Prendre l'air. C'est tout ce dont j'avais envie, là, maintenant. Marcher, respirer, m'évader. Je connaissais un coin parfait pour de telles situations, pas loin du village. Une sorte de paradis relaxant. Mon paradis. Maintenant que je repensais à cet endroit, j'en étais obnubilé. Il n'était plus question que de m'y rendre. Exceptionnellement, j'ôtai alors les bandages de mon abdomen et de mes avants bras, ils ne feraient que me gêner une fois sur place. J'enfilais un maillot de bains rouge, de la même couleurs que mes cheveux, et des espadrilles. Vêtu de ce simple appareil, je quittai enfin mon domicile. Une fois dans la rue, j'allumais une cigarette. Des gosses jouaient et criaient. Qu'est-ce qu'ils peuvent être chiants ceux-là, toujours surexcités. Le soleil était encore haut et rayonnait comme un diamant. Crachant une boufée de fumée, je me mis en marche. Une légère brise soufflait sur mon torse nu, me donnant quelques frissons et me rafraichissant agréablement. J'arrivais vite aux portes, et d'un mouvement de tête saluais les gardes présents. Une fois à l'extérieur du village, je m'étirais longuement, comme si une nouvelle journée allait commencer. Cette petite excursion allait être fort sympathique, j'en étais convaincu.

Je marchais dans une forêt inondée de tous côtés par les rayons du soleil et les chants des oiseaux. Le seul fait de marcher en ce lieu me décontractait, me vidait la tête. Changer d'air me faisait du bien. C'est comme un point d'ancrage pour ne pas sombrer totalement dans le vice qui me guettait chaque jour. Un peu de simplicité, parfois, me faisait le plus grand bien. Un sourire aux lèvres, je me rapprochais de cette petite cascade naturelle que j'avais découvert par hasard, en voulant emmener une fille pour un pique-nique romantique. Et le lieu s'y prêtait à merveille. J'y étais souvent retourné depuis, mais c'est une ou même la première fois que j'y retournais seul, à en croire mes souvenirs. Peut importe, j'avais hâte de me baigner entouré de toute cette végétation luxuriante. Je commençais à entendre le bruit de chutes d'eau, j'y étais presque. J'avais l'impression cependant d'être observé, je ne sais pas pourquoi, ce qui ne m'inquiétait pas plus que cela. Un arbre, un second, je tournais à droite, et je tombais nez à nez avec la cascade. Elle était toujours aussi belle. Prenant une grande inspiration, je sentais qu'une sensation agréable, chatouillante et délicieuse envahissait chaque parcelle de mon corps. Dans un soupir de délivrance, je m'assis par terre et commençais à rouler un joint.

Je laissais mes espadrilles, puis allais m'allonger au bord de l'eau, sur les coudes, pieds immergés. Me laissant transporter par cette atmosphère sereine et douce, j'allumais mon bob, et profitais. Son parfum si sucré me transportait, comme si je faisais le tour du monde à chaque expiration. Faisant abstraction de tout ce qui m'entourait, je m'allongeais cette fois-ci totalement, regardant le ciel et les quelques nuages. L'endroit était si calme, si apaisant, j'avais envie d'y rester pendant des heures et des heures. Lorsque j'eut finis de fumer, je me suis levé lentement, et je suis rentré dans l'eau. Sa température était idéale. Je commençais à nager, profitant de ce plaisir aquatique. Rien de plus agréable que de faire la planche et de fermer les yeux, sans se soucier de rien. Un divertissement sans égal. Il ne me manquait plus qu'une chose, en fait, une fille, avec qui je pourrais jouer.

Au bout d'un certain temps je décidai de sortir de l'eau. Dès que mes mains furent sèches, j'allumai une cigarette, et m'assis sur un rocher non loin du bord de l'eau, admirant le paysage. Soudain, j'entendis des légers bruits de pas, non loin d'ici. Toujours assis sur mon rocher, torse nu et encore humide, étincelant même, la personne qui rôdait aux alentours allait bientôt apparaître dans mon champ de vision. J'attendis, et mon regard croisa vite celui d'une jeune fille aux cheveux rouges. Depuis combien de temps était-elle là ? Etait-ce elle l'impression que j'avais d'être observée ? Possible, fort probable même, il n'y avait jamais personne d'habitude par ici. Je ne m'étais pas arrêter de la fixer, la regardant de haut en bas le plus discrètement possible. Qu'est-ce qu'une jolie fille comme toi fais par ici, seule ? lui adressais-je avant de tirer une dernière taf sur ma clope, et de la jeter. Y'a jamais personne ici, d'habitude. Peut être que tu me surveillais aha ? lui dis-je avec ce sourire joueur charismatique, qui en fit tomber plus d'une.

Ses cheveux étaient sensationnels. Ils portaient la couleur de la passion, de cette flamme qui brûle, éphémère ou bien infinie, selon la capricieuse tendance de la destinée. Outre ceux-ci, comparables en tout point aux miens, elle paraissait sale, sauvage, comme-ci elle s'était battue dans la forêt. Pourtant se cachait sous cette poussière un visage fin, royal et éblouissant. Sa peau et son corps, délicatement recouverts de bandages cachants sa poitrine et d'un hakama, me laissaient la même impression. Qui était-elle ? Franchement, j'en avais rien à foutre, j'étais juste sous son charme spontané et brut. Ses remarquent me firent esquisser un nouveau sourire. Un caractère fort ressortait à travers ses mots, et je ressentais quelque chose d'autre, un sentiment que je n'arrivais pas vraiment à décrire. Cette sensation étrange me fascinait. J'avais envie de découvrir cette jeune fille, elle qui se voulait distante au premier abord.

Je me levais sans un mot et me rapprochait du rivage en lui tournant le dos. Ne t'inquiètes pas pour le mégot, il est entièrement biodégradable. lui dis-je en oscillant légèrement la tête pour l'apercevoir. C'est ensuite que je me suis saisis de ma serviette, en m'accroupissant, puis l'ait mouillée et essorée avant de me retourner face à elle. J'ai marché jusqu'à m'arrêter quelques centimètres avant elle, sans jamais m'arrêter de la regarder. Gamin, tu dis ? Ça, c'est blessant, ne te méprend pas sur la personne. lui indiquais-je avec un sourire, comme si aucun de ses propos ne pouvait me blesser comme je venais pourtant de le lui dire. J'ai ensuite levé la tête, lentement, pour regarder toute cette nature qui nous entourait. Je l'ai longuement et attentivement observée avant de plonger mon regard dans le sien. C'est vrai qu'elle est splendide, la nature, infiniment. [...] Comment pourrais-je vouloir lui manquer de respect ?

La nature, la nature, la nature. Je l'adorais. Sans déconner hein. J'étais épris d'un amour totalement fou à l'égard de la nature, enfin, surtout d'une plante. Je l'aimais tellement que je la consommais chaque jour. Si ça c'est pas une preuve d'amour. Toujours est-il que ma principale préoccupation n'était pas cette nature, mais plutôt cette fille. C'est là que son regard de braise me perça l'espace de quelques secondes. Avait-elle vu quelque chose dans mes yeux dorés et étincelants ? Que pouvait-elle y voir à part de la fascination, et du désir ? Mais toi.. Tu es bien plus belle que la nature. Je levais maintenant ma main tenant la serviette et l'approchait de son visage. Et vu que tu n'as pas l'air réjouie de partager ce paradis avec moi, laisse moi au moins enlever cette poussière de ton visage. Sa réaction serait sûrement explosive, mais j'étais un homme franc et direct. La qualité éphémère de la vie me poussait à profiter de chaque instant, comme si il était le dernier. C'est pourquoi j'ai approché cette serviette de sa joue, pour enlever délicatement la saleté qui cachait sa beauté.

Explosive. J'avais vu juste. Mais je m'attendais à autre chose. Plutôt à une gifle, une morsure, quelque chose de plus... bestial. D'un côté ça m'arrangeait, ça aurait été moins facile à rattraper dans ce cas là, quoique, du quitte ou double. De l'autre, ça aurait pu être bien plus excitent, intense. Bref. J'étais au premier rang lorsque ses yeux s'ouvrirent en grand lorsque je l'eut complimentée. Mais était-ce de la satisfaction ? Ou autre chose peut-être ? Elle restait immobile et je n'arrivais pas à déchiffrer ses émotions bien qu'instinctivement je ressentais un comportement forcé, elle ne souhaitait donc pas se dévoiler. Avait-elle peur de moi ? Non, pas très plausible. Avait-elle peur d'elle même ? Plus probable. J'imaginais même qu'elle puisse avoir peur de ses émotions, ces sentiments qui viennent, qui partent, éphémères, et impérialement instinctifs. Sa seconde réaction, le regard furieux, m'indiqua qu'elle avait beaucoup de choses à découvrir en ce monde. La délicatesse, la tendresse, l'attention. On me dira qu'un sauvage n'a aucun intérêt à les découvrir, mais c'est inexact. Donnez à n'importe qui de la tendresse, et il ne pourra plus s'en passer. Qui n'est pas friand d'une attention à son égard ? Réfléchissez. Prenez n'importe quel animal, et voyez par vous même qu'il sera heureux au contact de la douceur. C'est encore plus vrai pour les hommes. Même ceux qui ne se considèrent pas comme tels.

Ses gestes me firent légèrement rire. Elle se nettoya vivement et sans profiter de ce moment de détente. Elle ne devait même pas se douter qu'on pouvait prendre un quelconque plaisir à prendre soin de son corps. Mais sa beauté la pardonnait totalement, à mes yeux. Elle me lança alors la serviette sale que je pliais au carré et déposait sur un rocher. Puis je me rapprochais d'elle en la regardant, avec un plaisir nouveau, celui de pouvoir admirer son charme et non plus le deviner. Je ne m'étais pas trompé, elle était vraiment belle. Je me stoppais à quelques petits centimètres d'elle, mes pieds s'enfonçant dans l'eau comme les siens étaient, et je baissais la tête pour la regarder. Ce n'est peut-être qu'un détail esthétique, mais je t'assure que tu es encore plus belle maintenant. lui dis-je avec ce même sourire charmeur qui n'avait pas fait son effet la première fois. Et tu as peut-être gagné du temps, mais ça aurait été bien plus agréable si tu m'avais laissé faire, crois moi. C'est ensuite que je me suis rappelé qu'elle avait évoqué Konoha.

Pourquoi parler du village, il n'avait que peu d'importance en ce moment. Je m'étais éclipsé de Konoha pour me rendre ici et ne plus me soucier de rien. Je ne voulais pas parler de Konoha. Je voulais nager avec elle, l'embrasser, mais pas parler de Konoha. Alors j'abrégeais le sujet. Oui. Puis je laissais s'installer ce silence, ce si beau silence. Ce moment de vide, qui semblait éternel pour chacun, plus encore lorsque ses yeux transperçaient les miens, ou inversement, le sens n'ayant plus vraiment d'importance. C'est à se moment que la suite se jouait. Soit elle accrochait, et je serais alors capable la charmer, soit elle n'accrochait pas, et c'était alors fichu d'avance. C'est pourquoi je m'abandonnais totalement en la regardant, oubliant presque que des éléments naturels nous entouraient. Au bout d'un certain temps, qui sait, une seconde, ou bien une minute, s'était écoulé sans que je m'en rende compte, je lui prit la main, sans la quitter des yeux. J'attendis quelques secondes avant de parler. On se baigne ma jolie ? Cette fois-ci, sans sourire, mes yeux souriaient à la place de mes lèvres.

J'étais sûr et certain de la déranger. Ça n'a rien à voir avec la notion péjorative qui te viens à l'esprit, je la dérangeais car je provoquais en elle un sentiment qu'elle ne connaissait pas. Je la dérangeais car je la fascinais. Un regard ne ment jamais et j'étais doué pour les déchiffrer. Passer d'une distance et d'une indifférence totale à un regard profond en si peu de temps ne trompe pas. Lorsque je lui pris la main, on aurait dit qu'elle savait que j'allais faire ça, et elle ne s'y opposa pas. Est-ce si différent que de porter une serviette au visage d'une fille ou de lui prendre la main. Non, dans ce cas-ci, cela restait deux actions fondamentalement identiques. Elles avaient en tout cas la même valeur, celle d'instaurer un contact physique entre deux êtres, une complicité. En parlant de sa main, elle était chaude, encore douce malgré son évident train de vie, et traduisait son jeune âge. Puis, après ma proposition, elle me sourit. Une première ! Son sourire débordait de défi et saluait son orgueil. Mais je le prenais comme une victoire.

'N'importe qui.' Bien sûr que si, j'étais ce n'importe qui, cet inconnu dont elle n'imaginait même pas l'existence en se réveillant ce matin. Et pourtant, elle qui semblait mépriser les hommes au premier abord, me considérait maintenant, visiblement plus qu'aucun autre. Tu comprends alors pourquoi son discours me fit sourire. J'avais maintenant la preuve qu'elle avait accrochée, qu'elle était tombée sous mon charme comme j'étais moi même sous le sien. Elle parla ensuite de combat, de connaître quelqu'un et ses sentiments uniquement grâce au combat. Elle parlait comme si elle ne connaissait pas le désir et les plaisirs qu'il procure. Elle ne connaissait visiblement pas le plaisir charnel pour ne jurer que par le combat. Il y a tant d'autres choses à découvrir dans la vie, différente du combat. Elle pensait par ailleurs que je la courtisais pour ses yeux et ses formes. Dans un sens, elle n'avait pas tort, mais il n'y avait pas que cela. J'étais tombé sous son charme dès que je l'avait aperçue, encore pleine de poussière. Et sa présence me plaisait, je me sentais heureux. Est-il possible qu'un avenir existe entre nous deux ? Je n'en savais rien, mais j'étais convaincu qu'un présent pouvait exister, le devait.

Elle s'était rapprochée en même temps de moi, sans me quitter des yeux. Sentait-elle aussi cette pression qui nous enveloppait, cette tension ? Il y avait des chances. Je ne quittais pas ses yeux une seconde, et laissait ma main lâcher la sienne pour glisser le long de son bras. Je savais qu'il lui en faudrait très peu pour être déstabilisée de nouveau. Tu crois vraiment qu'il n'y a que le combat capable de ça ? lui dis-je. Je laissais le temps s'écouler un peu, pour profiter encore de cette tension animale qui régnait, un moment délicieux quand on y réfléchissait. Puis, sans plus attendre, je déposais mes lèvres sur les siennes tout en lui prenant les hanches délicatement. Ce n'est pas en combattant contre moi qu'elle apprendrait à me connaître. Non, ce n'est pas de cette façon.

J'étais là, debout, les pieds plongés dans l'eau, avec cette fille. Je ne pensais qu'à elle. Lorsque j'eu posé mes mains sur ses hanches, et lorsque mes lèvres se collèrent sur les siennes, je ressentis la chaleur de son corps, et ce désir présent depuis le tout début s'enflammait enfin. Nos corps s'enlacèrent. Mes doigts parcouraient son dos pendant que ses mains faisaient de même avec mon torse. Une douce aura nous bénissait pendant ce moment, pour mon plus grand plaisir, non, notre plus grand plaisir. Après tout, qui aurait su résister à de telles pulsions, hein ? Ce baiser semblait durer une éternité, ou bien une seconde à peine, c'est là la magie du désir. Puis il prit fin, et je sentis ses lèvres s'approcher de mon oreille. Je sentis aussi le souffle chaud émanant de sa bouche lorsqu'elle murmura quelques paroles. Je fermais alors les yeux. Finalement, c'était maintenant le meilleur moment. Cet instant où, si proche du but, à tel point qu'on l'aurait presque déjà étreint pour ne pas le laisser partir, il nous résiste une dernière fois, pour mieux retomber dans nos bras. Ça, c'est la magie de la séduction.

Lorsque j'ouvrais les yeux, elle marchait et s'éloignait peu à peu du rivage, jusqu'à s'arrêter. Je me retournais alors pour capter son regard encore une fois. Et je souriais, un sourire amusé et confiant. Après tout, on était en plein défi. Alors c'est comme ça, hein. Bien. lui répondis-je, un clin d'oeil en agrément. Je me rapprochais d'elle, croisant les bras, ne montrant aucun signe d'une quelconque envie de débuter moi-même cette joute séductrice, puis, je lui fis à nouveau le numéro du regard passionné et envoutant, à quelque centimètre d'elle. Fais attention à ne pas te perdre dans mon regard lorsque tu combattras, princesse. Lui dis-je, pour la déstabiliser un peu, avec un sérieux provocateur et joueur. Puis sans plus attendre, je tentais de profiter de ce moment d'évasion, posant un genou à terre, et remontant vivement en lui ayant attrapé les hanches, pour la soulever et la plaquer sur le sable chaud. Une fois sûr elle, je lui plaquait les poignets contre terre. Hmm, le jeu commence, ma jolie. Puis je m'approchais de son visage pour l'embrasser, sachant qu'elle profiterait de ce moment pour se libérer de mon étreinte. Le goût du jeu, le goût du risque.

Spoiler:

Décidément, elle tenait beaucoup à ce combat. Mais pourquoi s'obstinait-elle autant, pourquoi n'écoutait-elle pas ses sentiments, simplement ? Après tout, comment lui en vouloir, elle qui avait sûrement peur de ses sentiments, peur de mes motivations, et elle qui était si belle. J'étais seulement déconcerté parce qu'elle me résistait encore, et encore, alors qu'elle était sous mon charme. Ça, c'était nouveau. Et ce caractère qui la poussait à agir de la sorte me fascinait, au moins tout autant que chacune des courbes de son délicieux corps. Je peux te dire que ça me changeait de toutes ses autres filles naïves et faciles. Et c'est bien pour cette raison que je ne me voyais pas en train de lui donner un véritable combat, de la frapper, c'était impensable. Mais jamais je ne lâcherais l'affaire, j'avais bien trop envi de découvrir les autres surprises qu'elle me réservait, et de toutes les adorer. Il n'était pas seulement question de sexe, mais de découvrir la fille qui se cachait sous son côté sauvage et que je devinais à chaque baiser.

Elle m'avait projeté avec ses pieds pendant que nous nous embrassions. Chacun retombant sur nos jambes, debout, nous étions encore assez proches lorsqu'elle me tendit la main pour me défier. Je voyais bien dans son regard le défi, mais j'y voyais encore le désir. Je savais que même si elle tenait absolument à ce combat, son désir était toujours là et chaque seconde encore plus fort. La regardant alors à mon tour, je lui lançais un On danse ? fièrement, en lui attrapant la main. Puis, d'un mouvement de rotation, je l'entraînais avec moi, saisissant son autre main au passage, jusqu'à la plaquer violemment contre un arbre. Je relevais ses bras et serrais ses poignets contre le tronc, puis m'approchais de son oreille pour lui susurrer quelques paroles. Oh non tu n'es pas n'importe qui.. crois moi. Tu es déjà.. je marquais un temps de pause, en profitant pour inspirer longuement et sentir le parfum de sa peau ..bien plus belles que toutes ces autres filles. Mais surtout.. je marquais un nouveau temps de pause, lâchant cette fois-ci ses poignets et glissant mes doigts sur son cou ..ta force de caractère te rend tellement plus intéressante, tellement fascinante.

Je bougeais lentement ma tête pour la regarder dans les yeux et lui sourire. Cette fois-ci, ce sourire était moins confiant, moins fier, ce n'était plus ce sourire commercial prêt à séduire à tout va, mais un sourire plus réel. Puis, je m'approchais d'elle, toujours un peu plus, et posais à nouveau mes lèvres contre les siennes, avant de lui donner un autre baiser langoureux. Je savais qu'elle souhaitait que je la combatte et que je l'impressionne. Mais j'étais convaincu que me dévoiler un peu l'impressionnerait bien plus que de lui montrer mes qualités de combat. Attendant qu'elle réagisse, je ne cessais de laisser gambader mes doigts sur la douce peau de ses bras, de ses épaules et de ses mains. Je ne cessais de la regarder. J'étais fasciné, envouté.

Elle interrompit ce baiser en m'envoyant au sol d'une balayette ferme et m'y suivit. Je me laissais faire avec grand plaisir et commençais à sourire lorsqu'elle immobilisa mes bras au sol, en me regardant dans les yeux. Je voyais dans ce regard marron cette tension sexuelle qui nous enveloppait. J'avais envie de la caresser, de l'embrasser, de lui faire l'amour, et je savais qu'elle le désirait aussi. La vision de nos deux corps s'entremêlant dans une danse érotique me brulait. Cependant, avec un peu d'incompréhension, je la vis détourner le regard et se lever, puis s'éloigner de quelques pas. Le dos tournée, elle laissa échapper quelques mots et je ne reconnaissais pas sa voix si confiante. Elle semblait perdue. Elle se décida après quelques secondes à se retourner, à me faire face, alors que j'étais encore au sol. Elle m'expliqua qu'à cause de son clan, elle ne pouvait pas s'autoriser à aimer quiconque, car elle ne voulait pas avoir à faire un choix. Je baissais alors la tête, et soupirais légèrement en fermant les yeux. Devais-je la laisser partir ? Non. Je me devais d'aller jusqu'au bout, car elle me rendait fou. Sa présence m'enivrait de plaisir.

Je me levais alors, et lentement, marchais jusqu'à arriver devant elle. Puis je la contournais sans dire un mot, sans la regarder, pour m'arrêter derrière elle. La laissant croire un instant que j'allais partir et ne plus jamais revenir. Lui faisant comprendre que je lui manquerais. Je me retournais et m'approchais de son dos, auquel je me collais, mes bras enroulant sa taille et ma bouche effleurant la peau de son cou. J'y déposais quelques baisers avant de venir lui chuchoter quelques mots. Tu sais ce qui est plus dur encore que d'avoir à faire un choix ? J'attendais un peu, caressant son ventre, fermant les yeux pour profiter de cette proximité. Vivre chaque jour avec ce sentiment affreux et destructeur, le regret. Je tournais légèrement sa tête vers moi, pour capter son regard et l'embrasser. Puis je laissais nos corps revenir dans la position précédente, et alors je lui chuchotais encore quelques paroles. Finalement je ne dis rien, non, je n'avais pas besoin d'en dire plus. Elle avait compris. Elle regretterait si rien ne se passait aujourd'hui, et alors chaque jour elle souffrirait, chaque jour elle aurait voulu revenir en arrière et changer les choses. Tout comme moi.

Si ce jour dont elle parlait devait arriver, alors il arriverait. Mais il ne faut pas avoir peur du futur. Il faut vivre sans jamais regretter, c'est le principal. Je ne voulais pas avoir à regretter de l'avoir laissé partir sans rien dire. Je voulais vivre ce moment avec elle peut importe son clan et l'avenir. Je la serrais dans mes bras comme pour la rassurer. Et si nous devions nous battre à cause de son clan, alors elle aurait ce combat qui lui tenait tant à coeur. Et si elle était incapable de se battre contre moi, alors elle n'aurait pas à faire un choix, car celui-ci serait déjà fait.

Elle se retourna sans dire un seul mot et cette fois-ci, c'est elle qui m'embrassa. Je laissais mes mains parcourir ses cheveux et son dos et l'enlaçais. Puis sa main vint trouver la mienne, et tout en laissant ses pupilles se noyer dans les miennes, elle me donna raison. Je lui souriais, ce même sourire charmeur et joueur qui me caractérisait si bien, avant de la regarder s'éloigner vers l'eau. J'admirais sa façon délicate d'y entrer. Mon coeur s'emballait, comme celui d'un animal chassant sa proie ou encore celui d'un peintre prêt à dessiner sa muse. Elle m'invita à me joindre à elle pour une danse. Sans me faire prier, j'avançais vers elle. Mon regard était empli de désir et de passion, et brillait comme jamais. Je ne me lassais pas de la regarder, de déchiffrer ses somptueuses formes. Je trempais enfin mes jambes dans l'eau, jusqu'aux genoux, pour la rejoindre. Elle était douce et rafraichissante. M'arrêtant quelques secondes, je dénouais le noeud de mon maillot de bain et le fis glisser à mes chevilles, sans la quitter des yeux. Rien de mieux que de se baigner dans la tenue d'Adam et Eve. Je m'avançais ensuite vers elle,et l'attrapais par la taille pour la tirer contre mon corps, et l'embrasser langoureusement. Un baiser passionné qui allait donner le ton de la suite. C'est avec les yeux fermés que je profitais de ce moment divin. La cascade était somptueuse, la nature était magnifique, cette fille était délicieuse.

J'avais envi de commencer par jouer avec elle, alors, émettant un très léger rire accompagné d'un sourire, je posais mes lèvres sur les siennes et les retirais aussitôt pour recommencer ensuite, et je l'entraînais dans l'eau. Une fois que nous étions immergés jusqu'aux épaules, je dénouais les bandages qui retenaient sa poitrine, et l'entraînais ensuite sous l'eau. Cette fois-ci totalement immergés, dans ce monde aquatique isolé et reposant, là où le temps n'importait plus, je l'embrassais encore. J'avais l'impression que je ne me lasserais jamais du goût de ses lèvres. Elles étaient si sucrées, on aurait dit de la mangue. Nous sommes revenus à la surface et sans attendre je lui chuchotais dans le creux de l'oreille à quel point je la désirais, puis je lui mordis légèrement l'oreille, avant de déposer quelques baisers successifs dans son cou, son décolleté, et sur sa poitrine. Je mis fin à ceux-là en reculant avec un sourire joueur, et vins m'allonger au bord du rivage, l'invitant à m'y rejoindre pour continuer ce jeu sensuel.