Nuit sombre au pays de l’eau, tandis que la célèbre Kiri masquait par la brume en cette nuit seul l’obscurité empêchait de voir devant soi. Seule la lune, haute dans les cieux permettait de sa fine lumière de donner un chemin aux habitants de la nuit. Nomade peut nombreux à arpenter les rues du village sanglant, la nuit n’appartenait qu’au être à l’intérieur plus sombre encore que celle-ci. C’était le cas d’une de ces personnes, voleur de première catégorie, à l’arraché comme on pouvait l’entendre, se regroupant avec tous ces autres malfrats de différentes origines, où seul leur apparence et même leurs visages suffisaient à deviner ce qu’ils étaient. Simple voleur, cambrioleur, mercenaire, trafiquant, voire même quelque tueur. Toutes ces personnes se regroupant comme si le village leur appartenait, mais pourtant restant cacher sous terre. Un bar mal famé, voilà ce qu’était leur checkpoint charlie, meilleur endroit pour se détendre si l’on puis dire, où en tout cas ne pas se risquer à se faire arrêter par l’autorité du village. Ce genre de lieu à travers le monde était assez basique en réalité, connu de tous ou presque, abritant des rejetons de la société, mais pourtant jamais acculé, mis sous une telle pression que cela empêcherait ce genre de regroupement. Certain en concluront qu’il s’agissait là de corruption, tant que le partage de bien faisait participer ceux qui pouvait vivre en surface, tant que le mal apportait au « bien », alors la coexistence pouvait se faire. Les plus optimistes, considérés comme faussement cultivé par le reste du monde, dirait que ce genre de liberté permettait de contrôler le mal, empêché que tous éparpillé ne puissent être maintenu sous un étau virtuel. Pourquoi pas après tout, il y avait bien des bénéfices à un tel état des choses, si on enlevait le fait qu’avoir un rassemblement de la sorte permettait en un clin d’œil au plus faible malfrat de devenir bien plus important … Favoriser la qualité à la quantité finalement ? Enfin comme il fut dit, tout avait une bonne chose. La plus grande faiblesse de ces personnes, pas tous certes, c’était que dès qu’ils n’étaient plus en danger, dans un état de confiance plus ou moins prononcé, dès lors ils manquaient de vigilance.

C’était donc finalement un point stratégique pour celui cherchant des informations, même si le problème dans ce cas resté qu’il était difficile d’obtenir ce que l’on souhaite. La politique de la maison étant « Personne n’est venu, personne ne sait rien », même si selon le moyen d’incitation, il y avait toujours une bouche qui se délié. Enfin, le mieux restait de ne pas en arriver là, ne pas prendre le risque qui plus est de faire apprendre nos objectifs en étant ici. Ce n’était pas la première fois que cette personne venait ici, et il fallait dire que lui aussi n’hésitait pas à profiter de la grande sélection à sa disposition pour faire toute sorte de demande. Aujourd’hui cela serait tout de même différent, profitant juste de sa position de « petit habitué » pour pouvoir rester là sans pour autant avoir à montrer le moindre objectif personnel comme le font tout ce venant ici pour la première fois. Il lui suffirait juste de rester là, d’attendre encore et encore … cette fois ce qu’il voulait n’était ni une information, ni l’utilisation d’une « faculté », mais seulement la présence d’une personne. Sans nul doute allant se présenter là ce soir. Il avait dû attendre trois jours avant de venir ici, sachant très bien qu’il avait peu de chance de retrouver sa cible ici durant ce laps de temps. Dès qu’il apprit qu’un nouveau délit venait d’être opéré par sa personne, il pouvait être sûr qu’il viendrait dans la soirée, cherchant intéressé ou dépensant sa nouvelle récolte en alcool. Certains auraient sans nul doute attendu facilement une semaine avant de se remontrer, mais il ne s’agissait là que d’un débutant, volant en petite dose et surtout à vus de tous. Une montre, un collier, une bague, un sac, tous ce qu’un passant pouvaient avoir sur lui et pouvant facilement être arraché et surtout revendable. Cette personne, nouvelle dans ce domaine, il ne savait pas réellement grand-chose sur lui, s’étant arrêté aux seules informations lui étant utile pour la suite : son nom, sa photo, ses particularités. Un ancien aspirant ninja du nom de Fichuwa, blond coupé de près et à la musculature en développement. La raison l’ayant poussé à arrêter son avancement dans la voie du shinobi, cela il ne le savait pas, il s’était juste mis il y a peu, suivant la tendance au vue d’un potentiel déséquilibre de la puissance militaire interne au village, à arpenter les routes du crime. Rien de bien méchant, sauf que lui ne se cachait pas, n’hésitant pas qui plus est à utiliser l’art ninja pour ses vols.

Il devenait donc la cible première pour revigorer l’image du village, mais surtout pour montrer aux autres voulant suivre cette voie qu’ils finiraient inévitablement par tomber sur un mal. Fuchiwa venait de sortir du bar, très vite suivis par Kuroro. Kuroro lui camouflé sous une large cape et capuche noir, longeant les murs afin de se fondre dans l’obscurité. Il lui faudrait arrêter le criminel au moment le plus propice, qui à vrai dire en cette nuit précise était déjà très marqué. En effet, plus que lui permettant simplement de le retrouver, plusieurs éléments stratégiques s’alignaient à présent pour pouvoir capturer l’homme sans trop de soucis, en tout cas au minimum. La première déjà dit, l’obscurité, permettant à l’homme de pouvoir le suivre sans se faire voir. La nuit déserte lui permettait également d’être totalement libre d’action, n’étant limité par la populace dans son action face à l’homme qui lui y aurait été sans pitié. Mais une chose de plus, encore plus importante finalement, c’était l’état de la cible, qui bientôt lui permettrait de s’absoudre de tout problème … Le moment était venu d’agir, maintenant dans une petite ruelle, quatre shuriken furent lancés, raflant celui devant pour se planter sur les murs à sa droite et gauche. Deux à droite, un devant un dernière, deux à gauche selon la même disposition. Cela alerta directement l’homme, se retournant, montrant sa mine transpirant l’alcool, ce dernier à peine en état de marcher commençait à beugler dans une langue étant propre à son état, avant de courir en direction de Kuroro, minant l’utilisation du taijutsu. Alors que son coup de poids dûment préparé alla finir en une approximation sans même donner besoin à celui en face d’avoir à agir, qu’un bruit strident se fit entendre de toute part. Le voleur se retrouvant vite complètement immobilisé par de fin fils relié aux shuriken précédemment lancé. Il ne suffit plus finalement qu’à l’autre de le frapper afin de l’envoyer au pays des rêves et ainsi s’assurer surtout de ne pas avoir à s’occuper de paroles d’ivrogne.