Suna, au beau milieu du pays du vent, un village simple, trop simple même. En proie au soleil et à la chaleur, le climat équatorial régnant ici en est presque gênant au final. Du sable fin à perte de vue, il se glisse dans vos chaussures, s’infiltrent dans le tissu de vos vêtements et s’accroche tel une sangsue assoiffée, il en devient presque gênant et pourtant ici c’est le signe distinctif, tout comme l’était les belles brindilles verdâtres nommé herbe dans mon pays. D’un côté mon petit coin de paradis me manque cruellement, mais y retourner rimerais avec mort certaine, je ne suis pas encore assès forte malheureusement. Tout ces mercenaires, les chasseurs de sabreurs, il faut les vaincre coute que coute, mais ils ont développé un style de combat particulier, un style propre à eux qui rend les utilisateurs d’arme impuissant, autant dire qu’ils ont un fort avantage sur les personnes comme mère ou moi au final ! Regardant mon arme tenu dans ma main gauche, je ne pouvais m’empêcher de me rappeler que je n’avais su protéger ceux qui me sont cher et que j’ai été incapable de le retrouver lui, finalement ne suis-je rien de plus qu’une pauvre incapable ? Père à perdu la vie en me protégeant, mère fut emporter par la maladie sans que je ne puisse faire quoi que ce soit pour elle et Yuu... il est partit, rentrer chez lui et voilà maintenant dix-huit ans que je fais des recherches sans parvenir à le retrouver, que faire au final ? Finalement, je ne mérite peut-être pas de le revoir, peut-être qu’il me manque encore une chose essentiel pour pouvoir le revoir, mais quoi ? Pourquoi n’aurais-je pas le droit à cela ? Tss, quelle angoisse ce truc !

Voilà seulement quelques heures que j’étais entrée à Suna en provenance d’un petit village voisin, j’avis déjà fait la rencontre d’une jeune kunoichi pour le moins maladroite il faut le reconnaitre, mais dans le fond elle était sympathique bien qu’avec moi il lui en faudrait plus que cela à la pauvre. J’avais donc finalement repris ma route dans les rues de Suna quand mon regard croisa celui d’un homme que j’avais rencontré quelques heures plus tôt, je me souviens, il était dans la grande tour, assis à même le sol, il a tenté de me faire une morale inutile et je l’ai remis rapidement à sa place. Il possède un bandeau autour du crane, dites donc, je ne l’ai pas raté finalement, j’arrive parfois à me surprendre moi-même, étonnant non ? Décidemment je ne suis peut-être pas une si grande incapable que j’en ai l’air. Boarf en faite je n’en sais trop rien, regardant l’homme qui détourna le regard et pris un autre chemin pour ne pas me croiser, je décidais de m’assoir là, sur un petit banc en plein centre-ville et levait la tête au ciel, et bien, toujours aussi bleu ce fichu ciel, n’y aura-t-il donc pas de changement précipité ? Ce que ça m’énerve que tout soit toujours de la même façon, s’en devient presque ennuyeux.

Je me tenais donc là, tranquillement assise sur mon banc, les yeux fermé, les cheveux au vent, j’attendais, je laissais passé le temps, que cette journée ce finisse au plus vit, j’ai horreur de passer cette journée seule, mère, père, Yuu, je serais tellement plus joyeuse si l’un de vous au moins pouvait être là aujourd’hui... Si on m’avait dit un jour que je fêterais mon vingt quatrième anniversaire en entrant à Suna et en patientant seule sur un banc ou milieu d’une rue, je ne sais pas vraiment si j’aurais osé y croire, et pourtant c’est exactement la tournure que prend l’événement. M’enfin, je ne me doutais pas encore que quelque chose allait se produire devant moi, quelque qui n’allait pas forcément égayer ma journée, mais qui au moins pourrait la rendre un peu plus intéressante, si ce n’est pas trop dire. Les yeux fermés, je distinguais plusieurs sons, des marches, des dialogues, des roues, une marche semblait d’ailleurs un peu moins aisée que les autres, surement une personne chargé, franchement, marché les mains charger, ne peut-il ou elle pas prendre quelqu’un pour porter ses affaires à sa place ? Par simple curiosité, je ne pus m’empêcher d’ouvrir les yeux et de regarder la charmante jeune femme aux cheveux tellement longs qu’elle finirait par marché dessus un jour. Elle marchait tranquillement, les mains pleines de sacs de courses, tellement qu’elle ne devait pas voir grand-chose devant elle, et bien, ça confirme ce que je disais, elle aurait dû réquisitionner un homme à gros bras pour pouvoir l’aidé à porter ses courses. Je me demande vraiment ce que tout ses gens trouvent réellement à ce village en fait ? Il ne ressemble en aucun point à mon Kusa, on ne peut vivre correctement dans un endroit comme cela ? Enfin, peut-être est-ce le fait que je ne m’y sois pas encore adapté, ce climat est tellement différent et l’odeur de l’herbe du matin n’existe pas ici, l’herbe coupée non plus, mais le sable, a-t-il une odeur particulière ? Encore une question à laquelle je n’aurais pas la moindre réponse, mais au fond, peut-être que je finirais par le découvrir avec la force du temps... peut-être...

Toujours à regarder la jeune, j’étais presque étonné, elle semblait être du genre gringalets à s’écrouler sous le poids des courses, pourtant elle les tenait bien fermement, ne vacillant même pas, plutôt intéressant comme personnage dites moi ! Mais rapidement, les choses allaient dégénérer, un cycliste arrivait en face d’elle, bien élancé, il aurait pu largement dévier sa trajectoire voyant la jeune femme chargé comme une mule, mais non, il fallut que le drame se produise qui plus est devant moi tss. Moi qui fut chargé d’aider mon ancien village, je ne peux guère laisser la situation se produire devant moi, de plus, mère n’aurait jamais accepté que je ne fasse rien il faut bien le reconnaitre. Dans un élan de soupire, je finis par me lever de mon banc et commençais à marcher vers eux quand j’entendis le cycliste hurler après la jeune femme et lui crier des insultes toutes plus dégoutantes les unes que les autres. La jeune femme restait là, assise au sol, ne répondant rien, que se passait-il ? Pourquoi ne réagissait-elle pas bon sang ? Je sortis machinalement mon katana et en courant vint le passer sous la gorge du cycliste.

« Ici il y a une seule personne qui n’a pas réfléchi avant d’agir et c’est toi ! Encore un mot de travers, une vulgarité et je jure de te trancher la gorge ! Tu aurais largement pu l’éviter alors ne vient pas te plaindre, maintenant prendre ton foutu vélo et dégage de ma vue si tu tiens tant que ça à ta misérable vie ! »

Les yeux fermés comme souvent j’attendais, il ne me suffisait que d’un geste pour le taillader et pourtant il s’exécuta, il pris son vélo et partit en marchant à côté. Autour de moi, plus un son, plus un bruit, il semblerait que j’avais sécher la plupart des personnes présentes, ils n’ont jamais vu cela ? A Kusa c’est comme cela que l’on réglait nos problèmes, si quelqu’un cherchait des noises à un autres, il disparaissait ou mourrait d’une lame, mesure drastique, mais notre village était le plus sain à l’époque. Maintenant les choses ont dû bien changer là-bas aussi malheureusement. Je rentrais alors mon arme dans son fourreau puis rouvrit les yeux pour ensuite me tourner vers la demoiselle en détresse, je me plaçais devant elle et me baissais afin de mieux l’observer. De la farine et des œufs, des fruits aussi, à vu d’œil je dirais qu’elle était en partance pour faire un dessert, on dirait que c’est raté pour le coup. Ses joues étaient humidifiées par l’eau coulant de ses yeux alors que sa jambe gauche semblait sauvagement blessé, surement toute endolori pour l’heure. Je n’avais malheureusement pas grand-chose sur moi pour l’aider, je me décidais donc d’arracher l’une de mes manche et de l’ouvrir en deux à l’aide de mon katana afin de faire un pansement de fortune à la demoiselle, sans un bruit, sans un mot, sans même lui en demander la permission, peu importe de toute façon, je ne suis pas là pour traiter avec qui que ce soit, j’agit celons ce que ma conscience me dictes et celons les désirs de mes parents, rien de plus, mais mère elle se serait au moins présenter, père aussi je pense, tss dire que je sois obligé de me perdre dans tant de formalité. Donner son nom pour la rassurer hein !? Qu’elle perte de temps ! A croire que je n’ai réellement que cela à faire !

« Ce n’est pas grand-chose, il faut vraiment que vous pensiez à vous faire soigner de façon correcte. »

Posant mon arme au sol laissant le reposer en partie sur l’une de mes jambes, je pris le visage de la jeune femme entre mes mains et d’un mouvement de pouce effaçais les larmes qui coulait de ses yeux, il y a plus grave dans la vie, on a tous le droit à nos moment de faiblesse, mais pas dans ce cas là ! Ici on ne faiblit pas, on s’endurcit, on se relève et on continue d’avancer ! Voilà ce que père aurait dit pour me redonner le courage, mais elle ? A-t-elle cette force de caractère ? Est-elle capable de se relever et d’avancer ? Je ne suis pas là pour lui donner ce genre de conseil, je n’en ai pas le droit, je ne suis rien de plus qu’une étrangère ici qui se soucis de quelque chose qui ne la regarde pas, oh mère pourquoi m’avoir transmis toute cette gentillesse ? Pourquoi ne pas m’avoir laissé le caractère de père uniquement ? Ce n’est pas dans mes cordes de m’occuper d’autrui alors pourquoi ?

« Avant que je n’oublies, je suis Kanna, Kanna Mikio, désolé de m’être occupé de ce qui ne me regardais pas... »

Tss, tous ces abrutis qui se sont arrêtés là, ils veulent une photo ou quoi ? Qu’ils dégagent de là et continues à l’ignorer, cette jeune femme qui vient de passer à deux doigts de se faire taper dessus, je suis prête à parier qu’aucun d’entre eux ne serait venu lui porter secours, décidemment les grands villages n’ont rien d’attirant à mes yeux ! Ce n’est pas le genre de coin où l’on se serre les coudes il semblerait, que des bons à rien au final, j’ai bien peur de ne pas avoir fait le bon choix en venant ici mère, je suis vraiment désolé. Je sais que tu voudrais que je m’occupe d’elle un peu plus a cause de sa blessure et ce qu’il vient de se passer, mais au fond de moi je me demande si vraiment n’importe quelle personne vivant ici mérite mon aide. Ils ne sont peut-être pas tous pareils, mais au fond j’ai plutôt l’impression de ne voir qu’un ramassis de crétin, suffit de voir l’autre idiot qui vient de détaler devant moi. Ce village est pour moi une perte de temps, je ne vois pas comment je vais pouvoir devenir assès forte afin de pouvoir ensuite partir à sa recherche, oh Yuu je suis tellement désolé de ne pas être capable de te chercher... Je promets de te trouver malgré tout avant que chacun des pétales du lotus ne tombe, je suis prête à t’en faire le serment aujourd’hui même, peu importe les étapes que je devrais franchir ! Ôtant mes mains du visage de la jeune fille, je saisis mon katana de ma main gauche et me relevais doucement alors que la jeune femme dans un élan de surcroit se remit sur ses jambes tel en ressort relâcher. Pour me faire face avant de s’incliner par politesse et de prendre la parole. Sora Takenuchi, c’est donc ça son nom ? Puis elle eu ces quelques mots se rabaissant au plus haut point, étrange comme mots tout de même... Je la regardais se gratter la tête avec son petit rire, je ne vois vraiment pas ce qu’il y a d’amusant la dedans !

« A quoi bon se faire du mal en disant ce genre de bêtises, ce n’est pas comme cela que l’on devient meilleur, si vous tenez tant à ne plus être ce ninja médiocre que vous décrivez, commencez par éviter de vous rabaisser de la sorte ! »

Tss, pourquoi faut-il toujours que je tombe sur des cas désespérer moi ? Ce genre de personne ne dois pas avoir réellement de but dans la vie, à mon avis elle est du genre à attendre que les choses passent, mais ce n’est pas comme cela que ça se déroule la vie d’un ninja, il faut arrêter de ce faire des idées par moment ! Mais elle eu ensuite une nouvelle phrase, elle se parlait à elle-même ma parole ? Elle se paie ma tronche ma parole ! A moins qu’elle soit juste tellement dispersé qu’elle ne sait plus trop où donner de la tête, ah mais ce n’est pas possible, bon sang mère sort de ma tête je te pris ! Je regardais le sol, et finit d’écouter sa phrase, je levais les yeux au ciel avant de murmurer doucement anniversaire... Bon sang, même dans cette situation ce jour poisseux ne me quitte pas ? Va falloir que je passe outre et que je me reprenne, mère c’est maintenant que j’ai besoin de toi bon sang, qu’est ce que tu ferais à ma place ? Je fini par regarder directement Sora dans les yeux avant d’ajouter.

« Un anniversaire ? Ce doit être une personne importante pour que vous fassiez tant d’effort, vous avez sauvez le lait, je peux toujours vous dépannez d’une petite sommes pour que vous puissiez réactualiser votre stock éventuellement... »

Apparemment ma remarque semblait la faire réagir, il suffisait de la voir baisser les yeux pour s’en rendre compte. La vérité est parfois dur à dire, mais elle l’est bien plus à entendre malheureusement, mais il n’y a qu’en l’entendant que l’on peut réellement prendre conscience des choses. Cette Sora, je ne la connaissais pas avant aujourd’hui, mais elle peut être sure que je n’oublierais ce jour, et quoi qu’il en soit je passerais encore et encore je la regarderais de près ou de loin, mais je veux la voir progresser, je veux la voir aller de l’avant, c’est ce que père a fait avec moi alors si je peux aider quelqu’un ça me va aussi. Je l’accorde, on peut se demander pourquoi et je ne répondrais rien à cela car moi-même je ne le sais pas, j’ai une impression la concernant, j’ai l’impression qu’au plus profond d’elle, un talent important est enfoui, mais qu’elle-même n’est pas au courant et n’a donc jamais travaillé pour le faire ressurgir, c’est cela, c’est cette impression qui fait que je l’aide. Au fond mon cœur je sais que mère serait heureuse de me voir faire cela car elle aurait certainement fait la même chose et pour père, me voir aider quelqu’un en besoin ferait de lui un père ravi, je sais que cela n’a peut-être aucun sens pour les trois quarts des personnes vivantes, mais pour moi ça en a un, et faire perduré leurs envies, atteindre leurs but, je veux qu’ils soient ravis, même dans la mort, en passant par moi. Je n’ai pas le pouvoir de ramener les morts à la vie, mais j’ai celui de faire vivre les rêves, ils accompliront tout les deux leurs rêves à travers moi, c’est l’une de mes plus grosses envie après de le retrouver lui. Cette phrase qui finit par sortir de la bouche de Sora était à la fois réjouissante, mais aussi tremblante, elle disait surement cela pour me rassurer, mais elle semblait le vouloir, mais tout de même douter d’y arriver, ce n’est pas comme cela qu’il faut s’y prendre, pauvre Sora, elle n’arrivera à rien en s’enfermant sur elle-même à ce point... Elle semblait en proie au doute et à la panique, mais l’anniversaire la fit revenir à elle.

Si j’en crois ses dires, ce serait donc l’anniversaire de sa mère, ce que je paierais chère pour pouvoir passer ce jour avec elle et mon père... Cela ne pouvait que ressasser de vieux souvenir dans ma tête, il y a exactement dix-huit en arrière, j’ai rencontré ce garçon de Konoha, très charmant, très aimable aussi malgré l’air qu’il se donnait, mais malheureusement je ne l’ai jamais revu. Je resserrais mon étreinte sur mon katana, Tessaiga, reçu des mains de ma mère il y a dix sept ans jours pour jours, c’étais pour mon anniversaire, elle me l’a offert en échange de l’ancien que j’avais martyrisé, celui-ci était plus adapté à moi, plus léger j’ai toujours eu l’impression de fendre l’air avec, j’ai d’ailleurs développé une technique de combat propre à moi avec ce katana, que de souvenirs... Regardant à nouveau le ciel d’un bleu me rappelant celui de Kusa à chaque fois pour mes anniversaires, je ne pu m’empêcher de rajouter quelques mots à l’encontre de Sora après qu’elle m’est annoncé vouloir pioché dans ses économies de son katana pour finir ses courses.

« Je sais à quel point ce jour doit être important pour vous, et quoi qu’il arrive, n’oubliez pas que quoi que vous fassiez, le plus beau cadeau que vous pouvez offrir à votre mère c’est votre présence, rien n’est plus important que la présence de sa famille un jour comme celui-ci, ne la délaissé pas, elle va se sentir bien seule, et si je peux faire quoi que ce soit n’hésitez pas à me le dire... »

Malheureusement, c’est une sensation que je ne connais que trop bien, c’est mon quatrième anniversaire depuis la disparition de mère et je crois bien que je n’arriverais jamais à m’y faire...

Pour le coup j’avais peut-être parlé un peu vite, qu’est ce qui m’a pris de lui proposer mon aide ? Bon sang mère, ta générosité finira par me perdre à cette allure ! M’enfin, ai-je vraiment un réel choix quand à ce que je souhaite faire ou ne pas faire ? Suis-je réellement apte à décider comment je dois tracer ma vie ? Au final, ne sommes nous pas que de simple pion sur un plateau qui se déplace en fonction des mouvements des autres personnes ? Peut-être que finalement la vie ne sera jamais aussi simple que ce à quoi j’aimerais croire. Moi ? Cuisiner ? L’idée ne me plait pas trop, mais qui sait, peut-être ai-je hérité des talents de mère-grand pour cela... Retrouver le sourire hein ? Voilà quatre ans que je n’ai plus affiché le moindre sourire et dix sept ans que je ne suis plus une personne joyeuse, peu de chance que je sois capable de retrouver cela avec un seul repas, m’enfin pourquoi ne me prêterais-je pas au jeu après tout, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort non ?

« Je ne sais pas si c’est une très bonne idée, je ne voudrais pas gâcher la fête de votre mère... toutefois, je vous ai dis que je pourrais vous aider, ce n’est pas dans mes habitudes de revenir sur une parole donné. »

C’est donc sur ses dernières paroles que je lui emboitais le pas, la suivant calmement jusqu’à chez elle, chose qui me faisais d’ailleurs penser que j’avais complètement oublié d’aller me réserver une chambre à l’auberge de Suna, non mais qu’elle idiote je fais par moment. Suivant Sora, je n’hésitais pas à tourner la tête de droite gauche, mais rien, aucune auberge à signaler, poisse quand tu nous tiens ! Tant pis, je chercherais cela plus tard dans la soirée, après tout je ne suis pas encore sur le retour. Les courses faites et tout les ingrédients nécessaire en mains, c’est dans son domaine que nous arrivions, d’après ses dires, nous avions exactement une heure et demi pour tout finir avant que sa mère ne revienne, hum, voilà un challenge de taille comme je les apprécie, très bien, parfait, je relève le défi ! Regardant mon bras droit, je me rappelle aussi que j’ai à peine l’air d’une idiote une manche en moins, de toute manière l’autre manche est pleine de sang, inutile de la laver et de la recoudre, faudra que j’aille chercher mes affaires à l’entrée du village si je veux me changer moi... Gâteau au four et les banderoles prêtes à installer, la jeune femme jouait un peu aux équilibristes pendant que je m’occupais des sushis. Voyons voir, comment faisait mère déjà... ah oui ça y est ! Tout d’abord mère lavait et cuisait le riz hum... voyons voir... parfait, Sora avait déjà tout préparé. Je saisis donc la cassolette et y mis le riz laver avec de l’eau, fermer le tout et hop en cuisson. Ensuite hum... à oui la petite sauce, on mélange tout ce qu’il faut, on chauffe et vite on arrête. Entre temps, Sora m’avait gentiment rejoint après avoir fini de décorer la pièce principale.

« De rien, comme je vous l’ai dit plus tôt, je ne peux pas revenir en arrière, j’ai dit que je pourrais vous aider donc je vous aide, par contre pensez à vous nettoyer et pansez correctement la jambe, elle risque de s’inquiéter votre mère. Un problème avec les hommes ? Vous pouvez me racontez cela vous savez, je vous apprendrais à les remettre à leurs place comme il se doit si vous voulez. »

Elle m’adressait un large sourire avant de se mettre à confection les boulette de riz, quand à moi, j’étais un peu perdu, lui parler de moi ? Qu’est ce que je pourrais bien lui raconter ? Ma vie n’a jamais été très palpitante après tout, je ne suis pas sure que ce soit une bonne chose. Découpant le poisson en fine tranche qui rentreront délicatement sur les délicieuse boulettes de riz de Sora, je laissais échapper un petit soupire avant de finalement me décider à parler pour finir la phrase.

« A vrai, dire, je n’ai pas beaucoup de choses à raconter vous savez. Ma vie n’a rien eu de passionnant, m’enfin nous aurons d’autres occasions d’aborder ce genre de sujet non ? On doit vite terminer tout cela où ce ne sera jamais prêt pour l’arrivé de votre mère ! »

Parfait, l’anguille est belle, j’ai magnifiquement bien éviter la question, père es-tu fier de moi sur ce coup ? J’ai fais exactement ce que tu m’as appris, prétexter quelque chose pour éviter un sujet à consonance fâcheuse. J’espère juste que je pourrais me retirer avant l’arrivé de madame Takenuchi, je n’aime pas trop ce genre de situation, quand tu as une personne que tu ne connais pas à table tu lui poses forcément des questions en tout genre et vu la gaité de mon passer, l’anniversaire risque d’être rapidement gâché... Boarf, on va encore me prendre la tête à me dire que je suis désagréable, méchante et froide, d’un côté je m’en fiche, mais pas aujourd’hui, je n’ai pas envie d’entendre ce genre de chose aujourd’hui, dire que normalement je m’allonge quelque part à l’ombre dans un coin des plus calme écoutant les oiseaux chanter et sentant la brise fraiche caresser mon visage pendant que je me ressasse quelques souvenirs de mon passé, on dirait bien que pour aujourd’hui c’est raté. Tant pis. Levant les yeux vers l’horloge, je regardais activement Sora pour lui faire comprendre qu’il se faisait tard avant de finalement le dire clairement.

« Sept heures hein !? Va falloir se dépêcher mademoiselle Sora va avoir du retard ! Il ne vous reste que vingt-six minutes pour vous préparer à accueillir votre mère dans une tenue convenable. »

Nous finissions donc le repas en un temps record, il restait juste le temps à Sora d’aller se préparer, n’est-il pas magnifique ? Décidemment, tout semblait parfaitement concorder, il y a de quoi se réjouir. Ni une ni deux, la demoiselle fonça dans ses affaires pour prendre de quoi se mettre et, à ma grande surpris, me ramena un chandail rouge, hum, elle veut réellement que je mette cela ? Je ne sais pas si je serais très à l’aise là dedans moi... Bref, de toute façon je ne suis pas sure d’avoir réellement le choix pour le coup, elle semble absolument vouloir que je l’enfile... Tant pis. Pendant que Sora s’enfermait dans la salle de bain, je m’enfermais dans les toilette pour me changer, je l’aurais bien mis par-dessus, mais au vu du col, il est clair que ma tenue inferieur aurait été largement visible, honnêtement ce n’est pas vraiment une bonne chose, boarf si seulement j’avais eu ma valise... Pliant mes affaires et sortant des toilettes vêtements en main, je m’approchais rapidement de la fenêtre cherchant éventuellement la sortie du village, mais impossible de savoir où elle était, c’étais finalement pas une bonne idée de vouloir aller les chercher, manquerais plus que je me perde tiens...

Après un long moment de préparation, Sora sortit enfin de la salle de bain, da tenue lui saillait à merveille, mais mon premier regard se porta sur sa jambe gauche, en insistant on pouvait en partie apercevoir le bandage, elle avait donc bien pris le soin de se soigner parfait, mais en la regardant brièvement, aucune chance que sa mère ne remarque la blessure, c’est parfaitement bien penser, bravo. Je le dévisageais du haut vers le bas, c’est une élégante jeune femme, son image donné est bien différente de celle que j’ai pu apercevoir dans les rues tout à l’heure, c’est dingue comme quelqu’un peu changer son image rien qu’en changeant sa tenue et sa coiffure tout de même. Puis, il était l’heure, sept heures tout juste quand la porte d’entrée s’ouvrit, plus le temps de réfléchir, je ne peux désormais plus faire retour en arrière, je vais devoir le partager ce repas on dirait bien. Espérons qu’elle est bien mise ma manche au fin fond d’une poubelle pour pas que sa mère la remarque d’un jour à l’autre. Une longue chevelure noire, des yeux bleus, un petit sourire qui semblait cacher quelque chose, vêtu d’une robe verte c’est son poignet qui me marqua le plus, elle a été admise à l’hôpital récemment ? Tss, je ne connais que trop bien cette situation pour l’avoir en partie vécu, j’espère que cette femme aura plus de chance que toi mère ! La dame me regardait avec un petit sourire, Sora avait fait une première partie, bon il m’y incombe de faire ma propre présentation.

« Enchantée madame, Kanna Mikio. »

C’est bref, c’est simple, on ne me le reprochera pas. Yukiko Takenuchi, hum madame Takenuchi fera l’affaire, mère n’aimerait sans doute pas que je la nomme par son prénom. Ne voulant guère m’immiscer dans les soucis de madame, je préférais rester en retrait, sans un mot, écoutant sans vraiment écouter, mais apparemment elle va bien, tant mieux pour elles deux. Sans plus attendre, Sora nous invitait donc à passer à table, nous nous exécutions sans trop trainailler, il semblerait qu’il ne faille pas embêter mademoiselle, du moins c’est ce que je pensais avoir compris. Laissant la mère de Sora s’assoir, je m’asseyais à la place la plus éloigner, non pas pour l’éviter mais pour la laisser proche de sa fille, j’avais déjà suffisamment l’impression de m’être insérer dans quelque chose qui ne me convient guère comme cela. Mais le drame surgit bien rapidement, alors que Sora servait le saké, sa mère lui fit un joli compliment sur sa robe lui affirmant aussi que quelqu’un aimerait la voir ainsi, mais elle n’en dit pas plus. Versant du saké un peu partout, elle partit en vitesse à la salle de bain pour s’essuyer dit-elle, étrangement je n’en suis pas si sure... Enlevant la bouteille du bord de la table, j’allais chercher de quoi nettoyer avant de finalement reprendre place à table et de croiser les bras tout en fermant les yeux, habituel chez moi d’ailleurs, mais en espérant qu’elle ne le prenne pas trop mal. C’est là que j’entendis cette phrase s’adresser à moi.

« Et bien vous savez, je ne suis pas vraiment la mieux placé pour vous dire ce qui l’a tracasse, aujourd’hui était la première fois que je voyais votre fille. Elle avait les mains bien pleine de sac donc je l’ai juste aidé à les porter jusque ici, nous n’avons pas énormément parlé toute les deux... »

Bien sur, moi aussi je savais que quelque chose clochait dans le comportement de Sora, cela à un rapport avec les hommes d’ailleurs, mais que lui est-il réellement arriver ? Il était hélas difficile de cerner le problème, on fait avec les ingrédients à notre disposition après tout. Ouvrant à nouveau les yeux, je pu voir le visage en quelques sortes désolé de madame Takenuchi, voir sa fille dans un tel état ne peut que la bouleverser, elle aurait pu passer inaperçu c’est vrai, mais sa façon de faire la trahit, après je m’en fiche pas mal moi, ce ne sont pas mes affaires, mais pour une raison alors encore indéterminé, je ne pu m’empêcher de prendre à nouveau la parole.

« Je sais que cela ne me concerne en aucun point, mais il lui arrive souvent de partir de la sorte ? Ou est-ce le sujet pré-abordé qui lui donne de telles réactions ? »

Je comprendrais parfaitement qu’elle ne veuille pas me répondre, après tout je ne suis rien de plus qu’une parfaite inconnu qui n’est pas à sa place ici et pourtant cela m’intriguais au plus haut point. J’attendais donc qu’elle parle ou se taise à jamais, puis je me levais tranquillement en m’excusant auprès de madame et me dirigeais vers la pièce close où se trouvait Sora et frappais uniquement deux petits coups.

« Sora ? C’est Kanna, puis-je entrer deux petites minutes ? »

Je ne suis pas habitué à jouer aux gentilles demoiselle de la sorte, mais dans une telle situation, je n’ai guère le choix, il le faut pour le bien de Sora et de sa mère, surtout en ce jour qui est si important pour elles deux.

J’avais longuement écouter la mère de Sora parler, j’aurais pu répondre à tout cela, mais il en était hors de question, je ne sais pas pourquoi elle m’a raconté cette horreur à moi qui vient tout juste de rencontrer cette jeune femme, mais au fond si elle l’a fait c’est qu’elle doit avoir un minimum de confiance en elle, ces horreurs qui lui sont arrivé, ces choses inhumaines, décidemment ce Kiri n’est rien de plus qu’un village de monstre ! Ceci explique peut-être en partit la réaction qu’elle a eu plus tôt devant le cycliste, tss j’aurais mieux fait de lui couper la tête sur place, tout le monde aurait été satisfait ! Les cauchemars de Sora resteront à jamais gravé cela est sur, mais il faut qu’elle arrive à remonter cette crainte des hommes, s’il le faut, je l’aiderais à le faire ! Haosha... n’est-ce-pas le nom que porte le Kazekage ? Cet ami serait donc le chef de ce village ? Et bien, on peut dire qu’elle sait parfaitement bien choisir ses amis cette Sora, ça on ne peut pas le nier. Je m’étais donc lever de table à mon tour pour aller chercher Sora, m’abandonner comme ça alors que je ne sais même pas pourquoi j’ai accepté de venir moi, qu’elle idée...

Alors que je tapais à la porte, Sora ne mit guère longtemps avant de m’ouvrir la porte, elle était là, devant moi, un grand sourire alors qu’elle faisait mine d’essuyer sa jolie robe, mais je ne suis pas dupe, j’ai appris à veiller sur tout ce que je voyais ou entendais, sa voix tremblait légèrement, ses yeux humidifiés, des détails sans intérêt dans le fond, mais pas besoin d’être un expert d’anatomie pour comprend que Sora venait de passer tout ce temps dans la salle de bain à pleurer, exactement comme je m’y attendais d’ailleurs. On peut berner bien des gens, mais certains signes ne peuvent pas tromper malheureusement. Je la regardais alors qu’elle me disait que l’on pouvait y retourner, parfois il y a des personnes qui savent pertinemment quoi faire dans toutes les situations, mais moi non, je ne suis pas quelqu’un sur qui on peut compter, au fond, je ne suis pas quelqu’un de bien, je n’ai pu sauver aucun de mes parents, mais si je peux l’aider elle, alors je ferais tout ce que je suis capable de faire pour y parvenir. Je ne laisserais plus jamais une personne en détresse seule et sans accompagnement, je l’ai promis à mère avant son départ, je ne peux revenir en arrière ! Je lui saisis doucement le menton et approcha mes lèvres de son oreille afin de lui murmurer quelques mots que sa mère ne pourrait entendre.

« Pleurer n’aide pas à devenir plus fort émotionnellement, mais ça aide à se sentir mieux, vous n’étiez pas obligé de vous cacher, chaque douleur, chaque cicatrice, chaque blessures finit par se refermer, il faut parfois du temps, mais il ne faut pas s’isoler ! »

Je repris ma place, lui saisis la main et l’emmenais avec moi jusqu’à la pièce principale où je lui tirais la chaise pour qu’elle s’assoie rapidement. Au final, c’est moi qui pris la bouteille de saké pour servir tout le monde et repris ma place à table à mon tour. C’est vrai, je n’avais pas décroché le moindre sourire depuis que j’ai rencontré Sora, j’aimerais pouvoir changer cela, mais je ne le puis. Les blessures même les plus profondes finissent toujours par se refermer, il faut le temps, je sais que ma guérison sera longue, mais je sais aussi que je parviendrais un jour à aller mieux, en tout cas je l’espère. Regardant les deux femmes, je pris le plateau de sushis et commençait à servir chacune des deux avant d’en prendre un peu, peu de chance que je les fasse tomber, puis si Sora n’est pas complètement remise de ses émotions, il est sur qu’elle risque d’avoir les membres tremblants et le risque de renversement se fera d’autant plus grand. Dommage d’entamer une soirée d’anniversaire de cette manière... Anniversaire... quatre ans déjà, quatre ans que je n’avais plus été accompagné pour cette journée, il faudra vraiment que je pense à la remercier pour tout cela, dans le fond elle ne le sait pas, mais en fait j’ai bien peur que cela m’ai réellement fait bien du bien.

« Et bien je crois que je ne l’ai pas encore fait, bon anniversaire madame Takenuchi ! »

Voilà, le voile est tombé, le cristal est brisé, la barrière est franchi, tout ce que vous voulez mais là, je viens clairement de faire le plus gros effort de ces quatre dernières années, souhaiter un bon anniversaire à quelqu’un. Une sorte de déchirure au niveau du cœur c’est vrai, mais il fallait que cela sorte, je ne pouvais guère le garder comme cela à mon chevet, ce n’étais qu’un poison supplémentaire, un poison qui se propage désormais certes, mais peu importe, si c’est ce qu’il faut pour ramener un peu de fraicheur alors je suis pour mon sacrifice !

Je faisais tout mon possible actuellement pour que cette journée finisse sur une bonne note de musique, j’aurais tellement apprécié vivre un moment joyeux avec mes parents moi aussi que je ne pouvais laisser cette famille dans cette situation. Je ne les connaissais pas, ou du moins pas vraiment, j’avais rencontré Sora il y a seulement quelques heures et pourtant j’avais une drôle d’impression la concernant, j’ai le sentiment de connaitre la même chose qu’avec Yuu, certainement moins fort, mais c’est assès étrange, je ne saurais comment l’expliquer réellement. En sortant de la salle de bain, je ne pu m’empêcher de lui citer ces quelques mots, qui, au fond, auraient certainement une influence sur son comportement et lui redonnerais à coup sur du baume au cœur, mais sa réaction me pris de cours, je fus complètement surprise même. Quelques nouvelles larmes semblaient perler de ses yeux, mince, qu’ai-je dis de mal ? Puis elle me prit dans ses bras et me serra contre elle avant de me remercier et de me dire qu’elle agira différent désormais, elle m’en voyait ravis. Du moins, me voir ravis est un bien grand mot... Après cette petite aparté, nous retournions tranquillement dans la pièce principale où tout se déroulais à présent comme je le décidais, je pris en charge la suite, cela aurait surement embêté Sora, mais qu’importe, après tout c’est en grande partit pour elle que je le fait. Prenant la liberté de souhaiter un bon anniversaire à madame Takenuchi, cette dernière m’adressais un sourire plein de bons sentiments, ça valait bien tout les mots du monde comme me l’aurais si bien signalé mère.

Derrière moi, ce fut à Sora de souhaiter un anniversaire à sa mère, mais elle ajouta quelque chose. Elle aurait apparemment préparé quelque chose d’imparfait, mais qu’elle comptait bien améliorer à force de temps, de quoi peut-elle bien pouvoir parler ? Le regard de sa mère s’illumina de mille feu, elle semblait pertinemment savoir de quoi parlait sa fille, fort heureusement d’ailleurs, quoi que, ce n’est plus vraiment une surprise alors ? Boarf je n’en sais fichtre rien. Sora se leva, ferma les yeux et joignit ses mains, que faisait-elle donc actuellement ? Une larme perlant sur sa joue, la jeune femme se mit à changer, voilà quelque chose que je n’avais pu voir jusqu’à présent ou du moins entendre. Cette chanson avait une mélodie particulière, les yeux fermer comme bien souvent laisser une impression de je m’en fou, cette mélodie ne pu m’empêcher de ressasser l’ensemble des souvenirs que j’avais déjà essayé d’oublier, tout ces souvenirs que j’ai depuis longtemps considéré comme un fardeau m’empêchant d’avancer. Aujourd’hui, contre mon gré, je les revoyais, mais pas seulement, je réalisais aussi qu’en réalité, c’est cette image que je veux suivre c’est ligne que je me suis tracé qui m’empêche d’avancer, si l’on ne sait pas d’où l’on vient, comment savoir où l’on va ? Je les avais tous revus, tout ces moment de joie, tous ces sourires, des moments passés avec père, avec mère, avec Yuu aussi, pourquoi ? Qu’est ce que c’est que ce truc bon sang ? Aussitôt que sa voix cessais, je rouvris les yeux histoire qu’elle n’aille pas s’imaginer que je m’étais ennuyer ou quoi que ce soit d’autre, une étrange sensation, j’avais les yeux humide, bon sang c’est quoi cette histoire ? Face à moi, la mère de Sora semblait avoir déversé pas mal de larme, étrange tout cela. Je regardais les deux femmes, surement un peu perdu dans tout cela au final.

« C’étais très joliment chantonner Sora-chan, félicitation ! »

Je m’en tiendrais à cela, détournant même le regard des deux femmes auxquelles je tenais compagnie, qu’elle poisse, quelques secondes avant je fais une morale monstre à Sora pour qu’elle n’ai pas à se retenir et me voilà moi en train de me contenir pour pas que Sora s’inquiète quand je lui dis que je veillerais sur elle, belle ironie du sort pour le coup. Décidemment mère, je ne serais peut-être jamais d’aider qui que ce soit, je suis désolé père, je dois certainement de faire honte, dire que j’avais en moi tout votre espoir, tss j’ai encore tout gâché, désolé... Sora... finalement même elle je ne pourrais jamais l’aider ? Histoire de prendre du temps et surtout du recul, je regardais les assiettes, elles étaient encore pleine pour tout le monde invitant donc Sora à s’assoir à nouveau, je commençais à manger délicatement, prenant le temps de définir chacune des saveurs alors présente dans mon assiette, je ne devais en louper aucune, puis je regardais de nouveau la jeune femme.

« Et bien, les sushis sont vraiment délicieux, félicitation, avons-nous là une future grande cuisinière ? »

Je lui fis simplement comprendre d’un regard de me suivre, j’espère qu’elle le comprendra en tout cas, je veux que le mérite entier lui revienne et que sa mère puisse voir que Sora à mit tout son cœur afin que ce jour soit parfait et que jamais elle ne l’oublie, après tout c’est un anniversaire comme celui-ci dont tout le monde rêve secrètement non ? Un repas en famille et préparer spécialement pour soit, dans le fond, il n’y a pas meilleur surprise je pense. Mangeant alors tranquillement le contenu de mon assiette en sirotant, de temps à autre, un peu de mon saké, je finis par complètement m’arrêter, il faut bien dire qu’une petite chose venait de me trotter en tête.

« Vous avez toujours été de Suna ? A moins que je ne me trompe... Si tel est le cas, je présume que vous connaissez parfaitement ce lieu ? Eventuellement, peut-être pourriez-vous m’aider à m’y retrouver un peu mieux ? Pour dire vrai, je viens à peine d’arriver et je me suis déjà perdu plusieurs fois ici... »

J’avais pris un ton plutôt gêné, parfaitement bien coordonnée avec mes mots, non je ne jouais pas, mais j’avais bel et bien une idée en tête, le jour où Sora m’emmènerait visiter le village, je pourrais enfin prendre la peine de parler avec elle, je dois bien le reconnaitre, les mots de sa mère de tout à l’heure m’ont légèrement laisser penser à tout cela, et si je peux arriver à l’aider alors je n’en serais que plus ravis, et je sais qu’au fond mère serait fière que je le fasse.

Et bien, on dirait que les compliments sont du genre gênants pour elle, voilà qui pourrait faire une très bonne source de moquerie dans les jours joyeux, mouarf en fait je ne sais pas trop comment elle pourrait prendre cela, de la rigolade ou non ? N’arrivant pas réellement à sortir la fin de sa phrase, je n’insistais pas plus sur cet événement précis, il valait mieux pour moi que je ne m’y accole pas, je ne la connais pas vraiment après tout, cela pourrait-être quitte ou double, je n’ai pas vraiment envie de jouer à ce jeu là moi... En tout cas, sa mère semblait être ravis de la petite soirée qu’avait organisé Sora et c’est tant mieux, après tout, elle a tellement dû attendre ce moment que de voir sa mère heureuse à ce point doit lui redonner un bon coup de pêche, j’espère qu’elle oubliera maintenant l’événement du jour et que je me suis pas fourré dans une galère insoutenable en lui mentant tout à l’heure... Puis peu de temps après ma question, les deux femmes se regardèrent, avais-je dis quelque chose de mal ? Les étrangers sont peut-être mal vus ici, mais ma surprise finit par être grande. Elle enchaina les questions assès rapidement, je fus un peu surprise d’ailleurs pour le coup mais je devais m’efforcer de répondre à tout sans rien oublier partie par partie. Fait notable, elle venait de passer du vous au tu, un fait notable de rapprochement, mais bon sang que faire ? Je regardais brièvement madame Takenuchi et me dis que finalement si je vouvoyais Sora, cela risquait de devenir étrange pour elle non ? Rien à faire, c’est décidé, changeons de formule !

« Merci beaucoup, cela me ferais grand plaisir de te suivre pour les repérages. Pour l’hébergement j’ai déjà demandé une chambre dans l’auberge qui doit se trouver par l’est, du moins je crois... Si par formation de ninja tu entends être allé à l’école alors non malheureusement, j’ai appris à me défendre avec mes parents seulement, mais je sais que leurs enseignements valent mieux que n’importe quel cours que l’on donnerait à des ninjas de village. Je ne sais pas vraiment en quoi consiste le travail des ninjas dans un village puisque c’est la première fois que j’arrive dans un grand village ninja, mais là où moi j’ai vécu, on passe notre temps à s’inquiéter pour sa misérable vie, on se bat pour survivre et plus l’on vit plus l’on gagne d’argent, malheureusement le sang coulais de trop, je demanderais à l’homme que tu appelles kazekage ce qu’il en est... Je ne peux pas refuser de faire un tour en ville demain, mais je ne peux pas me permettre de décommander ma chambre, l’aubergiste risque de ne pas apprécier... »

Tu parles d’une décommandassions, je n’ai même pas trouver l’auberge encore, non mais des fois je m’effraie moi... Finissant tranquillement mon assiette, il ne restait donc plus que le gâteau de Sora à manger, une bonne chose non ? Le meilleur pour la fin comme on dit par chez moi. J’attendais donc sagement que les deux dames finissent leurs assiettes tranquillement, pour ma part j’attendais pensant à bien des choses avec ou sans intérêt, je ne sais plus vraiment comment reconnaitre le bon du moins bon pour dire vrai. Puis par curiosité, je croisais le regard de Sora avant de prendre la parole pour la questionner brièvement.

« Tu as suivi une formation de ninjas toi ? »

J’écoutais toujours la jeune femme avec attention, elle m’affirma que si j’en éprouvais le besoin, sa porte me serais toujours ouverte, c’est gentil de sa part, mais dès demain je devrais pouvoir me payer un logement avec la fortune que père et mère m’ont légué ainsi que la sommes que notre ancienne maison m’a finalement rapporté. Entre temps, la jeune femme débarrassait le couvert afin de nous donner des assiettes plus petites histoire de pouvoir maintenant manger le dessert. Sora déposais le gâteau su la table et semblais en partie gênée par ma question, aurais-je cette fois encore touché une corde sensible de son faible organisme ? J’ai plutôt intérêt de sélectionner mes questions à l’avenir moi. Malgré tout, elle répondit à ma question comme à chaque fois depuis le début, elle me dit être une genin seulement, honnêtement je n’y comprenais pas grand-chose dans leurs rangs, je n’ai pas vraiment l’habitude, c’est même la première fois que j’entends une chose pareil, mais peut-être que Kusa n’a jamais voulu lancé ce système pour rester unique, chose qui expliquerais pourquoi je ne connais pas cela. Ainsi c’est un futur médecin ? Cela pourrait-être intéressant, je pense surtout que si elle choisit cette voie c’est pour sa mère malade uniquement, m’enfin ce n’est pas vraiment le temps pour parler de ce genre de chose, puis elle enchaina en me précisant avoir été affecté à un avant post il y a quelques temps. Sous la table, mes poings se serrèrent machinalement, je n’avais pas oublié l’histoire que m’avait compté sa mère, ça non et je ne risquais pas de l’oublier. Dire que c’est son propre village qui l’aura en faite envoyé là-bas au lieu de prendre sa requête en compte...

« Je ne sais pas à quoi correspond ce rang de genin, mais si c’est le plus bas alors je présume que c’est ce qu’ils vont me transmettre quand je serais aller les voir. Pourquoi ne pas relancer ta requête, tu veux devenir médecin, appuie ta candidature, retournes-y, force le destin. E viendrais avec toi s’il le faut ! »

Elle avait encore son petit sourire, moi de mon côté j’étais ample plus sérieuse, il n’y a pas de place pour la rigolade dans de tel moment ! Tout ce qui était alors sur dans mon esprit c’est que je ne devais pas parler de cet avant post, cela a surement dû grandement marquer son passé sans nul doute. Elle finit par s’asseoir à table et demanda à sa mère de souffler la bougie au centre de la table après avoir fait un vœu. Tout en coupant le gâteau, elle prit à nouveau la parole, bonne question en effet et là pour le coup j’étais plutôt mal barré. Il y aurait de quoi être gêné dans ce cas précis, mais je n’avais guère le choix, je ne puis me laisser emporter et dire des âneries, il faut que tous soit précis et détailler au mieux. Je prenais une courte inspiration et fermais les yeux histoire d’être sure à cent pour cent que je ne trahirais pas mes parole.

« Hum, mes affaires ? Les gardes des portes ont préférer fouiller afin de se persuader que mes intentions sont bonnes, à croire que je puisse vouloir du mal à votre village... M’enfin, ils font leurs travail je présume. D’ailleurs faudra que je pense à aller les chercher car j’y ai des affaires importantes à l’intérieur. Pour l’auberge, j’en ai trouvé une en plein centre, j’avouerais ne pas avoir réellement fait attention, je vu le panneau auberge et je suis rentré. Je l’avoue c’étais plutôt idiot de ma part de ne pas y avoir prêtez plus d’attention. »

Très bien, qu’il en soit ainsi. S’ils veulent me faire débuter par le plus petits des grades, tant pis, à moi de leurs prouver qu’ils ont tord de faire cela ! Quand je pense à tout les post que j’ai occupé jusque lors, être rétrogradé de la sorte ne peut être considérer que comme une insulte non ? Mère, que ferais-tu à ma place ? Puis il y eu cette parenthèse médecine, je la vis d’ailleurs rapidement prendre une autre couleur et un petit sourire qui ne trahissait pas vraiment d’expression avant que madame la maman de Sora ne rajoute une petite couche par-dessus. Je l’écoutais attentivement, mais je ne fis rien de plus, j’attendais simplement une quelconque réaction de la part de la jeune femme, réaction qui finit par arriver assès rapidement. Elle était donc bien décidé à faire une nouvelle demande, voilà qui est parfait n’est-ce-pas ? Maintenant, reste à s’assurer qu’elle aille réellement faire sa demande au bureau du plus haut grader, reste encore à savoir si vraiment il va aider son ami à obtenir un quelconque travail, voilà qui n’est pas gagner, après tout, a-t-il réellement l’intention d’aider Sora ou a-t-il peur que ce qui lui est arrivé par le passé ne se reproduise et ainsi donc la laisser de côté pour pouvoir la garder sous la main ? Il va vraiment falloir s’assurer de tout cela, enquête à faire, parfait. En revenant au sujet de mes valises, Sora essaya sans doute de me rassurer en saluant le fait que si j’ai passé la soirée sans interruption ici c’est surement parce que je ne suis pas une menace pour Suna, en même temps, il n’y a pas grand-chose dans mes valises.

« Certes cela est possible, mais si vraiment j’avais de mauvaise intentions, je n’aurais jamais rien caché dans mes valises, cela aurait été vraiment grossier et la moindre once d’intelligence, m’enfin ils écoutent les ordres je ne peux guère leur en vouloir. »

Puis ensuite, elle me reprit sur mon aubergiste en me disant que tout à l’heure j’aurais précisé l’avoir pris à l’est, bon sang qu’elle idiote, mais dans tout problème il y a une solution à moi de faire mieux, elle me demanda aussi comment était mon aubergiste, bon cette question là je vais là sauter de façon la plus simple qu’il soit. Ouvrant les yeux, je regardais Sora.

« Je suis désolé, depuis que je suis arriver ici je n’arrive pas encore à prendre mes repères, comment arrivez-vous à jaugez de la direction du nord et du sud, moi avec ce soleil omniprésent je n’y arrive pas encore... »

Les quatre points cardinaux m’ont l’air complètement disparu à moi, c’est comme ci ici ils n’existaient pas, c’est assès pénible je dois bien le reconnaitre d’ailleurs. Regardant le gâteau placé dans mon assiette, je pris mon couvert et en pris un petit bout avant de reposer mon couvert, sur mes jambes je joignais mes mains et dégustais ce morceau, le mâchant doucement, j’essayais là encore d’avoir toute les saveurs me venant en bouche puis une fois complètement avaler, je regardais la cuisinière afin de lui donner mon avis.

« Et bien, ce gâteau est vraiment bon, félicitation ! Le dernier repas aussi merveilleux date de bien longtemps, ça me change réellement merci beaucoup ! »

Seul mère et mère-grand pouvaient cuisinier de la sorte, à chaque fois qu’elles préparaient le repas nous régalions, mais alors quand elles le préparaient ensemble, vous aviez l’impression d’avoir des étoiles pleins les yeux, mère se débrouillait bien en revanche mère-grand était une artiste, je ne suis pas sur d’arriver à leur cheville un jour, c’est tellement déprimant...

Il semblerait que sa mère avait saisis mon petit manège, en même temps il faut reconnaitre que sur la fin je n’étais plus trop sereine, je ne savais plus vraiment ce que je devais dire ou faire et je me suis rapidement retrouvé embêter, poisse quand tu nous tiens. Alors que sa mère s’excusa pour aller prendre un bain, Sora s’excusa d’n avoir trop fait une fois de plus me disant que lorsqu’elle est lancé elle a dû mal à s’arrêter tout en fouillant dans le sac. Je ne sais guère ce qu’elle recherchait exactement et cela ne m’intéressait guère d’ailleurs, puis je la vis sortir un bout de papier et se diriger vers la cuisine. Un papier... c’était plutôt une enveloppe d’ailleurs je dirais. Je sachant que trop faire, je fermais les yeux et j’attendais là en croisant les bras, je ne peux tout de même pas partir sans dire au revoir à tout le monde, cela serait un manque de politesse cruelle, je ne peux me le permettre, mère serait tellement déçu si je le faisais. De plus, ce n’est pas comme cela que j’ai été éduquée, si je venais à manquer de respect à quiconque, ce serait pour moi comme manquer de respect à mes propres parents et ça, jamais ça n’arrivera, manquer de respect à ses parents est une chose suffisamment cruelle pour me donner envie de tuer la personne qui se le permet ! Après quelques minutes dans la cuisine, j’entendis les pas de Sora arriver à nouveau, je rouvris les yeux la voyant ainsi reposer l’enveloppe dans le sac de sa mère, en y repensant, c’est surement les examens médicaux dont elles ont parlé plus tôt dans la soirée, en espérant qu’il n’y ait rien de grave. Regardant maintenant Sora, elle mit une main sur sa hanche, l’autre pour se gratter la tête, l’expression de son visage affirmant qu’elle était pour le moins gênée actuellement, étrange. J’espère n’avoir rien fait de mal jusqu’à présent bon sang... Puis elle prit la parole, elle voulu m’aider à trouver une auberge et venir m’aider à visiter la ville le lendemain très agréable de sa part.

« Tu es très gentille Sora, peut-être même trop je ne sais pas. Tu sais je n’ai pas l’habitude que quelqu’un me reporte tant d’attention. Tout à l’heure je ne voulais pas vous froisser ta mère et toi et c’est pour ça que j’ai montée cette histoire d’auberge, tu as bien deviné il semblerait, je ne souhaite guère vous déranger plus longtemps et j’aime bien me prouver que dans toute situation je suis capable de me débrouiller. Pour la visite de demain je suis d’accord, mais pas pour ce soir, tu devrais peut-être rester avec ta mère non ? Je sais que tu t’inquiète pour elle, profite qu’elle soit à tes côtés pour partager tes craintes avec elle ! »

J’aurais tellement voulu le faire avec chacun de mes parents qu’au final je suis là à lui donner un cour de comportement familiale, à croire que moi je peux être de bon conseil ? Tss, quand on est pas capable d’aider son père ou sa mère on ferait mieux de se la fermer non ? Peut-être que je lui ai dis ça sous le coup de la conscience, je sais la tristesse que l’on éprouve à la mort de ses parents, honnêtement je ne le souhaite à personne. Je sais que la vie n’est rien de plus qu’un cycle commençant par la naissance et finissant par la mort pour tout le monde, mais il est trop tôt, je ne pense pas que Sora soit prête pour ça tout comme moi je ne l’étais pas. C’est à ce moment là que l’on se rend compte qu’en vérité on ne vaut rien sans notre attache, c’est il y a quatre que je me suis enfin rendu compte de ma faiblesse, espérons que Sora ne vivra pas le même traumatisme, elle ne le mérite pas, tout comme sa mère ne mérite pas d’être emporté. Certains auraient dit que dieu vous protège, mais où était-il pour ma famille ? Tss, des histoires pour enfants, rien de plus !

Sora m’avait tranquillement laissé parler, c’est vrai que là-dessus, on ne peut pas lui reprocher grand-chose, elle est tellement sympathique, tellement gentille, hum j’en aurais presque des cours à prendre moi. Elle est très certainement comme cela avec tout le monde, alors que moi... J’avais tranquillement fini de parler quand soudain, elle me prit une main et la serrait dans les siennes, alors là, je n’étais pas très maligne moi, la parfaite situation où je ne sais carrément plus ce que je dois faire, la laisser, l’enlever, dire quelque chose ? Je la regardais puis elle prit la parole, des mots avec du sens certes, mais j’ai peur qu’elle soit en train de faire fausse route sur mon compte. Elle finit par me lâcher la main et me dire que j’étais forte et jolie, parfaitement les mots qui me donnaient encore plus envie de me taper la tête dans un mur. Je baissais les yeux automatiquement et ne la regardais plus, bon sang je suis censé faire quoi là ? La remercier pour avoir dit des choses complètement fausses ? Lui dire la vérité ? Dans tout les cas, je me retrouve embêter au plus haut point, je suis dans une situation assès délicate là ! Généralement j’arrive à m’en sortir en inventant quelques choses qui n’a rien à voir, mais n’ai-je pas assès tourné autour du pot ? Tout à l’heure j’ai appris quelques choses de très important sur Sora, son accident aux avant-postes, je ne sais pas si je serais un jour capable de l’aider à aller mieux, mais je dois l’aider, mais si en retour elle ne connait rien de moi, n’est ce pas une situation incorrecte ? Bon sang mère, tu ferais quoi à ma place toi ? Finalement elle prit la vaisselle et se dirigeais vers la cuisine, j’étais bloqué là, je passais mon temps à réfléchir à ce que je pourrais finalement faire maintenant, mais rien, je ne trouvais rien bon sang. Elle me dit qu’elle m’aiderait à trouver une auberge après avoir fait la vaisselle, même à ça je ne réagis pas vraiment pour le coup, je pensais peut-être trop non ? Je finis par me lever de ma chance et je retrouvais Sora dans la cuisine pour l’aider.

« Tu sais... tu fais fausse route à mon sujet... »

Attrapant le torchon, je commençais à essuyer la vaisselle au fur et à mesure qu’elle se lavait. J’empilais les assiettes par sorte, je me perdais dans tout cela, je voulais tant lui dire l’idiote incapable que je suis au fond de moi, mais comment ? Comment le lui dire sans qu’elle ne se pense trahi ? Elle a cru tout ce temps que j’étais forte alors que ce n’est pas vrai, tout ce que je vais c’est aidé quelqu’un dans le besoin, c’est d’ailleurs la première fois que j’arrivais à réellement aider quelqu’un. C’est vrai qu’il n’y avait rien de difficile à faire et je n’ai d’ailleurs aucun mérite à avoir, je n’ai fait que menacer de mort un simple civile, même ça je le fais mal en fait. Je posais l’assiette sur les autres et déposais les mains sur l’évier cessant toute activité puis je fermais les yeux, c’étais pour moi le seul moyen que j’avais trouvé pour me couper de ce qui m’entourais et de contenir les mauvaises émotions, après tout autant qu’elle sache.

« Tu t’es trompé sur mon compte, je ne suis pas forte et je suis loin de l’être, je ne suis un exemple pour personne. Plus jeune, j’ai abandonnée deux personnes auxquelles je tenais du jour au lendemain sans remord, j’ai laissé mon père mourir devant et je n’ai pas même été capable d’aider ma mère, tu te trompes cruellement sur mon compte... »

Malgré que j’ai gardé au mieux les yeux fermer, je n’avais pas réussi cette fois, les larmes avait malgré tout transpercer cette carapace que j’aimais garder pour me contenir, je ne suis pas forte, non, je suis seulement une personne pleine de faiblesse qui essaie de les camoufler et de se torturer avec pour se faire payer ses erreurs passé, je ne suis qu’une idiote, rien de plus.