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| Sujet: Liberté. [Mission] Dim 6 Fév - 19:57 | |
| Say yes. Mission.
C'était un ordre donné par le Raikage. Sieur X, matricule six cent soixante trois, devait être soigné. Plaie de laquelle s'évadait la salive vitale par litres. Plaie qui pouvait, entre autres, s'infecter, s'aggraver. En soi, il n'y avait aucun risque à accepter cette mission. Le prisonnier tatoué six cent soixante trois n'était pas un criminel répertorié dans le Bingo Book. Risque nul. Le plus gênant, en réalité, résidait en l'objectif de la demande. Ce monsieur évadé, s'il l'était, n'aurait pas la moindre once de raison quant à retourner en cellule. De plus, s'il avait réussi à forcer les barreaux le coupant du monde extérieur, nul doute possible subsistant au sujet de sa force physique, ou à sa capacité à se sortir des situations les plus ambiguës. Effets secondaires. Le Scorpion chercha le regard inquisiteur de la Pythie Gardienne des Saintes Missions, assise dans son fauteuil, l'air des plus détendus. Le dossier, entre ses phalanges sévères et diplomates et ses gants de cuir sombres. Duel oculaire. Accepter, ne pas accepter. La question ne se posait pourtant pas. Cela allait de soi. Il lui fallait cette tâche. Il lui fallait gagner de l'argent, il devait s'occuper de lui, de lui, d'eux. Refuser, ne pas refuser. Un doute qui subsiste. Le laisser seul. Les emmener, et le laisser seul. Il allait l'abandonner. Pour quelques heures, certes, mais s'enfuir et le livrer à lui même. Acquiescer, nier. Que faire. Il n'arrivait même pas à se nourrir seul. Secoue la tête un instant. Dévie ses yeux pourpres en direction des feuilles devant lui. Calligraphie diverses, sans importance. Il posa son ongle sur l'un des coins, et les ramena vers lui. Une fois saisit, il fit volte face et s'éprit de la porte qui le mènerait vers la sortie.
Face à l'arche menant à la prison du village, il y avait des rubans adhésifs. Quelques shinobis désarmés guettaient les mouvements de chacun. Le marionnettiste se démarqua de la foule conséquente par son dédain absolu et son non-respect des règles nouvellement imposées. On lui demanda nerveusement ce qu'il faisait ici, avant de finir par le prier de quitter les lieux dès l'instant où la phrase prit fin. Pour toute réponse, il tendit son avis de mission, puis son autorisation de passage. Incommodé, le ninja voulut s'excuser. Il fut contraint de baisser les yeux face aux siens, et à s'écarter. Ce fut tout simplement l'intimidation qui prônait. Silence souverain. Les nuages omniscients, omniprésents. Chromatide défaillante, les couleurs semblaient s'effacer sous le passage de son oeil. Inspirait l'horreur et la terreur. Les pupilles se courbaient en direction du sol devant sa silhouette puissante et imposante. Arrivé devant l'entrée du pénitencier, il jeta un dernier appel derrière lui, et poussa les battants de ferraille lourds. Mutisme inquiétant. Ténèbres développées, plus de barrières à leur propagation. Le monde en noir et blanc. Absence de synthèses, daltonisme. Le bruit de ses pas résonnant contre la pierre du lieu, désert. Solitaire. Quiétude effervescente. Vacant à ses pensées les plus obscures. Il se dit que la prison du village perché était redoutable à sa manière. Étant donné sa condition physique, sa position géographique, le sieur X n'avait pas pu en réchapper. Il errait donc quelques part entre ces murs. Seul. Il y avait néanmoins ici des coéquipiers de choix. Tueurs, violeurs, traîtres ou renégats. Autant de critères de sélection variés que d'âme prêtes à tout pour quitter cet enfer de métal. Cage à oiseaux. L'homme du Sable prit au hasard la première porte du couloir, à gauche, et commença à escalader les marches qui le mènerait à l'étage supérieur. Relit une énième fois la description de son rôle, puis celle de la cible. Sieur X, qui avait un compagnon à ses côtés pour commettre ses méfaits. Ou plutôt, une compagne. Voilà donc ce qu'il cherchait à cueillir depuis sa liberté clandestine. C'était donc cela. Demoiselle Y, matricule six cent soixante quatre, était une interprète des rêves. Avec Sieur X, matricule six cent soixante trois, ils avaient pour but d'exterminer un des clans composant le village de Kumo, à partir d'un songe de Sieur X que Demoiselle Y lui traduit. Ainsi, ils tentèrent à deux reprises d'accomplir leur destinée. Une première fois ou ils rencontrèrent la demeure entièrement vide, la seconde fois où ils se firent capturés par deux des membres de cedit clan. Après cela, ils avaient été lâchés au coeur de cette cage quelque part entre ciel et terre, et avaient depuis érigé un plan d'évasion qu'ils avaient mis à exécution il y a de cela un peu moins de deux semaines et qui avait été lamentablement démantibulé. Depuis, aucune tentative n'avait été enregistrée. Jusqu'à ce jour, où il avait réussi à passer au travers les cylindres glacés de son cube de cristal. Conte macabre destiné aux psychés les plus cruelles. Récit d'une vie, qui allait prendre fin. Là. Sur-le champ. Il arriva à hauteur du premier étage. Un long couloir bordé de geôles, desquelles s'échappaient de sourdes plaintes, de longs murmures, de vaines élégies à la gloire du crime commis. La nuque droite, les yeux vers le fond du tunnel, il le traversa sous la fusion volcanique des rires, des cris, des mains à travers les barreaux. Animaux. Origine. Le retour à la primitivité, ou comment sortir de la volière qui retient le corps prisonnier. Ils empoignaient les grilles et les secouaient avec une brutalité qu'il ne qualifia que de sauvage. Le Scorpion ne daigna les regarder un seul instant, et poursuivit sa traversée comme si de rien n'était. Faciès aussi inexpressif qu'à l'accoutumée. Froid et distant. Calme et stratège. Ils chantaient leurs injures sur son passage, et il n'en releva aucune. Maîtrise du soi intérieur. Cardiologie anesthésiée, les battements de la pompe à sang ne subissaient aucune évolution. Fermé à l'extérieur. Cloîtré en sa propre existence. Tellement fier de sa réussite qu'il faillit ne pas entendre ses sons différents des autres. Il détourna ses iris vermeille et trouva dans un coin deux corps gémissant leur douleur, pieds et poings liés, bâillonnés. Les gardiens de la prison. Sans doute. Il les mira quelques instants. Ils le suppliaient, langage ophtalmique. Compassion inconnue, il s'en alla. Il était donc vraisemblablement passé par là. Il accéléra. Réveil spirituel, irrésistible envie de courir. Sans raison valable, il courait à travers les différentes zones du centre d'incarcération. Il ne voyait rien, ne faisait attention à quoi que ce soit. Se contentant de laisser aller ses pieds où bon leur semblait. Automatisme traître. Perte spatiale, la Fleur ne se souciait ni de l'endroit où il se trouvait, ni même de ce qu'il y faisait. Il s'était mis en tête de retrouver le fugitif, seulement cela. Il passa à plusieurs reprises devant les corps inanimés des hommes chargés de la surveillance du lieu, et à chaque fois, il les ignorait. Les fantasques captifs hurlaient leur mécontentements. Cependant, il passait devant eux, les méprisant royalement. Il tournoya ainsi durant quelques minutes, qui lui semblait être des heures. Il agit de la sorte, jusqu'à ce qu'il perçoive un rire rauque, enroué. L'isolation n'était plus d'actualité. Il était dans une salle dépourvue de toutes cages. Un hall, sûrement. Stoppa sa course, retrouva son souffle coupé. Il s'adossa à une paroi sale qui donnait sur un virage, la longea. Arrivé à sa terminaison, il les entendait parler. Un oeil furtif. Nouveau couloir, vide. Une seule prisonnière. À genoux devant les grilles, Sieur X, les doigts affairés autour de la serrure. Demoiselle Y attendait, assise à même le sol, les mains agrippées aux barreaux.- J'ai fait un rêve étrange, cette nuit...- ... Dis-moi... De quoi as-tu rêvé?- Que j'étais dehors, et que je volais. Dans une prairie, j'étais, même. Tu n'étais pas avec moi, alors je te cherchais. Et là, quatre murs ont surgit de nulle part, et se sont greffés à moi. J'étais prisonnier, à nouveau, et je voulais sortir... Je hurlais... Et puis tu es arrivé, tu as brisé les murs, et nous sommes partis dans un désert bouillant. Et tu es morte de soif. J'ai pleuré, et je me suis laissé mourir à côté de toi. Qu'est ce que ça veut dire, à ton avis?- Peut-être... Que tu devrais me laisser là, tu sais.Un rire ironique. Elle n'avait, compte tenu de sa position, peut-être pas tout à fait tort.- Quoi? Qu'est ce que tu racontes! Regarde! J'ai réussi à me sortir de là, alors je vais te sortir, et nous irons tous les deux tuer ces gens de malheur! Puis après, on s'enfuira loin, et on ira se cacher dans un pays plus agréable! N't'inquiète pas! On va s'en sortir! Il ne me reste plus qu'à écarter les barreaux, et ça devrait être bon!Elle chercha à lui répondre, en vain. Son rire couvrait sa voix maigre. Il se leva, les yeux vagues, l'air ailleurs. Lorsqu'il empoigna à son tour les cylindres de fer, Demoiselle Y s'éloigna, jusqu'à en percuter le mur derrière elle. La force déployée était incroyable. Et sa rupture l'était tout autant. Il arrêta dès l'instant où il comprit qu'il n'était pas seul à être libre.
- Qu... Qu'est-ce que tu veux?!
Les yeux empoisonnés le décryptant, sous tous les angles. Interrogatoire visuel. Sieur X n'appréciait pas, et enrageait.- Qu'est ce que tu veux, toi?!Le Scorpion, indifférent, s'agenouilla devant lui, et secoua son chakra assoupi.- Ce qu'ils veulent... Te voir à nouveau séquestré.Il hurla. Frénésie atteignant son paroxysme. Le Scorpion eut tout juste le temps de pivoter sur la gauche, évitant ainsi le pied monstrueux qu'il dirigeait en ayant pour cible son corps mince et sans défense apparente. Sans que Sieur X ne comprenne comment, le jeune homme rouge se retrouva debout, derrière lui.- Invocation.Saut en arrière, s'éloigner de la montagne de chair et de muscles. Apparurent dix fils au bout de ses phalanges, le tranchant d'une lame de scalpel. À ses côtés, puis devant lui, en guise d'arme et de bouclier. Un pantin. Un pantin effrayant.- Spoiler:
Nom : Kugutsu no jutsu Traduction: Technique de manipulation des pantins Type : Ninjutsu Sans affinité Description : Grâce à des fils de chakra, l'utilisateur peut contrôler une (ou plusieurs) marionnette(s). Technique obligatoire pour tout utilisateur de marionnettes. 2jours d'entrainement.30 de chakra. Permet le contrôle d'une marionnette. A faire à chaque début de combat. Livide, Sieur X recula d'un pas, regarda Demoiselle Y, tétanisée. Traumatisme dont il ne se remit qu'après quelques secondes. Demoiselle Y s'effondra au sol, à genoux.- Tu... Qu'est ce que tu comptes faire avec ton jouet?! Tu crois qu'il vas m'arrêter?!Aucune réponse. Le temps passait tellement lentement que les yeux de l'homme du désert se fermaient seuls.- Bats-toi, salaud! Allez, bats-toi!Réaction inexistante. Sieur X fonça tête baissée en direction de la marionnette, et il lui donna un violent coup de poing. Pourtant, il ne le toucha pas. Les yeux reptiliens, incandescents, l'artiste leva l'index gauche, puis le majeur gauche, et tira toute sa main vers l'arrière. Les câbles firent se mouvoir l'automate rouillé avec disgrâce. Il sauta par-dessus Sieur X, qui chercha à saisir la jambe ballante, sans succès. Esquisse d'un geste, auriculaire et annulaire droit tirés en simultané. L'homme de bois abandonna ses bras écartelés à de sombres mouvements de capture, de coups. Tranche et lacère. Sieur X en riant envoya cette piètre menace contre un mur du revers de la main, et en profita pour retrouver le maître illusionniste à découvert. Il n'avait pas dit son dernier mot. Le poing droit serré, il le tira en arrière. Le jouet meurtrier se retrouva devant son propriétaire, et laissa échapper une épaisse fumée noire. Piège de construction, il ne s'agissait, après expertise calme et posée, que d'un nuage de tabac chaud. Rien de nocif sur le court terme. Sieur X s'en trouva indécis, impuissant, n'ayant pas pris le temps de réfléchir à la nature de cette substance. Il retint sa respiration, et se mit à frapper là où il pensait apercevoir l'une des deux ombres ennemies. Imprécision fatale. Le prodige s'amusait. À sa manière. Le pantin à ses côtés, il était le roi. Néanmoins, ce fut sans compter l'intervention d'une figurante, éprise de la liberté promise.- Recule!Sieur X sortit du nuage instantanément. Le Scorpion s'en étonna, mais n'en laissa rien paraître. Jusqu'à ce qu'il perçoive, à ses pieds, un parchemin rattaché à un kunai. L'explosion dispersa le brouillard. Il avait eu tout juste le temps d'esquiver l'attaque, et il tomba sur le côté. Manque de chance, le prisonnier l'attendait, justement, à cet endroit. La force du coup de poing le fit valser contre le mur, puis tomber au sol. Il fallait, à présent, se méfier aussi de la femme. Un rire sardonique enveloppa l'espace. À son tour de se jouer de lui.- Haha! Regarde toi, incapable! On est libres! Tu n'peux rien faire pour nous arrêter, de toute façon! Tout est perdu! Je vais te tuer!Te-rri-fiant. Vraiment. Le Scorpion, impartial au possible, le regardait d'un oeil critique en se relevant. Demoiselle Y n'était pas dans son champ de vision. Pitoyable.- Qu'est ce que tu fais encore debout? Tu veux te battre? Tu as perdu, morveux! Tu vas mourir!Parle, encore, et encore. Il était lamentable. Abaisse l'annulaire gauche, lève l'index gauche, abaisse tous les doigts. Le pantin retrouva sa position initiale, et se dirigea en vitesse vers l'homme puissant. Des enchaînements de coups faibles, mais suffisamment redoutables pour nécessiter de la part de la cible une parade adéquate. Il attaquait sans relâche, combinant les mouvements de ses doigts sus à la perfection et les déplacements de son propre corps. Lorsque l'ennemi frappait, la marionnette était repoussée, et revenait à la charge aussitôt. Distraction puérile, servant uniquement à surveiller Demoiselle Y, à genoux derrière ses barreaux. Puis, l'homme repoussa le pantin correctement. Loin. Le Scorpion en profita pour foncer, à son tour, au corps à corps. La semelle de sa chaussure vint percuter de plein fouet la joue de l'adversaire, qui tomba à son tour. Un temps lui fut nécessaire pour se redresser. Là, il voulut prendre sa revanche.- Un conseil, ne tente rien.Affolement. Le pantin tenait dans ses mains deux kunai aiguisés, collés à la peau d'opale de Demoiselle Y. Il suffisait d'un court geste pour lui trancher la jugulaire. C'était la mort assurée. Sieur X resta sans voix. Il n'avait plus rien à faire.- Bouge... Bouge, toi, bouge!Mais elle pleurait, et ne bougeait pas. Paralysie. Cinq fils de chakra reliés de son dos aux ongles du maître.- Spoiler:
Nom : ??? Traduction : La marionnette humaine Description : Le marionnettiste crée des fils de chakra non pas sur une marionnette mais sur son allié. Il pourra alors s'en servir comme une marionnette avec toutes les statistiques et techniques de la cible. 3jours d'entrainement.50 de chakra, permet de contrôler un allié. - C'est fini. Rends toi, à présent.****- Où tu m'emmènes, hein? Où tu veux m'emmener?- Dans une nouvelle cellule, davantage appropriée à ta condition.- Ha! Quelle condition, dis moi?!- Celle des fous dans ton genre.- Fou? Moi! Mais oui! Tu es dix fois plus cinglé que moi, morveux! Tu crois que c'est en me changeant de prison que tu m'empêcheras de m'évader?! Haha! C'est minable! Les bureaux de Kumo ne savent vraiment plus quoi faire de leurs prisonniers! Et toi, petit naïf, tu te fais avoir! Dis moi, tu seras payé combien, pour avoir rempli ta mission?- En quoi cela changera-il ta misérable existence?- Héhéhéhé... Je le savais, t'es payé une misère! Mais qu'est ce que tu attends, idiot! Renie ce village de malheur, et fais ta vie! Qu'est ce que t'y perdrais, hein? T'y perdrais quoi?- Mon intégrité.- Ton quoi? Pffff, pauvre gamin! Même pas foutu de prendre des risques! Et la femme, elle, elle devient quoi?- Elle écope de plusieurs années supplémentaires ici bas.- Pfffff, franchement, vous n'savez plus quoi inventer comme peine! Vous faites pitié, tous autant que vous êtes! Minables! Minables, minables, minables, minables!- C'est cela.- Et t'es pas capable de te défendre, toi? Pauvre gamin sans cervelle! Tu crèveras bien vite! Dommage, t'en avais dans l'pantalon!Il ouvrit la porte de la salle d'isolement. Tapissée de mousse. Parterre de mousse. Aucune fenêtre, aucun meuble. Le vide. Le néant.- Entre.- Tu m'prends pour quoi, un chien?Le Scorpion le jeta au sol avec violence. Menotté, il ne pouvait rien faire.- Enfermez-le.Il lui tourna le dos.- Hé! T'en vas pas, petit! Hé!La porte se referma sur lui. Plus de bruit.****Accomplie.[Normalement, terminée. S'il manque quelque chose, je poursuivrai. Au total, il doit y avoir... plus de 40 lignes. Je vais compter. Oui. Une seconde. Donc, sur mon écran, je compte 105 lignes, excluant toutes les lignes non terminées et tous les dialogues. Arrondissez à 100 lignes, je pense. -80 de chakra, pour les deux techniques utilisées. ] |
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