Il poussa lentement la porte de bois massive qui se tenait devant lui et pénétra dans la pièce avec une certaine grâce. Les lumières tamisées laissaient quelques coins du salon dans l'ombre, il vivait ici. Ce n'était pas le paradis mais il s'y plaisait et c'était ce qui était le plus important à ses yeux. C'est alors qu'il la vit, étalée dans le fauteuil au fond de la pièce, charmante, elle ne laissait personne insensible. Celle ci n'était que peu vêtue, très légèrement même. Il esquissa un sourire et celle ci le lui rendit à la seconde même. Ses yeux longèrent les courbes de la jeune femme, celle ci devait avoir la vingtaine guère plus. Ses cheveux rouges ne semblait pas finir, tombant jusqu'à ses reins. Et ces jambes, ces jambes... longues, parfaitement taillées comme il appréciait. Cette créature attendait paisiblement et de la plus belle des façons. Elle arborait un short très court et un simple soutien-gorge pour haut, la bretelle droite de celui ci tombante et si proche de dévoiler le corps de sa propriétaire.
Elle cligna de l’œil, le jeune homme avança lentement, d'un geste sure, une attitude mesurée. Il aimait être maître de la situation. Celle ci tendit la main vers lui quand il se fut approché davantage, il passa à côté en l'effleurant, ramassa la bouteille de saké posée sur l’accoudoir du fauteuil et porta le goulot à ses lèvres. Une gorgée, puis une seconde. Il sentit la jeune femme crier intérieurement, puis quand ses lèvres se séparèrent du nectar qu'il venait d'avaler, il lâcha dans ton las :
« Tu peux dégager » Puis il ouvrit la porte menant à sa chambre et claqua la porte. Il aurait souhaité voir la tête de cette gamine, se l'imaginer était tout aussi délicieux. Elle tambourina à la porte quelques secondes, un débris de verre se fit entendre dans la pièce d'à côté puis rien, elle avait comprit que rester ne changerait rien. Il était enfin seul et pouvait maintenant se permettre de réfléchir en toute tranquillité. Les événements de ces derniers jours s'étaient passés avec tant de rapidité qu'il se demandait encore s'il n'était pas entrain de rêver.
Et pourtant, déjà une journée qu'il avait rencontré l'homme sans qui rien n'aurait été possible , le village si pathétique continuait de stagner avec une domination si stérile de son Kage. Agir était indispensable dans le bien du village comme dans le propre bien de Daisuke. Ainsi, aidé de cet homme il était parvenue à s'accaparer le pouvoir et allait donc pouvoir avancer ses pièces sur l'échiquier. Le monde ninja était assez calme, mais tellement vulnérable. Entrouvrez la porte à l'anarchie, bousculer l'ordre établie... Bientôt, ce monde verra apparaître le chaos !
L'homme émit un léger rictus avant de se reprendre, il était seul, la folie commençait déjà à s'emparer de lui. Autant profiter que celle ci ne le tienne pas totalement sous son emprise pour débuter son plan. Peu de personne avait entendue parler de la révolution à Kiri, et personne ne l'apprendrait encore dans les villages extérieurs. Il allait s'en assurer, un contrôle parfait sur chacun de ses esclaves, oui le mot était parfaitement choisie. Si ceux ci ne faisaient pas ce que le nouveau Mizukage souhaitait, ils seraient punies. Avec la plus grande sévérité, cela va sans dire.