Retrouvailles.

Et faux espoirs...

Elle s'était sauvée à toute vitesse, telle une bête ayant flairer une piste pouvant la mener à quelque part qui lui plairait. Ses pas foulaient le sol à une allure étonnante, tant que, à sa démarche de fauve, la poussière levait derrière elle. Ses yeux étincelants de dorés scrutaient les environs de façon à trouver une certaine proie. Sa tête ne cessait de tourner dans tous les sens, qu'elle décida de pivoter vers l'endroit le plus à découvert. La toute jeune, le coeur battant, espérait naïvement retrouver son oncle, ne pensant pas à utiliser son sensoriel dans un tel état de panique et d'adrénaline. Elle se contentait juste de fouiller nerveusement les environs du regard, son petit corps illuminé se détachant du paysage sombre qu'offrait la nuit. Seule, le loup solitaire courait, il ne s'arrêtait pas. Et il ne s'arrêterait pas tant qu'il n'aurait pas trouvé ce qu'il cherchait.

C'est à ce moment que l'attention de la jeune dame fut portée vers une petite colline, ou juchait au loin deux arbres non pas très garnis en feuillage, plutôt comme des arbres en pleine mortalité. Elle s'approcha doucement, se releva tranquillement sur ses deux jambes et deux de ses queues disparurent, ne laissant là qu'une demoiselle aux traits humains et aux habits à moitié déchiré, le visage un peu déformé par certains traits plus violents et bestiaux que son doux visage de porcelaine habituel. À pas furtifs, elle s'approcha du pied de l'arbre, là ou elle vit un kunai planté au sol. Son attention fut portée sur l'arme, un bref instant, puis, un tout petit bruissement capta celle-ci. La jeune princesse de glycine leva la tête brusquement pour fixer l'arbre. Elle se donna un élan pour faire un immense bond, et gravir cet arbre, puis elle se jeta sur le second, y trouvant un appuis plus agréable. Une fois à la cime, son regard fut posé sur une silhouette dans la pénombre, juchée sur la cime du premier arbre. Elle fronça les sourcils, baignant toujours dans son chakra luisant de doré, mais sans les 3 queues, comme si elles s'estompaient lentement, alors qu'elle se calmait.

- Pourquoi as-tu fait ça, Minato ?

Elle tonna ses mots, la gorge serrée. Elle s'étrangla dans ses propres paroles alors qu'elle prononçait avec difficulté le nom de son oncle, retenant quelques larmes qui tentaient de s'échapper de ses iris violacés. Puis, elle essuya brièvement ces larmes pour tourner un moment le regard vers le vide, et fixer d'yeux sévère ledit frère de son paternel.

- Comment pourrais-je non seulement te considérer de ma famille si tu détruis le seul endroit ou je peux vivre tranquillement en tant que démon ?...

Murdering beauty and passion.

For life is this way.

Elle était posée sur la cime de l'arbre, observant de yeux meurtriers la silhouette accroupie du blondinet prénommé Minato, prétendant être son oncle. Son corps frêle tremblotait sous l'effet de la rage et de la tristesse, alors que son manteau de chakra doré ne laissa là paraître qu'une douce lueur dans la nuit, laissant ses douces larmes perler sur son visage au gré ou il disparaissait. Remplaçant ce visage bestial par un petit visage pâle et terne, doux lisse et fragile, comme de la porcelaine. Luna perdit tous ses moyens, elle n'arrivait plus à utiliser son chakra, tellement elle était assommée par les émotions du moment. Elle perdit presque pied de la cime de l'arbre, mais arriva à se rattraper à temps. C'est à ce moment que Minato se retourna la tête, et tonna d'un air déçu, voir presque triste.

" Pourquoi? Parce que les villages ninjas ne sont que pur hypocrisie. Nous sommes entraînés et envoyés au combat, nous devons faire passer nos missions dans une priorité absolue, le repos n'a pas lieu, les sentiments non plus. Nous ne sommes que des armes, des outils, et des objets à présenter. L'examen chuunin en est la preuve elle même. Pourquoi réunir tout les villages dans un même tournois? Pourquoi ouvrir tout cela a une foule de spectateur? D'une part, car nous sommes considéré comme de simple animaux de bétails, d'autre part car c'est un moyen de savoir qui est le village le plus puissant ou qui réserve les ninjas les plus prometteurs et pour finir... nous n'étions là que pour le plaisir personnel du kage, de montrer sa puissance aux autres. Je hais ce système, je hais cette machine infernale, les lois qui régissent ce monde. Le monde ninja périt, les sentiments ne sont que subsidiaires et le coeur des principes disparaissaient à vue d'oeil, dans chaque pays shinobi. Je ne perdrais jamais mes idéaux de vues, j'ouvrirais les yeux aux personnes de ce monde. "

Il n'avait pas tord.

À ces paroles, Luna n'eut outre choix que de vriller la tête, n'osant plus défier le regard bleuté de son oncle, son regard tôt doré se transforma en iris argentées pour fixer le sol au loin. Tout mais pas les regards accusateurs des autres, non. Les regards, ils traumatisent. La jeune fillette tenta de retenir ses larmes un moment. Alors que faire, si les villages n'étaient que comme il disait, de pures hypocrisie ? Et qu'est-ce qui pouvait bien prouver que le Minato qu'elle voyait en face d'elle était honnête ? N'était-il pas un hypocrite lui aussi ? Après tout, il avait voulu tuer un bébé. Un rejeton tout nouveau né sans défenses. Et ça c'était le pire coup bas, et la pire lâcheté que l'on pouvait retrouver dans ce monde.

Mais soudain, l'autre bondit vers l'arbre où se trouvait la petite. Par réflexe, elle recula d'un pas et faillit perdre pied de son perchoir. Mais, cette fois-ci, quelque chose la rattrapa. Une douce étreinte l'enlaça et posa sa tête bien bourrée de conneries, de peurs et de questions, sur son épaule gauche. Elle ne broncha pas, quoique la surprise était très présente. Elle retourna vivement sa tête pour tenter d'observer Minato mais vainement, ses bras toujours le long de son corps, non pas en train d'enlacer son oncle réciproquement. Elle bégaya, tentant toujours tant bien que mal de parler malgré sa voix coupée et étranglée par la crainte de pleurer de nouveau. Quel signe de faiblesse, pleurer.

- Mais alors... Si ce que tu dis est vrai, ou peut-on vivre tranquille ? La paix sur terre existe-t-elle réellement ? Et... Pourquoi t'en es tu pris aux innocents ? Ces villageois ils... Sa voix fut coupée un moment, puis après une courte inspiration, elle repris : Ils n'ont rien fait, le bébé non plus. Je ne peux pas voir quelqu'un d'assez lâche pour s'en prendre à un bébé comme mon oncle... ou encore mon père, je ne sais plus...

Au mot lâche, sur laquelle elle mit de l’intonation, elle laissa à nouveau les larmes déferler sur ses joues irritées par son chakra utilisé précédemment.


" Tu n'es pas obligée de me considérer comme tel si ça te fait trop mal.Tu ne vis pas tranquillement comme un démon, presque personne ne les acceptent. Vous n'être pas acceptez comme de simples Hommes. Tsuna a dû s'enfuir, a dû vous prendre, Sachiko et toi même car il était lui même considéré comme l'un de ces démons. Il a dû fuir la société car il s'était rendu compte de la haine, de l'hypocrisie des villages. Aux yeux de cette société, vous, les jinchuuriki êtes considérés comme des outils, vous êtes dorloté, prit bien au chaud et couvés comme il se doit dans un village afin de vous envoyer en tant que puissance militaire impressionnante sur le champs de bataille. Bientôt, tu vivras tranquillement, là où tu voudras, pas en tant que démon mais en tant que femme à part entière. Je créerais ce monde pour toi, pour la mémoire de Tsuna et pour ma propre idéologie. Pour moi, tu es ma nièce, ma seule famille restante. J'aurais aimé te chérir plus que ce que j'ai pu t'apporter, qui, il faut le dire, doit bien être pitoyable. Luna, ma nièce, fille de Tsuna, je t'aime. Sois forte, restes aussi forte, survis, vis pour toi, pour tes idéaux. Ne te laisses pas emporter par la sainte rivière illusoire des villages. "

Son corps cessa de trembler, comme si tout à coup, une crainte énorme venait de disparaître. Un long frisson parcourut son échine pour se disperser partout dans son corps, tandis que lentement, elle tendit les bras vers le corps de son oncle, pour l'enlacer doucement à son tour, se résignant enfin à observer une véritable fois le regard perçant mais pourtant rassurant de l'autre. Il écarta les mèches de son front, pour déposer un léger baiser sur celui-ci, alors que l'autre ne détachait qu'un court moment son regard de l'autre, un peu gênée. Puis, alors que ses larmes séchaient doucement, elle dicta, plus clairement qu'auparavant, comme si sa gorge s'était dénouée, même si son visage était rougis par les émotions, mais surtout par les perles salées qu'elle avait déversé sur celui-ci.

- Tsuna... Prononça-t-elle difficilement. Il était un démon, lui aussi ? Et ou pourrais-je vivre tranquillement ? Pourquoi... pourquoi les villages nous considèrent comme des armes ? Je veux dire, ce n'est pas normal d'être Jinchu... kiri... Elle déforma le mot, sans trop savoir comment le prononcer correctement. Ce n'est pas tout le monde qui peut acquérir ce pouvoir ? Ce n'est pas... normal ? Je t'ai entendu le prononcer souvent ce mot, qu'est-ce qu'il veut dire ? Et puis.. Tsuna, il est ou ? Comment ça se fait que je n'ai jamais pu voir mon père ? À quoi il ressemble ? Et ma maman, elle. Elle était belle ? Elle était forte ? Et comment pourrais-tu changer le monde, c'est impossible...

Elle avait tant de question, mais si peu de réponses.

- À vrai dire... mes plus lointains souvenirs, sont ceux où je suis arrivée à Konoha. Comment pourrais-je en vouloir à ce village s'il est ma seule maison ?... Sasuke, il m'a aidé, contre le Loup. Gobi, il s'appelait.

Articula-t-elle plus rapidement, le regard suppliant, comme si elle attendait ses réponses depuis toujours.

Freedom.

A second heartbeat.

L'homme devant elle sembla se redresser, lorsqu'elle eut terminé de prononcer ces mots, complètement perdue dans ses tourments. La jeune fille ornait un regard suppliant mais aussi brillant, comme si elle semblait y abriter une lueur d'espoir. Minato, après avoir déposé un baisé digne d'une protection familiale sur le front de Luna, recula d'un bond sur son arbre précédent, laissant la petite seule sur sa cime dont elle semblait avoir pris aise. Son regard ne quitta pas son oncle, espérant de tout coeur qu'il ne la laisserait pas seule, sans réponse, une main qui tendait discrètement les doigts vers l'autre qui s'était déplacé, non rien qui pu se faire remarquer, mais une preuve qu'elle avait bel et bien besoin de réponse. Le temps de leurres devait prendre fin, il était maintenant temps d'élucider les mystères derrière son amnésie qui ne semblait pas du tout lui revenir. Ou sinon, quelque peu, dans ses Flashbacks.

" Je peux répondre tes demandes, et un peu mieux encore, ma nièce. Aies confiance. Je ne te souhaite que du bonheur. Je vais répondre, cependant, à deux questions. Ton père et ta mère sont mort en te protégeant, par amour de toi, ils t'aiment plus que tout au monde, tu es la personne la plus précieuse, pour eux et maintenant pour moi. Changer le monde n'est pas impossible, je te le prouverais. La vis tranquille est une rêve impossible, pour l'instant, mais très peu, tu verras, toi et ton père, vivrons dans un monde sage, emplit de bonheur et où la souffrance ne sera plus la même. Vous serez des personnes comme des autres, vous serez des personnes normales mais pour cela... il faut que ton oncle fasse des choses qui pourraient attiser la haine. Il faut que j'aille à l'encontre des règles du monde shinobi et je me ferais pointer comme un criminel. Je dois me salir les mains, Luna, j'espère que tu le comprendras. Je vous protégerais et arriverai à changer ce monde, pour toi, pour lui, pour elle et pour moi. Oh, dernière chose, Sasuke.. Tu peux lui faire confiance, je pense que c'est la seule personne à Konoha en qui tu peux réellement faire confiance."

Ces mots semblèrent choquer Lumina, tant qu'elle resta figée sur place un bon moment, le souffle coupé. Elle dévia le regard vers le bas, ne sachant plus trop ou le placer, comme si tout ce qu'elle regardait semblait la dévisager. Son coeur battait rapidement. Ses parents étaient ?... Morts ? Alors elle n'était vraiment que seule au monde, ou alors, avec comme seule famille, un oncle qui s'apprêtait à la quitter, vers dieu ne sait où. Pourtant, pas une larme fut versée de ses prunelles. Elle était de marbre, le choc l'envahissant plus que la tristesse présentement. Elle avait dû faire son deuil précédemment, dans son amnésie supposons-le. Après tout, ça fait si longtemps. Si longtemps qu'elle n'aurait jamais pu se souvenir du visage de ses parents. Pas le moindre trait.

- Papa et maman sont morts ?... Alors jamais plus je ne le reverrai ? Mais ! Mais c'est injuste ! Tonna-t-elle plus fort. Pourquoi ? Et comment pourrais-je vivre dans un monde avec mon père s'il est mort ? Tu comptes me tuer, toi aussi ? Mon oncle... pourquoi tout ce fardeau devait-il tomber sur mes épaules, qu'ai-je fait de mal ? Suis-je née sur une mauvaise étoile ? Sasuke ! Bien sûr que j'aurais pu lui faire confiance, s'il n'avait pas disparut ! Notre kage a été remplacé par Akemi, ce n'est pas pour rien... Elle s'étrangla à nouveau, retenant le choc qui l'avait frappé plus tôt. Puis, elle tonna, d'un ton suppliant. S'il te plait Minato, ne me laisse pas seule encore une fois ! J'en ai marre d'être seule ! Je suis toujours seule... Le démon, il est mon seul ami. J'ai tant de choses à te dire ne part pas...

Mais alors qu'elle prononçait ces derniers mots l'homme à la chevelure blonde disparut, sautant de l'arbre et se dissimulant ainsi dans l'ombre. Son regard se remplit d'eau alors qu'il tentait de retrouver la silhouette disparue du frère de son dit père. Mais elle se résigna bien vite, et elle observa maintenant l'arbre sur lequel un autre silhouette apparaissait. Un homme un peu plus petit que Minato, svelte mais pas trop non plus, à la chevelure brune ébouriffée se tenait là. Ses prunelles dorées, tout comme celles de Luna lorsqu'elle s'énervait, luisaient dans le noir. Elle fut intriguée un moment, puis commença par se demander si elle hallucinait. Cette silhouette lui rappelait quelque chose, mais quoi ?...

* Flashback on *

La toute petite était allongée dans la neige, la tête sur le corps martelé de Sachiko, un médaillon entre les mains. Elle tremblotait dans le froid, mais tenait toujours compagnie à sa mère, même si elle était évidemment morte. Une mince couche de givre recouvrait le corps de la dame, et un léger drap blanc de poudrerie se posait, au fur et à mesure que le temps passait, sur le corps tout fragile de la petite Luna. Soudain, au large, on pu apercevoir une vague forme se distinguer. C'était un homme, qui s'approchait, à l'image complètement fidèle de celui qui se tenait sur l'arbre à l'instant présent. Tsunayoshi s'avançait à pas vacillant. Il porta un regard triste à sa femme, puis remplit de dédain à la toute jeune, comme s'il la considérait comme fautive. Puis, il vrilla les talons, et s'en allât, laissant le tout petit bébé seul dans le froid.

Mais au fond, il ne s'agissait là que d'un supercherie, ce que ne savait pas Luna, qui pleurait à chaudes larmes ayant tout simplement espérer pouvoir se poser doucement dans les bras de celui qui s'était occupé d'elle depuis sans naissance. Celui qui était derrière cette mascarade, celui qui était derrière ce genjutsu, n'était nul autre que Stein.

* Flashback off *

Il avait l'air si triste. Pourquoi ?

" Luna... Je suis... ton père... Yop, je suis pas vraiment doué pour faire des retrouvailles intenses, riches en émotion. C'est moi, Tsunayoshi Sawada, ton véritable père.

Il s'approcha d'un bond, tandis que la jeunotte ouvrit les yeux grands, levant la tête pour mieux l'observer. Son coeur battait la chamade. Alors c'était vraiment lui ? Mais n'était-il pas mort ? Était-elle sous l'emprise d'un genjutsu ? Elle ne broncha pas lorsque l'autre s'approcha, figée par les émotions, ne sachant pas trop comment réagir. Il se pencha pour être à la même hauteur que la jeunotte, qui ne le quittait pas du regard, entre l'admiration et la stupéfaction. Même s'il la regardait étrangement, elle, ne changeais pas d'expression faciale.

Hahaha, tu lui ressembles vraiment parfaitement, j'ai l'impression de revoir ta mère lorsque je l'ai connu. Soyons nettement plus sérieux. Je suis ravis de pouvoir te parler, fillette, j'en suis réellement très heureux mais malheureusement nous n'avons pas un temps infini. Je vais tâcher, tout de même à répondre a toute tes demandes. Pour commencer, j'étais considéré comme un démon, moi aussi. Car, comme toi, il y en avait un présent dans mon corps: Shishibi. Avoir sa liberté, en tant que jinchuuriki, est absolument impensable pour le moment car nous ne sommes pas commun, contrairement à ce que tu crois, nous sommes même plutôt extrêmement rares dans ce monde. A vrai dire, parmi les milliards de la populace, nous somme seulement neuf, car il y a neuf démon. Les gens les appellent les bijuu. Ceux-ci était, à la base, contrairement à ce que tout le monde croit, des animaux divins, sensés protéger ce monde, ils étaient neuf, au total, d'une queue, Ichibi, à neuf queues, kyuubi mais, très vite, leur pouvoir ont été mal considéré et envié car il possède une source de chakra légendaire, une source dont la fin n'existe pratiquement pas. Des ninjas ont réussis a les loger dans des humains et ceux qui arrivaient à contrôler leur force pouvait devenir véritablement puissant. A cause de ces raisons, les villages qui pouvaient en posséder ce sont mit à nous considérer comme des armes de guerre, de simples outils. Maintenant, passons a des choses plus délicates..

Il sembla quelque peu troublé, déglutissant, puis il enchaîna.

Je suis mort, ainsi que ta mère. Nous nous sommes fait attaquer car des gens ont perçu mon pouvoir. Ils étaient trop nombreux. Heureusement que ta mère était là, que Minato a pu te sauver avant la fin et que mon Shishibi m'accompagnait. N'ai pas peur de ton démon, apprends à le connaitre, aimes le pour ce qu'il est et bientôt, tu apprendras son nom, bientôt tu sauras que c'est un véritable compagnon de voyage et de combat, il ne te laissera jamais tomber. Tu te demandes maintenant sans doute pourquoi tu arrives à me parler alors que Minato et moi même venons de t'avouer ma mort. Saches que celle-ci n'est seulement physique, je vis encore, même si j'ai l'impression qu'un bout me manque, dans le corps de ton oncle. Ton parrain cherche un moyen de pouvoir me rematerialiser.

Il se rapprocha, alors qu'elle, penchait la tête, buvant ses mots comme si elle était encore la toute petite enfant de quelques années lorsque Tsuna quitta ce monde.

Et bien... ta mère était une personne d'exception, une femme forte et resplendissante. Elle était douce, protectrice et vraiment calme. Ton physique, les traits de ton visage me rappelle réellement elle à ton âge, c'est impressionnant. Je l'aimais, ta mère, mon épouse et elle t'aimait vraiment beaucoup, crois moi.

Et à ce moment, Luna pu apercevoir quelques larmes perler sur le visage de l'autre. Elle passa sa toute petite main près de l'oeil de son paternel, pour essuyer les larmes qui perlaient, pour tenter de les faire disparaître à toujoursl, pour qu'il ne pleure jamais plus.

Je m'en veux, tu sais. Je n'ai pas su te protéger toi et elle, je n'ai pas su avoir la force nécessaire pour... vous promettre la vie que j'avais vu pour notre famille.. Je suis... désolé.. Luna, Sachiko... Je vous aime, vraiment. Luna, je jure que nous te protégerons et je jure de pouvoir me retenir en chair et en os, face à toi ma fille. Ne perdons pas espoir et sache le... à moins que je ne me trompe..

Il saisit le petit médaillon qui pendait au cou de Luna, alors qu'elle, posa son regard argenté par les émotions sur le bijoux dont le cristal au centre était à moitié détruit. Puis, elle regarda à nouveau son père, inquiète.

Oui.. ta mémoire, tu la retrouveras bientôt, ne t'inquiètes pas, je reconnaîtrais ce médaillon entre tous. Hahaha, ta mère était vraiment quelqu'un d'impressionnant.. Bon dieu.. Ma fille, nous nous reverrons plus tôt que tu ne le penses.

Lorsqu'il eut terminé de lui donner des explications et qu'elle entendit la dernière phrase qu'il eut prononcé, Luna eut un large sourire, comme celui des jeunes enfants auxquels on offre un bonbon. Ses yeux semblaient s'illuminer doucement alors que quelques larmes y baignaient, mais non pas des larmes de tristesse, mais bien de joie. Son regard devint de plus en plus violet et brillait sous les étoiles, reflétait la lune, comme au jour de sa naissance d'ou l'on avait tiré le nom de Luna. Elle articula doucement.

- Papa...

Et c'était probablement la première fois qu'il pouvait entendre la véritable voix de sa fille, puisque du jour de sa naissance au jour de la perte de ses parents, la seule personne qui avait pu l'entendre était Daisuke, et Sachiko, à ses derniers moments. Tsunayoshi de son nom, n'y avait jamais eut droit. Il l'enlaça délicatement dans alors qu'elle passait ses bras autour du cou de l'autre pour le serrer fortement contre elle. La toute petite blottit son crâne dans l'épaule de son paternel, laissant couler les dites larmes de joie.

- Je t'aime...

Tonna-t-il d'une voix douce alors que la silhouette de l'homme sembla s'illuminer. Luna ouvrit les yeux et comprit que le temps s'écoulait rapidement. Elle resta accrochée à l'autre, ne disant rien, se contentant d'écouter les deux mots pesés de l'autre qui avait comme soudainement illuminé sont coeur d'un regain d'espoir immense. Mais il disparut. Il s'en alla, se dissipa dans une lumière blanche, dans une poussière telle la neige. La petite se retrouva bientôt seule au sommet de l'arbre, les bras vides. Elle baissa la tête et sourit, malgré le fait que sa gorge se nouait, et que ses larmes devenaient de plus en plus amer.

- Je vous aime, papa et maman.

Chuchota-t-elle pour elle même, jetant un regard au ciel étoilé dont l'aube commençait à se dessiner au loin.