So clever.

Whatever, I'm done with these endeavors ~

Au ciel, le soleil était au zénith. Les oiseaux chantonnaient sous les rayons écrasants que procuraient cet astre considéré comme synonyme de vie, tandis que le vent, quant à lui, se contentait de siffler sa douce mélodie plutôt que d'atteindre son apogée et de tout ravager comme il le faisait si bien à son habitude. Pourtant, malgré la température ni trop chaude grâce aux courants d'air que procurait notre musicien qu'était le vent, ni trop froide grâce à l'acteur du rayonnement de la journée qu'était le soleil, l'atmosphère s'avérait extrêmement pesante. On pouvait entendre, au loin, le bruit de pas traînants dans le sol graveleux, comme si quelqu'un se hissait faiblement sur des jambes instables, titubant vers un lieu indéfini. En effet, à l'horizon l'on pouvait entre-voir une silhouette frêle et vacillante se diriger lentement vers les portes du village de la feuille. Silhouette qui, n'était nul autre que notre princesse de Glycine, Luna. Enfin, princesse, c'était un grand mot. En effet, 3 mois s'étaient écoulés depuis sa dernière apparition concrète dans le monde ninja. Mais pour elle, ces 3 mois s'avéraient être 3 ans, passées dans une dimension parallèle créée par une faille temporelle elle même causée par les œuvres de Stein, un scientifique aux idées illicites. Heureusement, il n'était désormais plus de notre monde.

- Eh bordel.

Cracha la jeune femme les dents serrées alors qu'elle s'effondra tel un vulgaire chiffon sur ses quatre pattes, pour se mettre à tousser délibérément au sol. Elle toussait, de crasseux caillots de sang noir s’épandirent sur le sol. Luna avait changé. Son corps autrefois peu charnu et sans forme était maintenant devenu un corps un peu plus développé ; poitrine plutôt accrocheuse sans non plus dépasser la limite du respectable, des hanches relativement rondes, quoique en somme, sa silhouette restait petite et semblait presque fendre au vent. Oh mais cela était peut-être dû, je dis bien peut-être, au fait qu'elle n'avait rien avalé depuis pratiquement une semaine. Une ombre la surplomba, lui tendis une main. Le garde présent aux portes se pencha, intrigué.

- Bon dieu mais dans quel état nous reviens-tu, princesse ?

Et, là ou se tendait tout simplement une main amicale, ladite princesse vit une véritable menace planer. Un souvenir lui revint, ce souvenir noir de Stein, qui, se penchant par dessus son petit corps mutilé, violé, dépecé, lui tendait une main en prononçant amicalement << Dans quel était me reviens-tu, princesse ! >>. Son regard brilla de doré un moment, elle leva la tête doucement. Son regard fut grand, terrorisé, puis elle recula violemment pour mieux observer le garde. Soudain, elle eut un de ces rictus à faire cesser tout battement de cœur. La jeunotte plissa les yeux alors qu'autour d'elle se forma un immense cratère. En deux temps trois mouvements elle s'était élancée sur le garde, entourée d'un imposant manteau de chakra doré. Sa main plaqua le coup de l'homme pour l'adosser au mur et le soulever.

- Bon dieu mais dans quel état vous retrouvez-vous, Stein ?

Articula-t-elle d'un ton cynique. Aveuglée par sa vision du scientifique fou qui l'avait torturé pendant ces trois années fictives, elle resserra son étreinte et, de ses griffes démesurées par sa demi transformation en bijuu, elle coupa l'artère et la veine principale qui occupaient le cou. Puis, elle serra à nouveau, cassant ainsi la nuque et lançant à l'aide d'une force démesurée le cadavre ambulant sur un chêne qui fendit sous la force de l'impacte. Soufflant comme si on lui avait demandé de courir un marathon, la petite désactiva son manteau de chakra et posa sa tête entre ses mains tremblantes. Elle se laissa choir au sol à nouveau, frissonnant. Ses iris reprirent leur teinte violette et notre petite jeta un œil inquiet au cadavre. Prise d'un certain moment de lucidité, elle se secoua la tête, se leva et accourut promptement vers l'intérieur du village.

De retour à la maison, avec à peu près la moitié de sa lucidité en moins.

Hrp : Pardonne mes descriptions lourdes, je suis rouillée !

Soft approach...

Crazy mind

Malgré le fait qu'elle gardait tant bien que mal sa conscience en place, Luna courrait éperdument, comme si elle fuyait quelque chose. Et pourtant, rien ne la suivait, elle courrait simplement, de toutes ses forces elle enchaînait les foulées, complètement paniquée. C'est après quelques mètres parcourus à cette allure qu'elle cessa un peu, se retourna maladroitement pour observer derrière elle. Rien, mis à part le paysage qui se distortionnait sous son regard, dû à l'essoufflement et probablement tout le sang perdu à l'Enfer. Elle sentait ses jambes fléchir, comme si elle allait s'évanouir. Après quelques pas hésitants faits à reculons, une voix l'interpella.

- Vous allez bien? Avez-vous besoin d'aide pour allez à l'hôpital?

Elle sursauta, se retourna rapidement vers la provenance du son, les yeux grands, le coeur battant. La petite, prise de stupeur et de frayeur, cria fortement.

- NON !

Elle resta là un moment, silencieuse. On pouvait voir qu'elle était effrayée, tant elle respirait fortement, sa cage thoracique faisait de grand mouvement prouvant une hyperventilation importante. Puis, en zyeutant la dame, elle se calma. Les yeux de Lumina reprirent une allure normale, elle se tint plus droit puis poussa un soupire, plongeant son visage dans sa main droite.

- Pardon, pardon. Non je ne tiens pas à aller à l'hôpital, je vais bien merci.

Enfin, la jeunotte jeta un regard interrogateur aux alentours. Ces grands murs, ces maisons , cette immense porte et ces rues pavées de pierres et de matériaux de constructions... Il s'agissait bel et bien de konoha. Konoha, son village. Après tout, trois ans s'étaient écoulés dans le monde parallèle ou elle était, même s'il ne s'agissait que de trois mois dans le monde réelle, Lumina semblait avoir passé une éternité loin de chez elle. Konoha, cette ninja n'était donc pas une ennemie, non. Il ne faut pas attaquer les alliés... Parlant d'alliés. Troublée, la petite jeta un regard vers la porte, ou elle vit le garde gisant. Eh merde. Elle se mordit les lèvres et tira une grimace, s'excusant mentalement à l'autre garde qu'elle avait tué. Elle s'approcha ensuite de son interlocutrice, tendant une main blessée vers elle, afin qu'elle la prenne et la salue.

- Je me nomme Lumina, juunin de konoha. Je suis un peu troublée ces temps-ci, cela fait longtemps que je n'ai pas mis les pieds à Konoha. Je ne connais pas ton visage, tu es nouvelle ?

Elle afficha à nouveau un sourire plus sympathique cette fois. La jeune dame devant elle était assez belle ; de longs cheveux d'ébène ornés d'une boucle, aux yeux dorés et brillants, contrastant merveilleusement avec sa jolie peau claire. Voyons voir depuis quand elle vivait ici.