Mesures de préventions.
Notre organisation est encore inconnue du monde, mais cela tend à changer. Pour se préparer à d'éventuels mouvements de troupes, il vaut mieux frapper là où ça fait mal.
Attaquez un camp militaire du village de Konoha, situé assez loin du village pour ne pas y être retrouvé. Le but est bien sûr de tuer un grand nombre des soldats sans se faire repérer et encore moins identifier.
Récompense : 150 ryos, 40 pour le kage.
Lignes : 60 lignes. / J'en compte 103 avec le compteur.

Allez savoir pourquoi je trouvais ça facile. Attaquer un camp militaire du village. Un jeu d'enfant. Durant les trois ans que j'ai passé à m'entraîner loin du village avec mon Sensei, j'avais eu droit de revenir près des lieux, l'espace d'une journée. Pour revoir ceux qui m'étaient chers, ma famille, mon frère. Et le lendemain je me retrouvais en mission dans l'un de ces camps justement. Car à l'époque, je faisais encore officiellement partit des forces armées du pays. Il y avait un camp assez loin auquel l'on m'avait assigné pendant deux semaines. On m'avait appris à en connaître et reconnaître les moindres recoins au cas où si un jour nous étions attaqués. Cela ne s'était bien évidemment jamais produit mais cette expérience avait été extrêmement enrichissante et visiblement bien pensée. J'en souriais sous ma capuche en avançant tranquillement à la rencontre du dit lieux. Si rien n'avait changé, et il n'y avait absolument aucune raison que cela n'arrive, ils ne devaient pas être plus de dix. Dix mais assez bien armés en tous les cas. Je me souviens encore de toutes ces caisses de kunai et shuriken qu'ils m'avaient montrés en réserve. J'en avais été éblouie et je n'avais jamais bien compris ce qu'elles faisaient là-bas mais soit. Ça n'était pas la question du jour. Celle-ci étant, est-ce que les points d'accès secrets étaient toujours les même ? Il était fort possible qu'aucun d'eux n'ait changé ce qui nous faciliterait grandement la tâche. En tous les cas pour le savoir, il fallait le vérifier. Mais cela se ferait demain. Il commençait à se faire tard, et bien que nous fûmes dans les bois du pays du feu, la nuit tombait et la fatiguée s'en trouvait très présente. Alors nous installions le campement tranquillement, comme pour notre précédente cible et après avoir mangé un morceau, nous nous endormions doucement. Le réveil n'en fût que moins douloureux puisque les feuilles cachaient les rayons du soleil visiblement bien haut dans le ciel. Nous n'avions vraiment plus de temps à perdre. Le bivouac se rangeait en un instant. J'effaçais toutes traces de notre venue puis nous repartions pour deux heures de routes. Si la topographie des lieux m'était restée bien ancrée, je savais qu'il y avait un petit village à deux kilomètres du poste de garde. Ce qui s'avérait très utile car même si nous avions dégusté un morceau avant de reprendre la route, déjeuner avant d'attaquer pourrait être assez sympathique. Je me laissais tenter par cette idée. Après tout, pourquoi pas ?

Je n'avais absolument, ou presque, aucune idée de l'état de mon amie quant à cette mission. Mais pour ma part, j'étais excitée. Excitée parce que je connaissais les quelques dix gars que nous allions assassiner juste pour de l'argent. Entre nous je n'avais passer que deux semaines à leurs côtés mais j'avais appris à être discrète à l'époque et donc je connaissais leurs forces et faiblesses. Par exemple, leur chef. Shû qu'il se faisait appeler. Il était doué en tout mais je le battais aisément en étant en surnombre. Parce qu'il se déstabilisait et ne pouvait rien faire contre ça. Il en avait vraiment honte d'ailleurs. Une fois il m'avait confié que c'était à cause d'une histoire personnelle de son enfance. Et dans le fond, croyez-moi ou non, ça me fait mal d'utiliser ce genre de blessure contre lui. Mais... À moins qu'il soit le seul à rester en vie pour alerter Konoha, je me devais de le faire mourir. Non pas parce que j'avais une quelconque rancune contre lui bien au contraire. C'était un chic type. Mais parce que c'était une mission, un ordre du chef quoi. Et ça me plaisait bien comme ordre alors je l'exécutais. À ma sauce bien entendu. Mais avec brio. Du moins je l'espérais. Le village que nous recherchions ne tarda pas à montrer le bout de son nez, il devait être aux alentours de quinze heures. L'heure parfaite pour se préparer bien comme il faut. En entrant dans les lieux et d'un commun accord, Heiryuu et moi décidions de nous cacher dans une ruelle sombre le temps d'un henge chacune. Nous connaissions le pays du feu et il nous connaissait. Mieux valait rester prudentes, même avec une cape et une capuche. Alors je nous primes simplement l'apparence de deux jeunes filles absolument normales portant les habits du coin. Ainsi nous entrions dans le premier restaurant que l'on croisait et on commandait le plat principal. Pour faire genre vous voyez. Aussi parce que nous avions la plus grande des flemmes de regarder le menu, et accessoirement parce que nous étions pressées. Mais zéro défauts, on ne le montrait pas. Nous mangions tranquillement avant de payer et de partir. Comme deux demoiselles tout ce qu'il y avait de plus normal. Ensuite, quittant le village, nous attendions d'être plus loin dans la forêt pour reprendre une apparence normale et mettre nos capuches sur nos têtes. Mais je voyais qu'Heiryuu commençait à fatiguer avec la forme qu'elle avait alors nous prîmes la décision de nous reposer quelques heures. Elle reprit donc son apparence de louve.

Quelques heures passèrent, laissant tranquillement la nuit prendre place sur cet hémisphère de la planète bleue. Il était temps d'y aller. Je savais que l'un d'entre eux possédait cette capacité du sensoriel, alors nous cachâmes notre chakra un peu avant d'arriver au poste de garde. Nous étions invisibles dans une nuit sombre et avec nos capes, il n'y avait que peu de chances que l'on nous remarque. C'était parfait. Tranquillement nous grimpions sur le mur situé coté Ouest, à la suite d'une brève inspection des lieux. Il n'y avait personne dans ce coin donc. Il nous fut aisé de nous glisser à l'intérieur et ainsi prendre tout le monde par surprise. Je ne m'étais pas trompée. Aucun d'eux n'avait véritablement changé, ils avaient tous juste un peu vieillit. C'était normal après toutes ces années. Je glissais quelques mots à leur attention tandis qu'ils se levaient tous les dix, se mettant en position de défense. Inutile. Ce fut à l'instant où je prononçais ce mot que le chef me reconnu. Il ne comprenait pas comment j'avais pu tourner ainsi ni quelles étaient mes intentions en venant ici. À quoi bon lui répondre puisqu'il mourrait bientôt ? J'en étais désolée pour lui, il l'était pour moi. Pour Heiryuu aussi. Ayant prit forme humaine pour pénétrer plus facilement le bâtiment, elle reprit à présent sa forme initiale, faisant place à la stupeur dans le coeur de ceux qui autrefois furent nos alliés. Le massacre débuta ainsi. Aucun de ces hommes que j'abattis de sang froid n'eut le temps de prévenir Konoha. Seule la relève qui s'effectuerait dans quelques heures le remarquerait et donnerait l'alerte. Seulement nous serions déjà loin. Bien trop loin pour que l'idée de nous rattraper ne leur traverse l'esprit. Mais pensons au présent. Au combat acharné que nous menions avec Heiryuu. Entre les armes blanches qui volaient, le feu et l'eau qui était utilisée, la rapidité des uns, la souplesse des autres, il nous était difficile de nous y repérer. Mais nous y avions réussit. Parant d'un simple geste, le tentô qu'il m'envoya, j'éliminais le ninja Katon d'un kunai dans la gorge. Heiryuu avait neutralisé non sans mal l'utilisateur suiton. Il nous en restait donc huit. Soit. Ils y goûteraient donc, à la fureur du samouraï. Tous se battaient à présent au corps à corps. Esquivant, attaquant, s'éloignant, revenant. Quatre périrent lors d'un seul instant d'inattention. Il y avait sur mon visage caché cette expression sadique que j'aimais arborer en combat. Le peu qui l'avaient vu au travers des lueurs de la lune étaient morts, effrayés, paralysés. Le reste combattait avec ardeur et conviction. Ils donnaient tout ce qu'ils avaient mais cela n'était visiblement pas assez. Jamais assez. Toujours trop peu. J'usais du Raging Thunder contre l'un d'entre eux, le sonnant légèrement de part le choc. Le tuer ne fut pas compliqué, un kunai dans la tête et le tour était joué. Ma compagne de toujours s'occupait de lacérer la gorge des trois restants, tandis que j'abattis le chef, usant d'une tactique bien trop traîtresse pour lui. J'avais créer cinq clone, en plus d'Heiryuu qui était occupée, nous étions sept contre deux. Déstabilisé, je vous l'avais bien dit. Il subit ensuite mon illusion sans broncher, ne comprenant sans doute pas ce qu'il se passait et voilà. Je le décapitais, éprouvant néanmoins un certain regret quant à cet acte affreux. Il ne restait plus que lui, stupéfait de la vitesse à laquelle nous avions accompli notre travail. Il ne bougea plus un instant puis décida l'assaut du désespoir. Une vilaine feinte qui cacherait sa fuite. Tu parle ! Son clone, je l'explosais d'une pression sur son bras. Tss... La peur permettait-elle de commettre des actes à ce point débiles ? Hmm... Je laissais le plaisir à mon amie de lui régler son compte. Parce qu'il me faisait véritablement pitié à crier comme une fillette, à nous supplier de l'épargner.

Nous en avions à présent terminé. Il ne nous restait plus qu'à semer le trouble au village de la brume et cette mission serait réussie avec brio. Ce fut sur cette idée qui nous quittions Konoha, le coeur envahit de ces souvenirs délicieusement effrayants.