La beauté est une des rares choses
qui ne font pas douter de Dieu..

Vous savez, y’a une chose qui perdure toujours à Kiri : le brouillard. Il est vraiment très rare de voir un jour sans cette foutue brume. Enfin, bon, c’est vrai qu’on s’y habitude, mais ce n’est pas pour autant que c’est agréable. Puis, il est vrai que ça nous donne un avantage sur les étrangers qui viennent se battre ici. Mais ce serait un mensonge que de dire que c’est agréable. Actuellement, je ne bougeais pas. Je restais assis, immobile à côté d’un fleuve. En fait pour être précis, j’étais assis sur le bord d’un pont quoi. L’eau coulait lentement, en faisant des petits clapotis. Seul le bruit produit par l’eau résonnait dans mes oreilles. Je tenais dans mes mains une canne à pêche de basse qualité. En fait, ce n’était qu’un bâton courbé avec une grande ficelle au bout de laquelle se trouvait un bête appât. Eh bien, oui j’étais en ce moment en train de pêcher. Le poisson est ce que je préfère manger au monde, pour cette raison, mon grand loisir consiste à me fournir en poisson. Eh ouais, mon hobby se trouve être le moyen de manger mon plat préféré. C’est plutôt sympa hein ? Allez, ne soyez pas jaloux de ma passion enfin. Cela faisait un bon moment que j’attendais, et je n’avais pas encore fais la moindre prise. Quand soudain, je sentis que quelque chose tirait sur ma corde. «Yaaattaaa, une prise !!!!». Je tirais alors sur mon bâton de toutes mes forces. C’est là qu’un énorme carpe s’envola, en suivant l’arc décrit par ma canne à pêche. Sous le poids du poisson, ma corde se rompit, laissant le poisson s’envoler derrière moi. Je me retournais, affolé, pour voir le fruit de mon travail s’écraser sur le visage de quelqu’un. Tout en cirant je sautais sur le poisson maintenant au sol. «Non mais eh oh, t’va pas t’enfuir saleté, reste tranquille». Après avoir frappé la carpe de toutes mes forces, la tuant sur le coup. Je regardais la personne sur qui j’avais balancé mon poisson. Et grande ironie, c’était mon grand ami d’enfance Okita Souji. La carpe sous le bras je me relevais en souriant bêtement. « Ha, Ha… Euh, désolé mec… ».


Je me rappelais alors que nous avions rendez-vous ici même. J’avais réussis à le convaincre y’a quelque temps de venir passer un peu de temps avec moi. J’allumais alors un feu et faisais cuire l’oeuvre de mon dur labeur en papotant un peu avec mon ami. Une fois cuit, je cassais en deux le bâton qui me servait de canne à pêche avant d’être détruit, pour ensuite embroché la carpe grillé dessus. Je croquais dedans avec gourmandise. C’était vraiment sympa de se retrouver avec son ami. Bien que lui soit assez froid, comme toujours en fait, je me doutais bien qu’il était content de passer un peu de temps en ma compagnie. On échangeait des banalités en fait, c’était une sorte de pique-nique, mais j’étais le seul à manger…. Toute façon, pas moyen, je partage jamais mon poisson avec personne, encore moins quand je l’ai pêché et cuisiné moi-même. J’eu alors l’idée de raconter une petite blague à mon ami.

-Bon, alors ; perdu dans le brouillard, un touriste tombé en panne d'essence, erre dans la campagne, un bidon à la main. Au bout de plusieurs heures, il trouve enfin une habitation. C'est une minuscule bicoque, mais il est trop épuisé pour faire le difficile. Il frappe à la porte et demande :
Il y a quelqu'un ?
Oui, il y a moi ! Répond une voix d'enfant.
Ton père n'est pas là, dit le touriste.
Non, dit l'enfant, il vient de sortir.
Alors ta maman ? Insiste notre homme.
Elle était là il y a un quart d'heure, mais elle est sortie quand papa est rentré. Le touriste, épuisé et à bout de nerf, s'énerve :
Mais, bon Dieu, vous n'êtes jamais ensemble dans cette famille !
Si monsieur, mais pas ici, répond le jeune garçon. Ici c'est les toilettes...

Je me tordais alors de rire, ne pouvant pas résister à ma propre blague. Mais mon rire fut de courte durée. Je vis quelqu’un qui se trouvait non loin sur le pont. Les sens en alerte, je me relevais alors, prenant une position de combat, au cas où. La personne qui se trouvait là était une femme c’était certain. Je pouvais très bien le voir, bien qu’elle soit vêtue d’une sorte de grande cape rouge. Même une partie de son visage était voilée par un tissu rouge. Mais ses yeux étaient visibles. Mon regard se perdit alors dans le sien. Elle avait des yeux tout simplement magnifiques. Ils étaient d’un vert sublime. On dit que les yeux sont les volets de l’âme, eh bien si cela est vrai, son âme était des plus belles qui soient. J’étais tout simplement obnubilé par ce regard électrifié, comme envouté par une pareille beauté. Là, une immense bourrasque de vent souffla dans mon dos. Sous l’effet de ce vent si soudain, la cape de la femme dévoila alors son corps quelques secondes. Les yeux en cœurs et la bouche grande ouverte, j’étais complètement ensorcelé. Je tapotais alors légèrement l’épaule d’Okita : «Mec, t’as vu cette paire de seins ?». Je m’approchais alors de la jeune femme pour m’arrêter à un mètre d’elle. Je ne montrais pas la moindre expression offensive, on voyait bien que je n’allais pas attaquer cette personne, il faudrait qu’elle soit paranoïaque pour m’attaquer là tout de suite. Je posais un genou à terre, et baissais la tête pour la saluer. Des étoiles dans les yeux, je replongeais mon regard dans le sien, et posais ma main droite sur mon cœur, l’air solennel.


-Bonjour Milady, je me présente : Shinpachi Nagakura. Je suis votre humble serviteur. Permettez moi de vous dire que votre beauté est étincellante.

La compassion relève
d'une sorte d'amour...

Alors que j’étais en position classe du gentleman de la mort, dans l’attente d’une réponse qui ferait chavirer mon cœur. Je ne ressentis qu’un coup lourd porté sur le haut de mon crâne avec force. La puissance du coup me désorienta, et, déséquilibré, je m’effondrais au sol. Littéralement, je venais de mordre la poussière, oh ça oui. Je me relevais presque de suite, voyant que c’était mon ami Okita l’auteur de cette attaque basse et si soudaine, je prenais un air outré et croisait les bras, comme si j’étais en train de faire la tête. Mon ami se présenta alors comme un civil de Kiri. Hahaha qu’il était drôle lui. En quoi ce mec était un simple civil ? Nan mais sans rire Okita, c’est par ce que tu pense être un civil que tu en es un. Ce type me bat très largement au sabre, et j’ai rarement réussis à lui faire subir une défaite. Il est tout sauf un civil. Appelez le samurai, ninja, ou chevalier même, mais ce n’était pas un simple villageois comme les autres, oh ça non, je suis catégorique. J’écoutais alors la lady répondre. Elle se présenta comme étant Kaguya Sasilvia. Mais ? Ce nom… c’était celui d’un clan qui avait attaqué le village dans le passé… Oui je m’en souviens très bien, j’avais même participé à la bataille. A cette époque je n’étais pas très fort et je m’étais fais mettre hors combat en très peu de temps. Les Kaguya étaient d’une immense puissance, mais ils avaient été trop peu nombreux. Oui, je me souvenais donc bien de ce nom. Mais donc, elle était cette femme qui avait réussit à s’enfuir ? Quoiqu’il en soit, elle était une femme juste sublime, j’étais sous son charme. Alors comment aurais-je pus lui faire le moindre mal ? Et puis je ne fais que très rarement du mal à la gente féminine, oui ça je me l’interdis. Donc pourquoi le faire ? Juste parce qu’elle se nommait Kaguya ? Non c’était bien trop stupide, et moi je ne l’étais pas, enfin pas tellement… Soudain, je sentis quelque chose qui passa très près de ma tête pour ensuite se planter devant les pieds de la belle jeune femme. C’était un kunai explosif ! Pour éviter l’explosion, la jeune femme sauta par-dessus le pont et commença à s’enfuir. C’est là que trois shinobis se mirent à nos côtés.

-Shinpachi, cette femme est recherchée par le village, nous devons la capturer, et si ce n’est pas possible…il faudra l’abattre… Okita-sama, nous aimerions vraiment que vous nous aidiez sur cette affaire, s’il vous plaît…

Sans perdre de temps je me mis à courir e direction de la jeune Kaguya. Je n’avais pas pour objectif de la neutraliser, ou même de la capturer. Je voulais la protéger. Pourquoi ? Eh bien je ne saurais le dire. Peut être était-ce parce que j’étais sous l’emprise de son charme. Ou bien je trouvais tout simplement injuste qu’elle soit poursuivie pour des crimes qu’elle n’avait pas commit. Tous les membres du clan qui avaient attaqués le village avaient étés tués. Alors elle, elle n’avait rien fait, je me devais donc de lui venir en aide si mon village se laissait bercer par la haine et la vengeance. Elle prit la direction d’une forêt, je la suivais, donc. La jeune femme effectuait une trajectoire quelque peu étrange. Elle ne suivait pas un parcours linéaire, elle ne faisait que zigzaguer. Si j’avais été un peu trop loin, elle aurait réussit à se débarrasser de moi, mais j’étais bien trop rapide pour elle et je la rattrapais assez facilement. Quand je sentis que j’étais assez proche, je sautais vers elle. Avec force, je l’empoignais et je me laissais tomber au sol. Je la maintenais au sol en lui tenant de ma main gauche les mains, et de l’autre je m’efforçais de la forcer à rester au sol. Comme elle se débattait, je resserrais mon étreinte. Elle parvint quand même à se dégager la tête sur le côté. Elle me demanda de la lâcher, normal quoi. Mais je ne pouvais pas le permettre je savais bien que mes alliés n’étaient pas loin, et je me devais de la protéger. J’effectuais alors une roulade sur le côté. Résultat, je me retrouvais dans la même situation, mais j’étais maintenant caché avec elle sous des buissons. Sans vraiment relâcher mon étreinte, je la fis tourner sur elle-même pour la mettre sur le dos. Je plaquais ensuite la paume de ma main droite sur sa bouche pour qu’elle ne fasse plus de bruit. Dans une savante position, avec ma main gauche, mes jambes, et mon poids, je l’empêchais de bouger. Plantant mon regard dans le sien, je pris un air gentil et commençait à parler, presque en chuchotant.

-Miss Sasilvia, je ne vous veux aucun mal. Mais ce n’est pas le cas de mes alliés. Je ne pense pas qu’Okita non plus vous ferait du mal, mais sait-on jamais… Sachez que ce n’est pas nous qui vous avons attaqué. Je ne me permettrais jamais d’abîmer une femme aussi sublime que vous. Du moins si j’en avais le pouvoir bien sûr… Bref, je vais enlever ma main de votre bouche, alors ne criez pas, ou bien vous finirez en prison, ou sur le billot qui sait…