Je venais de monter la garde douze heures durant aux portes et dans les bois du village et un oiseau vint déjà me convoquer pour une nouvelle mission, j'avais dormis deux ou trois heures tout au plus, le rythme des missions devenait vraiment intense avec mon nouveau grade. Bien que totalement exténué, j'étais heureux de recevoir encore une mission, cela voulait forcément dire que les hautes autorités du village avaient confiance en moi. Je devais être l'un des chunins les plus actifs, déjà à l'époque, toujours entrain de bosser. Maru et moi nous rendions donc au bureau pour recevoir notre ordre de mission, mission solitaire apparemment, il fallait que j'aille voir le Daimyo, je vous avouerai que cette mission me tenait énormément moins à cœur que les précédente, allez voir un riche pour lui poser deux ou trois question, quelle horreur. Devoir mener une enquête, ce n'était pas mon fort mais il me fallait avouer que c'était indispensable pour un shinobi, surtout que je comptais pas rester chuunin toute ma vie, je voulais devenir Junin et diriger une équipe. Bref, je devais me concentrer sur cette mission absolument déniée d’intérêt.
L'avantage de ce type de mission, d'aller voir le Daimyo, c'est que je devais quitter Konoha pour ça et me rendre dans sa demeure, la ballade serait sympathique à défaut d'être animé d'un but agréable. Arrivé aux portes, je vis des shinobis que j'avais relayé la veille, ils gardaient les portes et fouillait ou interrogeait les gens qui entraient sans avoir des papiers du Pays du Feu. Je leur fit un signe de tête qu'ils me rendirent, ils avaient l'air très fatigués, des cernes de cocaïnés se dessinaient sous leurs yeux à demi fermés, n'avaient-ils donc pas la simple idée de prendre des pilules de l'armée ou de boire un café ? Ils avaient l'air de cadavre, belle image de Konoha... J'avais moi-même gobé une pilule de l'armée avant de partir, je voulais être en forme, bien que le Daimyo ne m’intéresse absolument pas, je devais, devant lui, renvoyer une image forte et saine de notre village, on a insisté sur ce point lorsque l'on m'a confié cette mission, il était seigneur du Pays du Feu et en conséquence, nous devions nous montrer devant lui sous notre meilleur jour aussi était-il bizarre qu'on envoies un chuunin de quinze ans seulement pour lui rendre cette visite. Toujours est-il que j'avais été choisi pour cette mission et que je l'effectuerai qu'elle me plaise ou non, j'étais et je suis un shinobi, je fais ce qui doit être fait. Nous traversions donc les bois, assez rapidement mais en se ménageant un peu tout de même, hors de question de se speeder au maximum pour cela, pas besoin. Arrivés à la magnifique clairière qui nous tient tant à cœur, nous faisons une courte pause avant de reprendre notre chemin.
Après quelques heures de courses, nous arrivions à destination, je montrais mes papiers aux gardes devant l'entrée et il me laissèrent continuer mon chemin. La demeure était somptueuse, ça ne prive de rien un Daimyo, les murs rouge écarlate étaient sublimés par les colonnes gravé d'or représentant des dragons traditionnels. Un grand nombre de shinobis occupaient les fonctions de gardes et semblaient s'ennuyer à mourir. Je remarquai une demi-douzaine d'homme appartenant à la garde personnel du Daimyo, ils avaient un signe distinctifs, un tissus accroché à la ceinture portant l’emblème du feu, la garde au complet comptait une douzaine d'homme si mes souvenir sont bons, tous triés sur le volet, la crème des shinobis du pays. Bien sûr certains Konohajins étaient bien meilleur qu'eux mais ne voulaient pas faire partie de cette unité, cela ne manquait pas de piquant pourtant, le Daimyo était souvent la cible d'attentats, ratés grâce à cette garde justement. Je me rappel d'une histoire où l'un de ces gardes avaient éliminé une douzaine de junins de Kiri au temps de la guerre, bien sûr je n'étais pas là à cette époque mais mon père m'avait dit grand bien de leurs capacités. J'étais dans la cour et occupé à regardé passivement les alentours, le dallage parfait, les colonnes d'or ou peinte d'or plutôt et ce magnifique rouge écarlate. En avançant vers l'entrée, deux shinobis de la garde personnelle du Daimyo se mirent face à moi, à nouveau, je tendais mes papiers et expliqua l'objet de ma venue. L'un partie et l'autre me fit toujours face, sans parler mais en me fixant d'un regard si perçant qu'il en devenait franchement agaçant. Je maintenais le regard avec une certaine moquerie, pourquoi me regardait-il ainsi ? Je suis son frère d'arme après tout. L'autre garde vint à ma rencontre et me dis que je peut aller de l'avant, le Daimyo me recevra après son rendez-vous actuel qui d'après le garde peut bien durer longtemps. J'allais pour m’asseoir mais arrivé à hauteur d'un des siège, je me dis que je ferai bien meilleur impression si je me tenais debout et droit devant le bureau. Maruyama s'assit et pris son expression la plus fière, moi j'étais debout, droit comme un piquet, la tête légèrement relevée et les main dans le dos, comme un soldat au repos. Je regrettais vite d'avoir voulu faire bonne impression de cette manière, en effet, rester immobile est la chose que je déteste le plus mais maintenant que j'avais commencé, je ne voulais pas perdre la face devant les gardes personnels du Daimyo, ça serait insultant pour moi-même. Je restais donc là, à attendre, mal aux guibolles et ennuies pesant. Ah enfin, deux hommes sortent du bureau, le Daimyo est reconnaissable de suite à la richesse de ses parures et à ses expressions exagérée digne de tous les plus riches personnages. Il me regarda et me fit signe de le suivre avec un large sourire qui avait l'air sincère. Curieux personnage. Il était aussi gras qu'on pouvait l'être, il était même étonnant qu'il puisse vivre avec autant de graisse. Obésité morbide, quand tu nous tiens. Il m'invita à m'asseoir mais je déclinai son invitation pour rester debout, sérieux et ne montrer aucun signe décontracté. C'est alors que je pris la parole après qu'il m'eut invité à le faire.
« Inuzuka Sakushin, Chuunin du village de Konoha pour vous servir seigneur. Je viens de la part du Hokage, nous avons reçus des informations qui ne concordent pas les unes avec des les autres et je suis là pour que vous nous aidiez à éclairer ces soucis si vous l'accepter. » Je marquais un temps de pause et il acquiesça, m'invitant à continuer. « Un homme revêtant les habits des ANBU n'appartenant pas à nos services s'est rendu plusieurs fois aux portes de notre village afin de nous interroger sur des shinobis ayant attaqués notre village il y a de cela déjà quelques temps. Il affirme agir sur vos ordres, cependant, nous n'avons reçus aucune information de votre part. Avez-vous engagé un membre des services spéciaux pour nous interroger ? » Demandais-je sans pouvoir masquer un certains ton accusateur dans ma voix.
Je sentais que le ton accusateur avait été relevé par le Daimyo mais il ne semblait pas s'en énerver pour autant. Les deux gardes euh en revanche semblaient agacés par mon attitude et j'en étais réellement désolé. Je n'y avait pas réfléchis avant mais maintenant que ça me venait à l'esprit, il aurait été vraiment malsain que le Daimyo embauche des ANBU d'un autre village pour nous interroger, comme si d'une il manquait de confiance en nous et nous voulait pas nous interroger directement ou pire il pourrait simplement nous espionner, et là, ça serait problématique pour notre entente généralement cordiale. Il eut un petit temps de réflexion, il semblait chercher en sa mémoire si il était « coupable » ou non de cette action. Ses grosses joues bougeait avant même qu'il n'ouvre la bouche. Puis, après quelques secondes, il parla.
«Je ne tiendrai pas rigueur de votre ton accusateur » dit-il, sourire bienveillant aux lèvres. « Cependant, je puis vous assurer que je n'ai jamais embauché qui que ce soit pour ce type de mission et que si j'avais quelques questions à pauser sur ces shinobis, j'aurai moi-même contacté le Godaime Hokage. A votre place, je me méfierai et chercherai mon ennemie. »
Une fois toutes les salutations cordiales et absolument inutiles terminée, je pris congé du saint-homme et entrepris de rentrer à Konoha. En les paroles du Daimyo, je n'ai déceler aucun mensonge, et pourtant, je sais reconnaître quelqu'un qui ment, l'intonation de voix change légèrement, il stress et secrète une odeur de sueur plus forte qu'à l'acoutumée, bien qu'avec un gros comme le Daimyo, cela relève du miracle, ensuite les yeux partent dans des directions inscrite dans l'histoire même du mensonge, enfin bref, ça se voit, ça se sent et ça s'entend. Et lui ne mentait pas, je pense pouvoir l'affirmer. Je rentrais rapidement à Konoha et alla faire mon rapport avant d'aller prendre du repos bien mérité.
78 lignes me semble t-il.
Sujet: Petite Enquête 
Mar 16 Avr - 13:43