c'est pas bien de fumer autant mais après tout, j'étais stressé, c'était notre premier rendez-vous d'équipe. Excusons moi alors, qu'en pensez vous ? Parfait, je me pardonne. Bière et clope, belle présentation de moi-même au senseï, je dois avouer que j'aurais pu faire un effort et au moins ne pas ramener d'alcool, la première impression est parait-il importante et tout le monde n'a pas mon ouverture d'esprit. Après quelques instants d'attente qui m'avaient paru interminables, Seilas était arrivé, j'avais déjà l'impression de le connaître depuis des lustres, il avait été mon premier camarade de mission et nous en avions déjà fait quelques unes ensemble, certaines assez dures et où nous aurions pu perdre la vie, des missions qui n'auraient pas dues nous être confiées, à nous, des simples genins, qui plus-est, des genins qui le sont devenus peu de temps auparavant. J'étais heureux de faire officiellement équipe avec Seilas, nos styles de combat se complétaient parfaitement, nous avions formés un beau duo lors de nos précédentes missions. Soudain, arriva de derrière un rocher du fond, un jeune homme, de quelques années mon aîné sans doute, notre senseï à n'en pas douter. En fait, il n'avança pas vers nous mais s’assit sur son rocher, avec un léger sourire il s'adressa à nous.

« Bonjour tout les deux, ravis de voir que les heures sont respectés. Je suis Ryoichi, votre nouveau sensei parait-il. Avant de commencer quoi que ce soit j’aimerais une petite présentation de chacun de vous, talents, nindo, tout ce qui vous passera par la tête, je m’adapterais vos entrainements par rapport à tout cela. »

J'attendis quelques secondes et échangea un regard avec Seilas, je me lançais le premier. Je fis quelques pas en avant, posais ma bière et jetais ma cigarette. Je n'avais pas grand chose à dire, j'étais genin depuis peu, mais bon, je me devais de faire un effort.

« Je me nomme Hitorogami Saku, bientôt dix-huit ans. Je me bats grâce au Kugutsu no Jutsu, c'est à dire grâce aux marionnettes. J'en ai actuellement deux. Mon style de combat me pousse généralement à me battre à mi-distance. Ce que je préfère en combat, c'est enfermer mon adversaire pour le tuer quand cela est nécessaire ou simplement l'emprisonner. Je ne connais pas votre tempérament mais moi, je ne tue jamais par plaisir et si je peux l'éviter, je le fais. Personnellement, mon vœu pour l'avenir et de redonner au régiment des marionnettistes sa puissance et sa gloire d'antan. J'aimerais hisser mon niveau à celui du légendaire Akasuna no Sasori, la légende du village concernant le Kugutsu, aujourd'hui disparu. Sinon, je fume et je bois mais jamais jusqu'à la déraison. Voilà à peu près tout ce qu'il faut savoir sur moi.»

Je fis quelques pas en arrière afin de revenir où j'étais avant. C'était au tour de Seilas. Je n'avais pas fais attention aux expressions de visage de notre senseï pendant que je parlais, j'aurais peut-être dû.

Il était quatorze heure précises, Seilas avait fait son entré pile à l'heure, cependant, à part Saku, ce ninja genin qu'il connaissait maintenant assez bien il n'y avait personne. Pas de sensei à l'horizon... Du retard ? Seilas n'en pensa rien. Puis Saku alluma une clope et sortit une bière, le jeune genin n'en fut pas étonné, Saku était de ce genre là. Soudain un homme sortit de derrière un rocher, il était grand, avait un doux visage, des cheveux courts tirant entre le blond et le châtain. Il semblait jeune, même si une sagesse pouvait se lire entre ses traits, dans ses yeux couleur ambre. C'est ainsi que la différence d'âge se fit ressentir et que Seilas pu instantanément s'assurer qu'il était bien leur sensei. Il paraissait sérieux, et plutôt simple, à première vue, le descendant des Sin ne savait pas trop quoi en penser. Le nouveau sensei regarda ses élèves un moment, puis il s'assit sur un rocher et fit :

- Bonjour tout les deux, ravis de voir que les heures sont respectés. Je suis Ryoichi, votre nouveau sensei parait-il. Avant de commencer quoi que ce soit j’aimerais une petite présentation de chacun de vous, talents, nindo, tout ce qui vous passera par la tête, je m’adapterais vos entraînements par rapport à tout cela. 

Ses yeux se posèrent alors sur ses deux élèves, avec comme, une observation poussé qu'il faisait d'eux. Mais derrière ce visage sérieux se traduisait autre chose... De l'ennui ? Du mécontentement ? Comment savoir, ce sensei paraissait très mystérieux. Un regard s'échangea entre Seilas et Saku et ce dernier s'avança pour commencer, il posa sa bière, éteignit sa cigarette puis fit :

- Je me nomme Hitorogami Saku, bientôt dix-huit ans. Je me bats grâce au Kugutsu no Jutsu, c'est à dire grâce aux marionnettes. J'en ai actuellement deux. Mon style de combat me pousse généralement à me battre à mi-distance. Ce que je préfère en combat, c'est enfermer mon adversaire pour le tuer quand cela est nécessaire ou simplement l'emprisonner. Je ne connais pas votre tempérament mais moi, je ne tue jamais par plaisir et si je peux l'éviter, je le fais. Personnellement, mon vœu pour l'avenir et de redonner au régiment des marionnettistes sa puissance et sa gloire d'antan. J'aimerais hisser mon niveau à celui du légendaire Akasuna no Sasori, la légende du village concernant le Kugutsu, aujourd'hui disparu. Sinon, je fume et je bois mais jamais jusqu'à la déraison. Voilà à peu près tout ce qu'il faut savoir sur moi.

Saku recula laissant la place à Seilas qui ne savait pas trop quoi dire. Enfin, que pouvait-il dire ? Seilas ne bougea pas de sa position légèrement en retrait et d'un visage impassible, d'un ton grave et dénué d'émotions, plus froid que jamais, il s'annonça :

- Mon nom est Seilas Singhär. J'ai vingt-deux ans. Mon but... je n'en ais aucun, car je ne peux le réaliser. J'aime le silence et le calme, par contre je déteste les personnes arrogantes ou incompétentes. Pour ce qui est de mon style de combat, je suis affilié à l'élément du...

Seilas s'arrêta au beau milieu de sa phrase. Il ferma les yeux puis les rouvrit en posant sa main gauche sur le fourreau d'Anya dégainant un centimètre de la lame tout en disant calmement :

- Peut être vous voudriez voir plutôt qu'entendre. On dit que c'est là la meilleure façon de connaître une personne.

Cet acte était tout simplement afin de tester le nouveau sensei, voir comment il allait réagir. Seilas ne voulait pas se prendre pour plus fort en le provoquant, non pas du tout. Le sensei était sans doute bien plus fort, mais Seilas voulait savoir à quel point. Était-il joueur ?

Pendant que je me présentais, notre senseï Onô Ryoichi semblait vraiment imperturbable, ce qui est problématique, j'aime comprendre un minimum ce que penses mes associés ou tout du moins les gens qui se battent à mes côtés. Une fois que j'avais moi même finis de me présenter j'avais sortis une bière et une nouvelle clope. Le senseï m'inspirait confiance, ce qui est déjà en soit un grand avantage, un grand pas en avant en un rien de temps. J'espérais donc juste ne pas me tromper dans ma première impression sur cet homme.

Seilas ne se présenta pas vraiment, il sortit son arme, un combat ? Pourquoi pas, après tout ça serait sans doutes la meilleur façon de se présenter décemment, nous étions des soldats, si nous nous présentions, c'était surtout pour nos facultés de combat, pas pour nos atout séductions. Le senseï souriait, parfait, il était donc consentant, l'idée me charmait au plus haut point. Seilas et mes avions déjà « mis au point » des coups d'équipes inconsciemment à plusieurs reprises, il fallait maintenant que le senseï s'ajoute à ça. Mais pour l'heure, c'était lui contre nous et nous devions lui prouver notre valeur, qui malgré notre grade était déjà bien haute selon moi. Le but était de lui prouver que nous étions capable d'être inscris à ce fichu examen chuunin et surtout, de le passer avec succès. Cependant, Seilas et moi devions travailler encore travailler notre combat en duo, notre entente combattante.

« Bien, il semblerait que je sois devancé. Si nous passions tout de suite à la phase d’observation, je suis curieux de vous voir en action malgré tout, vous êtes deux, essayer de ne pas vous marcher dessus... »

Voilà qui était parfait, un accord dit pour la bagarre. Il voulais nous évaluer grâce à ça, nous devions faire quelque chose de beau. Ça devrait être faisable, ce n'était pas la première fois que nous combattions ensemble.

Un coup de croc dans les pouces pour ensuite appuyer le sang sur les avant bras, sur les tatouages d'invocations et c'était partit. Kataionna apparue devant moi dans un nuage de fumée. J'avais posé un genoux à terre, ça me permettait de me concentrer plus facilement pour combattre. Mokusei Kumo restait rangée pour l'instant, je voulais surprendre au maximum notre adversaire. Je marquais un temps d'inaction pour réfléchir à la tactique à suivre. Ma tache principale était d’ouvrir une brèche pour que Seilas puisse lui asséner des coups fatales avec sa précieuse lame. Je l'approcherais avec Kataionna par derrière et invoquerai Mokusei Kumo pour qu'elle attaque par devant, laissant les flans à Seilas par la même occasion.

Kataionna passa derrière le senseï rapidement, aussi rapidement que possible en fait, ce qui n'en fait pas une vitesse énorme je dois bien l'admettre, il pouvait contrer Kataionna si il le voulait, il devait être bien plus rapide que moi. Je n'attendais pas de voir ce qu'il faisait, j'invoquais très vite Mokusei Kumo, le senseï avait un ennemi derrière, un devant et un qui pouvait arriver sur le côté. Il était en position pourrie à vraie dire. Je lançais une attaque mais soudain, une douleur me pris, je regardais mon corps, une ombre montait à tout allure dessus, je regardais devant moi, l'ombre semblait venir de nul part. Je reculai afin d'esquiver cette ombre, mais rien y faisait. Je me sentis soudain étranglé, allais-je finir ainsi ? Étranglé par ma propre ombre ?

Seilas Singhär s'était donc présenté par de courtes phrases, allant droit au but ne laissant aucun détail. Le sensei en avait aucunement besoin, qu'est ce que cela lui faisait que Seilas soit du genre à tuer par sang-froid ou non ? De toute façon, à partir de maintenant, l'équipe de cet Onô Ryoichi allait devoir le suivre au doigt et à l’œil et si Anya devait s’abattre cruellement sur un ennemi, Seilas n'hésiterais pas. L'hésitation menait à bien des doutes et des regrets, elle était la faille de tout ninja. Puis, quand le descendant des Sin entama sa présentation de ses capacités au combat il se stoppa net, dégaina quelques centimètres d'Anya, provoquant ainsi son sensei. Telle était la meilleure façon de se connaître après tout. Onô esquissa un faible sourire et fit :

- Bien, il semblerait que je sois devancé. Si nous passions tout de suite à la phase d’observation, je suis curieux de vous voir en action malgré tout, vous êtes deux, essayer de ne pas vous marcher dessus... 

Le nouveau sensei de ces deux genins abaissa sa tête pour les saluer poliement pour le début de ce combat, Seilas rendit le geste remarquant des yeux pleins de malice... Mais alors que Seilas semblait être le premier enclin à se battre ce fut Saku qui commença le combat. Sans se courber comme le voulait la politesse il croqua dans son doigt pour invoquer un pantin que le descendant des Sin connaissait déjà bien... Kataionna ! Tel un marionnettiste confirmé il fit déplacer sa marionnette dans le dos de son adversaire très rapidement et d'une autre main invoquait... une nouvelle marionnette ? Celle-ci, Seilas ne l'avait jamais vu. De ce fait, les deux pantins bloquait ses déplacements arrière et avant, laissant à Seilas la chance d'attaquer par le flanc où il serait bien efficace. Un sourire avait déformé le visage de Saku qui allait passer à l'attaque mais soudain, sur son visage, le sourire laissa place à la terreur. L'ombre même du genin marionnettiste grimpa sur son corps et alla étrangler de deux mains habiles le coup de Saku. Seilas ouvrit bien les yeux et soudain, il vit sa propre ombre faire de même et commencer à l'étrangler d'une étreinte impressionnante. Seilas tentai de se débattra mais la strangulation l'en empêchais... Malgré une vive douleur qui apparaissait dans son cou, il préféra se servir de son cerveau plutôt que de son corps. L'art du ninja... Le taijutsu, le genjutsu, le ninjutsu... Cela n'avait rien d'un Taijutsu, il n'y avait aucuns contact physique entre Onô est ses nouveaux élèves. Par contre, le Ninjutsu et le Genjutsu étaient deux choses possibles. Dans le cas où se seraient un Ninjustu, Seilas devrait se libérer de l'étreinte. Ainsi il concentra son chakra et tenta de résister du mieux qu'il pouvait, seulement cela était impossible. À présent, le descendant des Sin suffoquait, le manque d'air alimentant son cerveau le faisait délirer... Si c'était bien un Ninjutsu, Seilas n'avait aucune chance d'y réchapper. Par contre un Genjutsu... La vision du genin se troubla, il sentit ses genoux s'affaisser. Une illusion... une illusion peut être... contrer par une douleur vive... une douleur vive ramenant le ninja dans la réalité. Seilas tomba à genoux, sa main droite tentait vainement d'enlever les ombres de son cou tandis que son autre main était toujours près de sa lame. Son pouce, gauche vint alors se poser sur Anya puis s'appuya très fort contre elle. La peau fut entaillé et un long filet rougeâtre coula sur la lame argenté du tentô.

Soudain, les ombres disparurent peu à peu comme si c'était un mauvais rêve. La vision de Seilas redevint normal et sa respiration libre, même si elle l'avait toujours été. C'était donc un genjutsu, oui cela ne pouvait être que ça, en y repensant, Seilas n'avait pas vu Onô faire le moindre mudras, cela ne pouvait être une technique de Ninjutsu. Le genin, à genoux, tourna la tête vers son compagnon, qui suffoquait aussi. Seilas chercha un shuriken dans son étui et l'envoya sur Saku afin que la lame n'entaille d'une infime partie de son épaule. Soudain les yeux de Saku s'agrandirent et sa gorge chercha de l'air, il avait lui aussi quitter le Genjutsu. Onô, ce type, leur sensei, il avait déjà eut un coup d'avance, comme si tout était prévu. Seilas se releva et bondit sur le flanc de son ennemi, il dégaina entièrement Anya et fit appel à sa technique de Samouraï, l'intégration de chakra. Il laissa Anya glisser le long du sol, tranchant la terre à distance grâce à la technique, puis porta un coup vertical partant du bas vers le haut vers son sensei. À présent, tout allait se jouer autrement, Saku et lui avaient déjà fait équipe, et le marionnettiste savait aisément exploiter les attaques de son coéquipier.