Ma première mission venait de se terminé, j‘ai enfin cette bourse en main, tout ce qu’il me reste à faire, la ramener à la personne auteur de cette rébellion, le fameux mizukage, celui qui est connu sous le nom d’Obakee Yukan. Je ne sais pas qui il est, je n’ai d’ailleurs jamais entendu parler de lui par le passer, mais peu importe, je dois le découvrir, je dois en savoir plus sur la personne qui nous a partiellement sauvé mes confrères et moi. Il ne me reste plus qu’une chose à savoir, du moins plusieurs choses à commencer par comment va-t-il gérer le village ? Sous l’ancien régime nous étions presque devenu des esclaves, on travaillait comme des forces nez et étions payé à coup de lance pierre, ils n’hésitaient même pas à nous ravager dès que nous faisions une erreur ou un retard, nous n’étions pas des esclaves, mais presque. En tout cas aujourd’hui, j’espère du fond du cœur que cette période est révolu, je n’en peux plus de me prendre des coups simplement parce que je ne suis pas rentré assès tôt, ou parce que je n’ai pas vendu assès d’arme voir pire parce que j’en ai fait tombé une. Aujourd’hui c’est terminé, je repasse de l’autre côté, je reprends la voix qui m’a été offerte à la naissance, je suivrais coute que coute les traces de mon père et de ma mère, je me battrais et défendrais le village jusqu’à ce que la mort ne m’emporte. Mes parents ont vécu de cette façon et son mort au combat, je dois en faire de même, quitte à subir le même sort qu’eux, je ne peux pas rester là les bras croisé, ce n’est plus possible, vendre des armes n’est pas ma vocation qu’on le veuille ou non, je dois reprendre ce pour quoi l’on m’a créé, reprendre ma voix tracé, reprendre mon activité de ninja. Je le sais, il me faudra du temps pour retrouver toute l’étendu de mon talent, mais je ne suis pas effrayé, pas le moins du monde en tout cas. Je sais que je pourrais le faire, je sais que j’en suis capable.

La route touchais maintenant à sa fin, je voyais devant moi se dessiner les deux grandes portes du village caché de la brume comme il est appelé, Kiri s’approchait, du moins non, je m’approchais de Kiri car c’est moi qui bouge et non le village. Après quelques minutes de marche supplémentaire, j’entrais dans le village et me dirigeais vers le point culminant du village, la tour du mizukage, là où je m’apprêtais à trouver le libérateur, celui pour qui je devais risquer ma vie afin de lui rendre la pareille, mais avant tout, je devais découvrir qui il est réellement. J’entrais dans la tour et me dirigeais vers le dernier étage quand soudain, je vis la lumière sortir, la porte de son bureau était ouverte, était il finalement absent ? Devrais-je attendre pour le rencontrer ? Je m’approchais et regardais, il était là, dans son bureau assis sur son fauteuil. Je frappais brièvement à la porte et attendit qu’il ne lève la tête pour baisser la mienne en signe de révérence.

«Bonjour mizukage-sama, auriez vous cinq minutes de votre précieux temps à m’accorder ? Je serais brève, je peux le promettre ! »

Comme j’aurais pu m’y attendre, le mizukage semblait occupé, il avait le nez dans la paperasse quand je suis arrivé, j’espère qu’il ne m’en voudra pas trop si je le mets quelques peu en retard. J’avais parlé simplement et rapidement et espérais une réaction toujours meilleure que celle que j’ai pu connaitre par le passé, mais ma surprise fut grande. Il commença en me remerciant d’avoir accompli des missions la première ? Il va falloir la refaire celle-là, j’ai peur de ne pas avoir bien suivi, le chef du village viens de me remercier pour avoir accompli le travail qui m’est dû ? Drôle de situations dites-moi... Puis gentiment il me demanda de quoi je voulais lui parler et s’il s’agissait d’une mission, impressionnant. Je me grattais brièvement la tête, je n’étais pas habitué à ce genre de réaction, à l’époque quand on entrait dans le bureau du chef on s’avait pertinemment que c’étais pour ce faire taper dessus car l’on a fait une erreur ou bien que l’on a eu un retard. D’ailleurs, personne n’osait venir dans le bureau de son plein gré comme je venais de le faire donc oui forcément j’ai tout de même une légère hésitation, ma tête me dit d’entrer et de parler, mais mes jambes me demandent plutôt de partir en courant, décidemment je vais avoir plus de mal que ce à quoi je m’attendais. J’inspirais un grand coup et entrais pleinement dans le bureau avant de fermer la porte derrière moi. Je me baissais brièvement pour le saluer puis posais délicatement la bourse que m’avais laissé le vieil homme.

« Vous trouverez là-dedans la somme que vous devais le vieil homme, en espérant ne pas avoir été trop lente pour la rapporter, il m’a aussi dis avoir ajouté des ryos supplémentaire afin de s’excuser pour le retard de paiement. »

Cela n’étais pas très difficile à faire je dois bien le reconnaitre, en même temps je ne fais que répéter des mots qui m’ont été donné par un vieil homme, mais le plus dur reste à faire, il fallait maintenant que je dise ce que j’avais sur le cœur, mais que vais-je risquer ? Que l’on m’envoie en mission suicide comme pour mon père et ma mère ? Me faire battre par les force armées jusqu’à une complète disparition comme monsieur Tanaka, mon ancien voisin ? Tout ceux qui se sont opposés au pouvoir ont fini par mourir, c’est pour cette raison que personne n’a plus jamais rien dis, tout le monde est resté là à souffrir, d’autre ont du quitter le village, et d’autre comme moi n’ont guerre eu le choix, il fallait travailler dur dès le plus jeune âge sous peine de servir de nourriture aux vers de terre. Je plaçais mes mains derrière mon dos et me baissais en guise de révérence et d’excuse d’avance.

« Tout d’abord je tiens à m’excuser pour mes quelques questions qui vont suivre, mais j’ai besoin d’en savoir plus... Pourquoi avoir mené une rébellion contre l’ancien chef de notre village et surtout, de quelle manière compter vous gérez notre village ? J’espère que vous ne prendrez pas mal les quelques informations que je vous demande et si elles sont mal placé alors je veux bien finir en pâture, mais donnez moi au moins une réponse avant cela je vous prie... »

Quitte à mourir autant mourir en sachant les choses non ? Cela ne me sera surement d’aucune utilité, mais au moins je ne mourais pas bête. Au fond j’espérais me tromper et avoir enfin quelqu’un de confiance au village, mais comment en être sure si ce n’est en demandant directement à la personne intéressé ? Plus qu’à attendre désormais, en espérant qu’il ne soit pas trop long car baissé de la sorte je risquais de vite prendre mal au dos moi...

J’avais fini de parler c’est vrai, je n’avais plus qu’à attendre que lui ce mette à me répondre, mais comment allait-il prendre mes questions ? Allait-il m’envoyer en pâture comme l’aurais fait son prédécesseur ? Allait-il simplement dire ce que j’espère entendre ? Beaucoup de questions pour si peu de réponse, que puis-je faire de plus qu’attendre, attendre et attendre encore ? Sa première réaction ne tardait finalement pas à se faire visible, il se leva brusquement et frappa d’un coup sec du point sur son bureau. Je me redressai aussitôt gardant les mains dans le dos m’efforçant de me contenir au mieux afin d’éviter tout tremblement quels qu’ils soient. Au fond, je savais pertinemment que c’étais peine perdu puisque je n’ai jamais réussi à faire face à notre ancien chef, nombre de fois où j’aurais dû me retourner contre lui, le frapper voir même le tuer, mais qu’aurais-je pu apporter de plus que de l’angoisse et surement quelqu’un de pire que lui puisque j’y aurais sans doute perdu la vie moi aussi de toute manière. J’aurais voulu aussi me retourner contre lui à l’instant présent, mais pour quoi faire ? Il est clairement plus puissant que moi, je n’ai pas la moindre chance contre lui et j’ose déjà penser à le détruire ? Non du calme, tu n’as pas la moindre chance pour le moment, il va falloir faire comme avec l’ancien, prendre sur soit, ce faire discret et attendre le bon moment à moins que cette fois encore quelqu’un le fasse à ma place. Mais à ma grande surprise, il fini par prendre un petit sourire avant de se mettre à rire, quel curieux personnage... Une fois assis, il se mit à prendre la parole.

« Sauf votre respect, vous avez été aussi clair que la personne avant vous, ils nous a dit que notre village ne serait plus jamais ennuyer tant qu’il serait là et qu’avec lui nous allions des vivres de jours heureux, mais ce n’étais qu’un tissu de mensonge, comprenez que j’ai besoin de plus de conviction pour vous croire réellement. Au fond, je sens que vous êtes quelqu’un de bon, mais une partie de moi ce méfit tout de même de vous. Vous n’imaginez pas les horreurs que l’on a pu voire ou subir au milieu de ce village ! »

Il n’aimait pas mes manières ? Très bien, je ne les aime pas vraiment moi non plus, je dois bien reconnaitre qu’avant si l’on ne faisait pas cela on se prenait un coup de sabre derrière les jambes, le genre de marque qui reste croyez moi, mes jambes en ont pâties. Mais alors que j’avais pris la parole, je me rendis compte qu’il n’avait pas réellement terminé de parler puisqu’il se leva pour reprendre la parole, première faute pour moi aïe. Espérons qu’il ne m’en tiendra pas rigueur, je n’ai pas envie de me retrouver dans le même cas que père et mère et d’être envoyé sur une mission qui est peine perdu. Cette seconde partie est surement celle qui m’intéressait le plus d’ailleurs, il commença simplement en m’expliquant pourquoi il avait mené cette rébellion, cette petite action qui au final à sauver tout un pays et pas simplement un village. Grace à cette action c’est un pays entier qui fut réunifié, grâce à cela, chacun peut reprendre une vie digne de ce nom. Il m’expliquait cela brièvement c’est vrai mais quelques détails m’ont frappé, j’allais enfin pouvoir rentrer dans le vif du sujet, mais avant de s’arrêter il me question sur le destin et ma croyance en ce dernier, pas mal le changement de sujet, mais j’aurais mes réponses coute que coute !

« Je comprend... Seul vous avez organisez ce que chacun d’entre nous souhaitais. Le problème n’est forcément le courage, beaucoup d’entre nous voulais ce changement, mais aucun n’avais la force de s’y soumettre. Mes parents ont essayé de rassembler des forces il y a quelques années de cela en restant discret, mais au moment même ou il les a soupçonné, il les a envoyé en mission loin du village et je suis sure que ce n’est pas un accident leurs non retour, je suis persuadée que c’est lui qui les as fait tuer l’un après l’autre. Dans ces conditions comment vouliez-vous que nous nous retournions contre lui ? Pour ceux qui comme moi avait la possibilité d’user de l’art ninja soit ils ont disparut du village soit ils se sont fondu dans la masse et sont simplement resté civils, pour les autres ils se sont fait abattre comme que vulgaire animaux, comment vouliez-vous que l’on se retourne face à cela ? Le courage n’est qu’un prétexte de force, il n’est pas vraiment présent. »

Je baissais brièvement les yeux afin de regarder le sol puis levais les yeux au ciel repensant à mes parents qui auront tout essayé pour me sortir de cette galère, j’en ai été réduite à faire une chose immoral pour m’en sortir et ainsi récupérer cette arme que je porte avec moi, qui aurais pu penser une telle chose ? Personne je pense et pourtant il a bien fallu que je le fasse. Du courage ? Surement pas non, il n’y a aucune preuve de force la dedans, ce n’étais ni du courage ni de la faiblesse, mais ce jour là je savais ce que je voulais, s’il c’est passé cela, c’est le destin qui en as voulu ainsi. Je fixais ensuite le mizukage droit dans les yeux puis repris là où je m’étais arrêté.

« Parmi tout ces gens qui vous ont rejoint se trouvais Yukina Nimura, Mikio Yukan, et Shord Kyu n’est-ce-pas ? Depuis cette action on entend beaucoup parler d’eux, ils doivent avoir une grande force pour avoir eu une si grande place dans cette bataille je me trompe ? Avoir des personnes comme ça dans le village réconforte chacun de nos villageois, mais il ne faut pas leurs faire de promesses vaines, ils ont bien trop souffert par le passé, beaucoup ont perdu leurs proches ou leurs enfants, ne leurs promettez jamais des choses que vous ne pourrez leurs donner ! Je vais maintenant répondre à votre question, le destin oui je crois en lui. Toute notre vie n’est qu’un livre dont on tourne les pages jours après jour, un jour représentant une page. Tout livre a une fin d’ailleurs, mais si l’on connaît à l’avance les détails de cette page, alors on part avec un grand avantage dans la vie. Vous savez le jour de votre rébellion, une amie dont sa mère pouvais voir l’avenir nous à prévenu de votre arriver, on a tous eu du mal à la croire mais finalement elle avait raison, tout n’est que déjà tracé. »

Bien sur cette personne n’existait pas, cette personne c’étais en fait moi, mais ça c’est un secret. Je peux lire mon propre livre au jour le jour, mais ça c’est mon secret à moi, la seule chose que je puisse faire pour le moment, c’est de laisser chacun aller sur une piste différente de celle-ci, que personne ne connaissent l’existence de mes cartes, certes ils peuvent s’en douter, mais un doute n’est pas une réalité, un doute n’est qu’un infime espoir, d’un doute on ne peut pas forcément en faire une certitude. Ma vie est un peu comme une partie de poker, si tu as les bonnes cartes en main, tu peux faire ce que tu veux des personnes te faisant face, je suis surement l’une des meilleures tacticiennes que l’on puisse connaitre, mais ça aussi, c’est un secret...