Megumi Ninja Inconnu
Messages : 754 Date d'inscription : 16/03/2012 Age : 30
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| Sujet: Tout ça pour une pomme Jeu 2 Mai - 3:01 | |
| Suna no kuni, ma nouvelle patrie. Un monde à explorer. Je venais à peine d’arriver que, déjà, j’avais hâte de pouvoir parcourir les rues, m’approprier les odeurs et découvrir les couleurs. Le climat était bien différent de celui de mon chez moi et c’était sans doute le point qui m’agaçait le plus de ce village, ça et le sable. Il y en avait tout simplement partout! La neige c’est bien, c’est beau, c’est éphémère. Ça fond en une petite goutte fraîche, telle une larme tombée du ciel. Mais le sable, ça s’infiltre partout et ça y reste. Et ça gratte. Au fond, peut-être n’étais-je pas fait pour un tel endroit, mais arrêter mon jugement à ces simples observations aurait été injuste pour cette contrée que je commençais à peine à découvrir. J’avais donc décidé de déposer mes effets à la petite chambre qui m’avait été assignée le temps que je me trouve un endroit où habiter et je sortis, prêt pour l’aventure. Mes vêtements pour l’occasion? Des pantalons blancs, des sandales noires et un haut semblable à ceux portés pour le karaté, en plus ajusté. Par-dessus le tout j’avais enfilé une sorte de grand foulard immaculé, attaché à la mode des gens du désert. Mon visage et ma chevelure étaient toutefois à découvert, mais bon. Tant que mon dos était entièrement couvert, ça n’importait que très peu en somme. Je franchis la porte et verrouillai derrière moi, espérant que Bukkun ait son double de la clé. D’ailleurs, peut-être aurais-je du le prévenir de ma petite sortie, étant donné qu’il avait toujours été en quelques sortes mon garde du corps, en plus d’être mon meilleur ami…Naaaan~
J’enfouis mes mains dans mes poches et me mis en marche d’un pas allongé tout en sifflotant, le sourire aux lèvres et les épaules légèrement voutées. Un air tout ce qu’il y a de plus décontracté en somme. Mon regard à la couleur hésitant entre le bleu et le gris parcouru les rues d’un air semi-intéressé, alors qu’en fait je m’assurais de tout repérer et de tout mémoriser. Plus vite je me souviendrais de l’organisation physique de la ville, plus vite je me sentirais chez moi. Je tentai même de saluer une passante de façon amicale et respectueuse, mais elle me décocha un regard furibond et modifia sa trajectoire afin de s’assurer de m’éviter. Mouais, sociale la dame. Moi qui pensais ne pas avoir l’air menaçant, il semblerait que je me sois trompé. C’était une chance que l’autre ne soit pas venu, sinon elle aurait fait dans son froc avant de courir dans la direction opposée. Et puis à bien y penser, le gamin qui m’avait croisé le premier dans le désert, la veille, il semblait pas plus sympa. Qu’est-ce qu’ils avaient donc tous les gens ici pour être asocial à ce point? C’était la température qui faisait ça peut-être? M’enfin, peut-être était-ce une simple différence de culture. J’haussai les épaules et continuai mon avancée avant d’arriver sur une grande place où de nombreux étals de marchands se côtoyaient. Peut-être pourrais-je faire une découverte intéressante ici, voir une rencontre. Je m’engageai donc dans la foule de Sunéens que j’avais l’impression de dépasser d’un bon décimètre, sinon plus. Les gens me voyant arriver s’empressaient de s’éloigner, comme si la notice « étranger » était écrite partout sur mes vêtements et sur mon front. Je soupirai d’amusement et haussai les épaules avant de poursuivre ma route, sans me soucier des regards qui se posaient sur moi le temps de juger préférable de m’éviter. N’empêche, c’était pas marrant comme débuts. Des bruits dans la foule attirèrent mon attention et je m’approchai d’un étal de fruit, curieux. Ce que je vis me surprit alors. Un marchand rondouillet avait agrippé violemment le poignet d’une gamine, dont la main tenait fermement une pomme d’un rouge vif. Une chapardeuse alors?
- Pauv’ gamine! Je travaille dur moi! T’as du culot d’oser mettre tes sales pattes dans mes fruits! Tu vas le regretter crois moi!!
Et durant un instant, alors que la lourde main du marchand se levait et se préparait à asséner un coup violent derrière la tête de l’enfant qui ne devait pas avoir plus de neuf ans, je revis ma demi-sœur à la place de la petite voleuse. Et mon corps réagit avant mes pensées alors que je me vis stopper net la main du marchand en lui agrippant le bras. Tous se retournèrent vers moi, le visage marqué par la stupéfaction. Le marchand, pour sa part, semblait totalement outré.
- Allons, vous vous emportez pour si peu en cette magnifique journée, ce ne doit pas être bon pour votre pauvre cœur, nooon~?
- Jeune insol…!
- Tu tu tu! Je ne fais que rendre service, pas la peine de me remercier l’ami, c’est combien pour cette jolie pomme?
- Pour toi c’est mon poing sur ta gueule!
- Dommage, j'étais prêt à vous faire un bon prix...
Il tenta alors de me frapper de son autre main, libérant du même coup la petite qui s’enfuit à la course au travers de la foule, sa pomme toujours à la main. J’esquivai le coup sans problèmes avant d’effectuer une balayette qui propulsa l’homme face la première dans sa jolie marchandise. La foule ne pu retenir un « ooooh! » de stupeur et mon sourire demeura inchangé, insouciant.
- Alors, combien pour la pomme, l’ami?
Au moment où il s’appuyait sur ses coudes pour se relever et me foudroyait d’un regard noir, un représentant des forces de l’ordre arriva sur les lieux, sans doute appelé par un citoyen désireux d’accomplir son devoir. Je souris niaisement et haussai les épaules, m’adressant d’un ton toujours aussi joyeux au ninja qui me faisait face.
- J’essayais seulement de dédommager monsieur. Il n’a malheureusement pas voulu de mon offre.
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