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 • Megumi Izuko

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MessageSujet: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Mar 29 Mai - 21:57


Megumi ♣ Izuko




« Nous finissions par haïr ce que nous craignons trop souvent. »


21 ans • Akatsuki (?)

Physique :

La beauté n’existe pas pour la simple raison que la beauté est subjective. Que suis-je alors? Une femme, comme n’importe quelle autre. J’ai une silhouette voluptueuse et suave. Le roulement de mes hanches attire les regards. Pour une femme, je suis grande et ma charpente est solide. Mes jambes sont longues, mais bien entraînées. La forme de mon corps est celle d’un élégant sablier et mon ventre ne possède pas une once de gras. Mes épaules sont larges et solides, me conférant une carrure de femme et non plus de fillette. Mes bras sont réguliers, rien de bien extraordinaire. Mes mains sont étroites, mes doigts maigres et agiles tels de petits serpents. Mes ongles sont coupés courts et sont propres, toujours.

Mon visage est long et mon menton est pointu. Je possède un petit nez, parfaitement droit. Mes sourcils d’ébène tranchent sur l’ivoire de ma peau. Mon front est haut et fier, libre des sillons de l’angoisse. Mes lèvres sont rosées et pulpeuses, exprimant une moue hautaine en permanence. Mes dents sont droites et blanches, comme de petites perles brillant sous le soleil. Puis mes yeux. Je possède des cils immensément longs. Chaque clignement suffit pour créer un ouragan dévastateur. Derrière ces parures se cachent mes yeux. Ils sont deux joyaux d’un bleu clair et éclatant. Une pureté incandescente qui lit dans les âmes sans gêne. Tels les cieux d’azurs, mes pupilles sont animées par un soleil de passion. Mon regard insolent se plait à narguer tous et chacun à grands coups de mépris. Voilà les mots qui conviennent pour décrire mon visage de marbre.

Il ne reste que ma chevelure et mes habits. Mes cheveux sont du même noir que l’encre des scribes. Ils sont plus doux que la soie et brillent au soleil tel un abysse miroitant. Mes vêtements quant à eux sont toujours très semblables. Je porte une combinaison noire moulante, accompagné de hautes bottes noires et d’une cape de la même couleur. Le seul signe trahissant mon appartenance à un groupe obscur, c’est la bague que je porte. Cela mis appart, je garde toujours avec moi une multitude de senbons et de concoctions aux effets dévastateurs.


Caractère :
Ma personnalité. Voilà une question bien complexe. Voyez, tout le monde possède différents niveaux de psyché. En apparence, je suis une femme forte. Je n’ai pas besoin de personne pour me dire ce qui est bien ou mal. Je suis une ninja, une vraie. Je suis froide et je tue mes cibles sans le moindre remords. Je marche droit devant moi et gare à qui osera m’entraver. Je suis recluse et je n’aime pas la présence des autres. Mes regards sont froids et mes paroles détachées. J’hausse les sourcils, sceptique devant l’humour d’éventuels camarades.

Au deuxième abord, lorsque je laisse les gens m’approcher, je change. Je suis toujours aussi entêtée, voir plus. Il n’est pas né celui qui me fera changer d’avis lorsque j’ai pris une décision. J’esquisse des signes d’approbation pour qui le mérite et je donne parfois des sourires à qui s’entête à me découvrir. Je ne repousse plus autant les gens, me je ne les invite pas non plus à s’approcher. Je tente de glisser une bonne réplique ici ou là et je salue les plaisanteries de maîtres. Je n’ai pas l’air si méchante, sans doute juste un peu timide.

Mais au fond, qui suis-je? Je suis un ange de la mort. Pas un shinigami, non. Vous connaissez le type de tueur en série qui aime blesser anonymement, puis retrouver sa victime pour lui sauver la vie? Par la suite, la personne nous remercie naïvement en passant que l’on vient réellement de tout faire pour les sauver. Ils ont une dette et vous sont éternellement reconnaissants. J’adore cette sensation. Celle de choisir qui doit vivre et qui doit mourir. C’est un côté de moi que je n’oserais partager à personne. C’est sans doute pour ça que je n’aime pas vraiment les gens. J’ai peur qu’ils découvrent ma supercherie. Peur qu’ils découvrent qu’ils ne sont pour moi que des expériences. Après tout, une fois qu’ils le sauront, ils ne me laisseront plus jouer avec leur vie et ce serait très, très dommage.


Histoire :
Mon histoire, ma vie. Un tourbillon d’événements que je ne sais même plus m’expliquer. Des choses qui se bousculent dans mon esprit. Quand je m’assois pour y penser, un filtre brumeux fait son apparition. Certains moments sont restés aussi vivides que le premier jour, d’autres n’existent plus pour moi. Je me souviens d’un endroit. Une maison avec un terrain immense sur lequel j’adorais courir. Nous étions quelque part dans le pays du feu, dans un tout petit village fermier où personne ne va jamais. Je crois qu’il y avait un chien, une brave bête qui me surveillait partout où j’allais. Ma mère souriait beaucoup à l’époque et je crois que j’avais encore un frère. Mon père ne travaillait pas dans les champs comme les autres. Il passait de maisons en maisons et il soignait les gens. Tout le monde venait tout le temps nous voir pour une blessure ou pour une maladie qui s’éternisait ou encore un incident malheureux dans les champs. À l’époque, ce ne signifiait rien pour moi.

Un jour, ne me demandez pas quel âge j’avais, moi et mon frère sommes allés jouer dans la forêt aux abords du village. Il était plus vieux que moi et me trainait partout, tout le temps. Comme ça, il pouvait rejeter la faute sur moi si quelque chose se passait mal. Simplement, cette fois là, les choses devinrent pires que tout ce qu’il avait du pouvoir imaginer. Je ne me souviens plus si c’était très tôt le matin ou tard le soir. Quoi qu’il en soit, nous nous retrouvâmes au beau milieu d’une poursuite ninja. Un déserteur sans doute, ça importe peu. Tout c’est passé très vite et la seule chose dont je me souviens encore, c’est de la boule de feu. Une masse immense et incandescente. Une boule rougeoyant qui se perdit dans la bataille et fonça droit sur moi. Du haut de mes trois pommes, je fus paralysée. Mon grand frère, protecteur comme toujours, s’élança sans plus de considération entre moi et ce petit soleil fonçant sur nous à toute vitesse. Je me souviens l’avoir vu se rouler au sol. Il criait. Il criait si fort. Il se tordait de douleur sur le sol humide de la forêt. Ses mains cherchaient à s’agripper au vide, essayant de se tirer hors de cet immonde incendie. Il hoquetait et pleurait de plus en plus fort. Son visage fondait littéralement et son œil apeuré me cherchait en désespoir. La dernière chose que j’ai entendu, ce fut mon nom. Un glas d’outre tombe, une déchirante plainte aigue, un cri d’infâme agonie. Je m’effondrai au sol et je crois bien que des ninjas sont arrivés, laissant le déserteur s’enfuir. Mon petit frère était devenu leur priorité, mais trop tard.

**

Le temps passa et je refoulai cet épisode loin, au plus profond de moi. Ma famille décida de déménager afin d’oublier cet événement. Nous allions à Konoha où ce genre d’événement ne pourrait plus jamais nous arriver. Mon père décida de m’apprendre ce qu’il savait des jutsus de soin. Je deviendrais une infirmière à l’hôpital du village de la feuille, il n’y avait pas plus de questions à se poser. Ma mère rechigna à l’idée de m’inscrire à l’Académie, mais je devais être au moins Chuunin avant de pouvoir me trouver un enseignant officiel et intégrer l’Hôpital. Nous aménageâmes dans un grand appartement où mes parents ne vivent plus aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, poursuivons mon histoire là où on en était.

**

J’avais neuf ans et je devais intégrer l’Académie l’année suivante. Pour le reste de l’année, je pourrais tout simplement profiter de ma nouvelle chambre et me promener avec ma mère dans le village. C’était une toute petite chambre avec un lit immense qui prenait presque toute la place. Il me restait à peine assez de place pour une table de chevet et un bureau pour mes vêtements. J’avais toutefois une grande fenêtre au bord de laquelle j’adorais déjà m’asseoir pour lire. J’y passai de nombreuses heures à m’éclairer avec le lampadaire se trouvant sur le trottoir, à deux mètres de ma chère fenêtre. De plus, nous avions un nouveau chien, le dernier ayant succombé à l’âge environ deux mois avant notre déménagement. Celui-là était tout petit et tellement mignon. Ses grands yeux noisette me regardaient toujours avec gentillesse, implorant mes caresses. C’était mon meilleur ami.

Ça peut paraître bizarre, mais c’était aussi la seule personne que je connaissais en dehors de mes parents. Tous les autres enfants vivaient dans le village depuis leur naissance. Ils avaient déjà bien assez d’amis sans en plus devoir s’encombrer de moi. Je n’étais pas très étrange malgré tout. Mes cheveux étaient tout aussi noirs, mais ma peau par contre était d’une couleur on ne peut plus vivante, pas comme aujourd’hui. Le plus grand problème je crois, c’est que je m’amusais à jouer avec tous les cadavres d’animaux que je voyais et que je parlais très peu. Je regardais les autres enfants avec de grands yeux terrifiés et je fuyais dans les jupes de ma mère. D’un autre côté, malgré mon jeune âge, je connaissais déjà les bases du contrôle du chakra mieux que n’importe quel autre Genin.

La rentrée arriva et je ne connaissais toujours personne. Je portais un vieux sac brun sur mes épaules et je me cramponnais à la main de ma mère. Elle n’était pas très heureuse, mais suivit les recommandations de mon père et se fit très encourageante. D’ailleurs, je me souviens que mon père n’avait pas pu être présent car l’hôpital avait eu besoin de lui pour soigner une jeune Genin blessée en pleine mission. Il n’avait pas pu refuser. Je lui en voulais un peu, mais ma peur des autres élèves avait été suffisante pour me le faire oublier assez facilement. Il y eut ensuite un discours et les élèves furent répartis en classes. Je fis un au revoir à ma mère et me dirigeait vers ma classe, la peur au ventre. Je m’assis au fond, tout près de la porte. Recroquevillée sur ma chaise, j’étudiai les autres d’un regard circulaire.

Tous parlaient ensemble d’une voix forte. Ils riaient, s’amusaient, attendaient cet instant depuis toujours. Tant mieux pour eux, ce n’était pas du tout mon cas. Mon attention se porta finalement sur un autre garçon à l’allure solitaire, assis également au fond de la classe, mais à l’autre extrémité du mur. Déjà, pour son âge, il semblait grand. Ce qui me marqua le plus toutefois, ce fut son regard. Ses yeux étaient jaunes. C’était quelque chose de tellement rare. En tout cas, moi je n’en avais jamais vu. Avec du recul maintenant, je crois que je me foutais bien de la couleur de ses yeux. Il était comme moi, seul. Je n’osai pas lui parler, pas tout de suite.

Je passai ma première semaine à le regarder du coin de l’œil. Je ne l’approchais pas, ne lui demandais rien, ne m’étais pas présentée. Quand il tournait son regard vers moi, je feignais d’écouter le professeur. Je crois bien que ce dernier s’était rendu compte qu’il n’avait pas toute mon attention car, à chaque fois qu’il le pouvait, c’était à moi qu’il posait ses questions. Grâce à ce que mon père m’apprenait le soir à la maison depuis maintenant près de deux ans, j’étais parfaitement en mesure de répondre à ses questions et tout le monde fini par me considérer comme une surdouée. Ça m’était égal ce que les autres pensaient. Je voulais continuer à regarder cet individu dont la présence m’appelait.

**

Après un mois à le regarder ainsi, je fus finalement forcée par le destin d’aller me présenter à lui. Nous devions former des équipes afin de nous entraîner au corps à corps et, habitude en devenir, personne ne voulait être en équipe avec moi. Si bien qu’à la fin, moi et l’élève aux yeux jaunes fûmes jumelés par l’enseignant. Nous nous dirigeâmes dans la cour en groupe et nous appropriâmes un coin tranquille. Je me plantai devant lui à environ deux mètres. Il était déjà bien plus grand que moi et je devais lever la tête pour le regarder dans les yeux. Je piétinais sur place et je n’osais pas trop poser mon regard d’azur sur lui. C’est lui qui se présenta en premier, soupirant. Omei Kyofu. Je le regardai d’un tout autre œil. Il avait un nom, un vrai. Il n’était plus comme tous ces autres visages d’étudiants anonymes. Je souris avec plus d’entrain que je ne l’avais fait depuis notre déménagement et me présenta à mon tour. Il me regardait de haut, sans doute parce qu’il était plus grand et que je devais ressembler à une bonne à rien. Je donnai tout ce que j’avais à cet entraînement là et à tous les autres qui suivirent. Nous nous mettions toujours en équipe pour tout.

**

Je poursuivis mon apprentissage tout en renforçant mes liens d’amitié avec Omei. Nous nous entraînions au corps à corps et il gagnait toujours à cause de sa force physique. Toutefois, ma maîtrise du chakra exceptionnelle me permettait de le dépasser en d’autres domaines. Nous n’étions encore que des camarades d’entraînement. Le seul événement notable se passa un après-midi ensoleillé alors que, dans la cour de notre nouvelle demeure, je m’entraînais au lancer de kunai. Mon chien, maintenant plus âgé, s’était couché à un peu moins d’un mètre des cibles que je visais. Toutefois, j’avais confiance en mes talents et je savais qu’il n’y avait aucun danger. Tout se passait très bien jusqu’à ce que ma mère fit irruption dans la cour en un fracas épouvantable pour me gronder sur je ne sais trop quel sujet. Malheureusement, j’étais entrain de me pratiquer au lancer en pleine pirouette de côté, un lancer assez difficile en somme. Non seulement je n’arrivai pas à me réceptionner, mais en plus, mon kunai fut lâché trop tard alors que mon chien se dirigeait à la course vers ma mère, tout joyeux.

La lame pénétra le ventre de l’animal en un bruit de frottement. Je me relevai et posai les yeux sur la pauvre bête. Ses yeux noisette si mignons qui imploraient habituellement mes caresses me regardaient avec souffrance. Ses pattes sursautaient dans le vide et une plainte sourde jaillit de sa gorge. Son sang coulait sur le pavé de la cour en une flaque tiède. Et moi je le regardais, revivant une autre scène que je croyais perdue à jamais dans les méandres de mon subconscient. Ce fut le cri suraigu de ma mère qui me ramena à la réalité. Je me précipitai sur l’animal avant de lui arracher le kunai du flanc et d’apposer mes mains sur sa plaie. J’y appliquai une pression tout en essayant la technique que mon père avait commencé à m’apprendre. Ce n’était pas suffisant pour le guérir, mais assez pour que ma mère aie le temps d’aller chercher mon père à la course. Le chien s’en remis et, avec la stupidité des animaux, continua à venir me regarder m’entraîner, bien qu’il fit bien attention de ne plus s’approcher des cibles.

Les répercussions de cet événement? Je commençai à faire des cauchemars qui empestaient la chair brûlée. Je me réveillais en nage, criant mon propre nom à l’unisson avec la voix fantomatique de mon frère. Mon père faisait alors irruption dans ma chambre et me serrait contre lui jusqu’à ce que je cesse de pleurer. Je dormais maintenant très mal et j’avais des cernes. Toutefois, Omei ne me questionna jamais et je n’osais pas déranger mon compagnon d’entraînement avec cela. Je passai mon examen Genin dans les mois qui suivirent et reçu mon bandeau que je portais fièrement.

**

Je pensais que le sensei nous mettrait en équipe, moi et Omei. Toutefois, la décision fut autre et je fus jumelée avec deux garçons d’une classe plus âgée. La fille de leur groupe avait gradué l’examen Chuunin et ils avaient besoin d’un remplaçant. Comme j’étais déjà excellente en ninjutsu médical et que c’était ce qui leur manquait, c’est moi que l’on choisi. J’étais déçue, mais nous promîmes de demeurer en contact. C’est à cette époque, attirée par l’odeur fantasque des fleurs, que je concoctai mon parfum. Un parfum doux et fleuri qui m’accompagne partout, encore aujourd’hui. Toutefois, je ne me maquillais pas encore, bien que ma féminité s’accentuait avec les mois. Omei devenait de plus en plus grand et de plus en plus fort. De mon côté, mes traits se raffinaient, mes hanches se développaient et ma démarche devenait plus gracieuse à mon insu.

Dans mon équipe, nous avions un fanfaron et un garçon qui préférait lire que se battre. Le second n’était pas mauvais pour autant, mais il était notre faiblesse. Le premier par contre était plus intéressant. Il possédait une tignasse de cheveux foncés et des yeux verts. Un vert magnifique, pur et enjoué. Je crois bien que si mon frère aurait eu la chance de grandir, c’est à ça qu’il aurait ressemblé. Un jeune homme drôle, sincère, aimable et fonceur. Je l’admirais et lui ne connaissait pas la façon dont les autres élèves me voyaient. Peu à peu, c’est avec lui que je me mis à m’entraîner. Je voyais Omei seulement une fois par mois et je lui décrivais de long en large les missions que nous avions faites et les blagues hilarantes de Souji. À chaque fois, il n’avait pas l’air très intéressé et préférait m’inciter à commencer l’entraînement au plus vite. Je n’appris pas grand-chose de son équipe à lui.

**

Un mois avant l’examen Chuunin, je décidai de me lancer. Je l’invitai à prendre une marche avec moi dans le village et de peut-être aller manger des ramens ou faire autre chose. J’avais une quatorzaine d’années, lui quinze. Souji et moi discutions de choses et d’autres et je n’osais pas aborder le sujet. Je voyais se dessiner l’ombre de ma maison lorsque je cessai de marcher. Il se tourna vers moi avec un regard interrogateur. Je fixai le sol, cherchant mes mots. Lorsque je me décidai enfin à relever la tête, son regard était triste. Il savait, c’était certain. J’avalai ma salive et je tortillai une mèche de mes cheveux nerveusement. J’essayais de trouver les mots justes. Il s’approcha de moi et nos regards se croisèrent. Il était tout près, mais son visage était si triste. Je n’osais pas bouger, attendant de voir ce qu’il allait faire. Il posa sa main sur ma joue et, tout d’un coup, je ne compris plus rien. Il était triste, mais plus proche de moi que jamais. Que ce passait-il? « Megumi-chan…J’ai déjà quelqu’un. »

Mon cœur se fracassa sur le sol et je me mis à hoqueter. Je devais avoir l’air complètement ridicule, mais c’était la première fois que je vivais une telle émotion. L’incompréhension. Il m’attira vers lui et me serra dans ses bras. Sa respiration s’incrustait dans mon oreille et je sentais son torse se lever et s’abaisser au rythme de sa respiration. Il me murmura autre chose à l’oreille avant de partir. C’est quelque chose que je n’oublierai jamais, au grand jamais….

**

Nous ne nous revîmes pas avant l’examen. Même pendant, il y eut un froid intense que les plaisanteries douteuses de notre camarade ne purent supprimer. Je réussis mon examen brillamment, mais la pensée que Souji avait quelqu’un d’autre rendait cette réussite futile. L’équipe fut dissoute et mes excellents résultats me permirent d’être sous la tutelle directe d’un important ninja médecin. Je me rendais tous les jours à l’hôpital, conformément au souhait de mes parents. J’apprenais et tâchais d’oublier que quelqu’un d’autre se jetait dans les bras de mon aimé chaque soir. Je rageais. Je commençai à maquiller le pourtour de mes yeux ainsi que mon visage. Je portai des vêtements qui me donneraient l’allure d’une adulte. Mon regard se durcit et mes lèvres commencèrent à former une moue hautaine que je réservais à toutes les femmes que je trouvais plus belle que moi. Je me rabattis sur mon second amour, la médecine.

J’appris à maîtriser un pouvoir incroyable. Je sauvais des vies, chaque jour. Toutefois, ce n’était bientôt plus assez et je voulu acquérir d’avantage. Sans demander l’avis de mes parents, je quittai l’hôpital et demandai une spécialisation en assassinat. Ma justification : comment trouver des antidotes si je ne sais même pas faire les poisons? La vraie raison : je voulais apprendre à tuer. Les dirigeants du village, toujours heureux de pouvoir confier la basse besogne à d’autres, acceptèrent. Je passai une année intensive auprès d’un maître de niveau Anbu qui péri malheureusement de mes propres concoctions plusieurs années plus tard. Qu’y a-t-il comme meilleur cobaye qu’un maître des poisons?

Je pus ensuite me trouver mon propre appartement et reprendre le travail à l’hôpital, bien que mon grade au sein de l’établissement avait bien augmenté. Les gens ne me regardaient plus comme auparavant. Je revis Omei également je crois, nous nous sommes entraînés un peu et il m’a fait remarquer que j’avais bien changé. Je n’étais pas la seule, même pour moi il était devenu intimidant. Quoi qu’il en soit, je n’avais pas de temps pour l’amitié. Je commençai à tester mon tout nouveau poison sur mes propres patients. Les effets? Hallucinations, paranoïa, peur de mourir, angoisse, sueurs froides, douleur aigue à l’abdomen et, finalement, entrave des mouvements par paralysie partielle. Je testai le dosage par rapport au poids et à l’âge. Les nouveaux nés y passaient autant que les ninjas bien portants venus en simple contrôle. Je testai différents moyens de dispersions également, mais l’injection restait et demeure la meilleure option. La rumeur se répandit comme une traînée de poudre que Konoha était la cible d’une mystérieuse maladie hautement contagieuse. Je me calmai un peu, mais j’aimais trop voir ces gens implorer mon aide alors que c’était moi qui les avais rendus ainsi. C’était ma vengeance. Mon apprentissage forcé pour atteindre mon objectif. Je voulais acquérir le pouvoir des Dieux. Celui de désigner qui devait mourir et qui devait vivre.

L’année suivante, je devais avoir dix-neuf ans. Souji n’était plus qu’un douloureux souvenir alors que je continuais à jouer avec la vie de mes patients sans que personne ne le remarque. C’était une vraie farce. Et c’est à ce moment que mon petit monde si habillement ficelé se fendit en deux. Il est arrivé avec elle. Une jolie jeune femme aux longs cheveux blonds ondulant dans son dos. Ses yeux bleus comme le saphir regardaient partout avec émerveillement et son ventre commençait à être bien rond. Étant un vieil ami, il se dit qu’il n’y avait personne de mieux que son ancienne camarade, médecin de renommé, pour s’occuper de la grossesse de sa femme. Je ravalai ma rage et acceptai avec le sourire, le félicitant au passage. Elle n’avait plus qu’à prendre son mal en patience, parce que moi j’allais me régaler. Je demandai à faire une prise de sang pour un contrôle de routine et enduit secrètement l’aiguille dans ma plus brillante concoction. Avec une si petite dose, ce serait juste assez pour provoquer des étourdissements et une subtile démence. Juste assez pour qu’on me l’apporte sur un plateau d’argent.

C’est ce qu’ils firent et je tentai de la traiter, tout en infectant d’autres patients pour faire croire à une nouvelle épidémie. J’injectais le poison à même son soluté, et hop! De plus en plus malade, la magnifique femme de Souji. De plus en plus maigre, fiévreuse, paralysée partiellement. J’augmentais la dose lentement, histoire que son calvaire dure le plus longtemps possible. Et un soir alors que je lisais tranquillement chez moi, il est venu cogner à ma porte. Souji, en pleurs devant ma porte, m’implorant de l’aider, de trouver le remède pour sauver sa très chère et tendre épouse. C’est là que je compris que ça avait trop duré. Je lui donnai de quoi se calmer et retournai à l’hôpital. Je pris une seringue et la rempli du plus puissant sédatif que je trouvai. Ça laisserais des traces dans l’organisme, mais je serais celle qui ferais l’autopsie, donc à quoi bon. Je le lui injectai avant de retourner faire semblant de chercher une solution. Elle était morte avant le levé du jour, après plus de quatre mois d’hospitalisation. Je l’avais fais par amour pour Souji, rien de plus.

**

Il est venu et m’a crié dessus. Devant tout le monde, dans le hall. Il pleurait et ma agrippé par le col de ma chemise blanche de médecin. Ses yeux verts, déments, me condamnaient. Toute la haine du monde était concentrée dans ses paroles et, n’y tenant plus, je m’effondrai en larmes. Quelqu’un intervint et le renvoya chez lui. De mon côté, j’abandonnai ma blouse sur place et rentrai chez moi. Je respirai un grand coup. Je me démaquillai et savourait un bain au parfum de fleurs. Il l’avait mérité. J’avais choisi, il n’avait rien pu faire du tout. Quel ignorant va.

(Si l’Akatsuki est inaccessible, l’histoire s’arrête ici. Sinon…)

Je voulu reprendre mes activités normales. Infecter des ninjas, faire des manipulations génétiques sur des fétus et tout quoi. Le règne d’Orochimaru venait de commencer et l’éthique n’était plus très importante. Malheureusement, ce n’était plus assez. J’avais besoin de plus, de beaucoup plus. Ce n’était pas avec quelque chose d’aussi minable que je me sentirais vraiment importante. Je voulais décider à la place des dieux. Je m’enfermai dans la pouponnière et fermai le rideau. Seringue à la main, je voulais en tuer un. Juste un. Je m’arrêtai devant un berceau et ignorai dès lors tous les autres. Il s’agissait d’un beau garçon. Une épaisse touffe de cheveux aussi noirs que les miens et des yeux aussi verts que les siens.

La seringue me glissa des mains pour aller se fracasser sur le carrelage. En proie à la folie, je me m’y à fouiller impulsivement la salle. Je mis enfin la main sur ce que je cherchais, un scalpel. Je fis disparaître l’enfant dans un éclat de rage. Encore tout jeune, il se débattit à peine. Son cri ne fut pas très difficile à camoufler sous l’oreiller. Je me nettoyai sommairement les mains et quittai l’endroit à la hâte, sans regarder derrière moi. Je me dirigeais chez Souji. Je cognai à peine avant d’ouvrir la porte toute grande et d’entrer. Une belle maison entretenue. Sur ma droite, une petite table sur laquelle on avait posé des photos dans de jolis cadres assortis. Deux étaient encore à leur place, mais la troisième avait été lancée avec violence contre le mur opposé. Curieuse, j’y jetai un œil. Une magnifique blonde avait les mains posées sur son ventre, souriant pour la caméra. Son ventre était encore plat et elle avait l’air en parfaite santé. Je la laissai rejoindre le sol de nouveau, la piétinant au passage.

J’avais fermé la porte derrière moi et m’engouffrais dès à présent dans la cuisine. Personne. Toutefois, je perçus un bruit de sanglots étouffés en provenance de la chambre à coucher du rez-de-chaussée. Je m’y dirigeai, dissimulant mon scalpel dans ma botte. Je poussai la porte doucement, le trouvant affalé à terre, serrant une immense peluche contre lui. Il leva les yeux vers moi, implorant. Je me jetai à ses côtés, le serrant dans mes bras aussi fort que je le pouvais. Il m’attira contre lui et plongea son visage dans ma chevelure d’ébène parfumée d’une douce odeur de fleurs. Il balbutia des excuses, me dit que je n’avais pas pu faire mieux, que ce n’était pas de ma faute. Et il ne me lâchait plus. Son bras se passa autour de ma taille, me pressant contre lui, l’autre derrière ma tête, m’attirant inexorablement. Ses lèvres se propulsèrent vers les miennes comme un alcoolique en manque se jette sur une bouteille. Ce n’était pas vraiment de l’amour et je le savais. Nous nous embrassâmes longtemps dans la pénombre de sa lugubre chambre. Il sembla ensuite revenir à ses esprits et il recula, s’appuyant maintenant sur une commode. Il me regardait avec ce même regard, le regard de cette fois fatidique où il m’avait rejeté. Je m’approchai de lui et posai ma main sur sa joue.

« Tu te souviens? Il y a plusieurs années, tu m’as dit que tu avais quelqu’un. Puis, tu as ajouté autre chose. Tu as dit que tu m’aimais. Tu m’as dit que tu m’aimais, mais qu’elle était là et que, malheureusement, elle valait à tes yeux beaucoup plus que moi je ne vaudrais jamais parce qu’elle était meilleure que moi. »

Il me regarda, légèrement effrayé. Avant qu’il ne parle, je pris mon scalpel et l’appuyai sur sa gorge. Ses yeux verdoyants s’ouvrirent avec stupeur et il me dévisagea.

« Maintenant elle est morte. Je l’ai tué. Elle avait tout ce que je n’avais pas, sauf une seule et unique chose. Le pouvoir de décider. »

D’une pression, je mis fin à mon éternel amour. Une fois l’incision terminée, je laissai tomber mon arme et serra Souji contre moi, l’embrassant alors que la vie quittait son corps. J’avais eu son ultime baiser. C’était la seule façon de l’avoir, il n’aurait jamais voulu vivre avec moi, son deuxième choix. Je ne voulais pas être son deuxième choix qu’il n’aimait pas vraiment, je ne le supportais pas. Et si moi je ne l’avais pas, personne ne l’aurait. Une heure plus tard, j’étais déjà loin du village de la feuille alors que le cri d’une infirmière mit fin au calme de la pouponnière.


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Dites-moi que je dois pas vraiment le retrouver x)






Dernière édition par Megumi Izuko le Ven 1 Juin - 19:26, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Mar 29 Mai - 23:00

Prem's
Bienvenu Megumi-san
J'adore ton avatar, j'ai hâte de voir quelle histoire tu vas lui créer. Good luck
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Lumina

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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Mer 30 Mai - 1:08

D'Retouuurrr l'amie <3 ! Contente de le savoir.

Bonne continuation <3
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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Ven 1 Juin - 19:27

Merci pour l'accueil! J'ai donc officiellement fini. Seul détail, j'ai terminé l'histoire hier soir vers 3am, donc vos commentaires négatifs vous les gardez pour vous x) Nan je rigole, mais soyez gentils? =)
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Akakuro Saizo

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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Ven 1 Juin - 19:34

J'aime XD
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Alucard

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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Dim 3 Juin - 22:16

Bonsoir & Bienvenue

Il te manque les codes du réglement x) aprés je te validerais x) bonne soirée
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Akakuro Saizo

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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Lun 4 Juin - 6:35

je vais prévenir Sasori mais je pense qu'il devrait être d'accord pour que tu rejoignes l'akatsuki, tu le sauras par mp à moins qu'il ne poste.
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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Lun 4 Juin - 7:35

Je suis d'accord, Smile, bienvenue Smile
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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Lun 4 Juin - 15:42

Les codes sont donc :

Merci pour "l'acceuil" =) Pour ce qui est du rp de recrutement, bah j'imagine que ce ne sera pas avant que j'aie fait ma fiche et technique et donc, pas avant que mes techs inventées ne soient validées. N'ayez craintes, elles sont déjà toutes écrites sur papier, il ne me restera donc plus qu'à les poster ^^ Au plaisir de vous voir en rp! =)

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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Lun 4 Juin - 15:44

Je te valide donc Juunin et Akatsuki. Rebienvenue Smile
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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Lun 4 Juin - 15:48

Arrigato O-Chan =) See ya in rp *o*
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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Lun 4 Juin - 16:19

Bienvenu à l'aka... Yumi est très content d'avoir une demoiselle pour lui tenir compagnie *sors*
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Akakuro Saizo

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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Lun 4 Juin - 19:42

Yumi tu n'es pas si seul t'as un personnage masculin et puis tu as sasori comme jeune fille pour te tenir compagnie • Megumi Izuko 575440 XD
bon bah bienvenue chez les psychopathes, tu trouveras un rp au forêt de la mort pour rejoindre officiellement notre belle et bénévole association caritative, Akatsuki notre devise c'est "pétons tout pour un monde meilleur XD"
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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1Lun 4 Juin - 21:02

Bienvenu à l'akat ^^
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MessageSujet: Re: • Megumi Izuko   • Megumi Izuko Icon_minitime1

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