La journée avait été longue pour Zelga. Il avait servi d'escorte à un homme en sur-poids qui désirait voir Konoha pour la première fois depuis longtemps. Il pensait avoir louper sa mission quand son client avait été prit en chasse par des jeunes mais finalement , tout s'était bien passé et il avait reçu une vraie leçon de vie. Le soir commençait à envelopper Konoha quand le ninja se dirigeait vers le bureau des missions pour faire son rapport. Il ne désirait qu'une chose : Dormir. Alors qu'il arrivait devant le bâtiment affilié aux missions, il perçut grâce à son ouïe développée une conversation. Deux femmes discutaient entre elles. L'une d'elles se plaignait de la disparition de son chien. L'autre, sans doute dans un but préventif, alarma la propriétaire sur la présence d'un jeune "démon" qui torturait les animaux la nuit tombée. La plaignante se mettait à pleurer. Zelgadis, révolté par ce qu'il venait d'entendre, s'approcha de la maladroite pour lui demander poliment plus d'informations. Elle lui apprenait que des animaux sortaient les membres cassés, le museau fendu, le poil arraché et le corps lacéré d'un bâtiment abandonné du quel s'échappait des rires gutturaux certains soirs. La vision que lui provoquaient ces paroles le fit trésaillir de dégoût. La voix qui habitait sa tête semblait intriguée. Elle se demandait si elle avait quelque chose à apprendre de ce sadique même si s'en prendre à un animal la révoltait. Alors qu'il allait partir, la propriétaire du chien demandait à Zelga de ramener ce fou pour qu'il puisse être jugé. Il se mit en route pour le bâtiment qu'on lui avait indiqué. Cet acte de pure folie ne pouvait souffrir d'aucune attente due à un rapport ou au sommeil. La nuit s'annonçait froide mais le ciel était dégagé. Le ninja profitait de la poésie qui se dégageait de la vue des étoiles avant de plonger dans un monde de sadisme et de folie sanguinaire.

Il arrivait enfin devant le bâtiment. Il en fit le tour pour repérer des cavités et s'en faire une idée.Les fenêtres étaient condamnées et il n'y avait qu'une seule porte. Le bâtiment avait l'air moins effrayant que ce à quoi le ninja s'attendait. Tout était tellement silencieux que Zelga ne pouvait dire si il y avait quelqu'un. Soudain, un bruit d'acier vint déchirer l'atmosphère. Un couinement puis un rire démoniaque suivaient. Zelgadis se faufila le plus discrètement possible. Il ne savait pas cacher son chakra comme un ninja sensoriel mais il savait se faire discret. Il se retrouva dans un couloir plongé dans le noir et sous une porte apparaissait une raie de lumière. Des bruits en surgirent alors il se glissa à l'intérieur sans le moindre bruit. Le ninja était dans une pièce qui s'étendait sur deux étages. En face de lui, il y avait des cages remplies de chiens effrayés. Quelqu'un était de dos et tenait un couteau de boucher en main. Zelga se hissait au deuxième étage pour mieux observer la scène et ce qu'il découvrit le fit frémir. L'individu , apparemment un jeune homme, fracassa d'un coup sec le museau d'un chien avec son couteau. Une lueur de sadisme et de folie brûlait dans le regard du jeune Hoto. Son visage s'était paré d'un petit sourire et une lumière jaillissait brièvement de la tempe droite.La voix avait prit le pas sur la personnalité altruiste de Zelga pour laisser libre cours à sa fureur. Le jeune bourreau se délectait de la souffrance qu'il infligeait à ce chien quand soudain la lumière s'éteignit et la porte se verrouillait. Le bruit métallique d'un couteau qui heurte le sol interrompit le rire du voleur de chiens. Il grognait. Une voix d'enfant s'éleva dans les airs.


Un rire inquiétant suivait cette chanson macabre. Le jeune devait commencer à avoir peur car Zelgadis qui était venu se poster devant la porte dans le noir le plus complet entendait des pleurs et des plaintes. Le prédateur était devenu la proie. Et quelle proie ! Le jeune Hoto , qui avait laissé place à sa folie, languissait. Il savourait ce moment. La terreur qu'il imposait le comblait. Il allait jouer avec son pantin. Puis, une image. Celle de Yui qui pleure.Le Zelga altruiste se manifesta alors dans la tête de son double maléfique. Il ne voulait pas revoir ces larmes. Pour cela, il ne devait pas aller en prison donc il ne devait y avoir aucune trace de torture faite par lui. Une idée traversa alors son esprit. Il libéra les chiens. Des grognements s'élevèrent dans la pièce. Par pur sadisme, Zelga alluma la lumière une seul seconde. Il avait retiré son masque et s'était placé devant sa victime.

Bouh !

Sa victime fit un bon en arrière.Durant cette seconde, il put voir de la détresse naître dans le regard du jeune qui recroquevillé sur lui-même entrain de pleurer aperçut les chiens qui l'entouraient . Puis la pièce fut plonger une nouvelle fois dans l'obscurité par le monstre bleu qui remettait son masque en place sur son visage. Des grognements, des bruits de lacérations et de morsures et des cris faisaient vivre les formes qui s'agitaient dans l'obscurité. Zelgadis s'amusait bien. Il en rigolait même. L'image de l'arroseur arrosé le frappa et le fit rire plus fort encore. C'était dément. Puis la voix de la raison vint s'imposer à ce moment infernal. Il fallait le ramener pour qu'il soit juger. Zelgadis explosa la porte pour rendre le scénario du sauvetage plus vrai. Il alluma la lumière et arracha sa proie des chiens qui s'en donnaient à cœur joie. C'était un véritable carnage. Le visage du jeune était lacéré , ses intestins étaient à l'air et il était rongé jusqu'à l'os à certains endroits. Le ninja mit le corps sanguinolent dans une cage et attacha les chiens le plus gentiment possible. La voix , rassasiée en sang, avait laisser place à Zelgadis.

La cage sur le dos et la corde qui faisait office de laisse pour les chiens dans la main droite, la créature se rendait à l'hospital. Une fois arrivé, il attacha les chiens en dehors de la structure en attendant son retour. Il sortait le corps inanimé de la cage, le prit dans ses bras comme s'il venait de lui sauver la vie et entra catastrophée dans l'hospital. Son petit jeu d'acteur avait marcher. Le patient, une fois qu'il allait être guérit, serait juger car Zelga avait expliquer comment il l'avait sorti des griffes des chiens qu'il avait retenu et qui à son grand malheur s'étaient libérés bien que ce n'était que justice. Une fois que le jeune était entre les mains expertes des médecins, le ninja prit les chiens et les emmena où il avait vu les deux femmes. Quand il arriva, il n'y avait plus que la propriétaire qui se lamentait. Zelga vint s’asseoir à côté d'elle et lui annonça qu'il avait trouvé et arrêté le cinglé. Il lui montra les chiens en piteux état. La propriétaire était choquée presque malade. Elle tenta d'identifier les chiens mais ses sanglots reprirent. Le sien n'était pas dans le tas. Zelga lui fit la promesse de retrouver son chien si elle s'occupait de remette ceux-ci sur pied. Elle accepta et le ninja fier d'avoir rendu justice s'en allait pour une nouvelle mission.