Rang B: objectifs spéciaux

Kawa no kuni était par le passé réputé pour les armes qui provenaient de ce pays. Aujourd'hui peu d'hommes maîtrisent encore l'art de la forge au point d'égaler ses prédécesseurs mais l'un d'eux a pour client les deux pays bordant celui de la rivière, suna et le pays du feu, si nous réussissons à le convaincre d'une manière ou d'une autre d'arrêter de les fournir, ceux-ci perdront un atout important sur la qualité de l'armement.

Objectif : trouver un moyen de faire arrêter l'approvisionnement des villages en armes provenant de Kawa no kuni.
Récompense:120 ryos
Lignes : 80
Expérience : 150


L’Akatsuki étendait peu à peu son ombre sur ce monde, désormais, aux quatre coins de la terre des shinobis, des hommes en manteaux noirs ornés de nuages rouges oeuvraient dans l’ombre pour l’avènement d’un monde nouveau. Mizu no kuni, Hi no kuni, Tsuchi no kuni, Kaze no kuni et enfin Kaminari no Kuni, les grands villages de ce monde soi-disant capable de façonner le monde à leur guise une fois unis. Malheureusement, seul trois de ces pays contenaient encore des villages ninjas suffisamment imposant pour nécessiter un kage : Konoha, Suna et Kiri. Voici donc en résumé les noms des nations et des villages capables de freiner l’Akatsuki. Malheureusement pour eux, la lune rouge leur porterait les coups les plus durs à encaisser, Kaze, Kusa et Hi no kuni avaient déjà vus leurs territoires foulés par le pied du renégat de Yuki mais désormais celui-ci allait une fois de plus porter un coup à deux de ces trois villages par le biais d’un petit pays dont les relations commerciales ne convenaient pas totalement à des hommes tels que les combattants de la lune rouge. Saizo avait déjà constaté lors de sa carrière de ninja, que les armes de Suna et de Konoha faisaient preuve d’une qualité rarement égalée et désormais, il en avait la raison.

Alors que chacun des bras de l’organisation parcourrait à l’heure actuelle un pays de ses pieds, le nukenin du pays des neiges pénétrait sur le territoire de Kawa no kuni, le pays de la rivière. Une lente et douce inspiration du nez fit monter au cerveau du jeune homme une douce odeur mélangeant les embruns issus du remous de l’eau qui formait une barrière de rapides devant Saizo. Mélanger à cela, une douce odeur de verdure chauffée par le soleil qui berçait cette terre de paix dont le paysage était à des lieux de laisser penser qu’un monstre s’y dissimulait. Marchant à travers les bois de Kawa no kuni, l’un des six chevaliers de l’apocalypse prochain repassait en revue les différentes informations dont lui avait fait part Tobi avant de le laisser quitter le repère de l’organisation afin de mener à bien sa mission. Tout d’abord il était important de noter que la mission se passait dans un petit pays certes, mais une erreur de manœuvre et le samurai de Yuki pourrait facilement se retrouver avec autant de ninjas de Suna que de Konoha sur le dos en tenant compte du fait que Kawa no kuni se situait entre Kaze no kuni et Hi no kuni. Après, pour ce qui était de la cible en elle-même, apparemment rien de bien méchant, un vieux forgeron qu’il fallait convaincre de cesser toute activité.

Arrivant en vue du village dans lequel vivait le forgeron en question, Saizo marqua un petit temps de pause afin d’analyser la composition du village. Bordé par une forêt de part et d’autre, le village faisait face à une petite falaise depuis laquelle le nukenin observait la disposition des bâtiments. La forge se repérait assez facilement grâce aux épaisses fumées noires qui s’en dégageaient. Située à l’autre bout du village, le renégat de Yuki pourrait tout de même l’atteindre en passant par les toits du village, restait désormais deux points à établir : Quelle méthode employer pour convaincre le forgeron ? Et que faire si des shinobis d’un des deux pays adjacents, débarquait à l’improviste ? Pour ce qui était du forgeron, malheureusement pour ce dernier mais il était surement plus habituer à construire des katanas qu’à les manier, cette partie-là ne devrait donc en théorie pas poser trop de problèmes, pour ce qui était des ninjas, il hésitait encore entre écarter toute menace potentielle ou mettre de côté du travail à la maison en interrogatoire.

Pour une fois Saizo prit le parti de plier cette mission rapidement plutôt que d’attendre la nuit pour plus de discrétions, les hommes vivant dans ce village était des gens habitués à la vie rude des campagnards et forestiers, mais ils devaient avoir trop peu d’agitations pour causer vraiment des problèmes si le jeune héritier du clan Akakuro créait un peu de mouvement dans ce petit village de Katei. Cependant ce qui était presque avéré s’était la présence d’au moins une personne pouvant maîtriser le suiton. En effet le village était traversé par la rivière de la sérénité, cours d’eau assez large par-dessus lequel avait été construite la forge. Or, en cas de fortes pluies, il paraissait évident que sans personne pour maîtriser le lit de la rivière, celle-ci pouvait engloutir le village tout entier. Cependant il en faudrait bien plus pour inquiéter le mercenaire au manteau noir qui bondissait déjà de toits en toits en direction de la forge, symbole de ce qui avait autrefois fait la gloire de ce pays et de ce village, mais qui aujourd’hui était responsable de l’attention que portait l’organisation de la lune rouge à l’égard de ce petit village comptant tout juste une centaine d’habitants dont un manieur de suiton. Cela dit Saizo s’en doutait, mais il ne pouvait même pas dire si le protecteur du village contre les inondations savait se battre avec le suiton.

Une fois sur le toit de la forge, le jeune homme s’accrocha à une des cheminées de celle-ci et porta son regard sur la place qui s’étendait devant la forge. Une petite place ayant pour centre une petite fontaine fonctionnant surement par un système de pompes puisant à l’intérieur du point d’eau qui traversait Katei no sato. Saizo bondit alors sur la place en question devant la surprise de quelques villageois et l’admiration des enfants qui jouaient aux ninjas. Comme quoi le commun des mortels était finalement impressionnable par n’importe quelle prouesse digne du niveau d’un étudiant à l’académie. Enfin, finissant de faire signe aux différentes personnes qui l’avaient vus qu’il allait bien et qu’ils feraient mieux de vaquer à leurs occupations, il se retourna face à l’entrée de la forge en y entra en refermant les portes derrière lui. Elle se divisait en deux parties séparait par le cours d’eau traversable grâce à un petit ponton en bois. Vers l’entrée se trouvait la caisse ainsi que quelques armes déjà forgées et les outils, sur l’autre rive, le soufflet et l’enclume en bref, le coin travail visiblement, duquel émané un bruit aigus de coup de marteaux. Saizo se dirigea de l’autre côté pour voir un vieil homme d’apparence aveugle, taper sur une barre de fer rougeoyante calée sur une enclume.

-Un jour ma mort viendra, symbolisé par une lune rouge, elle sera parmi les fondations d’un monde dominé par les ombres. C’est ainsi que l’on m’a prédit ma mort, je ne pensais pas que je comprendrais un jour ce que ces mots signifiaient.

-N’es-tu pas aveugle vieillard ? Et puis tu prends bien les choses du mauvais côté, rien ne t’oblige à mourir, contentes-toi de changer ta clientèle, tes armes sont de bonnes qualités, tu pourrais nous servir.

-Malheureusement pour toi jeune loup du pays des neiges, je ne compte pas aider des monstres tels que vous, en tant qu’ancien samurai du pays du fer je ne peux m’y résoudre mon garçon.

-Alors dans ce cas je vais devoir te faire changer d’avis.

-Ne comprends-tu pas, je t’attendais, non pas toi en particulier, mais l’un de vous. Je savais que vous viendriez et je ne me suis pas préparé à arrêter un criminel ni enduré des tortures, je me suis préparé à mourir et à emmener mon meurtrier avec moi.

D’un coup le vieil homme jeta son marteau sur Saizo en le faisant tournoyer. Le jeune samurai de Yuki para le projectile avec son katana mais ce petit laps de temps ou il avait perdu son adversaire de vue avait suffi à ce dernier pour bondir au-dessus du guerrier de la lune rouge avec sa barre en fer incandescente, le choc des armes commença alors. Saizo para le coup venant du dessus et lorsque le métal froid frappa le rougeoyant, une nuée d’étincelles se dégagea du métal chauffé. Le vieux forgerons bougeait et maniait son arme avec une rapidité qu’on ne soupçonnait pas au premier coup d’œil. Les deux combattants s’échangeaient ainsi de féroces coup de sabres, l’un bénéficiant de son expérience, l’autre de la jeunesse. Nul doute que la cible de Saizo avait été un grand manieur de katana par le passé, mais aujourd’hui il ne pouvait plus rivaliser avec un jeune aussi vif que le guerrier de Yuki. Celui-ci débordait d’admiration pour le vieillard qui réussissait à lui tenir tête et aurait sans doute pu apprendre beaucoup de ce dernier, mais malheureusement il semblait être de ces hommes ne pouvant placer leurs espoirs en un homme implacable et prêt à tout pour diriger le monde vers sa véritable route. Au moment où le vieil homme tenta de placer un coup vertical, Saizo se décala sur la droite, para le coup horizontal qui suivit, attrapa le bras armé de son adversaire et le tira devant lui. Lorsque le vieil homme passa à son niveau, Saizo abattit son katana sur la tête de ce dernier. C’en était désormais finit, des armes de Kawa no kuni.

*Reposait en paix vieil homme, vous l’avez bien mérité.*

Rengainant son katana, le samurai ne s’attarda pas, il sortit de la forge le corps couvert de sang et bondit de nouveau sur les toits à travers les hurlements d’effrois des habitants l’ayant vu rougit du sang du forgeront ou encore pire, de ceux qui avait vu le cadavre de celui-ci à travers la porte d’entrée de la forge, une fois de plus, l’Akatsuki avait frappé.

Validée !