Réquisition d'Armes...
Akasuna no Sasori s'était présenté devant le chef, demandant une mission de rang C à ce dernier. Depuis son entrée à l'Akatsuki, il avait peu bouger hors du repaire, changeant de ses constants voyages dans le monde shinobi à la recherche de pièces de collection pour son Art, il s'était aussi peu entraîné. Mais cette mission allait lui permettre de faire les deux vu que celle-ci l'emmenait loin à l'est, dans le Pays du Fer, Tetsu no Kuni. Ce petit pays se situait sur la Mer de Sang, celle séparant le pays du feu et celui de l'eau. L'île était réputé pour son climat très particulier et répétitif, en effet, il y neigeait apparemment cinq jours sur six, enfin c'était ce que disaient les plus optimistes. Quoi qu'il en soit, Sasori devait prendre un bateau au pays du feu et s'y rendre pour un objectif spécial. L'organisation avait grand besoin d'armes et le monde savait que le meilleur endroit pour en trouver c'était bien là-bas. Ce pays était connu pour ses puissantes forces militaires, ces samouraï armés jusqu'aux dents, ces forges qui tournaient constamment. Un lieu idéal pour se procurer tout un bel arsenal pouvant servir aux futurs projet de l'Akatsuki. Selon la description de la mission, une charrette servirait pour le transport des armes. Cela n'était en rien compliqué, après tout, Sasori avait vu bien pire auparavant.
Il se prépara à partir, il vérifia son équipement puis décida de prendre pour seul pantin l'accompagnant dans sa quête, Hiruko dont il fit l'invocation. Il fixa ses fils de chakra et en remuant ses doigts il commanda l'ouverture du dos de la marionnette et s'y glissa. Il referma le mécanisme, voilà qui pourrait l'aider à passer incognito, non, personne ne le reconnaîtrait. Il se rendit, dans sa démarche lente et rampante à l'entré du repaire, en sortit et fit d'une voix grave, la voix rocailleuse et tonitruante d'Hiruko :
- Allons s'y à présent.Sasori atteint en plusieurs jours de marche, le port du pays du feu. Il emprunta alors le bateau qui allait le mener vers Tetsu no Kuni. C'était tout de même un long voyage... Le marionnettiste du attendre bien plus que de raison pour accoster sur le sol du pays du Fer. Sans surprendre Sasori, il neigeait, et le temps devait être glacial, il n'y avait qu'à regarder les civils autour qui grelottaient ou qui étaient surchargés de d'étoffes en tout genre, principalement de la laine. Sasori lui ne ressentait rien du chaud ou du froid, il ne sentait aucune chaleur, aucune brise, aucune humidité... Le marionnettiste prit un large chemin menant à un petit village situé sur l'île. Il constata à quelle point la vue devait être rude ici, le froid, l'humidité... En y repensant, c'était tout le contraire de Suna, pays chaud et aride et pourtant lieux tout aussi inhospitaliers que le déserteur avait quitté sans peine. Mais trêve de pensées et de nostalgie, l'heure n'était pas aux souvenirs et au passé mais au présent, aux actions. Il suivit le chemin une bonne heure avant de voir, au loin dans le ciel une colonne de fumée s'élever dans les éthers troubles de ce ciel nuageux, gris, terne. Le petit village n'était plus loin. Des chaumières apparurent à l'horizon, de la fumée sortait des cheminées, la silhouette rampante d'Hiruko observa légèrement le paysage puis reprit sa route pour entrer dans le village. Lorsqu'il arriva il repéra de suite une patrouille de samouraï, même dans un petit village comme celui-ci, ils étaient présents. Portant fièrement une armure de fer, katana rangé dans le fourreau accroché à une ceinture, le regard aussi froid que le vent de ces contrées. Ils regardèrent longuement Sasori, ils n'avaient pas confiance aux étrangers, après tout ce pays était neutre. Semer la pagaille ici était très mal vu, pourtant c'était bien ce qui allait se passer.
Le marionnettiste gagna la place principale puis s'immobilisa un moment, repensant à son objectif, il devait trouver des armes et les ramener. Selon les informations données il y aurait ici une armurerie dont les sous sols regorgeraient de lame en tout genre, prêtes à servir. Dans un aussi petit village ? Après tout, qui se serait aventuré ici pour voler des armes ? Un homme bien renseigné tout simplement. Car les espions existaient et les renseignements qu'ils rapportaient étaient capitales, en voilà l'exemple. Le marionnettiste repéra de ses yeux fins et observateur la bâtisse dont il était question. Une chaumière légèrement différente, plus grande, dont l'enseigne situé au dessus de l'entrée indiquait armurerie. Il ne fallait pas cherche midi à quatorze heures. L'objectif était repéré. Une charrette était à l'arrêt, inoccupé près d'une chaumière. Sasori décida d'user de celle-ci pour transporter les armes. Mais il ne fallait pas tout précipiter. Le marionnettiste compta d'abord le nombre de garde à vue d'oeil. La patrouille à l'entré s'élevait au nombre de trois. Deux autres étaient présents dans le village. Cinq ennemis tout au plus. Il serait difficile de partir incognito chargé de toutes les armes, il faudrait donc vite s'en occuper puis partir immédiatement. Mais tout cela n'aurait lieu que la nuit tombé. Le jour laissait trop de témoins, des passants, des civils, leur attention devait être éviter. Sasori sortit du village et prit attendit que cette sombre journée laisse une sombre nuit se lever. Son impatience l'énerva rapidement mais sa force d'esprit lui imposa l'attente de la lune.
Les nuages cachaient l'astre blanchâtre, les villageois étaient partis dormir ou bien se réchauffer face à leur cheminé nourri de bois humide crépitant devant leurs yeux avides de chaleur. C'était maintenant qu'il fallait bouger. Sasori fixa à nouveau les fils en Hiruko et celui-ci reprit instantanément vie, le Kugutsu était un Art qui dépassait de beaucoup les limites imposées par la vie, la mort et le temps. Que ce soit pour Hiruko ou son maître, ils n'étaient en aucun cas régie par ces limites. Il se mit en mouvement, laissant quelques larges traces dans la neige. Les trois samouraï qui gardaient l'entrée du petit village discutait de chose et d'autre. Cela n'avait aucune importance, le seul fait est qu'il ne virent en aucun cas voir la queue d'Hiruko fauché un des trois. Les deux autres tirèrent leur katana et y appliquèrent le chakra puis foncèrent vers Sasori qu'ils venaient tout juste d'apercevoir. Cependant on échappait pas à la queue du scorpion et un fut transpercé par celle-ci, même le fer n'était pas assez résistant pour l'arrêter. Le dernier samouraï frappa Hiruko et Sasori commanda à celui-ci de lever le bras en guise de protection. Le katana entailla profondément le pantin, mais ce geste allait être puni et c'est dans un gargouillis vermeil que l'ennemi mourut. Sasori entra en tout impunité dans le village, les rues étaient toujours aussi silencieuse, la vie ici ne devait pas y être amusante. Il se dirigea vers l'armurerie et entra dans la bâtisse après y avoir défoncé la porte, les deux samouraï n'étaient plus là et il n'était donc pas repéré. Un civil entendit Sasori entrer et alla vers lui armé d'un petit tento en le menaçant, cependant d'un ton bien trop hésitant. Les doigts du marionnettiste remuèrent se servant à nouveau de la queue de son pantin pour ôter une nouvelle vie. Tel était le point fort d'Hiruko, sa queue puissante servait de défense et d'attaque et permettait à Sasori de ne pas gâcher trop de chakra dans ses autres techniques. L'armurerie était assez grande, quelques armes reposaient dans des vitrines, mais ce n'était pas cela que le déserteur recherchait. Il récupéra la clef que portait le civil à présent mort à la ceinture pour ouvrir la porte qui se trouvait au fond de la pièce. Un escalier apparu et le marionnettiste le descendit à la hâte découvrant alors le véritable objectif de sa mission. Devant lui se trouver des caisses et des caisses d'armes en tout genre. Voilà comment Tetsu no Kuni gagnait leur pain quotidien, en revendant des armes aux autres pays. Cette fois-ci c'est à l'Akatsuki qu'ils en feraient dont, à un prix zéro de plus.
Il fallut plus d'une demi-heure pour charger la charrette des caisses d'armes. Au moment de partir, il du faire face à un imprévu. Les deux samouraï qu'il avait vu précédemment n'étaient plus seul, mais accompagné de deux patrouilles, soit six hommes. L'enjeu devenait intéressant, huit ennemi se deressaient devant Sasori et celui-ci rangea la queue d'Hiruko, il commanda plutôt à de dernier de retirer son bandeau masquant la partie inférieure de son visage, puis il lui fit ouvrir la bouche et dit :
- Pauvres fous...Par une impulsion de chakra, des dizaines de senbons furent crachées par Sasori et allèrent se planter sur les samouraï, la plupart ricochèrent mais quelques uns touchèrent leur cibles. Les senbons s'arrêtèrent de voler quelques longues secondes plus tard. La moitié des samouraï étaient à terre ou mort. Mais pour Sasori ils l'étaient déjà tous. En effet, chacun semblait avoir été touché par l'attaque et le poison recouvrant les aiguilles ne leur laissaient aucune chance. C'est pour cela que quelques minutes plus tard, tous s'effondrèrent laissant la voie libre pour le marionnettiste. Il repartit vers le port, il ne fut pas suivi, il avait bien fait attention. Il avait ré-attacher le bandana d'Hiruko pour cacher sa mâchoire peu humain et attendit le bateau le menant pour le pays du feu. Celui-ci arriva peu après et embarquant la charrette, Sasori repartit vers Hi no Kuni. Le climat là bas était déjà plus chaud, plus apaisant, mais Sasori n'avait qu'une envie, retourner au repaire et poser les armes... Enfin, rendre les armes pour mieux les lever par la suite.
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