La haine pour la puissance, la puissance pour la destruction.
Jours après jours il n’avait eu de cesse que de répéter son nindo nouvellement acquis. Il avait passé plusieurs jours a pleurer le corps sans vie de sa bien-aimée. Il s’était nourri des corps des ninjas le jour ou il avait décidé d’abandonner son humanité. Il s’était repu de leur chair, avait sucé leurs os. Les avaient maudits des heures durant pour qu’il ne trouve jamais le repos. Jamais, non jamais. Jamais il ne pardonnerai.
Inutiles. Malgré tout ses efforts. Trouver l’Akatsuki relevé désormais du miracle. Leur repaire était incroyablement bien caché et peu de gens savait quelquechose. Même sous la torture. Combien d’hommes suppliants avait-il poussé au bord d’un précipice sans fonds pour ne rien gagner. Abréger leur souffrance ? Ils ne savaient rien, qu’ils paient. L’Akatsuki. L’évocation de ce nom causé peur et mal être. Qui étaient-ils vraiment ? Neo en frémissait d’excitation chaque fois qu’il y repensait. Il avait du cacher sa cape dans son maigre bagage. La porter lui causait trop de soucis dans ses recherches. Et causait également la mort des quelques ninjas qui l’avait attaqué aux abords d’un petit village commerçant. Il était donc torse nu, juste vêtu de son ample pantalon de toile. Une tenue qui ne portait pas à discrétion. Et ses cheveux blonds étincelants n’arrangeaient pas l’affaire.
Il finit son repas, frugal s’il en est, et paya largement l’aubergiste. Après tout ce n’était pas son argent. Il ‘avait soutiré aux shinobis mort, ainsi que leurs shurikens et kunaï. Armes que Neo découvrait pour la première fois mais il apprécié l’efficacité et la discrétion. Il aimait soupeser leurs poids et admirer leurs éclats. Le seul indice dont il disposait était le bandeau d’un des ninjas. Un petit symbole y était gravé, qui lui rappelés vaguement des vagues. S’il ne trouvait pas L’Akatsuki il n’aurait qu’à infiltrer ce village et mener son enquête. Si ces ninjas avaient bien un rapport avec le village… Il commencerait par le détruire en premier. Le ronger de l’intérieur, fragiliser ses fondations pour une destruction totale.
4. Voilà qu’il cheminait depuis 4 jours déjà, sans trouver ce fameux village. Pourtant toute les personnes qu’il avait tor… interrogées avaient étés formelles. Il était dans la bonne direction. Il poussa un énième juron et accéléra le pas. La nuit tombait déjà réalisa-t-il lorsque l’horizon devient noir. Il aimait cette obscurité. Il aimait cette noirceur absolue, terrifiante, ce froid glacial. La noirceur était son élément. Il aimait cet intense picotement que celle-ci lui procurait au contact de toutes les ombres improbables et affolantes de la nuit. Il ramassa quelques brindilles et du bois mort afin d’ne faire un feu. Le début d’une flamme fragile commença avec de petits crépitements. Neo attisa le feu doucement, mais sans failles, rodé par des années de survie quotidienne en milieu hostile. Il sortit quelques onigris qu’il mâcha sans se présser et sans non plus les appréciés. Tous lui semblaient fades depuis ce jour, les couleurs délavés. Seule sa haine gagnait en puissance et en beauté aurait-il juré. Il s’allongea à même le sol et tomba dans un profond sommeil sans rêve. Il ne rêvait plus beaucoup depuis ce jour…
L’aube se leva timidement, réchauffant doucement les environs. Une goutte de rosée tomba sur le front du jeune homme, le réveillant ainsi précipitamment, et d’un réflexe exagéré trancha le premier arbre à sa droite. Bordel. Il rattacha sa faux derrière son dos et s’apprêta à repartir. Il ne put étouffer un horrible juron bien senti quand il aperçu d’énormes portes avec l’insigne du bandeau. Il l’avait trouvé. Enfin. A l’obscurité il semblait parfaitement invisible mais sous les lueurs du soleil levant… Ce damné village, qu’il allait infiltrer avant de mettre à feux et à sang.
« J’ferai bien de rechercher des infos sur l’Akatsuki avant de souiller mes mains » se dit-il.
Il s’approcha hâtivement mais ne put tromper le garde posté devant les immenses portes.
« Halte ! Qui va là ?! »
« Satsubatsu Neoshei. Jeune nouveau ninja qui souhaiterait intégrer votre village dont j’ai entendu le plus grand bien. Un de vos supérieurs m’a recommandé »mentit-il avec aplomb en tendant le bandeau.
« Quel nom terrifiant pour un si jeune homme. Entrez. Bienvenue a Kiri ! » cria-t-il après avoir avisé le bandeau. « Qu’on lui ouvre les portes ! »
Et en effet elles s’ouvrirent sans un bruit, témoignant d’un mécanisme parfaitement bien huilé.
« Térrifiant, hein… Bien sur imbécile. Et je ferai en sorte que l’on retienne pourquoi. »
Un sourire sardonique sur les lèvres il s’avança encore un peu plus vers son ultime but.
Sujet: Un nouveau au nom terrifiant 
Mar 7 Juin - 19:33