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 Quand une petite fille porte un monstre.

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MessageSujet: Quand une petite fille porte un monstre.   Quand une petite fille porte un monstre. Icon_minitime1Lun 12 Nov - 1:30

C’est un jour que je ne pourrais jamais oublier, un jour où la température était à son paroxysme. Je ne savais pas encore ce qui m’attendais, j’étais bien trop petite pour le deviner, bien trop naïve pour imaginer que l’on allait m’infliger un tel fardeau. Une petite fille de cinq ans, bientôt porteuse d’une puissance qu’elle ne pourra peut-être jamais contrôler, ou même supporter. Ma famille avait accepté un deal avec Suna. Moi, contre une sacrée somme d’argent et un abri à Suna au cas où le pays serait en guerre. Fuir était leurs passe-temps favori. Je n’avais que cinq ans d’existence, pourtant je m’apprêtais déjà à mener un combat pour ma survie, un combat que pas mal de personnes avaient déjà perdue. Je me souviens d’avoir marché pas mal de temps dans cette forêt, avant de déboucher sur le début du désert. Etre passé de l’humidité d’un bois à la chaleur étouffante d’un désert ne m’avait pas vraiment réussit. L’un des ninjas qui m’accompagnait avait dût me porter une bonne partie du chemin, mais d’après lui j’étais légère, donc ça ne l’avait pas gêné. De tout ce que je me rappelle de ce moment-là, il était de loin le plus gentil de tous, les autres faisaient une tête d’enterrement, et oui, eux savaient ce qui allait m’arriver. Le ninja qui me portait, voulait me faire croire que tout allait bien ce passé en me souriant, mais au fond de lui, il avait aussi peur que les autres.

Ils avaient tous peur. Personne ne savait si j’allais vivre ou mourir, si le démon qui devait bientôt m’habiter allait réussir à s’échapper ou non. Je me souviens aussi du vent chaud qui soufflait, balayant le sable qui nous fonçait dessus comme des fantômes qui cherchaient à nous faire rebrousser chemin. Tout mon visage était recouvert par un tissu marron, de toute façon je n’avais pas forcément besoin de voir quoi que ce soit. Ce n’est qu’après une bonne heure de marche que le ninja pris la parole, sa voix était assez douce et rassurante. « Tu vas voir petite, tout va bien se passer. Bientôt tu seras à nouveau chez toi et ça sera comme si rien ne c’était passer. ». Quel beau menteur. J’allais rentrer chez moi, peut-être, mais plus rien ne sera comme avant. Je ne le savais pas encore, mais ma vie toute entière allait être bouleversée par cet évènement. Je ne lui avais pas répondue de suite, j’étais bien trop timide à l’époque, enfin, c’était plutôt normal pour une petite fille de cet âge-là. Il reprit la parole et redit à peu près la même chose, c’est à ce moment-là que je lui répondis, voulant savoir pourquoi je devais aller avec eux et surtout, pourquoi mes parents n’étaient pas venus avec. « Dites monsieur le ninja… Maman et papa m’ont pas dit où j’allais. C’est pour aller visiter Suna ? ». Etant contre son torse, je sentis qu’il y eu un tressaillement dans son souffle, comme ou soupir de tristesse ou d’agacement. Il fût gêner de me répondre et restait tout de même très vague sur la mission que j’avais. «Tu sais… Ce n’est pas pour visiter Suna que nous t’emmenons. Mais je ne peux pas t’en dire plus. Mais ne t’inquiète pas, si tu veux, je resterais avec toi pour te prouver que tu ne cours aucun danger. ». J’étais petite, mais pas imbécile non plus. Un jour avant le départ, j’avais bien entendu ma mère prononcer les mots « Notre fille va devenir un monstre ! » et mon père l’a rassurant en lui disant qu’en faisant ça il pouvait mettre toute la famille en sécurité.

Après quelques heures de marche intensives, dans le froid qui régnait à présent, le groupe décidait de faire une petite pause, histoire de regarder un peu la carte, de vérifier que personne nous suivaient et d’autres choses que je ne comprenais pas alors. Le désert était un endroit assez bizarre. Le jour, ont pouvaient cuir sur place et la nuit, il faisait froid, même la température des rafales de vent changeait. Ca faisait du bien de sentir du vent frais refroidir mon visage endoloris par la chaleur, car, même si il était protégé, il était devenu sec et ma peau me tirait. Je me souviendrais toujours de cette sensation de tiraillement, comme si j’avais pris un coup de soleil. Je m’étais un peu éloigner du groupe, pour voir les étoiles, elles étaient vraiment magnifique ici, en plus le ciel était dégager. L’homme qui me portait me rejoignit peu de temps après, prenant place juste à côté de moi, il me tendit une gourde avec de l’eau à l’intérieur. Je l’avais prise avec un peu de mal, car elle était très lourde, et bu un peu, en faisant couler de l’eau sur mon visage. Il rit un peu, pris un morceau de tissu et m’essuyait en prenant la parole. « Alors comment tu te sens ? Pas trop fatiguée ? Pas trop froid ? ». J’essayais de parler, mais avec un tissu sur le visage, ce n’était pas très pratique. Il le remarquait et terminait en s’excusant, moi je me contentais de sourire en jouant avec le sable. C’était si doux et frais. « Je vais bien… Mais je veux retourner chez moi… ». Il grimaçait avant de se lever et de se tourner. Je l’observais, le trouvant bizarre d’un coup, mais après un hochement d’épaule, je me levais moi aussi en baillant et pris sa main pour aller dormir.

Je ne compris pas ce qu’il c’était passer ensuite. Je m’étais endormie dans une tente en plein milieu du désert et je me réveillais ensuite dans une sorte de salle, sans personne autour de moi. Je me redressais un peu du lit où j’étais allongé en me frottant mes yeux. Les murs de la pièce étaient assez bizarres, car des signes bizarres étaient graver dedans. En me levant, je pus aussi remarquer que quelqu’un avait changé mes vêtements et que j’avais des signes aussi bizarres que ceux du mur dessinés sur moi. En m’approchant doucement de la porte, j’entendis des gens parler, de moi en l’occurrence. « Pauvre petite, à peine cinq ans et déjà hôte. ». Le premier était surement un homme dans un âge avancé, car sa voix tremblait un peu. L'autre lui répondit d'un ton assez moqueur. « Faudrait déjà qu’elle supporte la transition, sinon elle va mourir ». Un rire moqueur résonnait dans le couloir. Mourir ? Non, même à cet âge-là, j’avais bien compris que quelque chose de terrible m’attendait. En une fraction de seconde, j’ouvris la porte et me mis à courir aussi vite que je pus, même si je fus assez vite rattraper. Mon action avait été bien vaine, comment une enfant avait pût croire qu’elle pourrait semer des adultes ? Je m’en rendais bien compte maintenant, mais c’est bien trop tard. Le plus jeune des deux hommes me portait et m’emmenait dans une salle vide. L’autre fit une technique et une table en bois apparu au milieu de la salle. Il me déposait dessus et m’attachait, mais pourquoi ? J’avais beau crier, pleurer, ils restaient à côté de moi, sans bouger, sans même me regarder. D’autres personnes entrèrent par la suite, mais je ne me souviens plus trop de ce moment-là. Le plus ancien a fait une technique assez bizarre et une douleur est apparue. C’était comme si quelqu’un me faisait bouillir, comme si on était en train de m’ouvrir le ventre. Je me souviens aussi d’une grande puissance en moi, des liens ce brisant et des ninjas en train de me tenir contre la table. Puis, plus rien, j’ai juste perdu conscience pendant le reste de la cérémonie. Pendant mon *Coma* l’ancien avait scellé une bête en moi, une chose dont tout le monde avait peur. Ichibi…. Je connaissais ce nom, mais seulement dans les histoires que mes parents me contaient le soir. Celles qui parlaient des Neufs démons, des démons que soit disant même les dieux craignaient. Et maintenant, sans l’avoir choisi, sans même avoir donné mon accord, j’an possédais un. Ichibi était en moi, rugissant pour sortir, pour être libre.

Personne ne m’expliquait ce qu’il c’était passer quand je me réveillais. J’étais à nouveau dans cette petite chambre, tout mon corps me faisait mal. J’étais comme courbaturer, mais surtout, mon ventre était endolori. Comme si quelque chose tentait de m’ouvrir de l’intérieur pour s’extraire. J’étais en boule sur le lit, pleurant de douleur, j’appelais mes parents, mais personne ne venait. Personne ne me parlait. J’étais bien seule à ce moment-là. Ma captivité, enfin je le vivais comme ça, avait duré quelques jours. Je ne saurais dire combien, car, encore aujourd’hui, je ne connais pas tous les détails de la cérémonie. Une nuit où je ne dormais pas, j’avais grimpé sur le vieux bureau qui était juste posé dans un coin, en dessous de la fenêtre et j’observais les étoiles. La larme à l’œil, je voulais partir, rentrer chez moi, retrouver ma chambre et mes parents. Les entendre à nouveau rire, mais au fond de moi, j’avais perdue l’espoir. Je pensais ne plus revoir mes parents, je pensais que cette chose réussirait à sortir. La porte grinçait doucement et je mettais retourner, toute tremblante, essuyant mes larmes. J’avais peur que ce soit de nouveau un de ces vieux messieurs qui m’avaient fait tant de mal. La personne restait dans l’obscurité, avant de refermer la porte. La pièce n’était éclairer que par la lumière de la pleine lune, il était donc assez compliquer de distinguer un visage. La personne avançait un peu, pour ce dévoilé enfin. Je fus soulagée en voyant que c’était le ninja qui m’avait porté pendant le chemin. Il allait s’asseoir sur le lit, déversant le contenu d’un sachet dessus. Curieuse, même très curieuse, je descendais du bureau, manquant de tomber et me rapprochais doucement. Mais, en voyant ce qu’il m’avait ramené, je m’approchais et me mis à côté de lui. Le ninja m’avait ramené des bonbons. Il caressait mes cheveux pendant que j’an mangeais et commençait à me parler. « Tu vois, je t’avais bien dit que ça irait pour toi. Désolé de ne pas t’avoir dit que ça ferait mal. ». Je ne l’écoutais pas vraiment, j’étais bien trop intéressée par les bonbons. Encore une fois, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, car, après avoir mangé quelques bonbons, mon corps devint lourd. Bien trop lourd, je tombais sur le lit et m’endormie. Des somnifères… C’était assez bien pensé d’envoyer ce ninja là pour me les donner sans que je m’en rende compte.

Quand je me réveillais enfin, j’étais dans mon lit, bien au chaud. Je me redressais en tenant mon doudou contre moi et descendis doucement les escaliers, me frottant les yeux. Mes parents étaient là, près de la cheminée. Ma mère lisait son livre et me père se faisait une pipe, comme tous les soirs. En m’entendant descendre, les deux se tournèrent vers moi, souriant comme à leurs habitudes. Ma mère se levait doucement, posant son livre sur la petite table en chêne et vint me voir, ce mettant à genoux devant moi pour être à ma taille. Elle décalait un peu les mèches de cheveux qui étaient devant mon visage. Mon père ce levait aussi et pris la parole de sa voix roque, mais rassurante. « Pourquoi es-tu debout ma fille ? Tu as fait un cauchemar ? ». Je ne savais pas vraiment quoi répondre. Un cauchemar ? Tout ce qui c’était passer n’était que le fruit de mon imagination ? Je ne savais plus, mes parents avaient l’air si paisible. Et si rien de tout cela n’était vraiment arriver. J’avais surement rêvé de ça à cause des histoires que ma mère me lisait le soir. Bêtement, mais surtout naïvement, j’hochais la tête pour répondre positivement à la seconde question de mon père. Il me prit dans ses bras et montait les escaliers, suivit de ma mère. Je me laissais allez contre lui, me sentant bien, espérant que tout ça n’était qu’un terrible cauchemar et que cette douleur ne recommencerait jamais. Il me déposait dans leur lit, comme à son habitude. Dès que je faisais un cauchemar, j’avais le droit de dormir avec eux. Comme tous les enfants en fait, ou presque. Il me couvrait doucement, me faisait un bisou sur le front et laissait la place à ma mère, qui était allé chercher un livre de contes. Elle m’en lisait un, qui finissait bien, comme toutes les histoires de livres pour enfants. Je m’endormis assez rapidement. Mais, peu après que mes parents soient redescendus, je fus réveillé par un grondement. Je me cachais sous la couette, ayant peur que ça soit un monstre sous le lit ou dans l’armoire. Je restais aussi terrifier, jusqu’à ce que mes parents viennent dormir. Encore aujourd’hui je me souviens de ce grondement, un peu plaintif, mais une chose à changer depuis ce jour. Car aujourd’hui, je sais que c’est Ichibi qui grondait cette nuit-là.
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