Akasuna no Sasori reposait sur son lit. Il repensait au passé, aux événements qui précédaient à tout cela, son entrée à l'Akatsuki, son immortalité... il remonta même avant son départ de Suna et l'assassinat du puissant Sandaime Kazekage. Il se posait quelques questions, certes insignifiantes dans le fond, mais pour une fois, son esprit était centré sur le passé et ses fantômes, notamment grand-mère Chiyo et grand-père Ebizo... Il repensait ensuite à deux personnes, un homme, grand, imposant, les cheveux aussi roux que ceux du marionnettiste et une femme, magnifique, avec un grand sourire angélique, les cheveux longs, châtains. Sur l'image qu'avait retenu Sasori de ces deux êtres mystérieux se trouvaient dans les bras de ces deux adultes, un enfant, chétif et fragile, roux, endormi. C'était la seule image du passé qu'il avait retenu d'eux. C'était d'ailleurs une photo qui l'avait suivi toute son enfance sur sa table de nuit. Le soir, il regardait la photo et quelques larmes discrètes coulaient. Puis il se souvint d'un petit mannequin pas plus haut de 50 centimètres passant sa porte en faisant de longs et grands pas. L'enfant qui se torturait l'esprit sur son lit sursauta puis regarda amusé le mannequin. Soudain ce fut grand-mère Chiyo qui entra. Elle allait par la suite lui apprendre la technique du Kugutsu no Jutsu, l'art de savoir contrôler les pantins. Un art que jamais Sasori n'abandonna. D'ailleurs ce fut une des seules choses que Sasori avait gardé en lui depuis. L'Art du Kugutsu l'avait suivi tout au long de sa vie, mais le reste il l'avait abandonné. Son humanité, son amour pour ses proches, son village...

Soudain, un bruit sourd tira de ses rêveries le marionnettiste. Celui-ci touna la tête vers la porte et elle s'ouvrit lentement. Puis la tête de Tobi, enfin le visage camouflé par le masque à spirale, passa entre le mur et la porte. Celui-ci resta trois secondes dans cette position ne dévoilant que son visage tourné à l'horizontale. Puis il poussa franchement la porte laissant place à son corps pour entrer. Il s'approcha de Sasori et lui envoya un parchemin de mission. Il lui dit que la difficulté allait être bien plus élever. Sasori haussa un sourcil non convaincu. Puis il se leva attrapa le parchemin en vol. Lorsque voulu relever la tête pour demander à Tobi de quoi il s'agissait, celui-ci avait disparu. Cet homme était réellement étrange. Sasori ouvrit le parchemin afin d'en lire le contenu. Il s'agissait d'une mission d'infiltration, mais aussi en quelques sortes d'assaut. À la fin de la lecture, Sasori ne cacha pas son étonnement, le chef lui laissait donc une telle mission entre les mains ? Étais-ce pour le tester, pour lui montrer sa confiance en le marionnettiste confiance, ou parce qu'il n'avait tout simplement personne d'autre disponible ? Le déserteur de Suna ne répondit même pas à sa propre question la trouvant bien trop inutile. Il avait une mission, il devait la remplir, c'était tout ce qu'il comptait, en faisant cela il servait les buts de l'Akatsuki qui étaient les siens mais il servaient aussi ses propres buts. Oui, le chef l'avait dit, dans l'accomplissement du but ultime, chacun réalisera ses rêves. Quels étaient ceux de Sasori ? Et bien tout simplement la recherche de nouveaux défis, la reconnaissance de son art par le monde shinobi mais plus, pas moins.

La mission nécessitait toute l'attention de Sasori, en effet, comme l'avait dit Tobi, la difficulté serait plus grande. Oui, tout d'abord car c'était une mission de Rang A, et deuxièmement parce que l'objectif semblait bien plus difficile qu'il n'y paraissait. Le marionnettiste devait tout d'abord se rendre dans la prison de Jigoku, ou « prison de l'enfer » puis devait y accomplir de choses bien difficiles. Libérer les prisonniers malgré une garde sans doute bien puissante, nombreuse et renforcé. Pourquoi ? Quel était l'enjeu de l'organisation là dedans ? La plupart des hommes y étant enfermés étaient des mercenaires, soit des Nukenins, des traîtres, des hommes se dressant comme l'Akatsuki contre les villages et les lois stupides que formulaient les Kage dans ce monde shinobi enchaîné par l'autorité égoïste et malsaine que quelques hommes... Quoi qu'il en soit, Tobi avait dit qu'ils pourraient faire de bons soldats qui pouvaient peut être rejoindre la cause de l'organisation. Pourquoi pas ? Dès lors la mission de Sasori était diviser en deux objectif bien distinct. Tout d'abord l'infiltration de la prison de Jigoku, l'élimination de la garde et la libération des prisonniers du pénitencier. La deuxième étape de cette mission consistait à convaincre les Nukenins de se joindre à la cause de l'Akatsuki. Ce point semblait tout aussi difficile que le premier, mais Sasori, légèrement orgueilleux ne fut pas freiner de cette mission aux airs périlleux. Il serait de retour vainqueur ou il mourrait, il n'y aurait aucun entre deux. Cette mission de Rang A était pour lui un défi. Etait-il digne ou non de faire partie de l'Akatsuki ? Si oui, alors il reviendrait avec un groupe de Nukenins obéissant, prêt à mourir pour l'organisation. Sinon, il mourrait, car on ne pouvait quitter l'Akatsuki que de cette seule façon.

Le marionnettiste rangea le parchemin dans une poche intérieure de sa robe ornée de nuages rouges puis se dirigea vers une commode qu'il ouvrit pour distinguer plusieurs parchemins d'invocations. Un lui permettait de faire apparaître Hiruko, un autre les Souseiji, ou plutôt communément appelé Fukumi et Fujimi, puis un autre permettait de dévoiler au monde le Prodige où plutôt le Sandaime Kazekage, le chef d'oeuvre de Sasori, il y en avaient des tonnes de ces parchemins, après tout, le déserteur de Suna possédaient en tout 298 marionnettes toute différente. Il ne prit qu'Hiruko, peut être étais-ce pas suffisant, peut être pas, nous verrons bien, se dit Sasori. Après tout, le ninja d'Iwa qu'il avait transformé en pantin pouvant accueillir une personne en son corps était devenue une de ses marionnettes favorites une qu'il contrôlait le mieux d'ailleurs. Il s'avança à pas lents vers la porte et sortit en fourrant le parchemin d'invocation dans un repli de sa robe. Il parcourra tous les couloirs du repaire, ne croisant personne, c'était désert et silencieux, Sasori appréciait ce silence. Il sortit du repaire, il faisait nuit. Il mit le chapeau de l'Akatsuki sur sa tête, le traditionnel chapeau de paille aux bandelettes blanches descendants et cachant son visage. Il mit plusieurs jours avant d'arriver à destination, il ne se précipitait jamais lorsqu'il effectuait de longues distances, il ne voulait pas s'épuiser et lorsqu'il tombait en combat, regretter son empressement et son impatience si prononcé chez lui.

Il était à présent aux frontières séparant les pays de Kaze no Kuni et de Tsuchi no Kuni. Des paysages quelques peu désertiques troublé par la présence d'immenses plateaux s'offraient à ses yeux sans expression. Alors qu'il gravit une colline et qu'il en arriva à son sommet il vit la prison de Jigoku. Celle-ci semblait à première vue extrêmement petite, même minuscule. Une simple tour de trois étages, peu large, s'élevait, entouré de quelques tour de guet en bois. Mais lorsque Sasori s'en approcha en évitant de se faire repérer il vit que l'entrée n'était autre qu'une plate-forme descendante. La prison se situait donc sous-terre... Il fallait réfléchir à un plan, simple et évidant. Tout d'abord, les yeux sombres de Sasori comptèrent les gardes visibles ainsi que toutes les structures. Il y avait deux tours de guets situées à une vingtaine de mètres chacune de la prison. Chaque tour était gardé par deux hommes, dont un scrutaient les environs, muni de jumelles. S'approcher allait être difficile. De journée, s'infiltrer serait une catastrophe, par contre de nuit, il avait un avantage certain, le paysage était rocailleux il pourrait s'abriter derrière la roche et avancer tout en restant camouflé. Il fallait tout d'abord s'occuper des deux tours de guets. Pour cela, Sasori attendit que la nuit tombe, doucement...

Un des gardes commençaient à s'endormir profondément, l'autre tentait de rester concentrer, à regarder les environs à l'aide de ses jumelles. La lune était haute dans le ciel, mon dieu, mais quelle heure était-il ? Une, même peut être deux heures ?! « Quel boulot de merde ! », fit l'homme aux jumelles se qui n'eut pour seul effet que de réveiller les yeux de son coéquipier et son caractère grognon : « Vivement qu'on se tire d'ici !! », répliqua t-il. Puis une longue queue acéré transperça le second homme et celui-ci eut juste le temps de prononcer le prénom de son coéquipier. Ce dernier trop occupé dans son travail laborieux n'avait pas quitté ses jumelles et n'avait rien vu de tout cela, il répondit en se les séparant et se retournant : « Qu'est-ce qu'il y a encore Kaori ? », mais la queue d'Hiruko réserva à la sentinelle le même sort, et le garde s'effondra en crachant quelques gouttes de sang... La première tour de guet avait été anéantit.

Sasori n'eut pas plus de mal pour la prochaine...

Les deux sentinelles étaient, contrairement à celles de l'autre tour de guet, bien éveillé, assidu au travail. Il virent alors une forme sombre s'approcher. Une silhouette, celle d'un homme, roux ? Il avançait en titubant, puis il s'effondra dans le sable, l'air mort. Un garde pesta à l'autre : « Punaise, t'en vois beaucoup des civils se rameuter ici toi ?! », l'autre répondit : « Non... Bon allez viens on va voir de quoi il s'agit. ». Les deux sentinelles quelque peu inquiet pour l'homme venant de tomber au sol de façon inattendue, quittèrent leur postes. Il n'allaient pas laisser un home mourir devant leurs yeux pour protéger cette putain de prison devant laquelle personne ne passait... Enfin c'est ce qu'ils croyaient. Ils approchèrent lentement du corps, tout de même méfiant. L'un fit : « Hey, gamin, ça va ? ». Oui, Sasori avait la taille et le visage d'un adolescent, je vous le rappelle. Le marionnettiste se releva faisant mine d'avoir énormément de mal. Puis il rigola, non, ricana comme si un fou s'était emparé de lui. Les deux gardes reculèrent. Mais dommage pour eux, il ne savait pas que se dressait derrière eux, la silhouette large et imposante d'Hiruko. L'habile marionnettiste lui avait fait contourner tout le terrain faisant mine de s'évanouir pour qu'il échappe aux regards des gardes. La queue d'Hiruko s'occupa des deux hommes en un rien de temps, les éventrant ou leur tranchant le corps. Et voilà que la deuxième tour de guet avait été anéantit, maintenant, la prison.

Lorqu'il fut arrivé à une dizaine de mètres, le pantin Hiruko fit face alors à cinq gardes armés de Kunai. Ceux-ci lui défendirent l'accès à la prison de Jigoku d'un ton mençant. Pour seul réponse, Hiruko déchira son bandana camouflant sa bouche, sa machoire se déboita et cracha des aiguilles empoisonnées qui s'occupa d'eux les uns après les autres. Mais des renforts arrivaient, ce n'était en rien terminé. Trois nouvelles sentinelles apparurent et Hiruko se défendit à l'aide de sa queue. Mais un quatrième ninja était près de l'entrée à composer quelques mudras, prêt à effectuer une technique sans doute dévastatrice alors que le pantin combattaient les autres gardes. Mais, alors que le ninja ennemi était prêt à cracher un feu dévastateur, deux mains sans chaleur lui saisirent le visage, une au menton, l'autre sur le haut du crâne. Puis les deux mains, d'un coup sec retourna le coup de ce quatrième garde qui s'effondra douloureusement après plusieurs cracs sonores. Sasori marcha sur le corps sans vie de l'homme tout en continuant de remuer les fils animant Hiruko. Voilà, la première défense de la prison avait été réduite à néant.

Akasuna no Sasori entra alors d'un pas assuré dans la prison de Jigoku, il emprunta la plate-forme descendante et appuya sur le bouton menant à l'étage de contrôle. Celui-ci qui devait normalement permettre au marionnettiste d'accéder au panneau de commandes. À peine arriver à destination il fut attaqué par cinq ninjas armés de kunai et de katana. Heureusement pour le déserteur de Suna, celui-ci avait prévu le coup et était finalement entré en Hiruko sachant qu'à l'intérieur de la prison les combats, étant dans une zone plus restreinte lui serait bien moins bénéfique si il combattait, son cœur en proie à une attaque miraculeusement bien placée. Remuant les fils depuis l'intérieur Hiruko agita sa queue pour venir brisé la formation de l'ennemi qui fut forcé d'attaquer. Mais la queue d'Hiruko revint immédiatement près de son corps afin de se protéger de quelques attaques qu'il para et ensuite d'un coup brusque projeta ses ennemis en arrière. D'autres ninjas accoururent, une alerte avait du être donnée. Tous rassembler, Sasori n'hésita nullement, le bras droit d'Hiruko se leva et un millier de mains en surgirent attrapant les ennemi, les étranglant, puis projetant un nuage de poison qui fut rapide à les achever. Hiruko, voyant la menace écarté traversa le nuage de poison, insensible puisque il ne respirait plus... Enfin en un sens. Il traversa la salle pour entrer dans une nouvelle, c'était visiblement là, la salle de contrôle.

Le regard du marionnettiste se tourna vers une multitude d'écrans qui décrivaient des différents lieux de la prison sans doute, puisque l'on y voyait des cellules et d'autres choses macabres. Des caméras ? Sans doute. Sasori y prêta plus d'attention et là, il vit qu'il restait beaucoup de sentinelles dans les niveaux inférieurs. Il y en avait trois en tout. Une glace sans teint faisait face à Sasori, il y alla et regarda à travers et y vit alors les trois niveaux apparaître devant ses yeux. Une petite plate-forme lui permettait de descendre... Il vit sur le panneau de commande quelques boutons numérotés, c'était les numéros des cellules. Le bouton devait pouvoir ouvrir ou refermer une cellule. Mais un autre, plus gros, protéger d'une protection en verre que l'on pouvait soulever prenait place au milieu de tous. Sûrement le bouton pour libérer tous les prisonniers. Les yeux de Sasori s'arrêtèrent alors sur un micro, et un bouton permettant sans aucun doute de l'activer. Le marionnettiste réfléchit un instant, oui, un plan lui venait à l'esprit. Tout d'abord il bloqua la plate-forme pour qu'elle ne puisse en aucun cas descendent, puis il décida de libérer tous les prisonniers cela déclencha une pagaille monstre. Les Nukenins attaquèrent par surprise les gardes à main nues qui furent vite submergés. Une fois le massacre terminé, les cris de douleur et de souffrance tut, les Nukenins regardèrent avec incompréhension la plate-forme pouvant leur permettre de sortit, c'est alors qu'arriva Sasori, sous la forme d'Hiruko. Il avança et réclama le calme, d'une voix grave et imposante, amplifié par le micro. Il dit alors :

- Vous, hommes rejetés, ninjas ou soldats auparavant si puissant, affrontant tant d'ennemis avec passion et acharnement... Quel destin à bien pu vous mener à cela ? Enfermer, sans pouvoir revoir la lumière du jour, séparé de vos familles, de vos amis... Confiné dans des cellules durant tant de temps. Je vous le répète, quel destin à pu vous mener en ces lieux nauséabonds?

Il y eut des murmures, des grognements dans la foule de prisonniers qui restaient tout de même attentif. Sasori continua :

- Quels sont donc les responsables de votre triste condition ? Les Villages Shinobi ? Vos propres Kage ? Vous étiez de talentueux ninjas, mais l'on vous a enfermé car vous ne correspondiez en rien à ce qu'il attendait de vous, il exerce un pouvoir tyrannique sur le monde et décide les choses d'un claquement de doigt... Ici, ils sont les joueurs se disputant une insignifiante partie alors que vous, maudits déserteurs et traîtres, vous êtes les pions de cette parties, que l'on avance, que l'on sacrifie...

Cette fois-ci résonna parmi la foule des cris et des paroles d'indignation. Mais Sasori n'était au bout de son discours :

- Mais sachez que vous, petits pions insignifiants, vous n'êtes pas seul dans votre misère, regardez vos voisins, les hommes près de vous, les habits arrachés, le visage endoloris, de nombreux hommes partagent vos pensées et tous vous êtes là pour les mêmes raisons. Par la puissance réductrice des pays de ce monde, instaurant des lois et encore plus, se servant de vos vies comme il déplacerait une simple pièce, qui leur est de toute façon jetable... Oui, des pions jetable que l'on peut remplacer... N'espérez vous pas vengeance depuis le trou infame de cette prison?

Alors des vociférations inonda la salle, les Nukenins s'agitèrent avide de violence, de vengeance, de montrer leur mécontentement !

- Pourtant, seul vous êtes voués à l'échec... Même à deux, à trois, jamais vous ne serez montrer votre vraie puissance, car c'est ensemble que vous êtes forts. Petits papillons de nuit, seul, aucune brise vous ne pouvez produire, par centaines de vos ailes jaillissent des tornades, alors ébranlez ce monde de misère et de dictature créer par les villages ninjas. Rassemblez vous avec nous et vous connaîtrez un avenir qui correspond à vos rêves de vengeance, si vous n'avez pas le cran... Vous n'avez qu'à pourrir ici. Devenez le poing armé de l'Aube, et frappez le monde ninja, nous en attendons pas plus.

La fin du discours du déserteur de Suna fut féliciter par les cris de hargne des détenus, la marionnettiste n'avait pas eut grand mal à les duper afin qu'ils obéissent maintenant sous un nouveau maître qui asservirait leurs désirs de vengeance. Le temps leur avait rongés l'esprit, et pour sortir il seraient prêts à tout faire. C'est ainsi qu'ils les fit sortir, les envoyant sous la bannière de l'Akatsuki, une centaine de ninjas prêts à combattre se dispersaient dans la nature n'oubliant jamais leur devoir d’allégeance.

Validée !