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 Au-delà de la rivière [Entraînement libre avec Seikyo Daisuke]

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Au-delà de la rivière [Entraînement libre avec Seikyo Daisuke] Empty
MessageSujet: Au-delà de la rivière [Entraînement libre avec Seikyo Daisuke]   Au-delà de la rivière [Entraînement libre avec Seikyo Daisuke] Icon_minitime1Mar 29 Jan - 15:33

L’écho de son sac se posant par terre résonnait dans la sale. Regardant autour d’elle, la kunoichi pouvait y voir tous les éléments que tous les ninja pouvaient avoir besoin, une lanterne avec une flamme, de la terre, une petite étendue d’eau, de l’air passante, un fil de voltage et même quelques mannequins et cibles abîmés pour s’entraîner autrement. Un arbre se trouvait au milieu de la place créant une petite espace d’ombre. Poussant la porte derrière elle sans nécessairement l’avoir bien fermée comme il le fallait, la femme se penchait pour ouvrir son sac. Elle y sortit un élastique pour attacher ses cheveux en hauteur. Mais même si elle l’avait attaché bien haut derrière sa tête, sa longue chevelure lui caressait encore le bas de reins. La femme sortit sa gourde pour y prendre quelques gorgée et prit une bouchée de pain. Lorsqu’elle eut rangé ces deux effets, la femme prit un bandage noir enroulé qu’elle laissait se libérer devant elle avant d’en entourer ses poignets, ses mains et ses jointures. Passent entre le pousse, serrant bien le bandage à son poignet, cette dernier terminait de le lier à sa main.

La fermant et la bougeant à quelques reprise voir s’il était confortable, la femme répétait avec le second bandage pour son autre main. Après une minute, cette dernière retirait son bandeau frontal de sa taille pour le déposer sur son sac afin de ne pas l’abîmer. Ces derniers jours, Kitana passait beaucoup d’heure à s’entraîner. C’était en quelque sorte une façon pour elle de se vider la tête, arrêté de penser et se défouler. Se défouler de ce mal de jeune fille crédule, de ce changement de village et d’un certain manque d’affection sans doute. Son air déterminé masquait son manque de joie et sa douleur. Si ce n’était que d’elle, celle-ci retournerait volontiers à Kiri afin de savoir la vérité. Mais la peur de cet affront la confinait dans son coin. Tout comme cette nouvelle dictature qu’avait imposé ce nouveau Kage. Un homme cruel et mystérieux, un être immonde même. Si elle voulait quitter le village, elle devait d’abord en avertir ses supérieurs et attendre une réponse du nouveau Mizukage et ensuite, risqué d’être suivit. Prendre la fuite serait sans doute plus facile et logique, mais pas très facile.

C’était entre autre dans ce but que Kitana se consignait aux entraînements lourds et douloureux. Levant les yeux vers le ciel, celle-ci voyait plus loin dans un arbre un juunin longer les salles d’entraînement à ciel ouvert de son regard louchant quelques fois sur celle de la femme. Certes vieille pour une genin, mais il n’est jamais trop tard pour devenir ninja n’est-ce pas. Non, ce n’était pas ce que son oncle Danzô lui voulait comme avenir. Il la voulait constante et sage, comme la rivière. Mais… Elle n’est pas sage du tout la rivière. N’est-ce pas ? Elle suit son propre courant et porte mille et un visage dans ses flots et ses rivages. Ses flots la redessinent à tout moment. Mais les gens ne peuvent pas vivre ainsi, comme les eaux de torrents, vivre en toute sécurité, quel ennuie. Au-delà de la rivière, tous le mystère dans le chant du vent l’appel s’entend et cet appel retenti en elle au-delà de la rivière. Ces cette eau qui coule dans ces veine, au fond d’elle bouille un envi qui la force à chercher plus loin son destin tout en ignorant la voix des siens tentant de la ramener à la raison. Attendre l’arriver d’un grand guerrier pouvant la mériter, qui lui offrira une vie de famille, une vie qui n’ira jamais… Au-delà de la rivière.

Elle voit au loin tout son destin au-delà des mers. Est-ce qu’elle veut vivre enfin, toute sa vie avec un homme qu’elle n’aimera pas ? Est-ce que son rêve s’est envolé ? Ou y-a-t’il un lendemain pour eux, au-delà de la rivière ? C’est alors qu’un grand vent lui apportait son parfum, cet arôme de jeunesse lui rappelant tant de souvenirs. Il était loin maintenant et l’avait sans doute déjà oublié. Mais à jamais, son nom restera dans son cœur, Shinji Hatano. Serrant fermement les poings la kunoichi se présentait devant un mannequin et se mit à le pousser pour commencer à examiner sa solidité pour ne pas le briser en un coup. Se reculant lentement, cette dernière s’élançait pour lui donner un coup de pieds en créant un flash contre la tête de paille de ce pantin d’entraînement. Enchainant ensuite avec des coups de poings, la kunoichi le faisait bouger de gauche à droite. Le sentant partir, elle le ramenait pour l’envoyer plus loin ensuite. Le faisant bouger de tout bord tout coté, faisant résonner un tonnerre de coup dans tous les terrains d’entraînement. Échangeant entre les coups de poing, les coups de pieds, de genoux et de coudes.

Après une bonne dizaine de minutes constantes, la jeune femme s’arrêtait en se jetant vers l’arrière. Glissant le revers de sa main contre son front, la jeune femme regardait le mannequin qui commençait à reprendre sa place après ses mouvements étourdissants. Sortant quelques senbon de sa chevelure, la kunoichi les envoyait sur une cible pour ensuite regarder. Les cinq aiguilles alignées à la verticale au centre de la cible. Se dirigeant vers son sac, la femme prit de bonnes gorgées dans sa gourde et s’assoyait par terre regardant la sale et cette brume humide commençant à s’y installer. Soupirant lentement, la femme se relevait et composait une série de mudras avant d’être interrompu par le bruit de la porte. Un léger grincement s’était rendu à son oreille la déconcentrant. La jeune femme ce tournait vers celle-ci en regardant attentivement. Rien ? Un coup de vent peut-être ?

Cette dernière regagnait lentement la porte pour y poser sa main et la fermer. Soupirant, la jeune femme se retournait. Pourtant, elle pouvait ressentir une présence, c'était comme si elle se sentait observée. Ce même sentiment que lorsqu'on se croit seul dans les bois. Est-ce que quelqu'un avait réussit à se faufiler ? Ses yeux longeaient la sale d’entraînement, c’est alors qu’ils s’arrêtèrent sur l’arbre. Remarquant un peu de mouvements, la kunoichi s’en approchait lentement et y vit un homme assit. Il était assit sur une branche la regardant également. Il avait les cheveux noirs et les yeux d’un jaune assez perçant. Ses vêtements étaient sombre, une certaine musculature imposante et un joli visage. Mais ceci n’excusait pas son intrusion en ces lieux. Silencieuse, la jeune femme levait les yeux vers le juunin qui était plus loin à surveiller. Il regardait tous les terrains passant à plusieurs reprises celui de la kunoichi. Si elle avait criée par peur, il serait sans doute venu, simplement comme prétexte pour venir à sa rencontre. Enfin, c’était peut-être seulement ce qu’il attendait. Regardant de nouveau le ninja, Kitana croisait les bras en s’adressant à lui d’une voix plutôt douce :

- On ne vous a jamais dis qu’il était impoli de faire peur aux dames ?

Lui disait-elle pour capter son attention et espérait une réponse de sa part. Peut-être une raison à cette interruption ou bien tout simplement un bonjour. Qui sait, peut-être qu’il était un jeune homme avec de belles intentions ou peut-être pas et dans ce cas là, elle pouvait devenir violente si la situation le demandait. Mais d’un naturel calme, elle se contenterait d’abord d’écouter sa version avant de le juger coupable. Baissant d'un coup les yeux vers son pendentif représentant une croix argenté, la demoiselle relevait son regard aux milles teintes de bleu vers celui de son interlocuteur. Levant le menton, celle-ci attendait une bonne réponse.




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Daisuke

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MessageSujet: Re: Au-delà de la rivière [Entraînement libre avec Seikyo Daisuke]   Au-delà de la rivière [Entraînement libre avec Seikyo Daisuke] Icon_minitime1Mer 30 Jan - 14:07

    Calme matinée sur le village de la brume, et son nom n’avait pas été usurpé. Une épaisse brume était visible et empêchait la visibilité sur les grandes distances. Encore une triste journée pour ce village, mais tout le monde s’y était fait. Attendre une éclaircit ou du soleil était tellement rare que le moral de ceux qui y croyaient encore continuer de sombrer petit à petit. De son côté, le jeune homme n’en avait que faire de la météo, cela ne changerait rien à sa vie, à quoi bon sourire d’une chose aussi insignifiante que le temps ? Le monde ne donnait que peu de raison d’être heureux, et chacun essayait de trouver son bonheur n’ importe où. S’enthousiasmant de choses stupides et tellement ridicules. Telle est la nature humaine, stupide.

    Bref, c’est sans perdre de temps que le jeune Genin du village sortit de chez lui, pénétrant dans le brouillard. Il croisa quelques ombres de personnes appartenant au village, sans savoir qui. De toute façon, il ne connaissait que trop peu les habitants de Kiri et ne se préoccupait guère de ces personnes. Un ninja devait aider son village ? Chacun de ces villageois en demandera davantage, ils doivent apprendre à se débrouiller seul et à régler leurs broutilles tout seul. Au lieu de ça, dès le moindre petit souci, des ninjas sont appelés pour aider ces personnes. Ne sont-ils pas assez intelligents pour réussir eux même ? Non seulement la flemmardise humaine aussi grande que sa bêtise.

    Il faillit se faire percuter par un gamin en pleine course. L’esquivant de justesse, il regarda l’ombre de celui partir au loin. Aucune excuse, une certaine désinvolture non étonnante. Sans plus attendre, il prit la direction des salles d’entrainement de Kiri. Il ne savait pas s’il y aurait une place de libre, ni même s’il souhaitait s’entrainer réellement, en tout cas, sa destination était maintenant trouvée. Tournant à gauche, il emprunta une ruelle du village et continua son périple dans la brume. Celle-ci un peu moins épaisse désormais, peut être que vers le coup des midis, celle-ci aurait quasiment disparue. Quelques minutes plus tard, les murs assez hauts de la salle d’entrainement se firent apercevoir.

    Le jeune homme prit une des premières salles qu’il trouva, il n’allait pas s’embêter à chercher, ces salles étaient assez grandes. Il ouvrit la porte et vit que quelqu’un était déjà présent en ce lieu, il s’en fichait totalement et continua d’avancer à sa vitesse afin d’atteindre l’arbre un peu plus loin. Tandis que la porte claqua derrière lui quelques secondes après. La personne se retourna pour voir qui venait d’entrer. Un peu tard, toutefois elle n’allait pas tarder à le savoir semble-t-il. Assit sur le branche de l’arbre, il attendit tranquillement, hésitant à s’endormir ici. La personne regarda alors dans sa direction.

    Il la fixa quelques secondes, c’était une jeune femme. Son âge devait être dans la vingtaine, un peu moins peut être. Elle arborait de longs cheveux noirs, quelques reflets bruns. Il s’attarda quelques secondes sur le visage de celle-ci, plus précisément sur ses yeux. Une teinte bleutée assez peu commune. Il l’analysa quelques secondes avant d’en conclure. Une femme. Son regard ne laissa aucune expression particulière, il avait appris à ne jamais montrer ses propres émotions pour ne pas se trahir. Une bien jolie compagnie, ou pas. Les femmes ont cette capacité à cacher leur venin sous leur doux visage.

    Elle lui avait dit quelque chose d’ailleurs, il n’avait que peu écouter, réfléchissant tranquillement. Mais après tout, elle devait souhaiter savoir ce qu’il faisait ici, ah si ce qu’elle lui avait dit venait de lui revenir en mémoire. Et que dire à ce sujet ? Il ne le savait pas vraiment lui-même. Il bailla puis sauta de sa branche, pour tomber au pied de l’arbre tout en continua de réfléchir. Puis quand il eut trouvé, il lâcha d’un ton neutre.

    «Un ninja ne doit pas montrer ses émotions, la peur n’a pas sa place ici. Alors veuillez m’excuser de vous montrer cette faille qui devrait sauter devant vos ravissants yeux. » Puis quelques secondes plus tard il reprit. « C’est une très bonne salle pour se reposer et réfléchir, aurais-je du réserver ? »

    Il lâcha ces derniers mots avec un certain ton ironique. Après tout, il fallait bien profiter de sa journée.
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