J’avais recommencé mon service ninja et, déjà, je me sentais mieux. J’avais l’occasion de penser à autre chose, bien que Souji n’était jamais bien loin au final. Je le revoyais partout, ce qui était un peu normal puisque je l’avais déjà côtoyé dans tous ces endroits. Étrangement, toutefois, le seul endroit de la ville qui ne me rappelait pas mon aimé était l’Académie. Nous n’étions pas dans la même classe et, à ce moment là, je ne le connaissais pas encore. Mes souvenirs de cet endroit étaient donc simplement amers, et non pas dépressifs. C’était une bonne chose, ça faisait plutôt changement. Ainsi, lorsque j’avais reçu mon ordre de mission m’entraînant ici, ce fut une véritable surprise. Mais bon, rien de bien extravagant non plus, ce n’était quand même pas comme s’ils m’envoyaient sur la lune.

Je m’étais présentée de bonne heure, prête pour du bon vieux travailler manuel. Erf. Ils auraient pas pu me trouver une mission un peu plus adaptée? Franchement. On me confia un sceau, des gants et une éponge. Commencer par laver les murs? Mais et la poussière alors! La reconstruction en engendrerait tout plein et il faudrait relaver ensuite de toute façon. Quelle étrange façon de travailler. Lorsque je dis ma façon de penser au contremaître, il me considéra durant un instant, puis acquiesça. À la place, je devais commencer par aider à porter les nouvelles planches, les clous et autres outils. Fort heureusement, ma maîtrise du chakra était excellente et cela me permettait de suivre le rythme sans problème.

Les travailleurs s’affairaient et il ne fallu pas long avant que les murs d’une première classe ne soient terminés. Les autres poursuivraient ailleurs et je continuerais ici avec d’autres filles. Première étape, il fallait nettoyer tout ça. Ensuite passer un bon coup de peinture et replacer le mobilier pour conclure. Je relevai mes manches et entrepris de passer l’aspirateur, retirant la poussière. Je plongeai ensuite mes mains dans l’eau jusqu’au coude et en ressortis mon linge humide. Je grimpai alors sur une chaise pour atteindre le haut du mur et nous frottâmes à l’unisson pendant une bonne heure. Le temps que ça sèche, nous préparâmes la peinture, les rouleaux et les pinceaux. Je fus officiellement placée au découpage, étant la plus précise vu mes talents médicals. Une fois de plus, je du grimper pour atteindre le haut du plafond. Si seulement je pouvais avoir une bonne dizaine de centimètres en plus, ça me faciliterais bien souvent la vie. Quoi qu’il en soit, la peinture nous demanda environ quatre heures pour les deux couches. Nous pouvions ensuite retirer les bâches plastiques du plancher et commencer à y placer les bureaux, tableaux et autres fournitures scolaires. À la fin de la journée, notre salle de classe était terminée et une autre était prête à peinturer. Du très bon boulot. Je rentrai chez moi, complètement vidée. Un peu de repos ne me ferait pas de tort après tout ça.