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| Sujet: Épreuve de Méditation : Amarylis... Mar 27 Mar - 0:39 | |
| Ce que je vais vous raconter en ce début de récit se passe longtemps avec l’arrivée de la jeune pirate au village caché du sable. Elle se déroule enfait lorsque la demoiselle était en mer, en service sur l’Ombre de l’Océan. Ce bâtiment était la possession d’un violent et cruel capitaine, qui avait comme arme de prédilection un fouet à neufs lanières, chacune cloutée et tachée du sang des imbéciles qui désobéissaient au maniaque. Heureusement, il avait quand même des principes… Il ne portait jamais la morsure de son fouet sur les femmes, de peur d’éveiller le courroux de Calypso, la déesse des mers. Il se contentait de leur infliger des tortures psychologiques, et souvent les malheureuses préféraient se jeter à l’océan plutôt que d’endurer les supplices que l’horrible capitaine inventait pour les discipliner. C’est une des raisons pourquoi il y avait si peu de femmes en service. Faut-il croire que la jeune Namida, alors âgée d’un peu plus que seize printemps, n’avait jamais entendu parler de ce monstre… Lorsqu’elle le vit, elle aurait dû reculer, mais elle fonça… C’est à bord du bâtiment qu’elle entendit parler pour la première fois du clan Tsuki. Un vieux bonhomme, sûrement le plus sympathique de tous les malfrats embarqués à bord de l’Ombre. Il veillait sur elle comme un père, et elle le remerciait en lui refilant du rhum à l’occasion. Protecteur, il repoussait les idiots qui voulaient s’en prendre à Namida… Personne ne sut pourquoi il avait autant d’affection pour la petite peste. Mais ses histoires la fascinaient, des vieilles légendes qui remontaient à des temps immémoriaux, avec des échos jusqu’à nos jours… C’est dans un de ces récits fantaisistes que la demoiselle eut vent d’un clan mystérieux du désert. Par une nuit tranquille, dans la cale, autour d’une caisse de bois, une choppe à la main, le vieux racontait encore… Il parlait tout bas, de crainte de réveiller le cruel dirigeant, mais sa voix résonnait jusqu’au tréfonds de l’âme des mousses qui l’écoutaient.
Il leur parla tout d’abord du désert de Suna, de son hostilité pour un voyageur non-expérimenté, et surtout, non-équipé. Il leur parla ensuite des vautours, ces créatures affreuses qui dévoraient la chair des mortels qui osaient défier la grandeur du sanctuaire de sable… Et il finit avec les histoires de scorpions… Oh, ces bêtes immondes qui, rapide comme l’éclair, offraient aux aventuriers une mort lente et douloureuse… Ceci n’était qu’un piètre résumé des horreurs qu’ils racontaient aux jeunes… Des nuits blanches furent passées à traquer des scorpions invisibles, des jours entiers à scruter le ciel à la recherche des harpies-vautour. Et des rêves sur l’immense temple naturel qu’était le désert de Kaze no Kuni… Ça il y en avait eu, à la tonne ! La curiosité des jeunes était sans limite, et celle d’Amarylis aussi l’était. Quand le vieux conteur eut terminé de leur décrire le théâtre de son récit, il prit une voix plus douce, afin de leur raconter l’histoire des protecteurs du désert… Un clan ancien, aux multiples branches, dont la plupart des membres ignorent leurs dons… Un clan qui a su tirer parti de la lune et de la patience afin de développer un mode de combat hors du commun… Les Tsuki, disait-il, les yeux brillants, le clan de la Lune… Sous la direction d’une femme, les shinobis développaient un lien avec leurs daemons, c'est-à-dire, la manifestation physique de leurs âmes. Des techniques furent inventées, et rapidement, le clan devint un fier défenseur du désert sunéen. Chaque fois qu’une allusion était faite au sujet de Sakana, les prunelles du vieillard s’illuminaient de milliers d’étoiles, et sa voix se teintait d’adoration presque mélancolique… Comme au souvenir d’une personne chère disparue… Amarylis eut beau le re-questionner par la suite, il restait muet face aux assauts interrogatoires de sa petite protégée. Il se contentait de sourire et de lui dire qu’un jour, elle pourrait comprendre… En guise de réaction à cette réponse, la jeune pirate grimaçait et le boudait quelques heures avant de lui reparler… Cela amusait beaucoup le vieil homme qui éclatait d’un rire franc à chaque fois… Mais la demoiselle se jurait de découvrir le secret de Sakana, et encourageait les autres membres de l’équipage à chercher eux aussi, et de lui rapporter les nouvelles si avancement il y avait… C’est ainsi qu’elle rencontra Heishi, celui qui deviendrait plus tard son second…
Une autre soirée, alors qu’elle était de garde avec son vieux conteur, Amarylis l’interrogea au sujet du clan. Comment savait-on si on était membre ou pas ? Et surtout, pouvait-on devenir membre ? À la seconde où l’homme comprit les paroles de sa protégée, il éclata de rire, et devint euphorique. « Oh ma petite », lui dit-il, « si tu savais… Tu es déjà membre du clan, et tu ne le savais pas ? Je pensais que tu rigolais, mais non, tu ignorais vraiment ton pouvoir ? » Surprise, la demoiselle recula sur la rambarde qui la séparait des flots tumultueux. Dans ses yeux, des millions de questions venaient de naitre, et une évidence fit son chemin : l’homme était devenu fou suite à un chagrin d’amour. Son amante était Sakana, et il espérait retrouver la femme de sa vie à travers elle, en prétendant qu’elle était membre… Oui, c’était ca, un chagrin d’amour qui avait sapé les esprits du pauvre marin… Elle recula encore, alors qu’il s’approchait, ses yeux brillants de souvenirs, et ses iris noirs d’encre virent la jeune femme tomber à la renverse. Son petit corps frêle fut aspiré par la mer, alors que Calypso se préparait à accueillir la pauvresse dans son antre… Mais le destin en avait décidé autrement, et la fleur fut repêchée des vagues… Le regard triste, le vieux marin vit Amarylis se faire emmener vers l’infirmerie, et alors qu’il voulut la suivre, les autres pirates décidèrent de son avenir autrement… Les hommes crurent que le vieux bonhomme avait poussé la jeune fille à la grâce des océans, ils lui offrirent le même traitement… Mais le vieux conteur n’eut pas la chance qu’on lui tende une corde de secours, et Calypso happa son corps, tandis que Davy Jones prit son âme… À bord de l’Ombre des Océans, alors que Namida reposait entre la vie et la mort, les jeunes mousses se révoltèrent… Ils savaient que leur mentor n’était pas responsable de ce qui arrivait à celle qu’ils considéraient comme leur véritable capitaine… On comprendra donc leur initiative pour déclencher une mutinerie… L’histoire ne nous dit pas comment tout s’est déroulé, mais on sait maintenant que c’est à cause de cet évènement que l’Ombre des Océans sombra… Son capitaine sombra avec lui, comme un vrai chef de bâtiment devrait faire. Amarylis, encore affaiblie, dériva durant près de deux jours avant de perdre connaissance… Elle ne sut jamais combien de temps elle « navigua », mais elle savait qu’elle avait divagué… Pendant près de deux semaines, c’est-à-dire à peu près quatorze jours, elle avait dérivé jusqu’aux côtes de Kaze no Kuni. Et maintenant, de retour dans le présent, elle se tenait là où elle avait échoué quatre ans auparavant…
Bouteille de rhum à la main, elle la cala d’un coup, essuya du revers de la main sa bouche, et avança dans l’océan jusqu’à avoir de l’eau à la taille. Saoule, elle jeta la bouteille vide à l’horizon, et hurla à la lune « Tu m’as rejetée, maintenant vient me chercher, j’en ai plus rien à battre de Suna ! J’en ai plus rien à faire d’la vie ! » La pleine lune resta impassible devant les injures que lui lançait la demoiselle, mais la mer lui envoya une vague en pleine tronche en guise d’avertissement. Ama’ se retrouva sur le cul, avec de l’eau par-dessus la tête, mais se releva et continua d’insulter la mer qui se retirait de plus en plus… « Mais putain, au moins me laisse pas me rel-bwargh… » Une immense vague déferla et engloutit la petite figure violette. N’ayant plus de respiration, Namida perdit conscience. Ballotée par la mer en furie, elle aboutit dans une petite baie creusée à même le roc. Encore inconsciente, elle replongea dans ses souvenirs, sous le regard bienveillant de la lune… Les échos de son passé remontèrent de son subconscient et résonnèrent dans son cerveau endormi, et finalement, ouvrirent la porte au monde des âmes. Un vieux loup de mers et la protectrice des sables apparurent dans son esprit, et pendant quatorze autres jours, ils allaient pouvoir expliquer en détail à la jeune pirate ce que se cachait réellement au fond de son âme… Si vous seriez passé tout près de la baie, vous auriez vu le corps meurtri par les flots d’une jeune femme entouré d’une gangue de chakra rose, en plus d’un nuage de la même couleur qui prenait peu à peu la forme d’un petit lézard… Mais bon, tout cela se passant dans la réalité, allons plutôt voir ce qui s’est passé dans la tête de notre jeune amie, voulez-vous ?
Sakana se tenait devant elle, et le Conteur à la droite de la chef de clan. Son regard d’onyx avait la douceur d’antan, et les prunelles de la Tsuki étaient dorées, comme celles de son daemon, un chat sauvage. Sur l’épaule du vieux pirate, une mouette fixait Amarylis… En plongeant ses iris roses dans les yeux du volatile, cette dernière comprit ce qui s’était passé la nuit de la mutinerie… Par son ignorance du passé, un honnête homme, un membre de son clan, avait trouvé la mort… Ainsi, il avait raison… Elle était une descendante de la femme qui avait hanté ses rêves durant tant de nuits, et celui qui l’avait compris était mort par sa faute… Cruel sacrifice que la vie lui avait imposé… Par le temps qu’elle s’informe des règles dans le clan, le temps fila, et au bout des 14 jours, le cycle était complet. Lors de la mutinerie et la dérive qui s’en était suivie, elle avait fait la première partie de son épreuve, donc deux semaines avaient suffi pour que Torikku, le daemon, se matérialise… Lorsque Namida ouvrit les yeux et vit le gecko à ses côtés, elle ne fut nullement surprise. Les légendes du vieux conteur et la discussion qu’elle avait eue avec Sakana l’avaient préparée au choc de voir son daemon, et c’est le cœur léger qu’elle retourna au village, Torikku sur l’épaule…
♦Et c'est tout ? Tu ne te donne même pas la peine de me décrire ? Pff, après tu me demandes du respect... Mais quelle idiote ! ♠ Non mais tagueule connard ! Tu sais que je t'aime idiot !... |
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