Des larmes dans le désert

J’étais assise sur une dune de sable, une toute petite fleur coincée entre mes doigts frêles. Je pleurais comme une gamine, sans me soucier du reste. J’étais seule alors que le vent me fouettait à grands coups de sable. Mes cheveux dansaient dans le vent sans ménagement et je sentais ma boucle d’oreille qui me chauffait légèrement. J’étais partie à la course, semant les hommes d’Haosha dans la foule de l’après-midi au marché. Je voulais être seule, j’en avais besoin. Une douleur sans nom me tenaillait et j’avais besoin de l’évacuer. Comme à mon habitude, j’étais incapable de demander de l’aide. Sans doute que Kanna m’en voudrait un peu de ne pas être allée la voir, mais elle comprendrait, je le savais. Elle était une bonne amie.

La veille, ma mère m’avait demandé de venir l’aider à faire le repas. J’étais donc arrivée en chantonnant, heureuse de pouvoir passer un peu de temps avec elle entre deux missions. Et à ce moment là, je vis son teint maladif et ses mains qui tremblaient plus qu’à l’habitude. Inquiète, je l’avais fait s’asseoir et lui avait servi un verre d’eau. Elle avait voulu s’en saisir, mais il était tombé. Se fracassant contre le sol en un bruit aigu, répandant de l’eau partout sur le plancher de la cuisine. C’est à ce moment que j’avais insisté pour que nous allions à l’hôpital. Mes connaissances du ninjutsu médical n’étaient pas suffisante pour que je m’essai à la remettre sur pied par moi-même. Des voisins m’avaient aidé et nous pûmes arriver aux urgences. Je passai la nuit là, assise inconfortablement sur une petite chaise en plastique, les yeux pleins de larmes. Il ne faudrait sans doute pas longtemps avant que cela arrive aux oreilles d’Haosha. Le voir maintenant, c’était bien la dernière chose que je voulais. Me rappeler de cette soirée là maintenant, hors de question. Mais il était vrai que sa présence aurait sans doute été réconfortante…mais je devais devenir forte! Je devais cesser de toujours dépendre de lui. J’y arriverais par moi-même cette fois! Oui, tout irait bien et nous pourrions rentrer le lendemain, c’était forcé, non?

Mais non, la vie était injuste et cruelle. Au petit matin, alors que le soleil se levait et que je venais de m’endormir, un médecin se racla la gorge, me poussant à ouvrir les yeux. Je sautai debout d’un seul mouvement, nerveuse et effrayée. Mais j’y croyais encore. J’étais certaine qu’on m’emmènerait à sa chambre, que je pourrais prendre sa main dans la mienne, que je pourrais chanter pour elle et lui jouer dans les cheveux avec affection. Ce n’était qu’une entrée à l’hôpital comme les autres. Je le pensais jusqu’à ce que son regard se détourne du mien et qu’il ait l’air embarrassé. Je l’agrippai par les épaules, le forçant à me regarder. Puis, il le dit en un souffle, cette vérité affreuse. C’était fini. Aussi vite que ça. Et j’avais couru, couru jusqu’à me retrouver quelque part dans le désert et à m’y effondrer sous le poids des vents forts. Pourquoi, pourquoi n’avait-elle pas pu survivre? Pourquoi est-ce que tout ça m’arrivait à moi? Pourquoi est-ce que ça vaudrait la peine de me relever et de rentrer? Ne pouvais-je pas seulement me laisser enfouir dans le sable et y disparaître une bonne fois pour toutes?

Invité

Cette nuit encore je n’avais pas pu énormément dormir, je pensais beaucoup trop, elle, Yuusei, père et mère, tant de souvenirs si triste, je n’arriverais jamais à me faire au fait que j’ai abandonner tout le monde comme une lâche, que suis censé faire maintenant ? Sora aussi, elle a besoin d’aide, mais malheureusement là encore je n’arrive à rien pour l’aider. En réalité, dans le fond il semblerait que je ne sois pas faite pour aider les personnes autour de moi, tout le monde m’aide, mais je suis finalement incapable de rendre la pareille à un moment ou à un autre, que dois-je finalement en penser ? Bon sang, mais qu’elle idiote je fais en réalité ! Une fois de plus, je collais un coup de poing dans le mur, saisis mon katana et sortit de chez moi. Tss je ferais mieux de prendre l’air moi ! C’est donc en passant par les toits que je me déplaçais avant de m’arrêter à portée du centre-ville. J’étais là, assise sur le toit, regardant attentivement tout ce qu’il pouvait actuellement ce passer en bas, je regardais tout, je prenais des notes, j’essayais de comprendre comment agissaient les gens dans ce village. Je viens d’ailleurs, je ne suis qu’une étrangère dans ce village, je suis et je resterais la petite nouvelle du pays de l’herbe, ce genre d’étiquette on ne vous les enlève pas aussi facilement, certains ont tenté de se montrer sympathique avec moi je l’admets, mais rien de tout cela n’étais sincère, personne n’est réellement sincère avec les gens comme moi malheureusement. Avec mes missions à la mord moi le nœud, je ne sais pas encore complètement ce qu’ils essaient d’obtenir de moi, mais rien de bien rassurant pour mon futur tss.

Alors que j’étais complètement prise dans mes pensées, c’est des pas accélérer qui retinrent mon attention. Bon sang mère, pourquoi m’avoir appris le combat sans mes yeux ? Je repère trop facilement les mouvements quand je ferme les yeux désormais ! Ouvrant les yeux et observant la personne, je n’aimais guère la façon dont elle se tenait, des larmes ? De la tristesse ? Bon sang j’ai dû louper un épisode moi ! Que se passe t-il Sora ? Toi qui semble si joviale, pourquoi être aujourd’hui si triste ? Que c’est-il passé ? Est-ce ta mère qui a un souci éventuellement ? Bon sang, j’aimerais tellement pouvoir faire quelques choses pour toi, mais je crains tellement de ne pas être capable d’être réellement un problème sur cette idée. Tss, peu importe aller je dois y aller, je n’ai pas le choix ! Je descendis de mon toit et pris la route suivant Sora d’assès loin, je ne la dérangerais pas, mais je m’assurerais au moins qu’il ne lui arrive rien de mal, c’est le moins que je puisse faire après tout. Je dois bien aider Sora sur le tableau le plus habile pour moi !

La nuit était magnifique, sûrement le meilleur moment de la journée sans nul doute. Les quelques heures d'obscurité constituer les instants les plus calmes de la journée.Pas un oiseau ne volait dans le ciel, seul les étoiles veillaient là-haut, accompagnant la reine des nuits, la Lune. Le vent effleurait légèrement les feuillages des arbres bien qu'ici, il n'y avait pas un seul arbre. Le souffle du vent balayait le sable fins parsemé sur le sol. Les quelques traces de pas que l'on pouvait voir moulé dans le sable disparaissait comme une si elle n'avait été que des illusions. Vous l'aurez comprit, nous nous trouvions dans un désert, à des dizaines de kilomètres de toutes verdure mais pas si loin de la civilisation. Suna n'était pas si loin que ça, le village caché du sable, était caché par-delà les dunes à quelques kilomètres au Nord. Dans ce désert rôdait une entité méconnu de ce Monde. Une chose que le Monde ne tarderait pas à craindre, à redouter plus que la mort elle même. Je vous parle là d'une entité divine, ou du moins supérieur au commun des mortels. Il s'agit bien là d'un Dieu, un Dieu dans le Monde Ninja, répondant au nom de Pain. Cet "homme" dont les yeux étaient emplis de mystère marchait lentement dans le sable, non,... Il lévitait au dessus du sol comme si ce dernier ne convenait pas à ce que sa divine présence le foule. En même temps me direz-vous, pourquoi marcher quand on peut voler ? C'est tellement plus simple. Il avançait tranquillement au travers de l'étendue de sable, se dirigeant vers Suna pour on ne sait qu'elle raison d'ailleurs. Comptait-il attaquer ? Hmm,..Fort douteux, il est assez improbable qu'il prenne d'assaut un village ninja seul. Non pas qu'il n'en soit pas capable mais plutôt que cela attirerait beaucoup trop l'attention sur lui. Lui qui pour le moment voulait que son entreprise reste cachée au yeux de tous, dissimulé dans l'ombre pour mieux frapper au bon moment. L'Akatsuki, se devait d'être prudente car bien trop fragile pour l'instant, mais bientôt, elle deviendra la menace numéro un des villages ninjas...

Il était arrivé à vu, au loin, l'on pouvait percevoir les immense mur de rocs qui faisait office de défense au village, une bonne défense en soi... Il était certain qu'y rentrer n'était pas chose simple, mais pas impossible, loin de là. En tournant un peu la tête, beaucoup plus prés de lui, malgré l'obscurité il distinguait deux ombres non loin les unes des autres mais pas si proches que cela. Tendô leva la tête vers le ciel qui était dégagé. C'est alors que mystérieusement, quelques gouttes tombèrent sur son visage, enfin ce fut une fine pluie qui s'abattit ici bas sur quelques kilomètres à la ronde. Ce phénomène était bien surprenant dans un désert aussi aride. Il baissa de nouveau la tête, observant la première silhouette qu'il vit, elle semblait assise sur une dune, tandis que l'autre était en mouvement au loin. Manifestement, il n'était pas très loin... Il ne faisait aucun doute qu'elle venait toute deux de Suna, sûrement des habitants. un fin sourire se dessina sur la visage de Tendô qui ré-entama sa marche vers les deux inconnus. La pluie couvrait tout les bruits environnant bien qu'il n'y en avait pas. En s'approchant, il s'aperçut que la personne assise était une jeune femme, elle semblait pleurer. Il continuait de s'approchait lentement, sans se faire remarquer bien sûr. Il ne portait pas la longue tunique de l'Akatsuki, mais une longue cape noire standard. Il n'était plus bien loin, il ne se trouvait plus qu'à quelque mètre, les deux jeune femmes étaient ensemble actuellement, sa voix résonna :

"Excusez moi mesdemoiselles, dit-il comme s'il était essoufflé, je me suis perdu, pourriez-vous me dire où nous nous trouvons ici ?"

Il s'approcha un peu plus puis reprit :

"Et puis, que font deux jeunes femmes sous la pluie dans un tel endroit ?"

Nagato jouait la carte de la mise en confiance, bien qu'on ne sache pas encore qu'elle est la raison de sa venue ici mais aussi pourquoi s'arrêterait-il pour parler à ses deux personnes ?

Kanna m’avait suivie dans le désert. Bien sur, elle était beaucoup plus gentille qu’elle ne voulait bien l’admettre et je savais que je pourrais compter sur elle. Je serais même prête à lui confier ma vie, tant je lui faisais confiance. Peut-être suis-je un peu naïve d’ailleurs, mais ce n’est pas grave. Vaut mieux être déçu que de décevoir quelqu’un comme on dit! Je tentai de cesser mes larmes et me tournai vers elle, affichant un sourire à demi brisé.

- Merci d’être venue Kanna. Je marquai une pause, soudain tétanisée par l’idée de dire ce qui allait suivre à voix haute. Mais je n’avais pas le choix, c’était la vérité et je devais l’accepter. C’est ma mère…Elle est rentrée d’urgence hier soir à l’hôpital et puis…C’est fini.

Je détournai le regard. Pour une fois, je ne me sentais pas suffisamment forte pour continuer à sourire comme si de rien n’était. J’étais devant une amie, je ne devais pas avoir peur de lui partager mes sentiments comme elle m’avait partagé les siens, l’autre soir, dans la cuisine. Un lien s’était créé entre nous deux et j’espérais réellement que nous pourrions le conserver des années durant. J’espérais pouvoir la faire sourire un jour. Je n’avais pas réussi à guérir le corps de ma mère, mais je devais au moins réussir à guérir l’âme de mon amie, sinon je ne valais rien. C’est à ce moment qu’une fine goutte de pluie tomba sur ma joue, roulant auprès de mes larmes. Je levai la tête vers le ciel, et tendit la main. Une nouvelle goutte tomba, roulant le long de mon poignet jusque dans le creux de mon avant-bras et je frissonnai. Il ne fallu pas longtemps avant que des dizaines d’autres gouttes ne m’atteignent et que mes yeux s’agrandissent.

- De…la pluie?

J’étais subjuguée. Ce phénomène était si rarement visible en plein désert. L’air était sec et aride quelques instants plus tôt. D’où sortaient donc cette pluie? Mon sourire repris sa place presque naturellement alors que je laissai l’eau glisser sur moi, fermant les yeux pour apprécier la fraîcheur et me détendre un peu. Je pouvais être plus forte que ça. Si la pluie était assez bornée pour être capable de tomber jusque dans le désert, je le serais assez pour me relever, sourire et aider mon amie! Puis, je le vis. Une silhouette sombre protégée par une longue cape noire de voyage. Je sautai sur mes pieds, retirant d’un geste le sable qui était resté collé à ma jupe. Sa chevelure était d’un orange assez particulier, que j’avais rarement croisé dans les environs. À cette distance, j’étais toutefois incapable de bien détailler ses yeux. Surtout que ce n’était pas ce qui me marqua le plus. À comparé, ses multiples piercings étaient beaucoup plus frappant. Mais bon, qui étais-je pour juger les autres. Je souris donc comme à mon habitude, rougissant légèrement puisqu’embêtée qu’il nous ait dérangé durant mon moment de faiblesse. Il dit être perdu et nous demanda où nous étions, avant d’enchaîner et de demander ce que nous faisions là, sous la pluie. Je m’empressai de lui répondre, m’efforçant pour prendre une voix enjouée et polie.

- Vous êtes tout prêt du village de Suna. Et puis…nous étions ici…eh bien….bah parce que…

Invité

Au départ je ne souhaitais pas grand-chose, juste la pister, suivre ma chère Sora, je ne sais pas réellement ce qu’elle a et je voulais avant tout m’assurer qu’elle ne fasse pas la moindre bêtise, mais quand je la vis dans cette dune, je ne réussi pas à m’empêcher de me rapprocher d’elle, je devais savoir, c’était plus fort que moi, la bonté de mère coulait en moi et je n’arrivais pas à me retenir, il fallait que j’aille la voir, au fond j’étais persuadée qu’il fallait que je l’aide, je sais au plus profond de moi qu’elle a besoin de quelqu’un à ses côtés. Je ne sais pas si je suis la mieux placé pour prendre ce rôle et pourtant c’est moi qui vais y aller. Je m’approchais d’elle, doucement, je prenais mon temps il est vrai, en même temps jamais je n’aurais pu me douter que quelque chose pourrait arriver en cette journée, le soleil brille comme à son habitude, il fait chaud, beau, le vent soufflant légèrement venait caresser mon visage et faisait virevoltée ma chevelure brune. Je m’étais approchée, elle pleurait à chaude larme, quelque chose s’était produit c’est sur, mais il me restait à découvrir quoi. J’arrivais devant elle, mais avant même de n’avoir eu le temps de lui dire quoi que ce soit, elle prit aussitôt la parole. Elle commençait par me remercier d’être là, puis après une courte pause, elle me m’annonça l’entrée de sa mère à l’hopital la veille au soir, là elle venait d’apprendre son décès. Ces mots me rappelèrent de bien mauvais souvenirs sans nul doute, le décès de mère me hantais toujours et m’avais été annoncé plutôt brusquement d’ailleurs, je la regardais, je me souvenais aussi ce qu’elle avait fait pour m’aider le soir où j’ai mangé chez elle. Je me mis à genoux devant elle et la serrait dans mes bras. Je sais pertinemment que cela ne changerais rien à sa tristesse, mais peu m’importe dans le fond, je devais lui montrer que j’étais présente pour elle ! Soudain les choses changèrent, de la pluie ? Ici même ? Dans ce désert ? Voilà quelque chose de plutôt rarissime, comment est-ce possible ? Est-ce source de mauvais présage ?

Quelqu’un semblait s’approcher, mes doutes furent d’ailleurs confirmer quand je vis Sora se lever d’un bond et s’essuyer la jupe. Je me levais à mon tour, vêtu d’une cape noire, un rouquin s’approchait. Je posais ma main sur le manche de mon arme, son visage ne m’était guère familier et j’ai juré de défendre Sora, je ne peux pas échouer sur une nouvelle tâche. S’il ne fait rien, je n’ai aucune raison de dégainer, en revanche s’il lève ne serais-ce qu’un doigt sur Sora je m’en chargerais, quelque soit la force de se dernier, tout Suna est déjà au courant, les étranger se doivent de l’être aussi ! Il était couvert de piercing et ses yeux étaient... comment dire ? Étrange. Je n’avais jamais vu cela jusqu’à présent. L’homme s’approchait de nous et dit avec simplicité et délicatesse qu’il était perdu avant de nous demander ce que nous faisions ici. Tss qu’est ce que ça peut lui faire après tout ? Mais Sora, toujours si gentille ne pu s’empêcher de répondre. Tout d’abord que nous étions proche de Suna, mais au moment de définir ce que nous faisions ici, elle semblait hésitante, elle ne semblait pas vraiment savoir quoi dire, pas le choix c’est à moi d’intervenir.

« ... Parce que nous voulions nous changer de la ville, on venait se promener un peu par le désert, cela semble vous étonnez ? Quand on connait le désert on a aucuns soucis à se faire ! »

Simple et efficace, légèrement mensonger mais que voulez vous, il faut parfois mentir pour ne pas révéler des choses trop personnel comme c’est le cas ici. On n’allait tout de même pas lui dire que j’ai simplement suivis Sora en pleur du fait qu’elle ait perdu sa mère, cela n’intéresse en rien le rouquin.

« En revanche, qu’est ce vous, vous faites dans le désert ? Ce n’est pas un endroit où se promène généralement les étranger... »

La présence de Tendô ne tarda pas à se faire remarquer... La jeune fille qui était au préalable assise était maintenant debout, elle s'était relevée brutalement et avait prit soin d'essuyer sa jupe... Enfin avec la pluie qui tombait, cela ne servait à rien... La réponse de cette jeune fille ne se fit pas attendre tandis que l'autre semblait largement sur ses gardes. En guise de réponse, elle l'informa que l'on n'était relativement proche du village de Suna mais ça bien sûr, il le savait déjà, sa question ne servait à rien d'autre que de parfaire son camouflage. Cependant, elle ne finit pas sa phrase, elle semblait hésiter... On aurait dit qu'elle pensait à autre chose, c'est d'ailleurs la jeune femme qui l'accompagnait qui reprit le relais. Elle expliqua à son tour que leur présence ici n'était dû qu'au hasard, elles se promenaient simplement dans le désert. On put desceller un peu d'animosité dans ses paroles comme si la véritable raison de leur présente présence était toute autre. De plus, une promenade n'est pas le moment idéal pour couler quelques larmes, la jeune fille précédemment assise était en train de pleurer quelques minutes plus tôt, il l'avait entendu. Pain était loin d'être dupe, après tout pour un Dieu, c'est tout à fait normal. En y repensant un peu, elles étaient sûrement toutes deux originaires de Suna, mais pourtant aucune d'entre elles ne semblaient l'avoir préciser. Elles étaient sûrement prudente, après tout, un étranger dont on ne connait absolument rien est une menace potentielle... C'est d'ailleurs ce que la jeune femme portant un katana ajouta, elle demanda la raison de sa présence dans le désert qui d'après elle n'était pas un lieu où les étrangers se promenaient. Elle marquait un point, peu de personne prenait le risque de s'aventurer dans le désert. Cette jeune femme était bien trop curieuse et surtout trop méfiante, la mettre en confiance sera bien difficile. Quant à l'autre, elle souriait sans vraiment le vouloir, on aurait plutôt dit un réflexe...

Tendô s'avança de quelques pas surveillant quand même que les deux demoiselles ne prennent pas la fuite. Il s'arrêta, fermant les yeux l'espace de quelques secondes. Ces quelques secondes lui permirent de réfléchir clairement à la situation, il ne devait pas seulement jouer la carte de l'étranger mais renforcer l'idée qu'il s'était perdu car dans le cas contraire, il paraîtrait trop louche. Il rouvrit les yeux puis reprit la parole en souriant d'un air nié :

"Je vous l'accorde, le désert n'est pas un lieu où l'on se promène en général... A vrai dire, je ne me promène pas vraiment, je suis plutôt en quête de quelque chose."

Il était quasiment certain que l'une d'entre elles lui poserait une question à propos de sa fameuse quête. Était-ce un mensonge ? Ou le véritable but de sa venue ? Qui peu le dire... Le but de cette révélation était sûrement de les mettre sur la mauvaise voie en ce qui le concerne mais avant même qu'elles puissent répondent, il dit alors en tournant son regard vers la jeune fille dont les larmes avaient quasiment séchée :

"Mais si je ne m'abuse, vous ne faisiez pas que de vous promener, je vous ai vu au loin, il se retourna vers celle qui était sur ses gardes, vous étiez loin derrière elle... Et puis, vous pleuriez vous, continua-t-il en se tournant vers Sora, cela se voit à votre visage même si vous tentez de très bien le cacher et il faut dire que cette pluie vous aide. Je m'appelle Yahiko, je suis un voyageur venant du village de Ame, heureux de faire votre connaissance !"

Cette attention à leur égard répugnait Nagato mais c'était pour servir ses intérêts, il finit par ajouter :

"Si vous permettez, j'vais m'asseoir un peu, ça fait deux jours que je marche sans m'arrêter, il faut dire que cette pluie est une bénédiction..."

Honnêtement, je ne savais pas du tout quoi dire pour justifier notre présence dans le désert. Je n’allais quand même pas lui dire à quel point j’étais boulversée par la mort de ma mère, ni que je fuyais mon ami d’enfance et Kazekage car je ne voulais pas qu’il apprenne que mes larmes avaient coulées aujourd’hui. Fort heureusement, mon amie Kanna pris le relai d’un ton méfiant, presque agressif. Je voulu protester, mais elle poursuivit, allant presque jusqu’à manquer de politesse à cet étranger en cherchant résolument à savoir pourquoi il était là.

- Kanna-san! Je la regardais de mon regard vert qui se voulait le plus sérieux possible, ce qui était un exploit pour moi. Ce n’est pas parce qu’on ne le connait pas qu’on peut lui parler sur un ton comme ça. Il doit bien avoir ses raisons, tout simplement.

L’inconnu en avait profité pour se rapprocher d’un pas, ce que je remarquai lorsque mon regard se posa sur lui de nouveau. Pour moi, rien de bien inquiétant. C’était sans doute juste pour faciliter la conversation, rien de plus. Il ferma les yeux un instant, réfléchissant. Il était sans doute en train de déterminer ce qu’il pouvait nous dire et ce qu’il ne pouvait pas. Je ne l’en blâmerais pas, nous n’avions pas été totalement honnêtes non plus de toute façon. Puis, il les ré-ouvrit et, puisqu’il s’était rapproché, je pu mieux voir ses yeux. Des yeux pour le moins uniques, sertis de cercles. C’était…unique. Il reprit ensuite la parole, admettant qu’il était rare pour un étranger de voyager ainsi dans le désert. Toutefois, il ajouta être plutôt en quête de quelque chose. J’allais lui souhaiter de trouver ce qu’il cherchait et lui offrir mon assistance s’il le désirait, mais il reprit immédiatement la parole, ne me laissant guère le temps de placer un mot. Il darda son regard sur moi et ajouta que nous ne nous promenions pas simplement. Il parla ensuite de Kanna qui m’avait suivit, puis revint à moi. Apparemment, il se senti obligé de dire l’évidence tout haut, oui, je pleurais il n’y avait pas deux minutes. Mes joues se tintèrent de rouge et je détournai le regard, honteuse et le cœur lourd. Je le laissai parler sans rien dire, jusqu’à ce qu’il se présente. Yahiko du village d’Ame. Jamais entendu parler. Mais bon, je retiendrais bien son nom, j’avais une facilité pour ça. Il conclu par demander à s’asseoir puisqu’il avait marché durant deux jours sans s’arrêter. Qui pourrait l’en blâmer. Je retins mes larmes et tentai d’ignorer mon cœur toujours serré suite à la nouvelle que j’avais apprise plus tôt dans la journée et tentai de sourire, ignorant au mieux les paroles prononcées par ce Yahiko. En tout cas, niveau tact, il n’était pas très très doué.

- Enchanté. Je me nomme Sora. Je serais ravie de vous apporter mon aide pour la quête que vous avez entreprise, enfin, en même temps je ne veux pas m’imposer hein! C’juste comme ça…D’ailleurs, pourriez-vous nous en parler quelque peu? Si ce n’est pas indiscret bien sûr!

Invité

Tss, faut toujours qu’il y ai une histoire loufoque pour venir me pourrir mes journée à moi, bon sang qu’est ce que j’ai bien pu faire pour que les situation désagréable me tombent toujours sur le coin de la figure ? Comme souvent, j’avais aujourd’hui encore été pour le moins agressive, en même temps cela peut éventuellement se comprendre non ? Là où j’ai grandis, les étrangers étaient considérés comme des ennemis potentiels, de plus Sora est la seule personne que je côtoie à Suna et aujourd’hui elle pleure, laissé un étranger l’approcher dans cet état causerais certainement des remarques déplacé et ne me laisse donc pas le temps de parler tranquillement avec elle. Mais à peine avais-je eu le temps de répondre à notre mystérieux inconnu que Sora me fit déjà une remarque. Pour la première fois depuis que je suis arrivé dans ce village elle avait prit un air très sérieux, cela en devenait presque effrayant, je ne l’avais jamais vu comme ça, elle accorde beaucoup trop d’importance aux détails, je ne changerais pas mon jugement là-dessus. Resserrant mon étreinte sur mon arme, je tournais la tête vers Sora avant de finalement regarder à nouveau l’inconnu.

« Tss, tu es bien trop douce... »

Il semblerait bien que je ne pourrais finalement pas faire grand-chose pour cela, Sora est gentille, beaucoup trop et malheureusement je n’aurais pas la possibilité de faire quoi que ce soit pour un jour lui montrer qu’il n’est pas bon d’avoir trop de gentillesse en sois, m’enfin j’espère qu’elle ne le paieras jamais. Décidemment, elle et moi étions bien différentes, s’en est presque effrayant bon sang. Pendant ce temps, le rouquin s’était légèrement avancé et fermait les yeux, sans un mot, sans un bruit, j’attendais, je m’attendais à des choses pas correct alors que Sora ne semblait pas s’inquiéter, suis-je trop méfiante ou bien c’est elle qui ne l’est pas assès ? A peine eu t-il rouvert les yeux après seulement quelques secondes, qu’il prit la parole pour répondre à ma soit disant agression. Il ne se promène pas, mais il est en quête de quelque chose ? Il se paie ma poire ou est-ce réel ? Sora ne dit rien et puis de toute façon il ne lui en laissa pas vraiment la possibilité puisqu’il reprit directement la parole. En plus de me paraitre étrange, il se croit malin avec ses paroles ? Tss ce n’est vraiment pas de veine ça ! Bon et Sora qui est facilement touchable, rien qu’avec ça il risque de me la retourner bon sang. Je ne le lâchais pas des yeux, je n’en perdais pas une miette, pas même quand il prit place sur une dune de sable prétextant une fatigue après deux jours de marche. Yahiko d’Ame en quête de quelque chose dans le pays du vent, cela est étrange tout de même, bon sang Sora, pourquoi es tu aussi agréable et sympathique avec tout le monde ? N’as-tu donc jamais eu connaissance du danger jusqu’à présent ? J’avais écouté Sora parler, elle semblait porter beaucoup d’intérêt à un peu toutes les choses qui à mes yeux ne semblaient pas en avoir, on est tellement différentes... Sora voulait apporter son aide à cet inconnu tout comme elle a voulu m’apporter son aide récemment, mais fait-elle cela sans même savoir à qui elle a finalement à faire ? Elle ne connait rien de son interlocuteur si ce n’est qu’il vient du village d’Ame et que comme par hasard il pleut aujourd’hui dans le désert, n’est-ce-pas étrange tout cela ? Que dois-je faire ? Que dois-je penser ? Dois-je simplement continuer à faire confiance à la jeune femme ? Tss, ça ne coute rien d’essayer après tout. Je ne relâchais pas mon attention, même pas une seconde, mais je ne dis mots, je laissais faire mon amie, j’attendais, je jugerai en temps voulu.

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