[Il parait...] Non, non, non, ça ne va pas du tout ça, je ne veux pas d’introduction, on a pas le temps pour ça, le sujet est bien trop important pour que l’on perde du temps à l’introduire, il faut vraiment que tu me laisses faire pour le coup ! [Bon sang, tu devrais prendre exemple sur Ryoichi, il est cool lui.] Peut-être mais il n’est pas aussi doué que moi. [Tu as raison, il l’est bien plus encore.] Tss, enfoiré. Bref je me fiche de ce que tu peux dire ou penser, dans le fond, ce qui importe vraiment, c’est la situation actuelle. Oui j’ai perdu la seule chose qui me tenait encore droit en ce monde, la seule personne qui me donnait une raison suffisante de vivre, on me l’a prise, elle est partit, que suis-je maintenant censé faire ? J’en suis rendu à me déballer dans les bras de Mika, comme si elle n’avait que cela à penser, elle qui a des problèmes bien plus important encore, elle qui fut nommé Jônin il y a très peu de temps. Mais aujourd’hui j’avais un problème bien plus grand, un éventuel soulagement peut-être ? Non je ne sais pas, je ne sais plus, que faire, que dire ? Comment suis-je encore capable de vivre ? Pourquoi ai-je accepté ce poste alors que je sais pertinemment que jamais je ne pourrais être à la hauteur du travail déjà accompli par Rukia. Je n’ai jamais été fait pour la diplomatie, pas plus que pour la stratégie et pourtant me voilà ici aujourd’hui, suis-je réellement la personne de la situation ? Est-ce que je ne risque pas de me voiler et de me laisser emporter par la vengeance si je viens à découvrir qu’en réalité il s’agit d’un assassinat ? J’avais là rendez-vous à l’hopital, je risquais fort de regretter cet instant, mais je n’avais pas d’autre choix, je me dois d’y aller quoi qu’il arrive, peut-être y découvrirais-je quelque chose d’intéressant, peut-être... C’est donc tremblotant, les yeux humides et le pas lent que j’avançais vers l’hopital où devait certainement m’attendre les infirmières en charge du dossier le plus important de tout un pays, celui de la Godaime, ma fiancée, Rukia. A peine ai-je eu le temps de pousser la porte qu’une silhouette se jeta sur moi, une silhouette que je connaissais parfaitement bien, assise sur moi qui venais de tomber à la renverse, elle me donnait mainte gifle à ne plus en finir.

« Salo ! Je l’ai toujours su, je l’ai toujours dit, tu es un incapable, je savais très bien que tu n’étais pas fais pour elle et pourtant elle ne m’a jamais écouté ! C’est de ta faute si elle n’est plus là, c’est de ta faute seulement ! Tu n’as jamais été à la hauteur, tu l’as abandonné une fois déjà et maintenant la seconde, je te hais, tu m’as volé la seule personne qu’il me restait ! »

Je la laissais faire, ne bougeant pas, sentant la force de ses coups faiblirent peu à peu, elle n’avait pas tord, j’étais le seul fautif de cette histoire. [Arrête, tu n’y pouvais rien.] Oh que si, je n’aurais pas du la laisser partir seule, j’aurais dû être avec elle ce jour là, mais non, je n’y étais pas, je faisais autre chose, je suis fautif, le seul responsable de cela. Elle s’arrêtait, je me levais, ne lui adressant pas le moindre regard, ni à elle ni aux infirmières affolée derrière les portes, elle avait raison après tout.

« C’est vrai, je suis le fautif, je suis le seul responsable de cela. Si jamais il s’avère que ce soit un meurtre, alors oui je partirais, je trouverais le coupable et je le lui ferais payer. Jamais cela ne nous ramènera Rukia, mais si ça peut t’aider d’une certaine façon alors je le ferais. Je ne te demanderais rien, si tu veux me détester un peu plus encore alors à ta guise, je n’ai pas besoin de cela pour connaitre mes erreurs et mes faiblesse, quoi que je dirais ou ferais la donne ne changera pas de toute façon. »

Gardant la tête basse, j’entrais à l’hopital, les joues rougit par les coups de la cadette de Rukia, on me laissais la voie libre, je pénétrais calmement à l’intérieur, je ne ressortirais qu’une fois le tout terminé. J’avançais encore et toujours, conduit par une jeune infirmière directement dans le laboratoire d’analyse, je me retrouvais là, nez-à-nez avec plusieurs personnes travaillant à l’hopital et plus précisément sur ce projet en particulier. Un jeune homme, pas très grand, brun je dirais, à le voir comme ça il n’avait même rien de bien effrayant chez lui, il parait plutôt gringalet et inutile, mais pas besoin de s’étaler sur ce sujet, j’attends qu’il l’ouvre et c’est tout. [Ne sois pas si impatient.] Je t’imagine mal à ma place toi !

« Yukio-sama, je suis Furuya Mishima, un botaniste et spécialiste des poison à Konoha. C’est Emiri-sempai qui m’a fait venir jusqu’ici, la mort de Rukia-sama, votre fiancée, a été causé par un empoisonnement. On aurait surement pu la sauver si un médecin avait été à bord du bateau, mais en analysant les composants du poison nous avons été étonnés par l’un des ingrédients. Il s’agit en réalité de Brugmansia, une plante très toxique qui ne pousse que dans des endroits très humides, à ma connaissance, il n’y a qu’un seul endroit où nous en trouvons, le pays de l’eau, aux abords du village de Kiri. Nous n’avons aucune preuve concernant d’où cela pourrait provenir, mais voilà vous avez l’origine. »

« Kiri ? J’aurais pu m’en douter. Je dois réunir tout les survivants de l’excursion, j’ai des choses à voir. »

Je remerciais hâtivement le botaniste et suivis une infirmière qui me conduisit jusqu’à la chambre de l’un des survivants, le seul qui n’avait pas la mémoire obstruée d’ailleurs. J’entrais dans la chambre tranquillement, je regardais l’homme, il me regardait, l’infirmière nous laissa seule aussi d’ailleurs. Je m’approchais du lit et m’asseyais tranquillement sur la chaise positionné au pied de ce dernier, regardant attentivement l’homme, lui qui savait des choses qui m’aideraient surement.

« Je sais pourquoi vous êtes ici... Vous voulez savoir ce que j’ai vu n’est-ce pas ? Vous allez être déçu, je n’ai pas vu grand-chose, je ne sais même pas où était Rukia-sama quand elle a quitté le bateau au pays de l’eau en quête de renseignement, tout ce dont je suis sur c’est que des pirates du pays de l’eau nous ont attaqué et nous avons réussi à les repousser, mais pour votre dame, je suis désolé, je ne sais rien, ni moi ni personne d’ailleurs. »

« Vous m’avez bien assès aidé, reposez-vous donc mon ami. Merci. »

C’est ainsi que je quittais la chambre, puis l’hopital maintenant, ma direction était simple pour l’heure. [Kiri ?] Oh non mon chère, un autre village m’attend, un endroit ou Rukia avait déjà commencé des choses. C’est droit empli de haine et de rancœur que je pris route jusqu’aux portes avant d’être arrêté par un jeune homme...