J'étais à la recherche d'un oiseau. En fait, c'était une mission que j'avais choisie le matin même. Elle m'avait intéressé dès la première journée, puisqu'elle me semblait facile, mais ce n'était pas celle-ci que j'avais pris les précédentes fois ( Eh oui, plutôt, j'avais eu la brillante idée de m'embarquer dans une histoire de fleur lumineuse, avec bien sûre une tonne d'insectes en cadeau. ). Finalement, aujourd'hui était le bon jour. Après être sortit, j'avais fouillé le village de long en large, vérifiant même dans le sol, pour voir s'il pouvait y être. Après tout, c'était une espèce que je ne conaissais pas, il pouvait être n'importe où. Ça faisait déjà un moment que je cherchais à Suna, pour en déduire qu'au final, l'oiseau n'était peut-être pas en ce chaud pays. L'endroit qui me semblait le plus logique pour accueillir des oiseaux et leurs nids était une forêt. A Suna, de la végétation comme celle-ci, il y en avait pas tellement. Mes pas s'étaient donc dirigés vers les limites du village, en direction des arbres. Étrangement, les feuillus non plus ne contenaient pas la bestiole volante que je cherchais, mais je continuai tout de même mes recherches. Je pensai à aller voir à l'intérieur d'une grotte ; chose que je fis, même si l'envie n'y était pas. Disons que ma précédente aventure m'avait grandement traumatisée. J'entrai en silence, en regardant partout ou je marchais, mais aucune trace de l'oiseau bleu ciel.
Je dois l'avouer, à ce moment, j'étais légèrement découragée. Je croyais que cette mission allait être terminée en un rien de temps... Quoi que je devais passer la journée avec lui, afin de voir ce qu'il faisait. Mais je n'étais pas bien avancé, je ne savais même pas où il était, où il se cachait.... Afin de mieux penser où il pouvait se trouver, je me suis assise sur une petite roche bien couchée dans le sable, avant d'entendre un cri qui venant du dessus de ma tête. Ce cri était à la fois perçant et ondulant. Il donnait l'effet d'une vague se cassant au milieu de la mer. Ce son m'était inconnu. Curieuse, je me levai, pris un bateau de bois qui se trouvait sur le sol - question de précaution- et regardai dans le feuillage de l'arbre qui me cachait précédemment de la réchauffante lumière du soleil.
Il était là, l'oiseau y était, bien couché entre les branches de cet arbre. Son plumage bleu recouvrait encore sa tête et ses pattes étaient toujours bien cachées sous lui. Il semblait être encore endormis, peut-être s'était-il tout juste éveillé et se cachait entre les feuilles afin de dormir au frais. Après tout, il n'étais pas bien plaisant de dormir sous une telle chaleur, celle de Suna. Après s'être bien étiré, il sortit de l'ombre et se déplaça au soleil afin de se réchauffer de la nuit qu'il venait de passer. Ses oiseaux étaient définitivement des lèves-tard....
J'étais silencieuse, à l'observer. Je ne voulais pas qu'il prenne peur et s'envole. Afin d'éviter une telle situation, je m'éloignai légèrement, prenant bien soin de ne pas faire craquer une quelconque branche qui pourrait peut-être se trouver sous mes pieds. Malgré mes tentatives à être silencieuse, l'oiseau prit son envol, à une vitesse, ma foi, élevée. Je croyais avoir échoué ma mission, mais il revint de plus bel avec une branche dans le bec. Branche qu'il plaça doucement dans son nid. Après l'avoir incrusté dans son lit douillet, il était venu à ma rencontre. L'un des plus rares oiseaux du désert était venu se poser sur mon épaule.... Pour finalement retourner chercher quelques petites branches à installer dans son habitat pour, au final, repartir dormir. Décidément, c'était un animal bien paresseux... La journée allait-être longue...
Le soleil commençait déjà à se coucher et la fraicheur de la nuit commençait à emparer la chaleur de la journée. Dans les déserts aussi, il était possible qu'il fasse froid. L'oiseau qui s'était contenté de chercher moins d'une centaine de brindilles et de se reposer tout le long de la journée était finalement retourné à l'intérieur du feuillage de l'arbre, encore une fois pour se portégér du froid. L'observant, je pensai donc à faire de même, l'idée ne me semblait pas mauvaise, voir même excellente. J'allai donc me coucher... En m'assurant que j'allais lui donner le rendu de la mission le lendemain matin.
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